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2005-12-23
Pourquoi le Peer to peer n'est pas nécessairement le diable dénoncé par les quinquas aux trois-mâts
Et pourquoi nous avons tous à y gagner, majors et artistes compris
par Marin, vendredi 23 décembre 2005 @ 14:09 fr
Que choisir et le Laboratoire ADIS de l’Université Paris XI ont publié une étude qui met à mal bien des certitudes sur le Peer to peer (P2P). Si on résume cette étude, on dira que :
- le P2P ne fait pas baisser les ventes. En réalité, le phénomène est bien plus complexe. Une forme d’écosystème se met en place : certains MP3 téléchargés auraient pu être achetés, mais des CD sont achetés en magasin car il ne s’agit pas du tout du même objet, et d’autre part la découverte d’oeuvres et d’artistes constitue une formidable chambre d’écho permettant de diffuser de la culture musicale (exactement comme pourrait le faire la radio si elle ne se cantonnait pas à quelques dizaines de titres diffusés en boucle), ce qui produit par contrecoup des pratiques d’achat (en magasin ou en boutique en ligne).
- Il est faux de penser que le P2P fait croire à ses utilisateurs que la musique n’a pas de valeur. Le succès des disquaires en ligne est d’ailleurs une preuve éclatante de cette affirmation.
- Les gros consommateurs de MP3 via P2P sont également de gros acheteurs.
- Les adaptes du P2P ne sont pas seulement de jeunes déliquants. Ils sont répartis dans toutes les catégories sociales.
La conclusion de l’étude est que l’industrie du disque (et, avec elle, des dizaines d’artistes ayant du mal à comprendre ce qui se passe, et qui s’inquiètent au sujet des traites de leur trois-mâts) cherche à figer et à renforcer une position dominante sans se donner la peine de comprendre la logique du phénomène P2P ni de s’en saisir pour inventer de nouvelles formes de diffusion, de commercialisation et de valorisation qui soient adaptées au nouveau médium. Et rentables.
Soyons inventifs et allons de l’avant, que diable.
Référence : Que choisir - Une étude inédite des comportements des internautes
20/12/05
Peer-to-peer, gravure, échanges
Une étude inédite des comportements des internautes
L'Université Paris XI (laboratoire ADIS) et l'UFC-Que Choisir rendent publique une étude inédite qui décrit et analyse les pratiques de copiage des internautes en France à partir d'un échantillon national de 4000 personnes.
Cette étude, dont il n'existe pas d'équivalent en France et en Europe, permet enfin de mieux comprendre (statistiques descriptives) et d'expliquer (tests économétriques) les usages et les comportements des internautes et par la même occasion fait tomber ou relativiser certains a priori sur les motivations des copieurs et les effets supposés « catastrophiques » de leurs pratiques sur l'économie des industries culturelles.
Du point de vue du profil des copieurs, il apparaît que l'échange de copie est une pratique très répandue qui concerne pratiquement toutes les catégories sociales. Les copieurs ne peuvent pas uniquement être assimilés à des jeunes irresponsables ou à des resquilleurs. En fait, près de 11 millions d'internautes en France téléchargent de la musique sur Internet (soit plus de 40% des internautes).
Sur les facteurs explicatifs du copiage (probabilité d'être copieur et intensité du copiage), les variables significatives sont : un effet d'imitation et de contagion sociale (amis, familles, relations de travail...), l'accès à une diversité culturelle plus importante, le prix perçu des originaux, les compétences informatiques et dans une moindre mesure, le niveau d'études.
Par contre, la perception du risque juridique et le niveau d'achat de CD et de DVD sont des variables neutres donc non explicatives du copiage. Il ressort donc que la politique répressive est particulièrement inefficace et ce d'autant plus qu'elle n'est pas fondée d'un point de vue économique si l'on considère les effets du copiage sur les achats de CD et de DVD.
Du point de vue des dépenses culturelles, il existerait une relation particulière entre le copiage P2P de musique et de films et les achats de biens culturels (CD, DVD) :
- Il ressort de l'étude que, d'une manière générale, les achats de CD et de DVD ne sont pas affectés par l'intensité du copiage sur les réseaux P2P. Cela peut s'interpréter comme une indépendance des deux pratiques ou, plus vraisemblablement, par la neutralisation de deux logiques contradictoires : substitution des achats d'originaux par le copiage, complémentarité/"cumulativité" de la pratique de copiage et de l'achat d'originaux.
- En revanche, l'intensité de copiage de musique toutes techniques confondues s'avère un facteur favorable aux achats de CD et de DVD. Les « gros » copieurs achètent donc relativement plus de biens culturels que les autres.
Du point de vue du consentement à payer, le copiage ne supprime pas la disposition à payer des internautes. Ils attribuent donc une valeur économique aux contenus qu'ils échangent.
Ce résultat est révélé par l'analyse du consentement à payer (6,66 euros pour la musique, 8,44 euros pour les films et 12,62 euros pour les deux) pour accéder à des services de téléchargement libre. Ce consentement à payer est néanmoins inférieur au prix d'un original : cela suggère que les consommateurs estiment que le prix actuel des originaux est trop élevé.
En conclusion, l'étude permet de largement relativiser les a priori qui circulent sur les pratiques de copiage : les conséquences économiques graves ou l'atteinte à la diversité culturelle.
Pour sa part, l'UFC-Que Choisir considère donc que les principales dispositions du projet de loi DAVSI , qui ne sont fondées sur aucune étude fiable des comportements, ne sont ni légitimes sur le plan éthique ni justifiées économiquement.
