Albanc, tu as oublié de suivre le conseil de ma grand mère, tu as oublié de tourner sept fois ta langue dans ta bouche !
albanc a écrit:Libre veut dire libre de droits, ça veut dire que tu peux utiliser et redistribuer un logiciel sans devoir d'acquiter d'une quelconque somme pour rémunérer des droits d'auteurs, mais sans nécessairement avoir accès au code source. La plupart du temps les logiciels libres sont open source, mais ce n'est pas nécessairement une règle.
N'as tu pas remarqué que Framasoft est un site dédié au libre, et au logiciel libre en particulier ?
En affirmant une telle énormité (désolé, c'en est bien une) sur Framasoft tu es en train de te ridiculiser.
Ne connais-tu vraiment pas la différence entre "logiciel libre" et "logiciel libre de droits" ?
Je n'avais pas osé, dans mon précédent message, te faire l'affront de t'expliquer
ce qu'est un "logiciel libre" car, pour les Framasoftiens, c'est le B-A-BA.
Parmi les quatre libertés nécessaires, je te conseille de lire plus particulièrement la 1) et la 3), ça te permettra probablement de comprendre ce que je tentais de t'expliquer.
En complément d'info, un "logiciel libre de droits" est un logiciel dans le domaine public, dont l'auteur a renoncé à tout droit de propriété et qui n'appartient donc plus à personne.
albanc a écrit:Ok les ordinateurs c'est très compliqué, mais l'ergonomie des interfaces homme/machine, ça se travaille. Si demain on te donne ta licence numérique sur une clef USB et que tout ce qu'on te demande de faire pour acheter un morceau ou la transférer dans le lecteur (une platine de salon), c'est d'insérer cette clef USB dans un port USB, elle pourra le faire ta mère, ou elle est aussi handicapée des deux bras ?
Albanc, que ma mère soit ou non handicapée des deux bras ne change rien à l'affaire.
Il y a des gens qui apprécient les univers virtuels et dématérialisés, ou, plus prosaïquement, les Go de données bien classées et accessibles en quelques clicks (comme toi ou moi), et d'autres (comme ma mère) qui se foutent de savoir ce qu'est une interface homme machine, que ça n'amuse pas, et qui n'utilisent la technologie que si ça
leur paraît plus commode.
Mais là n'est pas l'essentiel de mon propos, l'essentiel c'est que les objets ont, pour la plus part des gens, une valeur par eux mêmes, une valeur qui les rend souvent irremplaçables, sans même parler de les remplacer par de l'immatériel.
Tu ne comprends pas l'importance d'une photo en papier ou du bouquin sur ma table de chevet ? tu ne comprends pas l'importance d'un beau CD avec sa jaquette et sa boite ?
J'ai une belle-soeur musicienne, elle a des CD par centaines, elle se débrouille très bien avec son ordinateur, mais elle ne remplacera jamais sa flûte traversière par un synté, même si, un synté, c'est vachement plus mieux pour faire de la zique.
C'est comme ça, il y a des goûts et des couleurs, et c'est heureux.
Alors, à mon humble avis, décréter la mort du CD, tout remplacer par des fichiers sous prétexte que c'est mieux, c'est bien une énormité.
Mais ce n'est que mon avis.
albanc a écrit:Si proposer une idée neuve, que personne n'a développé avant, c'est une énormité, alors il faut tous qu'on arrette d'avoir des idées et surtout d'en parler.
T'est un peu faschisant dans ton genre aussi, non ?
Nous n'avons apparemment pas la même définition de "idée neuve" ou de "fascisant".
Nous pourrir la vie avec un système de PKI généralisé au grand public et un organisme public de certification, c'est vrai que c'est neuf comme idée.
Quant à fascisant, pour toi, c'est une insulte ? même si ce n'est pas précédé de "néo" ou d'"ultra" ?
albanc a écrit:Un des fondements de la république, c'est la liberté. Et on dit que la liberté des uns s'arrette là ou commence celle des autres.
