je pense qu'il est définitivement 'marqué', et qu'il se prendra lontemps des vannes plus ou moins fines sur ce sujet. Il devrait faire une entrée fracassante aux guignols et à karl zéro, si ce n'est pas déjà fait.
Il faudrait également voir comment Ariel Wizman explique et justifie sa participation à cette action.
En attendant, voici le texte intégral du message (je n'ai pas trouvé de mention de la licence, donc je prend le risque de le reproduire intégralement, pour que les internautes qui ne téléchargenbt pas de morceaux d'artistes engagés contre le P2P soient eux aussi informés) :
"Bonjour,
Ceci est message d'information du ministère délégué à l'Industrie. Vous venez de tenter de télécharger un fichier musical protégé.
Ce faisant, vous faites courir des dangers non seulement aux artistes et à l'industrie musicale, mais aussi à vous-même: vous pouvez facilement être identifié et poursuivi devant la justice par les ayants droit; vous risquez aussi d'attraper un virus informatique.
Pour profiter de la musique en toute liberté, il existe des solutions de téléchargement légales et sans risques.
Alors pourquoi continuez-vous à vous exposer?".
Ces fichiers-leurre (fakes) seront insérés dans les morceaux
avec l'autorisation des artistes concernés.
La campagne durera 2 mois.
Selon Marie-Christine Levet, présidente de l'association des fournisseurs d'accès à internet « Les internautes ne pourront plus dire qu'il n'ont pas été avertis »
Deux questions donc :
1. que va t il se passer pendant ces deux mois ? Le Ministère de l'information parle
d'alternatives légales, mais quelle sera la part faite aux productions 'libres', gratuites et coopératives (comme les oeuvres placées sous licences CC) ? Les artistes et diffuseurs qui font le choix du partage seront-ils traités équitablement par rapport aux majors qui accusent haut et fort et à tort leurs clients de
toutes les infamies ?
2. Que va t il se passer à l'issue de ces deux mois ? En toute logique, une campagne d'information massive peut 'justifier' et 'légitimer' une campagne de répression massive. Les quelques poursuites et condamnations qui ont eu lieu jusqu'à présent étaient elles un simple ballon d'essai ? Le printemps sera t-il la saison du tir aux pigeons ?
On risque d'assister à un redéploiement massif des réseaux et ressources, avec une explosion de l'utilisation de micro-réseaux très sécurisés. l'approche purement répressive face à ce type de réseaux trouvera très vite ses limites : technique d'abord, mais surtout juridiques : comment prouver une utilisation 'inappropriée' de certaines oeuvres musicales (le terme piraterie est franchement diffamatoire, à moins qu'on autorise l'usage d'un terme aussi injurieux pour les majors ...) sans aller casser des S.I, c'est à dire des espaces informatiques privés ? Comment prouver que X copie si X garde tous ses CD chez lui ? En lui envoyant la police pour une perquisition. Et une perquisition, ça ne se fait pas comme ça dans un état de droit ...
à suivre donc
A+LS.