Le Monde.La fuite nucléaire du Tricastin, et le passif radioactif qu'elle révèle peu à peu, rappelle une vérité toute simple : le nucléaire n'est pas une industrie anodine. Ce ne peut être un produit d'exportation comme les autres. Dans un discours tenu fin avril en Tunisie, Nicolas Sarkozy, qui s'en est fait le promoteur infatigable, du Maghreb aux pays du Golfe, a insisté sur ses spécificités. Dans un monde où le pétrole ira en se raréfiant, a-t-il insisté, le nucléaire est "l'énergie du futur". Plus, un instrument de prévention du terrorisme
Le MondeLa question du nucléaire est particulièrement sensible : dans un contexte de hausse des prix du pétrole et de lutte contre le réchauffement climatique (...) Nicolas Sarkozy a d'ailleurs annoncé au début du mois un projet de construction en France d'une deuxième centrale nucléaire EPR pour faire face à la crise énergétique.
Que je sache, les centrales produisent encore de l'électricité, pas du pétrole...
(d'où ma question plus haut, que vient foutre l'EPR avec l'indépendance énergétique qui lorsqu'elle est citée fait référence au pétrole...)
... ou bien un instrument du terrorisme...Plus, un instrument de prévention du terrorisme
Le Monde.Son raisonnement vaut d'être cité : "La France vous dit que sa technologie, qui est l'une des plus sûres du monde, elle est décidée à la mettre au service du développement de vos économies. Parce que sans énergie, vous ne connaîtrez pas la croissance. Sans croissance, vous n'aurez pas de développement, vous aurez la misère, le sous-développement et le chômage, et donc le terrorisme, parce que tout est lié."
Finalement, si les centrales, c'est pas mal, ça résout le chômage

C'est vrai, quand il y a un souci ça peut créer des postes ...
Le Mondel'autorité de sûreté nucléaire militaire, le DSND, a demandé que les 760 tonnes de déchets nucléaires militaires stockés depuis quarante ans sur le Tricastin, sous un simple tumulus de terre, soient mieux protégées
Ça c'est de la gestion des déchets maîtrisée et raisonnée, ça ne relève même plus de l'incident/accident, effectivement, c'est délibéré... J'ose croire qu'il s'agit de produits de faible toxicité (on ne connaît cependant pas encore bien l'impact des faibles doses sur la santé)...
Et maintenant un problème de plomberie :
Dans une filiale d'Areva, une canalisation était rompue depuis une date indéterminée (Le Monde) :
La FBFC exploite deux unités de fabrication d'éléments combustibles, pour les réacteurs à eau sous pression d'EDF et pour les réacteurs de recherche. Ceux-ci nécessitent de l'uranium très fortement enrichi (jusqu'à 93 %) en uranium fissile (U235).
C'est sur une canalisation enterrée en PVC, reliant un atelier de production de combustible à une station de traitement des effluents, dans l'enceinte de l'usine, qu'a été détectée fortuitement, à l'occasion de l'inspection d'une autre conduite, une rupture dont l'origine n'est pas encore déterminée. Areva indique que ce "défaut" a été constaté, jeudi 17 juillet après-midi, par l'exploitant qui en a averti, vers 17 heures, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Celle-ci a dépêché trois inspecteurs sur le site durant la nuit.
Les premières investigations montrent que s'est déposée, dans le caniveau en béton où est logée la tuyauterie défectueuse, une couche, longue de 25 mètres et haute de 25 à 50 centimètres, de boues contenant de l'uranium enrichi à environ 50 %, selon la direction du site. Areva, qui fait l'hypothèse que la rupture s'est produite en 2006, lors de travaux de rénovation, évalue à 250 grammes la quantité d'uranium présente dans ces boues. Mais l'ASN considère que la fuite a pu se produire dès la mise en service de la canalisation, en 1997, et estime donc que 700 à 800 grammes d'uranium ont pu être relâchés.
... les conditions ne sont pas préciséesL'incident a été classé au niveau 1 sur l'échelle internationale des événements nucléaires qui va jusqu'à 7, comme celui du Tricastin. L'uranium fissile, lorsqu'il est en concentration importante, présente en effet un risque de criticité, c'est-à-dire de déclenchement d'une réaction nucléaire en chaîne, susceptible de provoquer des irradiations aiguës. Les quantités n'étaient pas ici suffisantes pour provoquer un tel phénomène. Mais il est difficile de prévoir ce qui aurait pu advenir si la fuite n'avait pas été repérée. Selon les experts, dans certaines conditions, 1 kg d'uranium fissile suffit à engendrer une telle réaction.
Au cours des six dernières années, la FBFC avait déjà été prise en faute à six reprises par l'Autorité de sûreté. La dernière anomalie, en date du 20 juin, concernait le "non-respect d'une prescription relative au risque de criticité". Chaque année, une centaine d'incidents de niveau 1 sont enregistrés dans les quelque 150 installations nucléaires françaises.
C'est l'plombier !!!

100 x combien ?
Pour être complet, j'aimerais connaître maintenant les chiffres de l'industrie chimique...
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popart
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