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Tout ce qui est un peu hors-sujet mais qui peut se partager...

Mar 23 Oct, 2007 00:50

birin a écrit:Eriol, ça faisait un bail, effectivement, et ça fait plaisir.
J'ai lu le texte de l'émission avec Bernard Cassen et j'ai beaucoup de mal à nourrir le moindre espoir sur le scénario qu'il décrit pour que nous ayons droit à un nouveau référendum.
La Constitution française a déjà été révisée pour la rendre compatible avec le traité constitutionnel européen, avant même le référendum du 29 mai 2005. Puisque le traité modificatif n'est rien d'autre que le TCE remis en forme et débarrassé de quelques détails symboliques, je doute que le conseil constitutionnel y trouve la moindre raison de réviser à nouveau notre Constitution, et d'incommoder notre grand timonier.

En fait, ce qui me semble plus crédible c'est sa dernière réplique : « Il faut une crise. Il faut une crise majeure ... » pour arrêter la marche en avant, au pas cadencé, de la "grande Europe".


oui je suis d'accord cassen dit un peu n'importe quoi sur ce point. c'est un peu naif de sa part de penser pouvoir arrêter un traite européen (ou autre chose d'ailleurs) par le biais des institutions et du droit.
le droit et les institutions étant d'abord l'expression d'un rapport de force a un moment donne, si le rapport de force change le droit vaut plus grand chose. on n'a d'ailleurs jamais gagne de luttes sociales par le droit mais toujours par la rue.


ceci dit même si aujourd'hui le traite passe en douce cela reste tout de même une victoire, car sur le plan des idées ils ont perdus la bataille.

l'important à présent est de ne surtout pas baisser les bras et de continuer a protester, manifester, résister, montrer son désaccord et construire le rapport de force nécessaire à faire basculer les choses.
eriol

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Mar 23 Oct, 2007 01:11

Maps a écrit:Quel genre de crise majeure ? Genre 2 pays fondateurs qui votent contre un traité lui aussi majeur ?
Ah bin non c'est déjà fait... Alors quoi d'autre ? Une révolution dans la rue ? Pour l'Europe ? Bon courage...
Appliquer la révolution bolivarienne en Europe ? Pfff, dans cette société où les gens ne veulent que leur confort personnel, bon courage également...
Bon, je passe la main à plus imaginatif que moi.


avant de faire une revolution pour l'europe il faudrait sans doute la faire en france.
si l'europe qu'on connait aujourd'hui defend avant tout les interets de la grande bourgoisie (eux la) c'est surtout parceque c'est eux qui detiennent le pouvoir dans les nations europeennes.
donc avant de construire l'europe il faudra sans doute reprendre le pouvoir chez nous.
eriol

Messages : 477

Mer 24 Oct, 2007 11:00

Maps a écrit:Quel genre de crise majeure ? Genre 2 pays fondateurs qui votent contre un traité lui aussi majeur ?
Ah bin non c'est déjà fait... Alors quoi d'autre ? Une révolution dans la rue ? Pour l'Europe ? Bon courage...

Quoi d'autre ? Je ne saurais le dire, mais « 2 pays fondateurs qui votent contre un traité lui aussi majeur », c'est bien une crise majeure, et même décisive, pour l'Europe telle qu'elle se "construit" actuellement.
Plus précisément, c'est le refus de nos grands tartuffes d'accepter la volonté populaire, celle que deux peuples ont exprimé par référendum, qui est une crise majeure pour la "marche en avant" de l'Europe.
Ce coup de force contre la démocratie marque un vrai tournant, celui où le décor s'efface devant la réalité.

L'Europe qui se construit actuellement est à la fois une réalité et une mascarade.

La réalité est très sombre comme nous pouvons le vérifier tous les jours (ou presque), un groupe restreint de puissants, de gens du beau monde, qui s'arrangent entre eux pour bâtir un grand marché dérégulé ; pour bâtir un espace de concurrence entre les peuples, et non de coopération comme devrait l'être une union ; où ils s'arrangent entre eux pour faire les lois et directives qui les arrangent, et qui neuf fois sur dix sont contraires à l'intérêt des peuples, à l'intérêt général ; ou les peuples n'ont quasiment aucun moyen d'intervenir, de participer aux décisions ou de s'y opposer.

L'Europe actuelle s'est construite, et se construit toujours, par des rapports de forces et de copinage entre "gens du beau monde", entre "puissants", sans la participation des peuples ; là où les nations actuelles se sont construites, plus ou moins bien, au fil de l'histoire, au fil des lutes et des rapports de forces entre les diverses composantes sociales de chaque nation, et particulièrement des rapports de force entre les peuples et les puissants.

