salut,
-> soupaloignon : ok aussi pour l'article.
Je reformule ta question sur le référencement des licences : framasoft ne 'référence' pas des licences à proprement parler, les logiciels présentés sont sous différentes licences. La quasi-totalité sont des licences libres compatibles GPL, mais il y a également quelques rares logiciels propriétaires référencés en raison de leur intérêt.
Autrement dit, il y a 2 critères de référencement :
- des logiciels libres en principe,
- quelques logiciels non libres mais intéressants.
Donc pas trop de pb pour référencer un bon logiciel qui ne rentre pas tout à fait dans le cadre de la GPL (mm si les logiciels non libres sont tout à fait minoritaires, et que ce n'est pas l'axe de développement de l'annuaire)
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Pour ce logiciel, il y a qd mm une difficulté technique à trancher pour le référencement (mention de la licence du logiciel en haut de la notice) : la licence de CMSimple est-elle l'AGPL ou la CMSimple licence ?
- l'auteur de CMSimple commence par poser le principe général selon lequel son logiciel est soumis à l'AGPL (
http://www.cmsimple.dk/?License)
CMSimple is Free Software, copylefted and licensed under AGPL, which is incompatible with the GNU GPL version 2, but might become compatible with the GNU GPL version
jusque là ok, pas de pb.
- sauf qu'ensuite l'auteur de CMSimple introduit des précisions un peu contradictoire avec ce principe général :
. il soumet la redistribution et les modifications à la licence AGPL (
http://www.affero.org/oagpl.html), et il précise à plusieurs reprises que sa licence renvoie à l'AGPL,
. mais il soumet l'usage du logiciel à une condition supplémentaire (
http://www.cmsimple.dk/?License:CMSimple_license), qui n'est pas dans l'AGPL = l'obligation de conserver un lien vers son site, et l'obligation d'acheter une licence commerciale si on souhaite supprimer le lien (
http://www.cmsimple.dk/?Purchase_License) :
IMPORTANT NOTICE: As covered by the AGPL Section 2(d), the "Powered by CMSimple"-link to cmsimple.dk must under no circumstances be removed from pages generated by this program (except in print facility). If you want to remove or hide this link from your pages, you must purchase CMSimple under a commercial license. This also applies testing purposes and setup at an intranet or internal network.
"As covered by the AGPL Section 2(d)" = faux.
- donc dilemne : soit le logiciel est soumis à l'AGPL et la restriction d'utilisation n'est pas applicable, soit le logiciel est soumis à une licence maison basée sur l'AGPL.
Comme la restriction ne me semble pas illégale en soi, je pencherai pour la seconde option (= licence maison), mais se pose alors la question de la "liberté" du logiciel avec la double incompatibilité :
- la licence AGPL n'est pas encore compatible avec les licences GPL (à la limite ça passe car la modif a été acceptée par la FSF),
- et surtout, la licence CMSimple n'est pas compatible avec l'AGPL.
Donc en toute honnêteté il faudrait ama mettre comme info licence sur la notice CMSimple licence (
http://www.cmsimple.dk/?License:CMSimple_license)
Je trouve que cette solution n'est pas très satisfaisante, notamment au regard de la multiplication des licences (j'allais écrire "de la multiplication
anarchique des licences" ... oups :) et au fait que :
- soit l'auteur s'est planté de bonne foi,
- soit il ne joue pas le jeu des licences libres
Pour framasoft, est il possible de mettre en info licence qqch comme "CMSimple(+lien) licence basée sur AGPL(+lien)" ? peut on techniquement (sous spip) référencer un logiciel sous 2 licences ?
