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Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Mer 01 Nov, 2006 17:50

peace a écrit:Athanor1 a écrit: "L'agriculteur qui utilise des graines non OGM ne pouvant pas prouver qu'elles ne sont pas contaminés, les industriels peuvent l'accuser aisément d'utiliser des semences brevetées."
Oui Athanor1 sauf qu'en droit il faut apporter la preuve et heureusement sinon dès demain je vais au commissariat et je te dénonce pour avoir détourné des fonds, d'avoir occis quelqu'un que sais-je d'autre?

Un cultivateur bio est contrôlé, et on trouve des traces d'OGM dans ses cultures. Les semences OGM ne sont pas stériles, car le sorcier a introduit le gène étranger, mais ne maîtrise pas la reproduction. Alors, non seulement ce cultivateur va perdre la mention BIO pour laquelle il a investi du temps, des outils (désherbage mécanique) de la foi, de la conviction, et beaucoup de paperasses (les déclarations prévisionnelles de cultures, entre autres bazars), mais en plus... il pourra être poursuivi. Que son intention aie ou non été de cultiver des OGM, il ne pourra nier en avoir eu dans son champ ? Idée perverse j'en conviens, mais plausible.
peace a écrit: Voilà une mise en page un peu plus rationnelle j'en conviens.

Oui.

Il se trouve que l'une des "promesses" énoncées en faveur des OGM ne sera pas tenue. Fondés sur le postulat que l'agriculture chimique est une manière "normale" de produire, on a pu lire que les OGM (et avant, l'agriculture chimique) allait résoudre la faim dans la monde (on est si sensibles à l'idée que des enfants, des femmes et des hommes en souffrent).

Au contraire, l'agriculture chimique a stérilisé plus de 1 million d'hectares de terre fertiles, jusqu'ici, et actuellement l'agriculture biologique obtient de meilleurs rendements que l'agriculture conventionnelle. (En plus du fait qu'elle nourrit sainement).
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Mélodie

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Mer 01 Nov, 2006 18:09

Athanor1 une petite précision s'il te plait, dans un cas tu me cites la loi des 0,9% pour parer au fait qu'on ne peut enlever un O.G.M. et ensuite tu me parles de trace d'O.G.M. pour les pauvres cultivateurs bio mais que je sache la loi est la même pour tous alors si on retrouve moins de 0,9% O.G.M. dans ses cultures pourquoi serait-il poursuivi puisque la loi le tolère?????????? :wink:
peace

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Mer 01 Nov, 2006 18:27

peace a écrit:Athanor1 une petite précision s'il te plait, dans un cas tu me cites la loi des 0,9% pour parer au fait qu'on ne peut enlever un O.G.M. et ensuite tu me parles de trace d'O.G.M. pour les pauvres cultivateurs bio mais que je sache la loi est la même pour tous alors si on retrouve moins de 0,9% O.G.M. dans ses cultures pourquoi serait-il poursuivi puisque la loi le tolère?????????? :wink:

Les faits, rien que les faits :
1)Il adhère au cahier des charges de l'agriculture biologique, qui interdit l'usage des OGM. Donc, il perd la mention, ce qui s'est déjà produit.

2)Il a eu des OGM dans son champ, sans avoir payé les royalties au propriétaire de l'obtention : il peut être poursuivi.

3)La loi ne tolère pas que des agro-bios produisent des cultures OGM, elle autorise la présence de 0.9% d'OGM dans le produit final à destination de la consommation humaine : les boites de maïs pour la salade niçoise, par exemple (en non-bio puisque le cahier des charges de la production bio ne le permet pas).

4)Pour ceux qui ne le savent pas, la mention bio dispose d'un logo officiel pour la France (propriété du Ministère de l'Agriculture), et d'un logo officiel pour l'Europe.

