http://www.another-record.com/danahilliot/
(t'en sauras plus en visitant my own website)
cela dit : je n'ai rien contre les gens qui travaillent
sincèrement. je crois que chacun s'arrange comme il peut avec l'existence, ce qu'il est en mesure de supporter de la réalité ou pas.
On fait ce qu'on peut globalement (on croit qu'on fait ce qu'on VEUT, mais je crois que bien souvent on fait ce qu'on peut)
tu devrais lire mon weblog aussi :
http://www.another-record.com/ha/
tu devrais me haïr profondément
ou pas
mais qu'importe
seulement attention à ne pas trop porter la critique sur les aides sociales, parce que personne n'est à l'abri de sombrer dans la déchéance sociale : tout le monde connait autour de soi des personnes qui, à un moment ou à un autre, ont vu leur existence s'écrouler suite à un événement traumatique, un divorce, un déclenchement psychotique, un harcélement professionnel, un décès etc..
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle grosso modo on accepte de donner une partie de ses revenus pour les plus vulnérables, sachant que ça pourrait bien arriver à soi-même ou à nos proches. C'est un calcul comme dirait Hobbes, mais vu les temps qu'on vit, la précarité qui plane comme une ombre sur chacun d'entre nous (ou presque), mieux vaudrait ne pas jetter la pierre trrop vite aux soi-disant assistés.
Je milite pour qu'on reconnaisse la singularité des parcours de chacun. Etre au rmi, être SDF, etc.. je balance ça comme ça par provoc, mais c'est à chaque fois une histoire compliquée, et souvent triste : on devrait essayer d'en savoir plus avant de juger je crois.
pour en revenir à notre sujet :
il en va de même dans les pratiques artistiques
On ne peut pas généraliser en la matière, concernant les choix des artistes et leur mode "rémunération" si tant est qu'il y en ait
parce qu'il existe des tas de manières de pratiquer la musique ou les arts
Cette diversité est-elle bonne ou pas ? question idiote : elle est tout simplement
Qu'on la remette en cause, qu'on privilégie certains modes de vie plutôt que d'autres, certaines pratiques plutôt que d'autres, certaines aspirations plutôt que d'autres, moi je veux bien : mais il faut expliquer pourquoi, et sur quels critères
ce qui n'est pas aceptable dans les discours des majors ou de certains artistes ou du ministère de la culture, c'est qu'on prétend défendre TOUS les ARTISTES, parler au nom de tous les artistes, alors que c'est évidemment faux
d'abord parce qu'on n'a pas pris la peine de définir de déterminer ce qu'on entend par artiste
ce qui est dommage (quand on voit les colloques organisés à grand frais par l'état et la sacem pour régler ce problème)
Une bonne loi est une loi qui satisfait le plus grand nombre d'intéressés
on en doit pas se cacher qu'en pratique cet idéal d'une loi bonne n'est jamais pleinement atteint : il y aura toujours une parie des intéressés qui s'en sortiront mieux que d'autres. L'art politique est justement de laisser croire que personne ne soit totalement lésé : d'où certaines mesures réparatrices. Les grecs considéraient qu'en l'absence de guerre civile, on pouvait considérer qu'un état était correctement gouverné (c'es-à-dire que les injustices étaient au final supportables).
On est donc toujours sur la corde raide.
Certains artistes peuvent tenir ces projets de loi pour iniques, d'autres pour acceptables, d'autres sont tout à fait satisfaits. L'art politique est de peser ces taux de satisfaction, et d'essayer de rassurer les insatisfaits en amendant un peu la loi (en créant par exemple des exceptions).
Dans le cas qui nous occupe, ma crainte est que certains soient tout à fait lésés sans contrepartie. ça n'entrainera pas pour autant une guerre civile, mais un dégoût profond envers le politique, un dépit social (qui n'a pas besoin de ça pour être ressenti), et au bout du compte chez certains une attitude franchement aggressive, une position encore plus marginale.
Ce qui en soi n'est pas grave pour 99% des gens.