Vous faites un concours ? J'ai commencé à lire les premières pages de ce document, (et ne m'en vais pas lire les autres dont vous parlez si vite, vu que celui-ci fait 73 pages) et je remarque qu'il va plus loin que beaucoup parmi les textes qu'on trouve sur les logiciels libres.
Un patrimoine de l’humanité
Enfin, nous proposons ici notre propre vision de l’open source, non pas
tant affaire de liberté, mais de progrès et de patrimoine. Voici le texte
d’une tribune publiée en 2006, et qui présente ce point de vue.
"Nous sommes des nains sur les épaules de géants". C’est dans le
domaine des sciences que l’on entend cette pensée. Et en effet, les
savants d’aujourd’hui ne sont pas plus intelligents que ceux d’hier,
mais ils bénéficient, dès leur formation, de siècles de science accumulée
et c’est sur ce socle immense construit par Newton, Einstein et les
autres, qu’ils apportent leurs petites pierres.
L’informatique n’est pas exactement une science. Mais doit-elle pour
autant tout reconstruire à chaque génération ? Si c’était le cas, elle
serait condamnée à toucher rapidement ses limites. Les informaticiens
d’aujourd’hui sont-ils plus doués que ceux d’hier ? Certainement pas.
Ont-ils appris plus de choses en cours ? Un peu sans doute. Mais cela
ne suffirait pas à s’élancer plus loin.
Car si, en sciences, le patrimoine est entièrement dans le savoir, en
informatique, il y a deux patrimoines : la connaissance d’une part, le
code source d’autre part. La connaissance progresse lentement et il y a
peu de savoirs fondamentaux pour bâtir, disons, Mac OS X ou bien
Eclipse, qui étaient inconnus il y a 15 ans.
Si l’informatique progresse,
c’est plus par le patrimoine de code source que par la connaissance,
c’est-à-dire que l’on peut s’appuyer aujourd’hui sur un immense socle
de code source.(...)