Je vous invite à faire un tour sur cette page pour information :
http://www.agencebio.org/upload/actu/fi ... rche%2Epdf

Les Français et la bio, quelques chiffres :
Les Français et la bio, quelques chiffres :
* 47% des Français ont consommé au moins un produit bio au moins une fois par
mois en 2 005, alors qu’ils n’étaient encore que 37% en 2003.
* 45% des Français ont acheté, eux-mêmes ou un membre de leur foyer, au
moins un produit biologique au cours des 4 semaines précédant l’enquête, contre
33% en 2003.
* 56% des Français se disent proches des valeurs portées par l’agriculture
biologique,
* 86% des Français émettent des commentaires positifs à l’évocation des produits
biologiques,
* 87% des Français estiment que les produits bio contribuent à préserver
l’environnement,
* 92% des consommateurs/acheteurs bio connaissent le logo AB,

Ceux qui ne sont pas consommateurs de bio peuvent ne pas remarquer le logo AB ou le logo européen.


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Mélodie

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Jeu 02 Nov, 2006 09:15

Athanor1 a écrit : "Les faits, rien que les faits "
Je dirais plutôt des affirmations car aucune référence. (aussi bien pour le 1, le 2 et le 3.)
Quant à la présence d'O.G.M. dans la culture bio aussi bien sur les semences que sur la récolte voiçi une référence: www.agencebio.org/upload/pagesEdito/fic ... um_OGM.pdf -

Et heureusement qu'un seuil de tolérance existe sinon l'agriculture bio ne serait pas viable car trop onéreuse.
L'idéal bien sûr serait la suppression des O.G.M. dans l'agriculture comme je l'ai toujours dit et il passe par une prise de conscience des premiers intéressés les agriculteurs car s'ils n'achètent plus de semences O.G.M. le problème est tout de suite :wink: réglé.
peace

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Jeu 02 Nov, 2006 12:57

peace a écrit:Athanor1 a écrit : "Les faits, rien que les faits "
Je dirais plutôt des affirmations car aucune référence. (aussi bien pour le 1, le 2 et le 3.)

C'est pour mieux dialoguer... voici des références :
1) Charte et règlement de l'agriculture biologique (l'Agence Bio est une référence officielle, composée d'acteurs de la bio et d'acteurs de l'agriculture non bios)
La réglementation en agriculture biologique

Le contrôle des produits de l’agriculture biologique
À noter dans cette page:
Des prélèvements pour analyse peuvent être effectués afin de vérifier la non utilisation de produits interdits (pesticides, OGM…).

Un certificat est délivré par l’organisme certificateur pour les produits jugés conformes à la réglementation en vigueur au vu des résultats des contrôles.



peace a écrit: Quant à la présence d'O.G.M. dans la culture bio aussi bien sur les semences que sur la récolte voiçi une référence: www.agencebio.org/upload/pagesEdito/fic ... um_OGM.pdf -

Peux-tu extraire la partie de texte à laquelle tu fais allusion ? (fonction sélectionner, clic droit, copy to clipboard et copier ailleurs).
J'ai des tas de docs à lire pour divers besoins, le 56k et déjà un gros dl en cours. (Une nouvelle distro :P )
Merci par avance, pour moi et pour les lecteurs actuels et à venir de ce fil :)

Et heureusement qu'un seuil de tolérance existe sinon l'agriculture bio ne serait pas viable car trop onéreuse.
L'idéal bien sûr serait la suppression des O.G.M. dans l'agriculture comme je l'ai toujours dit et il passe par une prise de conscience des premiers intéressés les agriculteurs car s'ils n'achètent plus de semences O.G.M. le problème est tout de suite :wink: réglé.

Ce sont nos choix de consommation qui sont les moteurs des choix de production. Les producteurs bios sont souvent des consommateurs de bio qui se sont lancés en agriculture, d'ailleurs.

