Le daibolisation de l'argent est :
1) de l'ordre du fantasme et est juridiquement discutable ;
2) contre-productif pour lutter contre les majors.
Si raf a développé son point de vue concernant les Logiciels libres (on est dans le cadre dans son article du pari du libre auquel tout le monde n'a pas adhéré, hein ?)
http://www.libroscope.org/Non-commercia ... e-cela-qui
Je vais le reprendre pour la musique sans considération pour la notion de liberté :
1) le fantasme du grand méchant qui exploiterait le petit est la base qui a permis la définition légale d'une certaine forme de droit d'auteur. Définition qui a permis au major de s'imposer et aux éditeurs de publier de la merde écrite par des gens connus plutôt que des ouvrages bien fait. Au bout de 230 ans ne peut on dire que le bilan pour les auteurs et les musiciens est un peu catastrophique. Le discours de justification des clauses NC n'a pas changé depuis le discours de Beaumarchais devant l'assemblée (remarquez l'ironie d'un auteur n'ayant aucun problème de revenu défendant les "désargentés"). La clause comme quoi l'auteur décide qui peut exploiter commercialement son oeuvre n'est ni plus ni moins que ce que le droit d'auteur à la Française accordre automatiquement à la création aux auteurs.
Maintenant la clause NC (autoriser les gens à exploiter l'oeuvre si c'est non commercial) est non seulement juridiquement pas évidente, mais aussi contre productive.
En droit certain mot ont un sens qui n'est pas celui que lui donne l'usage commun. Quand on dit "en matière de mariage trompe qui peut" cela ne veut pas dire que l'adultère est autorisé, juste que faire croire faussement que l'on était XXX (beau, intelligent, riche ou célèbre) pour conquérir la belle n'est pas cause d'annulation du contrat de mariage. De la même manière l'article I titre I du code du commerce normalise la notion d'acte commercial comme étant tout transaction donnant lieu à un échange monétaire.
2) Ainsi un petit distributeur qui décide de lutter contre les majors ne peut vendre de musique nc en toute sécurité autrement qu'en appliquant le régime traditionnel du droit d'auteur (en demandant l'autorisation à l'auteur et avec l'insécurité liée à un éventuellement revirement d'opinion)
même si il vend à prix coûtant. Pour le label indépendant, rien en change : où est le progrès pour eux ? Par contre une major (microsoft-sony music, apple music,AOL time warner) peut afin de vanter son nouveau format de fichier ou valoriser son catalogue commercial proposer gratuitement des contenus CC-NC gratuitement téléchargeables. Format qui pourrat impliquer pour les auteurs de payer des royalties ou impliquer des DRM .... OK c'est de la Science Fiction, mais sinon soyons réalistes : entre avoir 20 distributeurs qui proposent 1000 oeuvres originales ou 1 GROS distributeur proposant 1000 artistes maisons, et 10000 oeuvres originales sous NC qui les NC favorisent-elles ? Elles favorisent la création de monopole de distribution qui n'a plus toute la papasserie juridique à faire afin de mettre en ligne des oeuvres. Pour les majors les NC sont un progrès.
Les licences NC parce qu'elles sont mal ficelées représentent un risque juridique pour un petit distributeur, et les seuls qu'elle arrange sont ceux contre lesquels vous voulez lutter : les gros distributeurs.
Les NC sont une fausse bonne idée qui à terme favorisera les grosses compagnies commerciales comme par le passé. Chapeaux bas aux artistes, qui en 230 ans d'histoire n'ont toujours pas évolué sur leur discours et qui commettent toujours les mêmes erreurs. Les artistes sont impressionants pour ça : ils chantent, parlent de changer le monde, et dans le même temps ressassent les même discours poussiéreux qui prévalaient au temps de la monarchie quand il s'agit de leur petit monde.