En tous cas, il faudrait ama préciser tout ça dans la notice :
1. la licence de base est la AGPL, avec la précision de la FSF sur AGPL / version française (rubrique licences incompatibles)
http://www.gnu.org/philosophy/license-list.fr.html / versions US
http://www.gnu.org/licenses/license-list.html :
La Licence publique générale Affero est une licence de logiciel libre, avec gauche d'auteur, incompatible avec la GPL de GNU. Elle est constituée de la GPL version 2 et d'un paragraphe supplémentaire ajouté par Affero avec l'accord de la FSF. Le nouveau paragraphe (2d), concerne la distribution des programmes applicatifs à travers les services web et les réseaux. Il rend la licence GPL Affero incompatible avec la GPL version 2, mais la rédaction de ce paragraphe rend possible la compatibilité ascendante de la future GPL version 3 avec la GPL Affero. C'est pour cela que nous avons donné notre accord à Affero pour la modification apportée à la GPL.
2. la licence maison comporte une restriction supplémentaire par rapport à l'AGPL (le barratin plus haut)
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[pour le lien, je le rattacherai à une clause de paternité avec une obkigation précise dans la mise en oeuvre. La clause de paternité simple obligerait à citer l'auteur, en laissant à peu près libre des moyens de mettre cette info à la disposition du public (donc pas obligatoirement en citant le site). ]
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Voici un un éclairage complémentaire sur le projet AFFERO (extraits d'un article des Echos de 2004, donc à ne pas reprendre tel quel ...) :
"Le "business model"d'Affero est bâti sur un pari, déclare Henri Poole, le PDG d'Affero qui prélève une commission de 3 % sur les transactions. Après plusieurs mois de tests, on peut dire que notre pari est raisonnable. On envisage même d'équilibrer les comptes d'ici à l'an prochain. " Henri Poole est un entrepreneur en série et l'ancien fondateur de Vivid, une célèbre start-up de San Francisco née dans les années 1990. Le premier projet de Vivid fut The Well, une communauté en ligne fondée en 1993 par des pionniers d'Internet de la région de San Francisco. D'emblée, le fonctionnement d'une telle communauté a fasciné Henri Poole. Pourquoi est-ce toujours les mêmes membres qui donnent de leur temps et contribuent activement sans rien attendre en retour ? Pourquoi certains donnent-ils de l'argent de leur plein gré ? Comment prendre ces dynamiques en compte pour développer un système qui les encourage et les améliore ? Depuis le début de l'année, Affero teste son système auprès de plusieurs communautés en ligne d'ingénieurs et de programmeurs qui collaborent sur les logiciels ouverts comme le système d'exploitation Linux et, plus récemment, auprès d'une poignée d'auteurs de "blogs "et journalistes indépendants.
L'objectif souligné par les fondateurs est d'introduire une transaction monétaire là où elle n'existait pas. Ils insistent que loin de pervertir un système strictement basé sur la confiance et le don, il s'agit d'offrir aux participants un outil supplémentaire pour exprimer leur gratitude quand un simple "merci "ne suffit pas.
"Affero ne viole pas les règles éthiques des communautés en ligne qui fonctionnent sur un modèle d'économie du don, mais est précisément basé sur ces règles, indique Bob Winslow. La monnaie en vigueur est le temps, or pour certains qui souhaitent "réparer" leur "dette", l'argent peut être un bon substitut. " Il ajoute que la plupart des bénéficiaires des dons choisissent d'en faire profiter des organisations à but non lucratif.
Mais Affero se veut aussi un "système de notoriété ": comme sur eBay et de nombreuses communautés en ligne, le fournisseur de services bâtit sa réputation grâce aux commentaires de ses clients. Ceux-ci peuvent se contenter d'exprimer leur avis sur la qualité du service fourni sans faire de don, car celui-ci, par définition, reste optionnel. Ce qui soulève de nombreuses questions comme la probabilité de générer des dons à répétition, et la pertinence du modèle s'il est exporté dans d'autres cultures que celle des communautés de technologistes.
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j'espère que tout ça n'est pas trop imbitable ? en tous cas ça risque d'être un peu folklorique en cas de contentieux pour l'application de cette clause ... :~(
LS.