Notez qu'on peut faire attention à notre budget tout en mangeant bio. Il y a un trèèès long billet sur MEetS qui développe ça (notre santé du sol à la table). C'est un genre de how-to migrer vers la bio.
L'agriculture bio est viable parce que elle permet au producteur d'avoir une partie de ses besoins alimentaires en auto-consommation.
Je met de côté volontairement les producteurs 'bio-industriels', sujet que je connais assez mal (je ne connais que des petits producteurs).
Concernant la dissémination hasardeuse, j'ai trouvé ces deux références :
http://www.objectifbio.org/p1047001.htm

http://biogassendi.ifrance.com/ogm.htm

je ne les ai pas encore lues, vous me direz ce que vous en pensez.
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Mélodie

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Jeu 02 Nov, 2006 16:20

Athanor1 j'ai retenu dans l'un des tes articles cités

La réglementation en agriculture biologique

Le contrôle des produits de l’agriculture biologique

Un agriculteur chez qui l'on retrouve des traces d'organismes génétiquement modifiés peut-il être déclassé ?
Oui. En dessous de 0,1% il ne peut pas y avoir d'incidence sur la certification. Entre 0,1 et 0,9, il y a enquête pour savoir d'où viennent les pollutions et il peut y avoir un déclassement. Au-delà de 0,9 il y a automatiquement déclassement. Ces seuils ont été instaurés par l'association des organismes certificateurs en agriculture biologique en accord avec l'agriculture bio.

Ceci conforte donc ce que j'avais avancé c.a.d. la tolérance d'une certaine contamination.

Quant à ma référence www.agencebio.org/upload/pagesEdito/fic ... um_OGM.pdf -
pour laquelle tu n'as pas la possibilité d'en lire l'intégralité voici un extrait à propos des semences bio.

Agence BIO septembre 2003
3/10
5 - Le projet de réglementation sur les semences
Il comprend une proposition de seuil d’étiquetage fixé à 0,3% d’impuretés OGM pour les
espèces allogames (type colza), 0,5% pour les autogames (maïs, tomates, pommes de terre,
coton, betteraves…) et 0,7% pour le soja, avec pour conséquence la « légalisation » de la
contamination ambiante par les OGM et la déresponsabilisation des semenciers en la matière.

Donc là aussi une part de contamination est tolérée, c'est uniquement ça que j'ai avancé .

De ta dernière référence, j'en ai retenu les conclusions qui en résument bien le discours
http://biogassendi.ifrance.com/ogm.htm

CONCLUSIONS

Il est exact que la dissémination de gènes peut aboutir à l'insertion d'OGM dans notre génome où ils peuvent faire de gros dégâts, et que les gènes choisis pour les OGM produisent souvent des protéines agressives qui peuvent l'être accessoirement pour nous aussi.
D'un autre côté, il n'est pas sans interêt de pouvoir produire des plantes pouvant se passer d'herbicides, d'engrais chimiques, des variétés de végétaux ayant des caractéristiques technologiques intéressantes, capables de résister à la sécheresse, au froid etc... .
L'histoire des sciences nous apprend que chaque découverte peut produire du bon grain comme de l'ivraie, selon ce qui en est fait et surtout de l'intérêt pécuniaire de ceux qui exploitent la découverte ou le procédé. C'est le cas des OGM.
Le PRINCIPE DE PRECAUTION exige que l'on fasse très sérieusement le tri, quelque soit la pression économique ou sociale pour l'escamoter. Ce tri doit se faire dans la sérénité et à l'abri de pressions et seule la puissance publique peut le garantir. Encore faut-il qu'elle s'en donne les moyens. Non seulement elle doit assurer le financement des recherches pour établir les effets des OGM qui viennent d'être évoqués - financement qu'elle pourrait exiger des industriels désirant diffuser ces OGM - mais également la liberté de la démarche scientifique et de communication des chercheurs impliqués, qui doivent impérativement être à l'abri de sanctions ouvertes ou déguisées si leurs résultats ne vont pas dans le sens voulu par l'industriel.
Le 1er objectif de ceux qui se sentent concernés par les OGM ne serait-il pas d'exiger des pouvoirs publics l'immunité professionnelle des scientifiques impliqués dans l'expertise, car l'information impartiale dont le public a besoin pour juger des avantages ou inconvénients des OGM ne viendra pas d'ailleurs. (Pro Anima a dans ses rangs des chercheurs du secteur public, mutés et privés de moyens de travail, pour avoir dénoncé l'aberration du "modèle" animal en biomédecine humaine...)