Rien d'étonnant si le lobbying et la défense des intérêts des groupes de pouvoir y remplacent la démocratie et la défense de l'intérêt général, l'Union et ses institutions sont faits par et pour ces groupes de pouvoir.

C'est là le but réel de l'Europe réelle "qui va de l'avant" : construire une entité qui puisse aller de l'avant, sans s'encombrer des jérémiades de la populace qui, c'est bien connu, n'a pas le sens de ... de quoi au fait ?


La mascarade, c'est simplement la façade en carton pâte de belle union des peuples européens, pour le bien de tous, pour bâtir un espace de fraternité et de coopération entre les peuples d'Europe, dont le ciment serait la richesse et la diversité de notre culture, nos valeurs communes, au premier rang desquelles la démocratie que nous chérissons tous, sensée être le ciment autant que le but et la méthode de construction de l'Europe.

Aujourd'hui ce joli décor démocratique barrait la route à l'Europe réelle "qui va de l'avant". Qu'à cela ne tienne, il suffit de balayer ce décor inutile et l'Europe, la vraie, pourra continuer se marche en avant.

En balayant négligemment le résultat de ces deux référendums, l'expression la plus directe et légitime de la démocratie, nos gouvernants nous débarrassent de l'encombrant habillage faussement démocratique qui pouvait encore nous masquer la réalité, la vrai nature de l'Europe qui va de l'avant.
Encore faut-il que nous acceptions de regarder la réalité en face au lieu de détourner pudiquement le regard


Mais peut-être plus important encore à mon avis, ce coup de force nous permet de voir la vrai nature de la démocratie.

Si, alors que nous sommes sensés être en démocratie, nos gouvernants peuvent se permettre de refuser le choix clairement exprimé par le peuple, et de faire ce que le peuple à explicitement rejeté par référendum, c'est bien que notre démocratie n'est que de façade.

La démocratie ce n'est pas un mot, aussi joli soit-il ; ce n'est pas une définition dans un dico, aussi précise soit-elle ; ce ne sont même pas des institutions, aussi équilibrées soient-elles.

La démocratie n'a que la valeur et la réalité que nous lui donnons, elle n'a que la force de notre soutient et notre engagement à tous. Donner notre voix n'est qu'un geste symbolique, cela signifie juste que l'on est prêt à défendre notre choix.
Si nous laissons des gens décider à notre place, et même faire ce que nous avons explicitement refusé par les urnes, alors notre voix n'a aucune valeur puisque nous ne lui en donnons aucune, et notre belle démocratie n'est qu'un joli conte pour enfants.


Aujourd'hui face à ce coup de force, à ce viol de la démocratie, j'ai l'impression d'entendre un profond silence (ici même, en particulier, j'ai l'impression d'un silence de mort).
Pour certains ce silence reflète le sentiment d'impuissance écrasante dont tu parles.
Pour d'autres, ce silence est tout simplement complice, ou même revanchard.
Ceux là je n'ai pour l'instant rien à leur dire, puisque rien à leur répondre.
Mais nous ne pouvons pas accepter notre sentiment d'impuissance, surtout pas.
Nous devons le remplacer par par la volonté de lutter, nous devons exiger d'être entendus, nous devons forcer les imposteurs de la démocratie à respecter notre décision.

Si nous ne faisons pas cette démarche alors notre sentiment d'impuissance, d'incapacité à imposer à ces tartuffes ce que nous avons démocratiquement décidé, se transformera en frustration et colère. Nous finirons vite, très vite, par vouloir imposer par la force ce que nous pensions avoir imposé par les urnes.
Et si par malheur nous étions trop peu nombreux à réagir ainsi, si nous étions encore impuissants à faire valoir notre choix, nous aurions alors envie de détruire le système, de tout casser, de "brûler des bagnoles".

Je suis sur qu'alors on entendrait haut et fort les silencieux d'aujourd'hui, qu'ils seraient les premiers à être scandalisés par cette barbarie :
« Jamais, en aucun cas, on ne résout les problèmes par la violence, ce n'est pas civilisé et ce n'est jamais légitime.
Il faut rétablir "l'ordre", faire cesser ces violences, avant toute autre chose, avant toute "discussion".
Il faut rétablir la "démocratie" ».

Alors notre tartuffe en chef pourra, en toute "légitimité" mater la révolte, puisque ce sera la "volonté populaire", il fera voter et appliquer de nouvelles "lois", pour "garantir la sécurité du bon peuple". Il pourra en appeler à l'unité nationale (voir à son identité) face à nos ennemis ... de l'intérieur, et peut-être même de l'extérieur.

