kaneda_aka_tetsuoka a écrit:Quelques précisions à ce sujet... Je maintiens le terme de modification : le droit d'auteur, c'est purement et simplement ce que tu appelles la paternité, rien de plus. Les rajouts faits par la suite ne favorisent pas effectivement le libre accès à la culture, mais concernant ce théme redondant de la rémunération par les concerts, je me permets d'ajouter quelques petites choses, ayant un pied ancré dans la production depuis pas mal d'années (et résistant toujours tant bien que mal à la SACEM...).
Je regarderai à nouveau, il me semblait qu'une oeuvre tombant dans le domaine public n'enlevait pas la paternité de l'auteur de cette oeuvre.
kaneda_aka_tetsuoka a écrit:La production de CD rapporterait moins aux artistes ? Elle ne rapporte déjà pas grand-chose. Au mieux, on peut espérer toucher 8%... Arrêtez de taper sur les artistes ! Ce sont les majors qui se servent sur le dos de la plupart d'entre nous. Le paysage musical n'est heureusement pas constitué que des majors et des "artistes" qui ont bien voulu suivre le ministre de la Culture. Arrêtons de mettre tout le monde dans le même panier.
Je ne tapes pas sur les artistes, il n'y en a juste que quelqu'un qui m'inspire cela, Kyo par exemple (artiste est le bon mot pour ce genre de cas ?

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kaneda_aka_tetsuoka a écrit:Favoriser les concerts ? Possible, mais d'une part organiser un concert, cela demande pas mal d'argent, une sacré organisation dans le domaine professionel. Il faut bien trouver un peu d'argent quelque part. D'autre part, ce n'est pas si simple. Ce n'est pas l'artiste qui détient les clés des lieux de concert. Il n'y en a pas tant que ça. Beaucoup sont en difficulté et nous constatons une baisse sensible de la fréquentation. Pourtant les nombreux lieux qui constatent ce phénomène n'ont pas une programmation "star-académique", loin de là... S'il n'y a pas au moins une tête d'affiche, le public ne se déplace pas. Les salles sont donc déficitaires. D'où chez certains la tendance à la programmation d'artistes plus "consensuels", plus "star-académiques"... Ce n'est pas une question de faire du chiffre pour faire du chiffre, mais juste pour rentrer dans un budget. L'artiste ne détenant pas les clés comme je l'ai noté plus haut, il y a une forte sélection à la base, pas toujours de meilleur augure. Je ne suis personnellement pas pour ce genre de discrimination. Cela risque de fermer le milieu de la création musicale, comme ont pu le faire nos "ténors" de la chanson française. Toujours les mêmes et pas de place pour les jeunes...
Enfin, cessons le leurre des concerts. Il faut savoir qu'une grosse partie de la production musicale n'est pas destinée au concert, ne peut être produite sous forme de concert parce que la musique s'ouvre et qu'il y a de nouvelles formes de production, d'expression, d'autres besoins. Limiter la rémunération à ceux qui peuvent se produire en concert, c'est aussi simpliste que la SACEM qui, il y a quelques années, continuait à réclamer des partitions aux producteurs électroniques ou de musique contemporaine. En ce qui me concerne, je produis beaucoup, travaille avec beaucoup de monde et fait trés peu de concerts. Parce que mes partenaires s'appellent radio, télévision, lieux d'exposition, magasins (pas Carrefour... lol), stylistes, artistes étrangers (va-t-on jouer un remix en concert ???), DJs, comédiens... Est-ce que mon travail ne vaut rien parce qu'il ne peut être produit en concert ? Pour information, tout cela est sous LAL ou CC.
Pour les concerts, c'était dans le sens de dire une manifestation "physique", pour de vrai, que se soit dans un concert, dans un café de quatier, magasins, que sais-je encore, mais pourquoi pas aussi, radios, des sites dans le genre de Jamendo, tout ce qui peut rapporter à l'artiste sans entraver le libre accès à son oeuvre, le droit d'auteur par définition s'y oppose, non ?
Pourquoi accorder l'exclusivité d'accès à une oeuvre qu'à ceux pouvant en payer le droit d'écoute, d'utilisation, pourquoi faire croire que la vente de CD est le seul pillier soutenant le gagne pain des artistes sans lequel ils se retrouveront ruinés, pourquoi garantir l'accès gratuitement à toutes cultures serait du vol, l'intérêt financier de lobby passent donc avant la propagation de la culture , c'est le genre de premières questions que l'on peut se poser avec le droit d'auteur... mais si on vivait dans "l'autre monde", celui où le droit d'auteur n'existe pas, pas de brevet logiciel, on se poserait quoi comme permières questions ?
Pourquoi fermer la diffusion d'oeuvres culturelles de domaine public pour tous et vraimment par tous, pourquoi créer des droits d'auteurs, ça ne profiterait qu'aux intérêts financiers de certains, la culture à tous ne serait plus acessible mais sur droit d'écoute d'utilisation limité, culture non plus choisit au sens vrai mais pré-sélectionnée, ça ne ferait que faire apparaître des corporatismes divers faisant pressions sur les dirigeants ou se les mettant dans la poche, ça ne ferait que défendre par tout moyens ses intérêts, s'ingérerait dans les droits, les libertés d'un pays et des personnes, les restreignants...
C'était juste pour imaginer dans le genre "dans un univers parallèle, comment mais surtout pourquoi" pour voir, dans ce domaine, si cet univers serait "mieux pour tous" que le notre, voir au final ce que nos droits d'auteurs, brevets,etc ont apporté ou empêché par rapport à cet autre monde où ils seraient absent, vu qu'il ne se produira jamais... et voir lequel des deux est un monde meilleurs que l'autre pourquoi pas...