Tout en sagesse et en nuance ne fermant aucune porte dans la mesure où toutes les précautions seront prises mais cela relève du bon sens qui fait souvent défaut à beaucoup. :wink:
peace

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Jeu 02 Nov, 2006 19:11

peace a écrit:Ceci conforte donc ce que j'avais avancé c.a.d. la tolérance d'une certaine contamination.

Ça ressemble plus à une forme de résignation (une porte ouverte ?) qu'autre chose. :(

Quant à ma référence www.agencebio.org/upload/pagesEdito/fic ... um_OGM.pdf -
pour laquelle tu n'as pas la possibilité d'en lire l'intégralité voici un extrait à propos des semences bio.

Agence BIO septembre 2003
3/10
5 - Le projet de réglementation sur les semences
Il comprend une proposition de seuil d’étiquetage fixé à 0,3% d’impuretés OGM pour les
espèces allogames (type colza), 0,5% pour les autogames (maïs, tomates, pommes de terre,
coton, betteraves…) et 0,7% pour le soja, avec pour conséquence la « légalisation » de la
contamination ambiante par les OGM et la déresponsabilisation des semenciers en la matière.

Donc là aussi une part de contamination est tolérée, c'est uniquement ça que j'ai avancé .

Là ça n'est pas toléré, non. Ça n'était pas : 2003. Relis après le chiffre 5 : "projet de réglementation". Un projet, en 2003.

peace a écrit:De ta dernière référence, j'en ai retenu les conclusions qui en résument bien le discours
http://biogassendi.ifrance.com/ogm.htm

CONCLUSIONS

Il est exact que la dissémination de gènes peut aboutir à l'insertion d'OGM dans notre génome où ils peuvent faire de gros dégâts, et que les gènes choisis pour les OGM produisent souvent des protéines agressives qui peuvent l'être accessoirement pour nous aussi.
D'un autre côté, il n'est pas sans interêt de pouvoir produire des plantes pouvant se passer d'herbicides, d'engrais chimiques, des variétés de végétaux ayant des caractéristiques technologiques intéressantes, capables de résister à la sécheresse, au froid etc... .
L'histoire des sciences nous apprend que chaque découverte peut produire du bon grain comme de l'ivraie, selon ce qui en est fait et surtout de l'intérêt pécuniaire de ceux qui exploitent la découverte ou le procédé. C'est le cas des OGM.
Le PRINCIPE DE PRECAUTION exige que l'on fasse très sérieusement le tri, [...] (Pro Anima a dans ses rangs des chercheurs du secteur public, mutés et privés de moyens de travail, pour avoir dénoncé l'aberration du "modèle" animal en biomédecine humaine...)
Tout en sagesse et en nuance ne fermant aucune porte dans la mesure où toutes les précautions seront prises mais cela relève du bon sens qui fait souvent défaut à beaucoup. :wink:

Sagesse mon oeil :
D'un autre côté, il n'est pas sans interêt de pouvoir produire des plantes pouvant se passer d'herbicides, d'engrais chimiques, des variétés de végétaux ayant des caractéristiques technologiques intéressantes, capables de résister à la sécheresse, au froid etc... .