A moins que je divague, à moins que l'on n'ait jamais entendu ces cris d'orfraie, ni récemment ni au siècle dernier.


Je ne sais pas ce qu'il en est des autres européens, mais à partir de ce coup de force je conteste la moindre parcelle de légitimité à l'Europe d'aujourd'hui, celle qui le perpètre, celle qui "va de l'avant", contre notre décision, contre nous.

C'est précisément parce que, malgré l'omniprésente propagande, nous sommes bien conscients que l'Europe qui se construit n'est pas la notre, qu'elle est contre nous et pour une minorité de gens du beau monde, que nous avons refusé CETTE construction, par référendum.

On pourrait décider de construire, ou d'essayer de construire, une autre Europe, celle de la carte postale, celle que personne ou presque n'a rejeté lors de ces référendums.
Mais si l'Europe actuelle, l'Europe réelle, s'entête et réussit à "aller de l'avant", à l'encontre de deux référendums, alors elle se bâtira par un putsch.

Mais on pourra toujours y arborer un joli pins où il sera écrit DEMOCRATIE et lettres d'or.
Ils seront même produits dans des pays à faible coût de main d'oeuvre, en toute concurrence, et pourront librement circuler dans toute l'union.
C'est vrai quoi, il est hors de question d'entraver la libre circulation de la DEMOCRATIE !
birin

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Géo : Gironde

Mer 24 Oct, 2007 12:07

Encore une fois je ne peux être que d'accord avec ton constat. Mais cela ne me permet pas de dépasser mon «sentiment d'impuissance».
Que faire concrètement ? Qui est prêt à nous écouter ?
Nos dirigeants ? Ahaha.
Nos proches/amis ? J'en fatigue déjà plus d'un à parler de sujets sociétaux. Peu sont d'humeur à écouter tout ça. Peu sont au fait même de ce qui se trame, et peu se tiennent informés également. Alors à chaque personne, il faudrait reprendre de la base, passer des heures pour éveiller l'attention d'une seule personne.

Le problème ne vient à mon avis pas que des dirigeants : les «citoyens», peut-être endormis par ces mêmes dirigeants, sont largement autant coupables en ne voulant pas entendre les vrais problèmes. Hier, il y avait le début de la nouvelle Star Ac à la télé. Enfin quelque chose d'intéressant.
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Maps

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Géo : Québec

Mer 24 Oct, 2007 13:09

Quelques lectures fort intéressantes (merci rezo.net) :

  • Haute trahison, par Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public, auteur de Droit constitutionnel (Economica, 2007). Doit-on destituer N. Sarkozy pour « manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l'exercice de son mandat ». La question se pose. En tous cas, la Constitution est bel et bien de notre côté, ne reste plus qu'à l'invoquer. À ce sujet, quel est l'avis des différents parlementaires et groupes parlementaires sur le traité et son adoption ?
  • Un début de réponse ici : Traité européen : les socialistes couchés, par Michel Soudais. Officiellement, le PS s'incline de bonne grâce, mais il reste peut-être quelques résistants, Mélenchon entre autres. Dans les commentaires de cet article, le premier est attribué à Mélenchon lui-même :
    Traité européen : les socialistes couchés
    Merci d’avoir fait écho à ma prise de position. Je pressens qu’un nouveau mur médiatique de silence, de désinformation va se mettre en place en vue de marginaliser et si possible ridiculiser les "résistants" (comme vous le dites). Vous verrez que je ne suis pas le seul socialiste à refuser le texte du prétenduement nouveau traité, copie conforme du précédent. Loin de là J’invite mes camarades à ne pas se laisser intimider. La ratification du traité ne doit pas être analysée du point de vue des relations entre socialistes mais du point de vue de l’intérèt du pays, de celui de notre idéal européen et socialiste. Examinez le contenu du texte, analysez ce qu’il s’agit d’approuver et formez votre conviction d’après cet examen raisonné et argumenté. Le reste est la fumée du moment et des puissants de circonstances : dérisoire et provisoire. Jean-Luc Mélenchon Sénateur de l’Essonne

    On pourra lire également ce commentaire :
    Prises de position pourtant claires au départ

    L’organisation d’un nouveau référendum en France est une “obligation démocratique” (Ségolène Royal, le 27 mars 2007)

    " Seul le peuple peut refaire ce qu’il a fait ", " c’est le devoir des gouvernants ", "Il y a là une exigence qui n’est pas d’ordre juridique mais politique et morale. " (François Bayrou, 9 mars 2007)

    Aujourd’hui, ces deux candidats à l’élection présidentielle déclarent qu’ils ne s’opposeront pas à la ratification parlementaire du nouveau traité européen.

