je vous propose la lecture de mes interrogations à ce propos :
DADVSI : loi anticonstitutionnelle ?!
je n'ai pas de réponse, ne sais quoi en penser de plus ... mais qui sait ?!

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PengouinPdt
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Comme tu le dis dans tes interrogations, tu n'es pas juriste et, malheureusement, la Loi (y compris la loi fondamentale qu'est la constitution) ne s'interprète pas comme une chanson de Chimène Badi.
En droit français, les textes européens sont considérés comme ayant une valeur supérieure à la loi française. Par conséquent, le directive européenne (dont est issu le projet de loi) doit être appliqué (d'ailleurs il me semble qu'on est en retard dans cette application).
Si un texte européen est incompatible avec la Constitution (texte situé tout en haut de la hiérarchie des normes), ben c'est simple, tu dois changer la Constitution... (C'est ce qui a été fait au moment du traité de Maastricht par exemple, qui autorise le vote des citoyens européens aux élections locales)
Bref, la directive européenne DOIT être transcrite en droit français, quoi qu'il arrive, il n'y a pas d'alternative... (Si ce n'est pas fait, la France peut être sanctionnée par les autorités européennes)
L'aspect anticonstitutionnel de ce projet de Loi est évident
Il y a de plus en plus urgence pour les classes dirigeantes internationales à maintenir le contrôle de la circulation des informations et des idées, parce que l'évolution technologique diminuera l'influence que les mass-médias ont sur les populations.
Imaginez un seul instant une transposition du modèle de développement collaboratif libre dans d'autres secteurs de l'activité humaine. C'est comme si Louis XIV se heurtait à la démocratie. L'arme absolue reste l'opinion publique éclairée. Un pouvoir quelqu'il soit ne peut que s'appuyer sur l'adhésion des populations aux croyances collectives. Ces croyances étant des représentations collectives savamment orchestrées.
L'avantage que nous avons, c'est que les acteurs du libre sont des gens instruits, qui savent réfléchir et dialoguer, que la technologie numérique bénéficie de l'abolition des frontières. C'est nouveau pour les classes dirigeantes et potentiellement dangereux.
C'est faux Korova. « En droit français, les textes européens sont considérés comme ayant une valeur supérieure AUX SIMPLES LOIS françaises », mais pas supérieure à la Constitution.korova08 a écrit:En droit français, les textes européens sont considérés comme ayant une valeur supérieure à la loi française
Non Korova, je crois que ton raisonnement comporte une erreur grave sur la chronologie.korova08 a écrit:Si un texte européen est incompatible avec la Constitution (texte situé tout en haut de la hiérarchie des normes), ben c'est simple, tu dois changer la Constitution... (C'est ce qui a été fait au moment du traité de Maastricht par exemple, qui autorise le vote des citoyens européens aux élections locales)
« En droit français, les textes européens sont considérés comme ayant une valeur supérieure AUX SIMPLES LOIS françaises », mais pas supérieure à la Constitution.
En droit français, aucun texte ne peut avoir une valeur supérieure à la Constituion.
(une partie de la doctrine y a vue l'affirmation de la supériorité de la constitution sur le droit communautaire une autre a fait valoir que le droit communautaire étant d'essence propre l'ordre juridique communautaire existe indépendamment de l'ordre juridique interne, l'arrêt du CE ne pourrait donc s'appliquer qu'au droit international classique mais pas au droit communautaire ).
Quant au Conseil Constitutionnel français après avoir longtemps botté à touche pour ne pas répondre il semble avoir adopté une position assez semblable celle du tribunal constitutionnel allemand dans sa jurisprudence Solange : à savoir supériorité du Droit communautaire tant que la protection des droits fondamentaux est assurée de manière équivalente par le droit communautaire et le droit national. Les juridictions constitutionnelles danoises et italiennes sont à peu près sur la même position, les autres reconnaissant la supériorité du droit communautaire.Si la directive est effectivement anticonstitutionnelle, alors sa ratification par les représentants français est nulle et non avenue et, si la ratification nécessitait l'unanimité des états membres, la directive n'en est pas une.
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