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Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Sam 19 Avr, 2008 21:50

*genium* a écrit:
Athanor1 a écrit:Tiens, ce ne seraient pas les sectionnaux ça ? :|

ça y ressemble. A mon avis, il y a un contresens dans cet article, car le mouvement des enclosures marquent la fin de la gestion commune des biens et territoires. Il me semble que les sectionnaux visaient justement à restreindre cette gestion commune par la création de la propriété sur des sections ou parcelles (on peut lire sur wikipédia au sujet ...


Je vais tâcher d'aller lire un peu tout ça d'ici pas trop longtemps. Pour l'instant je voulais juste dire que selon ce que j'ai lu, les sectionnaux ne sont pas à mettre définitivement au passé : ils existent encore bel et bien, mais étant un bien commun sur lequel tous les habitants d'une commune ont un droit d'usage, les responsables des communes en question peuvent très bien faire en sorte de les camoufler.

J'ai d'autres liens, mais pas sous la main. J'y reviendrais.
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Mélodie

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Jeu 24 Avr, 2008 13:21

Athanor1 a écrit:
*genium* a écrit:
Athanor1 a écrit:Tiens, ce ne seraient pas les sectionnaux ça ? :|

ça y ressemble. A mon avis, il y a un contresens dans cet article, car le mouvement des enclosures marquent la fin de la gestion commune des biens et territoires. Il me semble que les sectionnaux visaient justement à restreindre cette gestion commune par la création de la propriété sur des sections ou parcelles (on peut lire sur wikipédia au sujet ...


Je vais tâcher d'aller lire un peu tout ça d'ici pas trop longtemps. Pour l'instant je voulais juste dire que selon ce que j'ai lu, les sectionnaux ne sont pas à mettre définitivement au passé : ils existent encore bel et bien, mais étant un bien commun sur lequel tous les habitants d'une commune ont un droit d'usage, les responsables des communes en question peuvent très bien faire en sorte de les camoufler.

J'ai d'autres liens, mais pas sous la main. J'y reviendrais.


Selon ce que j'ai compris de l'article de wikipédia, c'est plus un sujet connexe qu'autre chose, dans la mesure où les sectionnaux sont dévolus aux communes, qui doivent en assumer les charges sans en retirer de profit.

Voici les autres liens et citations auxquels je pensais l'autre jour:


http://cubitus.senat.fr/rap/l04-138/l04-138_mono.html

«Rapport n° 138 (2004-2005) de MM. Jean-Paul EMORINE et Ladislas
PONIATOWSKI, fait au nom de la commission des affaires économiques,
déposé le 21 décembre 2004»

«Article 65 nonies B (nouveau) - (Articles
L. 2411-6, L. 2411-15 et L. 2411-16 du code général des collectivités
territoriales) -

Vente par le conseil municipal de biens de section

Cet article, introduit par l'Assemblée nationale en deuxième lecture,
concerne la vente des biens de section.

On rappellera que les sections de commune sont des portions de
territoire communal possédant à titre permanent et exclusif des biens
ou droits distincts de ceux de la commune. Ils peuvent être mobiliers
ou immobiliers, et relèvent du domaine privé de la section. Ils sont
gérés par la commission syndicale et son président ou, à défaut, par le
conseil municipal et le maire de la commune de rattachement de la
section.

Les biens sectionnaux peuvent être vendus soit à des particuliers soit
à la commune, suivant une procédure relativement lourde. L'article L.
2411-15 du code général des collectivités territoriales prévoit ainsi
que la vente de tout ou partie des biens de la section est décidée sur
proposition du conseil municipal ou de la commission syndicale par un
vote concordant du conseil municipal statuant à la majorité absolue des
suffrages exprimés et de la commission syndicale, qui se prononce à la
majorité de ses membres. En cas de désaccord ou en l'absence de vote
dans les six mois, il est statué par arrêté motivé du représentant de
l'Etat dans le département.

Afin de faciliter les actions d'aménagement local, l'article 127 de la
loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et
responsabilités locales a posé une exception à ces dispositions,
lorsque la vente de biens sectionaux a pour but l'implantation d'un
lotissement. Dans cette hypothèse, seul le conseil municipal a
compétence pour autoriser cette vente.

Le présent article vise à étendre cette possibilité aux investissements
nécessaires à l'exécution d'un service public, ou à l'exécution de
certaines opérations d'intérêt public.

Proposition de votre commission :

Votre commission considère, étant donné la lourdeur des procédures de
vente des biens sectionnaux et l'obstacle qu'elle peut représenter pour
la conduite d'aménagements nécessaires aux communes concernées, que cet
article constitue une extension utile. Elle vous propose d'adopter un
amendement de clarification.

