Penguin a écrit:En effet, cette loi est inepte, mais pas parce qu'elle assure (en théorie, c'est plus complexe que ça) l'interopérabilité, mais parce qu'elle met en danger les logiciels libres, les hébergeurs, les sites comme framasoft, ....
Je n'ai jamais dit le contraire. Elle met
potentiellement les logiciels libres en danger, car, comme tu l'as dit, tout est très flou. Mais ce n'est pas son seul défaut.
Penguin a écrit:Ca me fait toujours marrer les gens qui te sortent à chaque fois l'argument "ouais, mais les jeux PS2, ils tournent pas sur XBox". Tu ne sais manifestement pas de quoi tu parles (ça me rappelle les 'artistes' qui sortent tous l'exemple de la baguette de pain volé chez ta boulangere pour faire la comparaison avec le P2P).
Internet (et l'informatique au sens large) permet le partage de la connaissance et de la culture. Les DRMs sont là pour l'empêcher. L'interopérabilité devrait être assuré, et non pas permettre à des grandes entreprises réaliser une distortion de la concurrence.
L'exemple de la baguette de pain est effectivement fallacieux puisque les fichiers musicaux sont des biens immatériels, 100 000 fichiers téléchargés illégalement ne coûtent pas directement plus d'argent aux industriels du disque que 10 fichiers téléchargés illégalement (il n'est d'ailleurs pas non plus prouvé que ça génère indirectement un gros manque à gagner). Ce sont des biens de nature totalement différente donc les mettre en parallèle relève de la malhonnêteté intellectuelle, nous sommes d'accord.
En revanche comparer les consoles de jeu et, disons, les baladeurs audio me parait plus légitime. Il y a un support (le baladeur/la console), des éléments logiciels (les fichiers musicaux/les jeux). Chaque éditeur essaie de garder captifs les utilisateurs à l'intérieur de son système propriétaire et fermé. Un Américain te dira que c'est de bonne guerre et qu'il ne voit pas de distortion de concurrence là-dedans puisque les systèmes se font concurrence entre eux.
Personnellement je ne dis pas que cette pratique ne doit pas être réfrénée, ça serait bien sûr l'idéal d'avoir un format universel, une vraie interopérabilité.
Mais lorsqu'on a l'ambition de tenir tête aux multinationales sur ce point (si tant est que ce soit l'intention de RDDV), on se blinde. On élabore un projet détaillé et crédible, qui propose des solutions réalistes et prévoit la façon de les mettre en oeuvre. Pas une loi-chimère totalement floue, attaquable et attaquée de tous les côtés et qui fait passer les reponsables français pour des guignols auprès du monde entier tout en nous mettant à dos les plus grands groupes de la planète...