Salut Téthis,
je suis souvent impressionné par ta capacité à ramener dans le débat le point de vue ignoré, celui qui questionne le consensus.
Il est vrai que je ne connaissais pas la version du Major TRIBOUT Jeannyck. Me voilà quitte à rechercher celle du prof (que je ne connais pas non plus) pour liree l'autre version disponible.
Je connaîtrais alors deux versions de l'histoire sans pour autant savoir ce qui s'est passé dans cette salle de classe.
Si je lis correctement la version du Major, le prof en question n'a pas fait d'esclandre 1 mois et 1/2 plus tôt, quand deux gendarmes ont fait de la prévention/formation dans l'enceinte de l'établissement scolaire, il n'est peut-être donc pas dogmatiquement opposé à la prévention et à la lutte contre la drogue, ni même à la collaboration avec la gendarmerie, dans l'établissement scolaire.
S'il a "pété un plomb"(pas de sens péjoratif pour moi, je ne connais pas la forme du pétage de plomb), c'est seulement quand 14 gendarmes et 2 maîtres chiens effectuent une opération policière de recherche de stupéfiants dans l'établissement scolaire, et particulièrement quand 4 gendarmes et un chien "envahissent" sa salle de classe pour fouiller ses élèves.
Cette réaction fait de lui, pour le Major TRIBOUT, "un soixante-huitard sur le retour, défenseur des causes perdues ... qui accepte les dealers avérés dans l'établissement (ou les accepte tout court, je ne sais pas bien) ... qui a une révolution de retard ...".
Bref, je ne sais pas si le prof est un ”GROS MENTEUR”, ou si le Major est le gentil gendarme maître du gentil chien que l'on peu voir dans la gentille émission ”Trente millions d'amis”.
Mais j'aimerais bien savoir ce qu'est au juste la révolution dont parle le Major TRIBOUT, celle que n'ont pas loupé ”bon nombre de professeurs qui ont de vraies valeurs pédagogiques et qui font de la prévention en étroite collaboration avec les gendarmes”, mais que j'ai tout autant loupé que le prof ”soixsante-huitard sur le retour”, bien que je ne sois pas soixsante-huitard du tout (j'avais 5 ans en 1968, et je vivais dans un pays qui, l'ordre policier préventif régnant, n'a pas vécu la ”révolution” de 68).
Mais les détails de l'intervention policière ou de la réaction du prof n'ont strictement aucun rapport avec le propos de Jacky Dahomay que je citais plus haut, ce ne sont que des détails de forme qu'il ne traitait pas (il n'y avait même aucun lien vers le récit de l'enseignant du Gers). Son propos est plus général que ce cas particulier :
Et quand un magistrat se permet de croire que la peur du gendarme introduite brutalement à l’école est ce qui préservera les élèves de la délinquance on se demande, bien que n’étant pas gaulois, si le ciel n’est pas tombé sur notre tête ! La peur et la répression ont remplacé la mission éducative de l’école. Quel échec ! Sait-on simplement que lorsque le chien et le gendarme se substituent à l’autorité du maître à l’école, c’est que les loups hurlent déjà aux portes de nos villes. Il s’ensuit en général un bruit de bottes sur les trottoirs.
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Il décrit une dérive de notre société :
Tout cela est grave, très grave. La démocratie ne fait pas toute la légitimité d’une république. Un pouvoir tyrannique peut se mettre en place démocratiquement. L’histoire comme on sait ne se répète pas et les formes de totalitarisme à venir sont forcément inédites. Nous sentons bien qu’une nouvelle sorte de régime politique, insidieusement, se met en place. Quand, à l’heure du laitier, un journaliste est brutalement interpelé chez lui, devant ses enfants ; quand des enfants innocents sont arrachés de l’école et renvoyés dans leur pays d’origine ; quand une association caritative est condamnée à de lourdes amendes pour être venue en aide aux sans abris ; quand....
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Je me permets de commenter une de ses phrases:
C’est ce refus de l’éducation qui pousse à vouloir incarcérer des enfants de 12 ans.
La responsabilité pénale à 12 ans, ou comment appliquer aux enfants nos lois les plus immondes, celles introduites sous l'éternel prétexte de la lutte conte les pédophiles justement.
Je me demande si les pédophiles sont bien les seuls à aimer les enfants de manière obscène et maladive.