Votre commission vous propose d'adopter cet article ainsi modifié.»


Voir plus ici :
http://www.developpement-local.com/foru ... forums=220

« (...)

2 LA DIMENSION ECONOMIQUE DES BIENS SECTIONNAUX

Justifier la loi Montagne par le fait que la gestion d’un maire soumis
à un conseil municipal serait plus performante que la gestion
communautaire sectionnale est une indémontrable absurdité. Les conseils
municipaux passent, les ayants-droit restent, pour assumer la
permanence d’intérêts que les conseils municipaux n’auront jamais.

De plus, dans l’état de déprise des territoires à forte densité de
sections, il est ridicule de faire croire que la propriété sectionnale
va modifier une dynamique locale alors qu’au contraire elle y participe
depuis des siècles. Exemple de ma commune PREVENCHERES : sur 6 225 ha,
seulement 182 ha de prés (2.9%) et 154 ha de terres (2.5%) ; plus, une
part importante de ces prés et champs est inexploitée.

A qui fera-t-on croire que mobiliser les 800 ha de terrains sectionnaux au profit
d’agriculteurs saturés de travail va modifier le pronostic ? A qui
fera-t-on croire que la gestion administrative des biens sectionnaux
par la commune est forcément plus pertinente que la gestion
communautaire directe des ayants-droit ?

Les ayants-droit de section doivent au contraire reprendre en main la gestion
communautaire de leurs biens : la nature économique a horreur du vide, les
empiétements sur la propriété sectionnale en sont la preuve. Ils proposeront une
gestion durable et équilibrée de leurs biens. Nous veillerons ensemble que sur ce
champ là le principe de fraternité de la devise républicaine reste la règle.
(...)»


Une question qui intéresse en particulier les candidats à l'installation en zones rurales, mais aussi ceux qui y vivent déjà peut être formulée ainsi : «y a-t-il des sectionnaux dans les communes où nous résidons et si oui _comment_ les connaître ?». La question ne risque-t-il pas d'être mise en face de mauvaises volontés locales, et de se voir éludée pour des raisons de conflits d'intérêts ?

Lire aussi à ce sujet,
http://perso.orange.fr/frederic.fesquet ... fforet.pdf

«La défense de la forêt méditerranéenne au 19 ème siècle :. Un conflit
forestiers – paysans pour le contrôle des espaces communaux ...»
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Mélodie

Messages : 4555
Géo : France

Sam 26 Avr, 2008 16:31

Athanor1 a écrit:Selon ce que j'ai compris de l'article de wikipédia, c'est plus un sujet connexe qu'autre chose, dans la mesure où les sectionnaux sont dévolus aux communes, qui doivent en assumer les charges sans en retirer de profit.
Si j'ai bien compris, les sectionnaux seraient un dispositif juridique instituant la propriété des ayants-droit (le voisinage) sur des biens communs tout en garantissant son droit d'usage (en substituant l'autorité des us et coutumes par celle de la loi). Je crois que les sectionnaux et les enclosures sont identiques d'un point de vue juridique, mais vécus différemment selon le contexte (le droit coutumier en France comparé aux Common law d'Angleterre)

«Rapport n° 138 (2004-2005) de MM. Jean-Paul EMORINE et Ladislas
PONIATOWSKI, fait au nom de la commission des affaires économiques,
déposé le 21 décembre 2004»

«Article 65 nonies B (nouveau) - (Articles
L. 2411-6, L. 2411-15 et L. 2411-16 du code général des collectivités
territoriales) -

Vente par le conseil municipal de biens de section

Cet article, introduit par l'Assemblée nationale en deuxième lecture,
concerne la vente des biens de section.
Elle est passée cette loi? Heu, on aurait pas découvert le concept de "nationalisation" des biens communs? C'est presque pire que la privatisation des bien publics, non?

Athanor1 a écrit:Une question qui intéresse en particulier les candidats à l'installation en zones rurales, mais aussi ceux qui y vivent déjà peut être formulée ainsi : «y a-t-il des sectionnaux dans les communes où nous résidons et si oui _comment_ les connaître ?». La question ne risque-t-il pas d'être mise en face de mauvaises volontés locales, et de se voir éludée pour des raisons de conflits d'intérêts ? [...]
Autre question: les sectionnaux peuvent-ils servir de base juridique pour des projets "Free Culture House"? Le Libre a bien inventé la notion de copyleft en utilisant le copyright...
*genium*