Sans aucun intérêt.
En effet, pour ce qui est des mauvaises herbes, j'ai présenté les outils dont on trouve les photos sur le net, pour le désherbage non chimique. Il existe aussi des outils semi-industriels pour le désherbage thermique et des petits outils aussi, bonbonne dans la brouette, et encore plus petit : la méthode, brûler au stade deux ou trois feuilles (c'est rikiki). Et ça permet aux cultures de prendre de l'avance.
Encore une fois, les "mauvaises herbes" sont nos amies ! Si on les contrôle sans tenter de les éliminer, elles participent à l'équilibre du sol et sont indispensables ! pensez que certaines ont des racines profondes (racines-pivot) et de ce fait remontent de précieux sels minéraux enfouis sous le sol, à la surface où ceux-ci vont profiter à d'autres plantes une fois les herbes de l'année décomposées.
On n'a besoin d'aucun OGM pour se passer d'herbicides parce qu'on ne doit pas les employer, quoiqu'il en soit :twisted:

Engrais chimiques : ils détruisent la fertilité des sols :
http://www.abcdpresse.fr/pdf/BourguignonLastIssue.pdf

"1 MILLIARD D'HECTARES STERILISES EN UN SIECLE ?
IL EST GRAND TEMPS DE SOIGNER LES SOLS !"


Voyez comme on nous soigne ! :

http://www.opain.com/
"Les Cerises sur le gâteau !"
ou
Histoire chimique d'une tarte aux cerises
de supermarché
[...]


Résistance à la sécheresse: méthode Jean Pain, soit le compost de broussailles,

C'est en 1964 que Jean PAIN et son épouse Ida s'installent au "Domaine des Templiers" à Villecroze dans le Var dans le sud de la France.
Ils ont en charge le gardiennage de ce domaine de 240 hectares.
En contre partie ils peuvent utiliser leur environnement pour produire leur nourriture.
[...]
Une idée lumineuse.
Jean PAIN décide un jour d'utiliser les petites broussailles environnantes qui ne coûtent que l'effort pour les ramasser, et remplace petit à petit la paille.
Lorsqu'il utilise cette nouvelle litière compostée sur ses cultures, il remarque une nette amélioration de celles-ci.
Lors de ses réflexions, assis seul sur un rocher au milieu de cette forêt méditerranéenne, il se demande comment cette forêt se développe sur des sols aussi pauvres.
Et si c'était les brindilles, les feuilles, les aiguilles, toutes ces matières issues de cette broussaille qui étaient à l'origine de la fertilité forestière ?
[...]
Des résultats à valider.
Nous sommes en 1969 lorsque Jean PAIN applique sur son jardin, pour la première fois, du "Compost de Broussailles" qu'il vient de fabriquer.
Les résultats sont spectaculaires et étonnent les quelques personnes venant le visiter pour acheter ses fromages de chèvres qui sont quant à eux de véritables chef-d'œuvre gastronomiques.
Parmi ces visiteurs figure Henri STHELE directeur de recherche à la station de l'Institut National de Recherche Agronomique d'Antibes.
Depuis quelques années Henri STHELE passe beaucoup de temps, lors de ses visites, à discuter d'agronomie avec Jean PAIN. C'est lui qui apportera à Jean PAIN toute la littérature officielle à ce sujet. Cela permettra à Jean PAIN d'accéder à la connaissance de tout Ingénieur Agronomique.
Henri STHELE est bien entendu très étonné des résultats que Jean PAIN a obtenu avec cette première application de "Compost de Broussailles".
Mais, en scientifique confirmé, il fait gentiment remarquer que la qualité du sol sur lequel Jean PAIN avait installé son jardin n'était peut-être pas étrangère aux résultats stupéfiants obtenus ;
de plus, ces résultats exceptionnels pouvaient-ils être reproduits ailleurs ?
Là, l'amour-propre de Jean PAIN est quelque peu froissé.