En effet, ce projet de loi, qui ne devrait pas être adopté en l'état :
- Organise une répression injustifiée contre les consommateurs (la riposte graduée),
- Prive les consommateurs de l'accès à la diversité culturelle (suppression des échanges peer to peer sans cryptage),
- Renforce les positions dominantes de l'industrie culturelle et de certains éditeurs informatiques qui contrôlent les logiciels de cryptage (généralisation des DRM ).
Cher Patrick Bruel,
Pour noël, je voulais acheter votre dernier album à ma copine qui est fan de vous. Mais depuis l’affaire SONY BMG, j’ai très peur de l’acheter, car j’ai appris que sur vos cds, il y a un logiciel destructeur de pc appelé « rootkit ». C'est un logiciel permettant à un logiciel espion de rester invisible aux yeux de l'administrateur de la machine. Ce dernier a l'impression d'avoir une machine "saine" (ni infectée par un virus, ni piratée) alors qu'en fait, des programmes pirates tournent de façon invisible sur sa machine. Les rootkits sont utilisés par les pirates pour cacher leurs méfaits et le plus souvent pour laisser tourner sur la machine des portes dérobées qui permettent de prendre le contrôle de la machine quand on le souhaite. Comme je ne suis pas du tout informaticien et pas très riche, je suis étudiant en fin d’études à la recherche d’un emploi dans la comptabilité, je ne pense pas l’acheter pour ne pas détraquer mon pc et payer 60 € /h pour un réparateur de Windows XP.
Je ne sais pas quoi faire pour l’avoir, ma copine veut absolument le posséder pour noël, vous savez comment sont les fans. C’est alors en surfant sur le net, que je suis tombé sur un site appelé EUCD.INFO. ce site explique, que depuis le 21 décembre 2005, il est possible de télécharger votre dernière album légalement sur un réseau appelé « Pair à Pair », grâce à la loi « Droit D’auteurs et Droits Voisins dans la Société de l’information » voté par notre cher Ministre de la Culture M. Donnedieu de Vabres. Par ailleurs, d’après une étude approfondie de UFC Que Choisir d’on je suis membre, le réseau « Pair à Pair » ne vous fait pas perdre d’argent comme de mauvaises langues peuvent le dire autour de moi.
Je cite : « Que choisir et le Laboratoire ADIS de l’Université Paris XI ont publié une étude qui met à mal bien des certitudes sur le Peer to peer (P2P). Si on résume cette étude, on dira que :
- le P2P ne fait pas baisser les ventes. En réalité, le phénomène est bien plus complexe. Une forme d’écosystème se met en place : certains MP3 téléchargés auraient pu être achetés, mais des CD sont achetés en magasin car il ne s’agit pas du tout du même objet, et d’autre part la découverte d’oeuvres et d’artistes constitue une formidable chambre d’écho permettant de diffuser de la culture musicale (exactement comme pourrait le faire la radio si elle ne se cantonnait pas à quelques dizaines de titres diffusés en boucle), ce qui produit par contrecoup des pratiques d’achat (en magasin ou en boutique en ligne).
- Il est faux de penser que le P2P fait croire à ses utilisateurs que la musique n’a pas de valeur. Le succès des disquaires en ligne est d’ailleurs une preuve éclatante de cette affirmation.
- Les gros consommateurs de MP3 via P2P sont également de gros acheteurs.
- Les adaptes du P2P ne sont pas seulement de jeunes délinquants. Ils sont répartis dans toutes les catégories sociales.
La conclusion de l’étude est que l’industrie du disque (et, avec elle, des dizaines d’artistes ayant du mal à comprendre ce qui se passe, et qui s’inquiètent au sujet des traites de leur trois-mâts) cherche à figer et à renforcer une position dominante sans se donner la peine de comprendre la logique du phénomène P2P ni de s’en saisir pour inventer de nouvelles formes de diffusion, de commercialisation et de valorisation qui soient adaptées au nouveau médium. Et rentables.
De plus, il parait aussi d’après le Figaro Entreprises en 2002, vous, Mylène Farmer, et Jean-Jacques Goldman, vous avez touché le plus de droits d'auteur et de royalties en 2001. Toujours d’après le Figaro vous auriez gagné 8,05 millions d'euros en 2001, en vendant 1,8 million l'exemplaires avec votre album "Juste avant" et 600.000 de l'album "live » et vous représenteriez 20 % des ventes des artistes français de BMG en 2001. En 2002 vous auriez gagné 5,2 millions d'euros en 2002, principalement grâce au formidable succès de votre double album Entre-deux, reprises de tubes des années 30, qui s'est vendu à 2 millions d'exemplaires en moins de six mois.
Donc d’après vous que dois-je faire ? Détruire le cœur d’une fan, avec votre cd acheté très cher chez VIRGIN, qui va tout me bousiller chez moi, ou télécharger directement votre album légalement juste à temps pour noël et ravir ma copine ?
Merci de votre réponse et Joyeuses Fêtes.
c'est faux, EUCD.info ne parle pas de la licence légale, eucd.info demande le respect de l'interopérabilité et s'oppose aux DRM obligatoires.C’est alors en surfant sur le net, que je suis tombé sur un site appelé EUCD.INFO. ce site explique, que depuis le 21 décembre 2005, il est possible de télécharger votre dernière album légalement sur un réseau appelé « Pair à Pair », grâce à la loi « Droit D’auteurs et Droits Voisins dans la Société de l’information » voté par notre cher Ministre de la Culture M. Donnedieu de Vabres.
LS. a écrit:Tu as lu cette info dans la presse, qui simplifie un peu les choses : le P2P n'est pas encore légalisé en france car seuls 2 amendements ont été votés et il en faudrait environ 6 ou 7 ; en outre, on peut penser que le gouvernement et les majors ne vont pas en rester là, et que ces 2 amendements risquent de se faire dégommer de manière assez brutale en janvier.
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