leviathan a écrit:Bonjour,
la licence globale, pourquoi faire?
je suis absolument contre la licence globale je vais donc essayer d'exposer mon point de vue:
1. les artistes ont le droit de décider comment vont être distribuer leurs oeuvres, s'ils sont assez bêtes pour pensez qu'internet ne leur apportera rien en terme de notoriété, en retour tant au niveau des concerts que des ventes de CD alors tant pis pour eux. Cette liberté est la même selon moi, que celle de choisir de mettre un logiciel sous licence libre ou sous licence propriétaire. Ils veulent vendre de la musique avec des DRMs, qu'ils le fassent, c'est un manque de respect vis à vis de leurs fans alors ils sentiront un jour ou l'autre le retour du baton. Mais c'est leur choix, vous n'acceptez pas leurs choix, alors n'écouter pas leur musique.
Je suis tout à fait d'accord avec cette proposition. On pourrait même envisager la création d'un collectif anti-drm pour informer le public, les artistes les gros et les petits des atteintes préjudiciables à nos libertés fondamentales : en fait le pourquoi du comment de notre choix pour les artistes anti drm. Mais une (double) question me taraude :
pour les artistes étrangers que va-t-il se passer ? Est-ce-que les distributeurs en France vont les informer réellement de la possibilité de ne pas mettre de drm sur leurs oeuvres ?
Les artistes en général, auront-ils réellement leur mot à dire ? : qu'est-ce qui, dans la loi, impose aux producteurs, éditeurs et distributeurs, de ne pas virer les artistes et qui refusent les drm ? Qu'est-ce qui les empêchent de ne pas en faire une condition à la signature de leurs contrats pour les nouveaux artistes ?
leviathan a écrit:2. Quid de la redistribution? selon la SACEM ou autre société de droit d'auteur? Il y a une inégalité de redistribution aujourd'hui (ce n'est pas moi qui le pense mais mon voisin qui est producteur independant qui est donc au courant). Alors cette inégalité va s'accentuer encore plus avec la licence globale, car comment savoir à qui redistribuer. En effet les musiques que l'on télécharge ne sont pas forcément celle qu'on achète. Par exemple pour moi, j'ai télécharger au cours des 4 derniers mois une vingtaine d'albums de musiques libres et acheté un seul CD de musique libre (je parle d'achat du support physique). On sait pertinement que les artistes libre ne toucheront rien sur cette licence globale car il n'ont pas le droit d'être a la SACEM, donc pourquoi devrais-je payer une taxe dont je sais que pas un seul centime ira aux artistes que je télécharge (je continuerais donc à faire des dons mais cela veux dire que je paie aussi pour des "artistes" dont j'ai une haine profonde: "pseudo-artiste" propulsé uniquement pour leur talent platisque)
C'est bien la le problème : la SACEM ! On a beaucoup parlé des majors mais très peu de la SACEM dans toute cette histoire : il n'est pas inutile de rappeler que la sacem REFUSE systématiquement que les adhérents pratiquent la musique libre, même partiellement, pour faire connaître un ou deux titres, interdit, verboten. S'ils le font ils sont pressés et sommés de retirer sur le champs leurs mp3 du circuit. En gros le principe actuel de la SACEM conduit directement à la case téléchargement payant car le droit d'auteur DOIT être rémunéré - on nous en a suffisament rebattu les oreilles pendant les débats. Seule Mme Boutin, avec une naiveté presque touchante, nous à rappeler qu'il y avait un grand avantage à faire circuler librement et GRATUITEMENT des oeuvres pour se faire connaitre -
Evidemment il n'y a rien qui pousse la SACEM à changer son règlement intérieur. En plus, le système des droits de vote dans cette (vénérable?) institution, d'après ce que les intéressés en disent, n'est pas vraiment démocratique mais totalement économique puisqu'il est lié au montant des droits que l'auteur a touchés (corrigre moi si je me trompe). Pour moi il est évident que l'on ne peut pas faire confiance à la SACEM pour l'équité de la redistribution.
Et pour toutes ces raisons je ne suis pas favorable à la licence globale (optionnelle ou non), même si, il faut bien le reconnaître, elle représente un bien moindre danger que le projet initial, véritable camps survéillé numérique que les régimes totalitaires du monde entier nous auraient enviés : quelle tristesse, Monsieur Donedieu de Vabres, que le débat démocratique français l'ai rejeté !