Messages : 382

Mar 29 Avr, 2008 02:54

Histoire de faire une pierre deux coups en ce qui concerne la propriété intellectuelle, l'environnement et les libertés numériques (cf thread justice sociale et Environnement autour du libre: http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?p=237524&highlight=#237524)

Protection intellectuelle et changements climatiques : vers de nouvelles règles ?
http://www.ip-watch.org/weblog/index.php?p=1006

Les Amis de la Terre : "exclure les éco-innovations du champs des technologies brevetables"
--> réponse d'IBM : "plateforme de brevets éco-responsables (Eco-Patent Commons)"

Histoire de dérouter un peu plus l'OEB :) déjà bien empêtré dans le problème des langues, la notion d'antériorité de l'art, mal organisé, surchargé de travail et pour un résultat pas vraiment à la hauteur du protectionnisme visé. Sachant que les pratiques en matière de PI en Europe sont toujours surveillées de près; d'un côté sur les logiciels par la FSF, la FFII, l'EFF, etc... , de l'autre sur les OGM par Friends of the Earth, Greenpeace, la Via Campesina,...
miluz

Messages : 14

Dim 08 Mars, 2009 15:24

Je vous recommande la lecture de l'avant-propos du manifeste Utopia. L'auteur préconise le Libre comme l'ébauche d'un nouveau modèle de société; c'est une parfaite illustration de la nécessaire convergeance entre le Libre et l'altermondialisme, une convergeance si chère à la chargée de mission de l'April...

[PDF] (Avant-propos d'André Gorz) a écrit:
«...Pourtant une tout autre voie de sortie s'ébauche. Elle mène à l'extinction du marché et du salariat par l'essor de l'auto-production, de la mise en commun et de la gratuité. On trouve les explorateurs et éclaireurs de cette voie dans le mouvement des logiciels libres, du réseau libre (freenet), de la culture libre qui, avec la licence CC (creative commons) rend libre [...] l'ensemble des biens culturels - connaissances, logiciels, textes, musique, films etc - reproductibles en un nombre illimité de copies pour un coût négligeable. Le pas suivant serait logiquement la production "libre" de toute la vie sociale, en commençant par soustraire au capitalisme certaines branches de produits susceptibles d'être autoproduits localement par des coopératives communales. Ce genre de soustraction à la sphère marchande [...] Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons est la voie royale de la sortie du marché...»
*genium*

Messages : 382

Dim 08 Mars, 2009 22:33

Salut genium, ça va?
Pas facile à lire de travers...

Je continue et persiste à penser qu'il faut systématiquement rappeller les logiciels libres, partout où on passe. Je ne crois plus, si j'y ai jamais cru, à un appel à la représentativité soi-disant "politique". Il y a des occasions à saisir dans les discours comme ceux-là, mais l'informatique (et en particulier internet) EST la révolution dont tout le monde parle, attend, appelle.. Elle est sous leurs yeux, à leur portée depuis le début. On dirait qu'ils ne voient rien. Ils se servent du net pour communiquer et s'organiser mais très peu lui font hommage. Il n'en parlent que pour se placer par rapport au discours gouvernemental de peur de l'internet, mais rien sur l'outil lui-meme. Aussi, j'ai du mal à accepter cette impasse, ce silence autour des LL notamment dans des émissions radio comme "là-bas si j'y suis" de France Inter. Jamais réussi à décrocher une réponse à ce sujet. Bien qu'il y ait eu une émission sur les entreprises collaboratives (et donc forcément celles de la "majorité économique", j'ai reconnu certains intervenants. J'aurai bien aimé poster le lien, mais impossible de mettre la main dessus. Mermet disait que c'"était la solution" mais apparemment, elle est introuvable dans les archivesP1!). Et que le webmaster du site offre depuis longtemps des fichiers .ogg à télécharger sur le site "non-officiel". Mais rien sur le combat contre les brevets logiciels, rien sur notre victoire de 2005 qui a pourtant ébranlé toute l'Europe. Rien sur l'action de la Commuauté (française) sur les lois liberticides se rapportant au droit d'auteur. Rien réellement sur les tentatives des gouvernements libéraux de lutter contre le net, par tous les moyens, même s'ils s'en servent continuellement pour désinformer en s'imaginant que la sauce prendra. Des gesticulations, certes, mais qui font oublier aux organismes de lutte de protéger l'identité des pétitionnaires. Etc, etc.. y a du boulot. Et notamment sur le terrain avec la récup. Personnellement, je ne sais pas où ça en est avec tout le matos obsolète depuis Vista, je n'en ai pas entendu parler dans les divers "secours pop" ou autre asso spécialisées dans le traitement des déchets (c'est de l'humour, mais j'avoue que je suis pas mal remontée là, à force).
miluz

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