desesperatly a écrit:Par ailleurs, un logiciel de lecture de DVD non open source peut fonctionner sur un OS libre. La DVD-CCA donne des licences à condition de fermer le code.
Je ne suis même pas certain qu'ils accepteraient : si le code du logiciel est bien fermé, ce n'est pas le cas des drivers ou de je ne sais trop quel framework qui permet d'accéder aux sytèmes de restitution graphiques et sonores de l'ordinateur. On peut donc très bien imaginer une version modifié des drivers ou de ces framework qui redirigerait le flux multimédia décrypté vers un fichier.
La seule manière d'avoir un système vraiment sûr serait d'aller vers le Trusted Computing, où comme avec le HDCP, la matériel est "complice" et le flux n'est décrypté que par l'écran et par les hauts-parleurs directement.
desesperatly a écrit:Pas parce que les titulaires de droits sont méchants, mais juste parce que certains acteurs du LL (heureusement, pas tous (par ex.: Mandriva)) refusent de faire la moindre concession envers les autres titulaires de droits.
Ou parce que les titulaires de droits sont trop paranos pour n'oser ne serait-ce que faire un peu confiance à leur clients, qui sont de toute façon tous des pirates. Tu le dis toi-même, il n'y a pas de vrais méchants, juste des positions inconcialliables.
La protection des DRM, sans en autoriser le contournement dans le cadre d'utilisation légitime comme l'interopérabilité, met effectivement le LL à l'écart des contenus multimédias protégés. Il me paraît difficile d'imaginer dans ces conditions une percée du LL chez M Toutlemonde. Dommage pour la fracture numérique et l'indépendance de la France, comme le dit Alix. Ma foi, si les nouvelles technos sont perçues comme moins stratégiques pour le pays que le dernier Crazy Frog...
desesperatly a écrit:Mais je trouve dommage que les OS libres le paient
A mon avis, ce n'est pas le seul qui va le payer. Si les CD avaient été bourrés dès le départ de DRM, combien de temps aurait mis le MP3 à se répandre ? Le MP3 peut certes être vu comme le mal absolu sans qui le P2P n'aurait jamais existé, mais il a aussi développé de nouvelles possibilités de business, par exemple grâce à l'ubiquité aujourd'hui des clés USB et autres iPod. Cette base installé existante grâce à la "rétro-compatibilité" des CD permet aujourd'hui aux plateformes de téléchargment légales d'envisager être rentables, alors que cela aurait été beaucoup plus utopique s'ils avaient fallu que l'industrie impose en même temps le matériel et le contenu. L'avenir nous dira si, sans laisser suffisamment de souplesse aux "early adopters", l'industrie arrivera à se renouveller et à croître.
D'ailleurs, à ce sujet, il y avait eu un excellent article, sur Wired je crois, qui racontait l'histoire des évolutions technologiques et de la musique, des pianistes à domicle aux CDs, en passant par les pianos automatiques et la radio : à chaque fois, les titulaires des droits de l'époque ont crié à l'apocalypse et ce n'est qu'une forte volonté politique de rupture qui a forcé l'industrie à sauter le pas, multipliant à chaque fois son chiffre d'affaire. Et je ne parle même pas des aspect humanistes de la chose, comme la démocratisation de l'accès à la culture. Dommage qu'aujourd'hui, on ne sache plus penser que court-terme et non innover... Rhaaa, les moines copistes... nostalgie, sniff...