Un jardin sur un rocher brûlant.
Il décide alors de rechercher sur le domaine un endroit où seul l'effet de son compost sera mis en évidence.
Et c'est en 1970 que Jean PAIN décide d'installer un jardin expérimental sur un endroit élevé du domaine où rien ne pousse, brûlé de soleil en été et où l'eau n'est pas présente naturellement.
Nous sommes au sommet d'une colline. 200 à 300 m² sont nus de toute végétation. Le sol est un sable dolomitique qui sera déclaré par l'analyse totalement impropre à toute culture. Pas d'eau disponible.
L'emplacement sera juste dégagé des gros cailloux pouvant gêner les cultures et une petite quantité de compost bien mûr sera mélangé avec les premiers centimètres du sols.
7 centimètres de "Compost de Broussailles" jeune seront étalés et recouverts de 10 cm d'herbes sèches.
Comme nous sommes au milieu du maquis, il est nécessaire d'entourer le jardin d'une barrière solide pour que les futures récoltes ne soient pas consommées par la faune sauvage et les chèvres de Jean PAIN qui paissent en totale liberté.
Dès la première année, les résultats sont ceux espérés.
Les légumes se développent avec harmonie et la production est au rendez-vous.
Une production digne d'un jardin de fond de vallon richement entretenu !!
Et pourtant ici pas d'arrosage, pas de désherbage, pas de traitement d'aucune sorte, pas de travaux des sols, juste du "Compost de broussailles", des semis, des plantations et ......des récoltes.
Jean PAIN est satisfait de son expérience et tout cela aurait pu en rester là, car Jean PAIN n'est pas homme à devoir gravir tous les jours la colline pour récolter les légumes qu'il souhaite consommer.

La notoriété.
Seulement voilà qu'un jour un journaliste du Petit Provençal le croise sur le sentier qui descend aux vieux bâtiments érigés par les Templiers au XII ème siècle avec pour espoir d'obtenir de Jean PAIN l'autorisation de faire un article sur ses célèbres prédécesseurs.
Jean PAIN lui signifie qu'il n'est pas opposé mais pour l'instant, en ce milieu de journée chaude de l'été 1970, il a des "relevés" à faire dans la colline.
Le journaliste n'ayant d'autres activités immédiates accompagne Jean PAIN.
Après quelques minutes de sentier pentu les deux hommes débouchent sur ce sommet de colline où rayonne le jardin de Jean PAIN et où les légumes débordent de la barrière.
Le journaliste, qui est aussi un jardinier chevronné, est complètement ébahi de cette vision et comprend bien vite que ce jardin recèle quelques secrets.
Dès les premières explications de Jean PAIN son reportage initial est oublié et ce sera un article sur le jardin extraordinaire de Jean PAIN qu'il publiera quelques jours plus tard.
Cet article aura l'effet d'une bombe et sera le point de départ d'une formidable aventure.
Jean PAIN qui pensait avoir trouvé sérénité et quiétude dans son nouvel emploi va devenir l'un des hommes les plus médiatisés de la région dans les années 70.
Quelques jours après cet article c'est le rédacteur en chef de l'agence NICE MATIN de Draguignan qui vient faire un article conséquent sur le jardin de Jean PAIN et sur son expérience.
Les "METHODES JEAN PAIN" sont nées.
A partir de ce moment c'est un défilé de visiteurs qui vont se succéder sur le domaine pour voir ce jardin extraordinaire.
Jean PAIN sera même obligé d'instaurer un jour unique de visite par mois.
Il entretiendra ce jardin de 1970 à 1980.



et son 'fork' canadien, la méthode du Bois Raméal Fragmenté.

Chemin Faisant

IMPACT SUR LES CULTURES

Il semble que, contrairement à ce que certains le redoutent, le B.R.F. frais incorporé au sol n'inhibe pas significativement la croissance et la germination des plantes de culture.
En effet, la technique canadienne a été utilisée avec grand succès dans la culture de la pomme de terre, de plusieurs légumes, de fruits tels que les fraises ou les framboises, de céréales tels que l'orge ou l'avoine, on peut en attendre :


Des économies considérables en eau d'irrigation : Ces économies sont dues à la capacité de rétention d’eau de l’humus formé (jusque 20 fois son poids) et à la capacité d’accumulation et de gestion de l’eau par les organismes du sol. Les champs traités sont donc moins sensibles à la sécheresse.


L’augmentation du rendement des cultures, jusqu’à 1000% dans certains cas (aubergine), en culture maraîchère, au Sénégal, 180% sur la tomate amère ; 290% sur les fraises au Canada, 175% sur les céréales, 260% sur une prairie,…


L’augmentation de la qualité des produits : on a observé au Canada une augmentation de 30% de la teneur en matière sèche chez la pomme de terre.