  • Le traité européen «est un viol politique», interview d'Étienne Chouard : Déjà pourfendeur du projet de Constitution européenne rejeté par les français en 2005, l'économiste et professeur d'informatique Etienne Chouard dénonce violemment le nouveau traité de Lisbonne. Une copie conforme du texte précédent, estime-t-il.
    Et puis on nous impose par voie parlementaire ce qu’on vient de refuser par référendum. Pour moi, c’est un viol, un viol politique, c’est une cause de guerre civile. Et les journalistes qui défendent cela sont subordonnés. Ils ne font pas leur boulot de journaliste.

  • Plein d'infos sur traite-simplifie.org :
    On peut trouver des éléments pour comprendre ce traité – une version consolidée non officielle, entre autres -, l’essentiel des textes de ceux qui se sont élevés contre le mode de ratification souhaitée par Nicolas Sarkozy sur un site élaboré par quelques citoyens qui ne se satisfaisaient justement pas du silence. On y trouve des propositions d’actions, certes sans doute insuffisantes, mais qui ont au moins le mérite d’exister.
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Géo : Québec

Mer 24 Oct, 2007 16:00

Maps a écrit:Encore une fois je ne peux être que d'accord avec ton constat. Mais cela ne me permet pas de dépasser mon «sentiment d'impuissance».
Que faire concrètement ? Qui est prêt à nous écouter ?
Nos dirigeants ? Ahaha.
Nos proches/amis ? J'en fatigue déjà plus d'un à parler de sujets sociétaux. Peu sont d'humeur à écouter tout ça. Peu sont au fait même de ce qui se trame, et peu se tiennent informés également. Alors à chaque personne, il faudrait reprendre de la base, passer des heures pour éveiller l'attention d'une seule personne.

Le problème ne vient à mon avis pas que des dirigeants : les «citoyens», peut-être endormis par ces mêmes dirigeants, sont largement autant coupables en ne voulant pas entendre les vrais problèmes. Hier, il y avait le début de la nouvelle Star Ac à la télé. Enfin quelque chose d'intéressant.


Je comprend bien ton senitment d'impuissance que je m'efforce de surmonter au combien de fois, apres chaque defaite, apres chaque relance reactionnaire. il est evidemment frustrant de se voir voler notre premiere victoire contre le TCE d'une facon aussi grossiere. mais comme je le disais plus haut l'important n'est pas tant que le traite passe ou pas mais si les gens l'acceptent ou pas. faire passer le traite par des voix detournes contre l'avis du peuple est deja un aveu de defaite et leur deni de democratie apparait au grand jour.

si tu veux vraiment participer au changement le mieux a faire c'est s'engager sur le terrain avec d'autres, pas juste parler avec tes proches mais avec tout le monde. participer a construire une organisation (cela peut etre un parti ou une association) qui permet de mobiliser et conscientiser les gens, construire un rapport de force quoi. c'est long, c'est chiant parfois, decourageant plus d'une fois mais c'est payant sur le long terme. l'important c'est de ne pas etre seul.
eriol

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Jeu 25 Oct, 2007 18:49

Un sondage reste un sondage, on fait dire ce qu'on veut aux chiffres. Nous on n'en a pas eu. Mais les autre si, et par l'Angleterre.
Quand tout le reste a échoué, lisez le mode d'emploi.
yostral

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Géo : Là-haut dans la montagne...

Ven 26 Oct, 2007 17:40

Maps a écrit:Que faire concrètement ? Qui est prêt à nous écouter ?
Nos dirigeants ? Ahaha.
Nos proches/amis ? J'en fatigue déjà plus d'un à parler de sujets sociétaux. Peu sont d'humeur à écouter tout ça. Peu sont au fait même de ce qui se trame, et peu se tiennent informés également. Alors à chaque personne, il faudrait reprendre de la base, passer des heures pour éveiller l'attention d'une seule personne.

Eriol te propose des options concrètes, moi, comme à mon habitude, je serais plus imagé.
Je te conseille de faire déjà des repérages dans le maquis pour y trouver un coin qui te semble assez confortable, car la dernière fois que l'on a à ce point délaissé les fondements de la démocratie (dont le respect du suffrage universel est tout de même le premier et le minimum), la dernière fois que l'on a à ce point fermé nos yeux, nos oreilles et nos gueules, ça s'est terminé par une « crise majeure », une vraie. Notre belle police française a docilement trié la population (il faut bien obéir à "ces messieurs" !) et a envoyé des dizaines de milliers de personnes vers leur destination finale, ils ont rempli leur mission et leurs quotas.

