antistress a écrit:
Le bénéfice du doute c'est quand on n'est pas sûr qu'un acte illicite ait été commis par une personne, ça n'a rien à voir avec le fait de ne pas être sûr que la personne connaissait la loi.
Pour ce dernier cas, le bénéfice du doute n'existe pas en droit, car nul n'est censé ignorer la loi.
Je parlais de laisser à Anne-Sophie "le bénéfice du doute" quant à sa méconnaissance du logiciel kaaza, qui laisse par défaut à la disposition des autres les morceaux qui ont été téléchargés.
antistress a écrit:Encore une fois, la clémence intervient au niveau de l'application de la peine, et non au niveau de la reconnaissance de l'infraction.
Je n'ai jamais dit le contraire
antistress a écrit:Je n'ai pas l'impression que ces points de procédure soient bien connus de tous ?
Je ne suis ni pénaliste, ni spécialiste en procédure.
Au sujet du jugement d'Anne-Sophie, ma pensée est très proche des déclarations qui ont été faites par L'Association "UFC-QUE CHOISIR" à l'issue de ce procès.
Pour sa part, l'association de défense des intérêts des consommateurs UFC-Que Choisir, estime que la généralisation d'une pratique (comme le téléchargement illégal de musique en ligne) pose la question de la pertinence de la loi. « Par leur clémence, les juges ont montré aujourd'hui qu'ils étaient conscients de la difficulté de la situation », relève Julien Dourgnon, directeur des études et de la communication.
Ce qui me dérange dans ce jugement, ce n'est pas tant qu'Anne-Sophie ait été condamnée, car ce qu'elle a fait est illégal, mais que des millions de Français en ont fait et en font encore autant et ne sont pas poursuivis. Pire, il n'est pas possible de tous les poursuivre.
Anne-Sophie sert donc « d'exemple » inutile, elle est donc condamnée de manière qui me paraît injuste.
50 personnes arretées et jugées alors des millions de personnes font la même chose... Je me fais une autre idée de la justice. La justice n'est pas là pour faire des exemples mais juger tous les coupables.
D'autre part, une loi non respectée et non appliquée, non seulement ne sert à rien, mais en plus ça remet en cause l'ensemble du système légal.
Je te rappelle que :
- En avril 2004, le tribunal voisin de Vannes avait condamné six internautes à des peines d'un à trois mois de prison avec sursis et à des amendes entre 2.000 et 5.800 euros pour avoir [s]piraté[/s] téléchargé des films sur internet.