La liberté d'un artiste quant il crée un contenu, c'est de choisir ce qu'il en fait, comment il le distribue, et quel revenu il souahite en tirer.
L'ennui albanc, c'est loin d'être aussi simple. Comme tu le dis toi même, ce n'est que l'un des fondements.
Un autre fondement est que, dans une société, il n'y a pas que des libertés, il y a aussi des règles, des règles qu'impose la société elle même, pour être une société, tout simplement.
Ca n'a pas que des inconvénients, la société fournit aux artistes (comme à tout un chacun) un cadre de vie, un milieu où il peut diffuser ses oeuvres et en vivre.
Une société peut très bien imposer que certaines choses ne se vendent pas, ou pas à n'importe qui, ou pas à n'importe quel prix ou à n'importe quelles conditions ; parce que ce ne serait pas acceptable pour l'équilibre de la société.
La drogue, par exemple, il n'est pas permis de la vendre, sauf sous des conditions draconiennes.
Obliger tout le monde à payer tous les usages de toutes les oeuvres, ce n'est peut être pas acceptable pour l'équilibre de la société dans laquelle vivent les artistes.
Tout ça se discute et se relativise, et ce n'est pas aussi simple (j'aurais tendance à dire simpliste) que « la liberté des uns et des autres ».
albanc a écrit:La culture n'est pas un "service public", et c'est pour ça qu'elle marche si bien, qu'elle est si diverse et abondante, avec ses perles et daubes, il y en a pour tout le monde.
C'est une amusante affirmation. Elle est d'ordre scientifique ou religieux ?
albanc a écrit:Mais si on nationalise la culture avec une licence globale, si on prive l'artiste de son droit d'auteur, pour satisfaire ton droit à toi d'hyperconsommateur blasé qui se gave de contenu jusqu'a en être repu, on aura probablement des tas d'effets pervers.
J'espère que, bien que tu écrives à la deuxième personne, tu ne parles pas réellement de moi.
Sinon, relis tout ce que je t'ai écrit et cite moi les passages qui te permettent de dire de moi que je suis hyperconsommateur, blasé, gavé, ...
Et si tu ne parles pas de moi, c'est que tes propos ne concernent en rien mes arguments, ils ne servent qu'à me prêter des propos que je n'ai pas tenus.
Quant est-ce que j'ai parlé de gavage d'hyperconsommation ?
En gros, tu es parti en roue libre sur tes phantasmes là.
Là, aussi d'ailleurs :
albanc a écrit:Mais si on nationalise la culture avec une licence globale, si on prive l'artiste de son droit d'auteur
La licence globale ne nationalise pas la culture (au passage, ça a l'air d'être ton système de valeurs : public ou nationalisé c'est mal, privatisé c'est bien) et ne dépossède nullement l'artiste de son droit d'auteur, ça ne rend pas ses oeuvres "libres de droits".
L'artiste peut toujours vendre des CD, DVD, bouquins, ... faire des concerts, passer au cinéma ou au théâtre, ... c'est toujours son oeuvre. Et en plus il est rémunéré parce que ses fans se donnent du mal pour copier des fichiers, les mettre en forme, les graver ou imprimer, lui faire sa promo, ...
C'est plutôt ça la licence globale, ça ne ressemble guère à ton enfer communiste.
albanc a écrit:Quels artistes le public écoutera-t-il alors ? Ceux dont on lui aurra rabaché 50 fois le nom à grand renfort de pub et de collusion des différents médias (radio, tv, papier...), ceux que les majors vont nous pousser gentiement....
J'ai du louper l'épisode où ton système changeait quoi que ce soit à ce problème précis.
albanc a écrit:Comment tu vas contrôler ça tiens ? On arrive même pas a endiguer le spam !
