DafOOo, cet outil que vous n'aurez pas...

[Nico]

Ca date, mais je suis tombé par hasard dessus, et je ne crois pas avoir déjà trouvé l'info sur le forum.

L'académie française a refusé d'intégrer un accès à son dictionnaire en ligne, réalisé en coopération avec le CNRS, depuis OpenOffice.org, et ce malgré de nombreuses demandes.

Les détails sont ici.

DaFoo est l'acronyme de Dictionnaire de l'Académie Française pour OpenOffice.org. Son objectif est de fournir la définition officielle d'un mot issu du dictionnaire de cette institution.
Cet outil est prêt et le dictionnaire comporte 33.000 définitions (jusqu'au mot Mappemonde). Je comptais fournir le moteur d'interrogation et d'affichage en LGPL (macro OOoBasic). Restaient les droits sur le contenu lui-même.
Respectueux de la notion de licence, j'ai donc contacté l'Académie. Dans mon esprit au départ ce n'était que par pure correction et politesse. Mais voilà, après 6 mois de correspondance, j'ai essuyé un refus... Je n'ai donc pas le droit de fournir DaFoo !

Je trouve cela tout simplement affligeant.

[aKa]

Je trouve cela tout simplement affligeant.

La réponse de l'Académie (en février 2004) :

Monsieur,

J'ai le regret de devoir vous informer qu'après s'être concertés, l'ATILF et l'Académie se sont arrétées au principe de ne pas autoriser la reprise de toute ou partie du travail effectué sur la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française (nomenclature, définitions, balisage...) dans un projet, si intéressant et désintéressé fût-il, dont elles n'auraient pas le contrôle.
En revanche, ainsi que je vous l'avais indiqué, les listes établies par la Commission générale de terminologie et de néologie sont libres de tous droits.

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

...dont elles n'auraient pas le contrôle
C'est une manie en ce moment !

PS : Si quelqu'un veut nous faire un article autour de ça, nous nous ferions un plaisir de la publier dans la Tribune de Framasoft ;-)

[Wazo]

En même temps l'Académie Française... à chaque fois que je les vois en costume complet, je me demande comment ils ont pas flairé l'arnaque...

Cela dit, c'est un problème qu'on retrouve pour beaucoup de publications universitaires : les chercheurs -- du moins de ce que j'en ai vu -- publient chez des éditeurs alors même qu'ils savent que leurs livres n'ont qu'un public très restreint, ne seront pas bon marché, et ne génèreront que peu de revenus... à part le contrat initial donc, aucun gain.

[Totophe]

les chercheurs -- du moins de ce que j'en ai vu -- publient chez des éditeurs alors même qu'ils savent que leurs livres n'ont qu'un public très restreint, ne seront pas bon marché, et ne génèreront que peu de revenus... à part le contrat initial donc, aucun gain.

... Parce que le plus important ce n'est pas d'avoir des lecterus mais d'avoir publié dans telle ou telle collection plus ou moins prestigieuse. Il en va de même pour les articles de revues, soumis à évaluation (l'Impact Factor : un indice mesurant la chance d'être cité si on publie dans une revue donnée).

Toute l'évaluation de la recherche repose sur ces considérations, mais il y a en ce moment des tentatives pour autonomiser la publication des chercherus sur internet...