La réduction des nuisances engendrées par certains pathogènes (maladies des plantes) par exemple la disparition des problèmes liés aux nématodes en Afrique, on a aussi observé une protection systémique des fraises contre les pucerons.


Remarquons au passage les effets secondaires bénéfiques observés.

Pour le froid, eh bien si on entre dans une période glaciaire, je ne sais ce que nous pourrons cultiver, mais pour l'heure le froid n'a pas encore privé qui que ce soit de cultiver son potager, même les nerds américains (développeur Debian des premières heures) perchés à 2700 mètres d'altitude dans les Montagnes Rocheuses y parviennent. Trois mois par an seulement mais tout de même !
For another warm weather picture, here's my garden in full bloom. Garden's are kinda tricky at this altitude, we only get a 3 month growing season. So I start the seeds indoors in the late spring, and tend towards strudy crops like Carrots, Cauliflower, Brocolli, snoe peas, string beans, and squash. I've never gotten stuff like tomatoes to ever grow very well, it's too cold I think. Last year I dug out another equally sized garden on the other side of the porch and doubled the fresh food production.

Ce potager est entièrement cultivé en bio>
Image


Les agro-industriels de la chimie et les souteneurs des OGM sont des fossiles vivants, et ils ne risquent de laisser derrière eux que le souvenir d'une contamination/pollution telle qu'on en a encore jamais connue. Tout ce qu'ils font pour rallier des gens à leur cause n'est qu'entretenir des paradigmes voués à disparaître, quand les gens qui sont loin de la terre mais qui pensent à l'endroit, se seront rapproché des vrais paysans.

Paradigme
Terme emprunté à la linguistique. Il désigne l'ensemble des éléments qui constitue un champ d'interprétation d'une réalité donnée à un moment donné. Les systèmes de pensée, qu'ils relèvent du magico-religieux ou bien de la pensée rationnelle, finissent par constituer des paradigmes (théories, idéologies, systèmes de croyances...)
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Mélodie

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Ven 03 Nov, 2006 10:17

Athanor1 ton apologie de la culture bio où tout est rose et aucun problème n'est évoqué me laisse à penser que ton implication est totale. Je respecte ta position mais accepte aussi les avis plus nuancés et ne balaie pas les arguments donnés par une pirouette.
Exemple: Je te parle de tolérance dans la culture bio pour la contamination dans un premier temps tu dis non, puis lorsque l'on t'apporte la preuve nouvelle pirouette:" ça ressemble plus à une forme de résignation" alors que le débat était sur la présence ou non O.G.M. dans les cultures bio.
Le mieux c'est quand toi même propose une référence et qu'on la reprend, les conclusions de ton article cité http://biogassendi.ifrance.com/ogm.htm , comme part hasard ça ne va plus Sagesse mon oeil . Alors ne cite pas d'articles qui se veulent analytiques d'une situation.

Reste donc dans tes certitudes, pour ma part je n'ai émis que des interrogations car si les solutions radicales étaient si faciles à appliquer je pense qu'elles le seraient déjà. Si les O.G.M. sont inutiles le bon sens devrait avoir raison d'eux comme les G.D.N. que certaines maisons de vente en ligne commencent à vouloir supprimer, encore le bon sens. Mais ça n'enlève rien "au combat" qu'il faut livrer pour faire aboutir ses idées.
Par exemple le fait de ne pas acheter n'importe quoi est une conduite citoyenne mais tu sais aussi que le miroir aux alouettes est quelque chose qui existe à des gens de bonne volonté de leur montrer que ce miroir est présent mais de façon éducative, pas idéologique.
Cela est seulement mon opinion et je pense qu'elle est respectable, modérée, objective et certainement pas intransigeante comme on le voit parfois dans certains discours d'où qu'ils viennent. :wink:
peace

