Nous recherchons un ou des informaticiens mathématiciens intéressés par l'économie en vue d'une recherche sur un système de quantification et de répartition de la richesse économique par codes barres (ou autre système à inventer).
Le projet s'inscrit dans le cadre du distributisme qui est une théorie économique développée en France dans les années 1930 par Jacques DUBOIN, qui fut Député de la Haute Savoie et Sous-Secrétaire d'Etat au Trésor (donc un spécialiste de la Monnaie) dans le Ministère CAILLAUX du gouvernement d'Aristide BRIANT.
Le site "www.prosperdis.org" développe une évolution récente de la théorie distributiste.
Extraits du site:
La méthode distributiste s’articule en trois points :
¤ Chiffrer la masse des produits et services disponibles sur un certain territoire.
¤ Emettre la quantité correspondante en monnaie non accumulable (elle ne sert qu’à contrôler la demande et le renouvellement des produits et services) ou la remplacer par tout autre système, par exemple informatique.
¤ Distribuer cette somme aux usagers, à charge pour eux de renouveler ce dont ils ont l’usage.
De ces trois propositions il s’ensuit que :
1. Tout ce qui est produit pourra être acheté. En d’autres termes, sera distribué sans faire intervenir les instances patronales ou actionnariales qui actuellement doivent en tirer profit les premières et au plus haut degré.
2. Les économies peuvent se relocaliser et les échanges avoir lieu sur la base de leur valeur d’usage et non plus de leur valeur monétaire. Si plusieurs propositions entrent en concurrence, c’est au profit des usagers et de la planète.
3. Assurés tout au long de la vie d’un « revenu » garanti et suffisant, les usagers ont le moyen de s’investir dans les activités de leur choix. Cette capacité n’étant plus hors de portée, elle peut désormais être érigée en un droit fondamental, celui des usagers à la maîtrise de leurs usages, un droit dont l’intuition est à l’origine de la démocratie mais a été jusqu’à présent piétiné par toutes les démocraties, prisonnières d’une économie de marché anti-démocratique par construction.
(...)
A peine avez-vous fini de présenter le distributisme, la première objection qui surgit, en effet, est que si les gens ont un revenu garanti, ils vont rester chez eux. Le revenu garanti distributiste, répondons-nous, est justement fait pour qu’ils n’en sortent qu’absolument convaincus de devoir renouveler et prolonger ce dont ils ont moins le besoin que l’usage. Multipliez leur supposée paresse naturelle par la garantie d’un revenu et pour faire bon compte remultipliez le tout par l’égalité des revenus, censée retirer toute motivation, tout sens de l’effort. Ce que tant de chômeurs disent aujourd’hui sous cape - si c’est pour retrouver des chefs irascibles, si c’est pour m’abêtir au boulot, si c’est pour produire des trucs pas solides, compliqués, irréparables, si c’est pour polluer, je préfère rester chez moi - se dira désormais ouvertement. La capacité de production en sera-t-elle amoindrie ? Ne sera-t-elle pas plutôt servie par l’intérêt direct de ceux qui participeront à la prolongation ou au renouvellement d’usages dont ils seront persuadés qu’ils les concernent ? Elle le sera aussi par l’afflux de tous ceux qui auront refusé de faire des choses inutiles et dégradantes, et il sera encore plus facile de relocaliser les activités. Les droits de la planète pourront être pris en compte dès la conception d’un produit ou service. Elle ne devrait pas s’en plaindre. L’éthique non plus. (Afin de ne pas laisser s'installer un malentendu, il faut entendre ici le terme "besoin" non par "besoin" légitime mais par "désir artificiellement créé par le système économique via la publicité).
L'objectif de la recherche serait donc de mettre au point un système de "chiffrage" de la production des biens et services en vue de leur répartition entre les citoyens et les collectivités et administrations selon des critères démocratiquement établis et non en fonction de l'accès inégal aux ressources monétaires.
Tout comme les caisses enregistreuses des supermarchés renseignent la gestion des stocks en même temps qu'elles établissent la facture des clients, ou comme les systèmes de réservation des compagnies aériennes sont capables de gérer en temps réel le stock des places disponibles sur toutes les lignes de la planète, ne pourrait-on pas faire de même avec la production des biens et services au niveau d'une entité géographique et politique donnée sans nécessairement passer par la monnaie, au moment où, précisément, celle-ci est quasi dématérialisée et virtuelle, de plus en plus scripturale et numérique mais dont la création est tout de même laissée à l'entière discrétion des banques privées. (Ce qui entraine un décalage entre la production physique réelle et la masse monétaire, ce qui pose d'énormes problèmes de redistribution à certaines parties de la population et génère d'inquiétantes crises économiques).
Le système alternatif auquel nous réfléchissons permettrait de faire fonctionner REELLEMENT un VRAI LIBRE MARCHE (c'est-à-dire la rencontre des consommateurs et des producteurs non seulement au moment de l'achat et de la vente mais aussi en amont du processus de production, par un feed-back organisé à la manière des Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) en respectant, par ordre de priorité, les critères de production suivants: Utile, Sain, Durable et Beau. Il pourrait donc permettre d'associer les vertus du marché (sans la compétition à mort qu'implique le capitalisme) et celle de la planification (démocratique) sans la bureaucratie et la tricherie du communisme, et cela grâce à l'informatique.
Notre recherche se situe dans la même démarche philosophique que celle du logiciel libre, c'est pourquoi nous cherchons dans ce milieu.
Nous espérons y trouver un écho.
Par avance merci.
Cassius
PS: pour plus de précisions sur notre approche économique, trop succintement résumée ici, se reporter au site www.prosperdis.org
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cassius36
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