Page 1 sur 21, 2 SuivantAu québec aussi on aime le langage SMS !

[aKa]

Je viens de recevoir sur le mail générique de Framasoft ce message d'une grande clarté, copié dans son intégralité, que je vous laisse décrypter.
Quelques indices m'ont fait dire qu'il venait d'outratlantique, mais je peux me tromper.

je voulais vous dire ke je comprend rien à votre truc c compliker en chien
si kel kun sur cette terre c'est comment faire pour installer msn
messenger 7.0 dite moi le parce que je donne un mal fou pour me l'intaller
mais ca marche po é dite moi po ke je suis po patiente parce ke ca fait 3
mois ke je gosse comme une conne pour me l'INSTALER alors svp aider
moi.!!!!!!!!! attend une minute ??? j y pence votre truc c'est po
compliker pen toute c'est tellement facile ke ca me foure
...............MERCI D'AVANCE une fille désespéré ki vous chatter comme
tout le normal.....$$$$$$$$!!!!!!!?????

[yostral]

Alors là oui, il faut le garder celui-là !! C'est du haut de gamme.

Yostral

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Je pense que c'est, attention, je cite l'auteur :

une conne

:-) :-)

[Freeman166]

Pas forcément quebequois, mais un bon gars de france profonde ou un bon gros belge, ca pourrai le faire aussi.

Sinon, il a pas du comprendre la logique de site lui encore, ca me rapelle une autre fille sur le forum qui ne parlais de probleme d'installation que sur les logiciel de la firme de redmond


concernant le decryptage, j'ai compris le debut, mais a partir de la j'ai rien pigé

j y pence votre truc c'est po
compliker pen toute c'est tellement facile ke ca me foure
...............MERCI D'AVANCE une fille désespéré ki vous chatter comme
tout le normal.....$$$$$$$$!!!!!!!????

ca me fourre qui vous chatter comme tout

[Pernmith]

pantoute (= pas du tout), gosser (= s'évertuer à faire fonctionner quelque chose), j'me suis fourré (je me suis trompé), compliqué en chien (= très compliqué).

Ce sont effectivement des expressions bien québécoises[EDIT], j'y ai passé quelques années...[/EDIT] Il ne manque plus qu'un "tabarnak" ou un "estie!" et la, "ma gang de malades" , c'est du pur laine.
"Crampé"!
Encore un peu et je me croirais la bas, au bord du fleuve.

[aKa]

Je ne pense pas du tout ce que ce soit une conne.

La chose qui me préoccupe avec le SMS c'est que certains jeunes ont du mal à ne pas l'utiliser sorti du contexte précis de leur communication informelle.

Cela déborde en fait, et si les jeunes culturellement favorisés arrivent bien à faire la part des choses et à adopter le langage ad hoc en fonction des situations (avec les copains, avec la famille, avec les professeurs...), d'autres n'y arrivent pas.

Sinon pour les indices québécois on a :
- C'est compliqué en chien
- Dites-moi pas
- Pantoute
- Je gosse
- Ca me fourre (expression à utiliser avec des pincettes !)
;-)

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Je ne pense pas du tout ce que ce soit une c....

La personne dit que ça fait "trois mois" qu'elle essaie d'installer MSN Messenger 7. Or, l'installation et la configuration de ce logiciel sont régulièrement publiées dans les revues informatiques, dans les livres informatiques "grand public" (avec plein de captures d'écran) et dans les sites web. Par ailleurs, la plupart des adolescents l'utilisent en particulier pour "chater".
Les faits ne laissent pas penser que sa perspicacité et sa recherche d'informations soient très efficaces ou pertinentes.
Réponds-lui par "est-ce M Messe kome sa L te Kon prendra Mieuh" :-):-)

[alcidi]

salu
j voulé savoir komen on peu installez windause ?
sa fé 3 moi ke j'éssai é ke ji arrive pa
mare de mon linuxe

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La chose qui me préoccupe avec le SMS c'est que certains jeunes ont du mal à ne pas l'utiliser sorti du contexte précis de leur communication informelle.

En ce qui concerne l'écrit, le style SMS est préoccupant chez certaines personnnes.

Quant à l'oral, le verlan devient également pénible à supporter quand trop de mots de verlan sont utilisés dans les phrases. Dans les banlieues et ailleurs, certains adultes (j'en connais plusieurs) emploient sans s'en rendre compte du verlan avec des personnes non habituées ce qui ne facilite pas la communication.
"Il était comme un ouf, ça m'a fait zarbi quand il m'a téj. Du coup, j'étais vénèr. Bien ouej de sa part, non ? " :-):-)

[aKa]

Petite citation

Il peut en effet paraître sympa et moderne de faire entrer « teufeur » ou « chelou » dans un dictionnaire, ou de s’extasier sur la langue des banlieues avec de bons sourires, comme cela se fait beaucoup depuis quelques années dans les médias chics. Il est d’ailleurs assez bien porté, dans le Paris cultivé intello, de prouver qu’on connaît le « parler jeune ». Entre vieux bouffons...

Autre chose est de revenir sur terre et de montrer, comme le fait ce reportage, que la misère linguistique est une forme tragique de la misère tout court, et que le pittoresque de certaines créations lexicales (« je la kiffe cette darzouze », « c’est trop Alcatraz ! »), volontiers reprises par les enfants de la classe moyenne, ne doit pas masquer le fond du problème : vivre avec quatre cents mots (ce qui serait le cas de 12 à 15 % des jeunes en France), c’est vivre au-dessous du SMIC linguistique, des 2 000 ou 2 500 mots nécessaires pour maîtriser les situations courantes de la vie sociale. Écoutons Sihem, quatorze ans, arrivée à l’espace adolescents de Grenoble où l’on accueille des jeunes en rupture de scolarité : « Je veux réussir dans la vie et avoir un métier. Pour cela il faut que j’apprenne à bien parler. » Hors de là, le ghetto, l’exclusion et, à la clef, la violence. « L’incapacité à s’exprimer génère la frustration, dit un éducateur spécialisé ; faute de mots, l’instrument d’échange devient la castagne. » Appel à la société adulte : si vous ne donnez pas des instituteurs aux gamins, vous leur enverrez tôt ou tard les CRS (après avoir au passage trouvé leur vocabulaire amusant).