Avais-je oublié de te préciser que je ne suis pas un fervent défenseur de la licence globale ? Etais-ce bien utile ? je ne me souviens pas t'avoir précisé que j'en étais un partisans, pour la bonne et simple raison que ce n'est pas le cas. Moi, tu sais, je ne suis même pas communiste, en fait je suis un "ultra-néo".
Au fait, le contrôle généralisé, ça ne fait pas partie de mes buts dans le vie, ça, je crois bien te l'avoir déjà dit.
Tu as une fâcheuse tendance à contrer des arguments que tu prêtes à tes interlocuteurs alors qu'ils ne te les ont jamais énoncés.
Ca n'empêche que je trouve assez cocasse que tu proposes un système de flicage volontaire et généralisé en arguant que la licence globale pourrait être difficile à contrôler.
albanc a écrit:Birin, je ne sais pas ce que tu fais dans la vie. Moi je réalise des sites Internet. Il me faut parfois 6 mois de travail intense, souvent avec l'aide de plusieurs travailleurs freelances, pour mettre au point un site. Une fois réalisé, ce site qui a nécessité des centaines d'heures de travail, il pèse rarement plus de 3 Méga Octets. C'est facile à copier.
Je fais du logiciel et j'en vis. Je me donne un mal de chien pour que mon système (de billetterie, client serveur) pèse moins de 4Mo, puisse même être joint à un simple email, s'installe en 30 secondes (montre en main) par poste, moteur de base de données et base vide compris, totalement indépendant de quoi que ce soit d'autre que l'OS, ... bref, tu prends le fichier de 3,6Mo, un ordinateur, une imprimante thermique, et en 30 secondes tu n'as plus qu'à entrer tes paramètres et ta saison pour vendre des billets, gérer ta clientelle et ta compta.
Tout ça je le vends, avec la formation l'assistance, ... le service au tour quoi.
Mes clients ne le copient pas, ils préfèrent disposer du service que je leur fournis.
S'ils le copiaient ça ne m'amuserait pas, il me faudrait changer mon modèle économique (et je ne suis pas doué en économie, gestion, marketing, ...), ça n'empêche que je n'ai mis aucune protection technique sur mon logiciel, et qu'il ne me viendrait pas à l'idée d'imposer des "infections techniques de protection" à mes clients en les soupçonnant à priori d'être d'infâmes pirates.
albanc a écrit:... Avant tu pouvais faire des copies librement parce que ça ne posait pas trop de problèmes ...
L'argument n'a rien de nouveau, un changement tout aussi radical a, par exemple, déjà eu lieu lors de l'invention du piano mécanique et ses partitions sur carton perforé.
Rends toi compte : plus besoin d'artiste, plus besoin de musiciens, il suffisait de percer un tans de trous dans un bout de carton et n'importe qui pouvait faire des
représentations publiques, des bals de village de rue et de cartier !
A-t-on interdit les pianos mécaniques ? A-t-on interdit le carton ? A-t-on interdit les trous ? a-t-on empoisonné tout ça avec des DRM ?
Non bien sur, ça aurait été absurde d'interdire ce nouveau moyen de diffusion de la culture (les artistes ont pourtant essayé !), on leur a simplement imposé deux cents de "licence globale" !
Mais aujourd'hui on nous explique sans broncher que la seule solution au « danger du numérique » (zéro et un, trou et pas de trou) c'est de mettre au pas tous les pirates potentiels à grands coups de DRM généralisés. Et c'est ça qui est qualifié de "raisonnable".
albanc a écrit:Alors si tu dis que ce système est du DRM, tu n'as visiblement rien compris...
En parlant de "comprendre", tu aurais pu avoir la courtoisie de lire mon message précédent, celui auquel tu réponds, ça t'aurait certainement permis de comprendre ce que que je t'y expliquais : ton système n'est pas du DRM, c'est un flicage généralisé et
volontaire qui ne sert à rien d'autre qu'a empoisonner l'existence de ceux qui se prêtent au jeu. Pour ce qui est de protéger quoi que ce soit, ton système ne fonctionne pas !