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Ven 03 Nov, 2006 12:15

L'agriculture bio n'est pas rose, mais très très complexe, parce qu'il peut y avoir plusieurs réponses à chaque problème donné commei il y a des agricultures bios, puisque diverses techniques possibles (pouvant parfois être complémentaires et parfois non, exemple, la permaculture implique d'avoir animaux et cultures, alors que le maraîcher seul ne peux avoir d'animaux car pas assez nombreux sur une exploit' et ne peut/ou ne veut tout faire)

Je tente de démontrer que les agro-industriels et certains chercheurs (mais pas tous) veulent faire croire au public que leur apport est indispensable, mais en l'état actuel des connaissances autant que en l'état actuel des observations effectuées on sait pouvoir se passer d'agriculture chimique pour produire, et on sait donc se passer d'OGM, puiqu'il n'y a en réalité pas besoin de substances toxiques pour produire de quoi nourrir les improductifs. (Terme officiel désignant les non agriculteurs, sans notion péjorative).

Les agriculteurs non-bios travaillent souvent plus de 18 heures par jour, ça leur laisse peu de temps pour faire autre chose que d'assurer leurs contingences quotidiennes. Ils se plaignent, et sont obligés de travailler de la sorte pour pouvoir continuer car les revenus seraient trop bas. Les agriculteurs bios qui vendent en circuits longs se plaignent, leur revenus baissent... Seuls les producteurs qui vendent en direct aux consommateurs ou par des relai type AMAP s'en sortent correctement, à l'heure actuelle.

Un agriculteur conventionnel peut passer en bio où il gagne plus sur le prix de la production : il y a aussi des primes importantes à la reconversion, par hectare cultivé, par animal élevé, mais l'acte de réflexion est rendu difficile par le contexte.

Si tu lis quelques extraits de LastIssue du professeur Claude Bourguignon, tu vas voir un témoignage difficile à nier. Tu peux aussi voir ce qu'il dit sur ce texte, au sujet de son parcours, et aussi au sujet de l'agriculture biodynamique (fin du texte).

Le texte que je t'ai passé, même s'il fait montre de "modération" en disant que tout n'est certainement pas à rejeter dans les OGM, le dit par souci de sembler (un peu) neutre. Le fond des choses est qu'on peut se passer de cette merveilleuse invention, car dangereuse pour le monde du vivant à travers l'agriculture, et dangereuse aussi en médecine aussi très probablement. Il y a aussi en médecine des découverte alternatives bien plus sûres pour le devenir des générations présentes et à venir.
Je ne suis pas neutre au sujet desOGM, parce que je suis tout à fait persuadée que... c'est une cochonnerie inutile. Et ce que je dis aussi c'est qu'ils ne peuvent faire passer les idées comme quoi c'est le progrès et qu'on ne peut pas s'en passer, que parce qu'ils cultivent un paradigme, un ensemble de croyances, qui ne tiennent que tant que les gens veulent les croire.

À la question-clé : "l'agriculture bio peut-elle nourrir tout le monde ?" on répond... oui. :)

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_990_agriculture_biologique_nourrir_tous.php
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Mélodie

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Ven 03 Nov, 2006 12:41

Athanor1 , autant la première partie de ton argumentaire est crédible parce que pondéré autant la conclusion où tu amalgames les O.G.M. à tout type d'utilisation devient excessif et c'est là que nos positions divergent.
Non pas sur le non emploi des O.G.M. dans l'agriculture là tout discours peut paraître convaincant mais aller les réfuter pour des applications médicales alors la c'est un amalgame un peu osé. Va expliquer aux malades porteurs de maladie génétique que corriger une erreur de la nature (ça existe aussi )ce n'est pas nécessaire ou qu'il suffit d'une poudre de perlimpinpin alors que leur maladie par essence est une erreur de génome, je ne peux souscrire à ta position.
Encore une fois ce n'est pas ta croisade pour le bio qui est discutable c'est la globalité que tu en fait. :wink:
peace

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