Les associations se mobilisent; très bien; mais je crois qu'il est désormais urgent que les citoyens se rassemblent autour d'un texte fondateur: une
Déclaration des Droits et Libertés Numériques du Citoyen.
Je m'explique: la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme a été écrite en 1948. Elle fait partie de notre Constitution et nous protège contre tous les risques du passé. Mais ce texte n'est pas adapté à la civilisation numérique... Je crois que nous devrions nous rassembler au delà de nos divergences politiques, car les menaces existent. Certaines sont déjà gravées dans la loi. D'autres nous reviennent aujourd'hui sous couvert de déontologie. Sans parler des projets de plus en plus fragilisés par les féodalités économiques,
comme Wikipédia...
Nous pourrions la rédiger ensemble dans une démarche collaborative, et sous licence libre; pour la soumettre ensuite à tous les candidats; en ouvrant enfin un débat national pour la révision de notre Constitution, avec pour objectif d'y introduire la
Déclaration des Droits et Libertés Numériques du Citoyen... Pourquoi dans la Constitution? Car la loi est trop fragile, elle peut varier au gré des législatures...
Cette Déclaration pourraient être traduite dans toutes les langues et proposée à tous les peuples de la planète... Elle pourrait enfin serrvir de base, avec sa jumelle de 1948, à la rédaction d'une nouvelle Constitution Européenne, dont la rédaction serait le fruit des travaux d'une Assembleé Constituante, puis soumise le même jour à tous les peuples européens, comme le propose
José Bové...
Bref, pourquoi ne pas s'inspirer du pacte écologique pour inciter tous les candidats à s'approprier cette
Déclaration des Droits et Libertés Numériques du Citoyen...
Voilà, peut-être ce post va t'il prêter à rire, mais je le livre avec toute sincérité... Qu'en pensez-vous?
Stéphane Hessel (ancien résistant) a écrit:Ces valeurs sont relativement simples à définir. Elles consistent à ce que le citoyen joue un rôle décisif dans la construction de l'Etat. C'est ce que nous avons appelé et ce que nous appelons la Démocratie. Mais la démocratie réelle ne peut l'être que si les citoyens sont attachés à leur liberté, à leur possibilité de défendre leurs intérêts de citoyen, à la dignité de la personne humaine et aux droits qui y sont attachés. Tout cela, il faut le défendre contre des risques. Ces risques existent. Nous les avons connus pendant la guerre. C'étaient les risques du fascisme et du nazisme. Ce sont aussi aujourd'hui les risques d'une civilisation, d'une société exagérément dépendante des forces économiques, de ce nous avons appelé à l'époque « les féodalités économiques ». C'est contre cela que la Démocratie doit défendre ces propres valeurs : les valeurs sociales, les valeurs culturelles. Je rappelle qu'ayant eu la chance de participer à la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, adoptée il y a presque 60 ans, en 1948,
nous voyions dans ce texte, dans ce beau texte, la confirmation de ces droits fondamentaux, qui sont à chaque instant remis en question lorsqu'ils ne sont pas défendus énergiquement par les citoyens. Voilà ce que représentait pour nous, à l'époque, la Résistance. Et nous pensions qu'il fallait rappeler cela et qu'il fallait appeler nos concitoyens, Français et Européens, à défendre ces valeurs-là.