Aujourd'hui, dans notre beau pays de France, il y a des quotas d'interpellations (au point de saturer notre police et surtout notre justice, je remarque la conclusion de maître Eolas : « Ouvrez les yeux, il est plus que temps »), et des quotas d'expulsions.
De délinquants ?
Non, de gens qui n'ont pas de papiers ... comme certains nourrissons par exemple.

Mais nous pouvons continuer de dormir tranquilles dans notre belle France, ce n'est probablement qu'un cas isolé, une bavure commise pas quelque "policier voyou". Ça n'a certainement aucun rapport avec notre fuite en avant vers la « crise majeure ».


Pour rester plus terre à terre Maps, je pense qu'un moyen d'action, pour ne pas sombrer dans l'impuissance et la frustration, c'est d'affirmer haut et fort, partout et à toutes les occasions, sans jamais se démonter ni se laisser intimider, que l'Europe qui se fait contre nous, par un putsch, par la haute trahison comme l'explique clairement Anne-Marie le Pourhiet dans l'article que tu citais, que cette Europe là n'est pas la notre, qu'elle n'a rien de légitime, que c'est juste une bande de manganes qui font ce que bon leur semble, généralement à nos dépens, parce qu'ils ont le pouvoir, mais surtout parce que nous les laissons faire.

Il y a bien d'autres exemples de groupes de pouvoir qui imposent leur volonté par la force à une population dont ils ne veulent pas le bien, une population qui se tait et qui est impuissante à se défaire de ces parasites.
On en a un bon exemple pas trop loin, au sein de l'Europe, ça s'appelle la mafia.
La majorité de la population est contre, mais comme elle se moque totalement de la démocratie, comme elle ne s'intéresse qu'à son marché et à ses capitaux, elle leur impose tout de même sa volonté.

La mafia fait étalage de sa violence pour assurer sa domination, il ne suffirait évidemment pas de lui dire NON pour s'en débarrasser.

Les manganes de l'Europe se veulent plus subtiles, plus civilisés.
Le mahatma Gandhi avait préconisé une méthode de résistance qui aurait probablement été fort peu efficace face à la mafia, mais qui s'est avérée très pertinente face à la puissance occupante, et prétendument civilisée (ou civilisatrice, je ne sais plus) : la non coopération.
L'Europe actuelle "qui va de l'avant" me semble comparable à la Grande Bretagne de l'époque sur bien des points, et en particulier sur sa volonté de masquer sa véritable nature de prédateur sous un déguisement de champion de la civilisation, apportant la modernité et la prospérité aux peuples colonisés.

Je propose que nous contestions tous et partout la légitimité, la légalité et l'autorité de cette Union européenne qui se fait contre nous et malgré notre refus exprimé par référendum.
Que ce soit dans les discussions avec nos proches, dans les association ou les partis, sur le net, ... partout.
Affirmons clairement et inlassablement que nous avons dit non, et que, en démocratie, non c'est non.

C'est le seul moyen d'action que je sois en mesure d'imaginer aujourd'hui.
Si tu trouves que ce n'est pas très réaliste, on peut toujours tenter d'appliquer l'autre choix proposé par d'Anne-Marie le Pourhiet, et demander à ces laquais (et encore ) de se constituer en Haute Cour et de sanctionner Sarkozy pour « manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ».


yostral a écrit:Un sondage reste un sondage, on fait dire ce qu'on veut aux chiffres. Nous on n'en a pas eu. Mais les autre si, et par l'Angleterre

Tu as bien raison de rappeler que les chiffres annoncés par les sondages ne signifient strictement rien par eux mêmes.
Ce billet illustre bien cette réalité par un cas exemplaire, deux sondages donnant, au même moment, des résultats radicalement opposés sur le même "fait" (la grève du 18 octobre).
Ces sondages reflètent surtout les questions posées, la manière de les poser et d'interpréter les chiffres.
Ils reflètent surtout les préjugés des "faiseurs d'opinion", comme l'analyse Acrimed dans cet article.

Même si les chiffres sont impressionnants (de 63% en France à 76% en Allemagne), je ne sais pas bien comment les interpréter, je ne sais pas ce qu'ils signifient réellement.
J'ai du mal à comprendre ce que peut bien signifier une telle réponse au beau milieu d'un tél silence, silence des français je veux dire, comme on peut le voir ici même.

Mais, comme le signale Mariane2, ce qui est tout à fait significatif en soi, c'est le chiffre ZERO.
Zéro sondages en France sur cette question.
La question n'intéresse pas plus nos médias que nos politiques.
Zéro sondages et zéro questions.

« Faut-il un référendum pour défaire ce qu'un référendum à fait » ?

Zéro questions au sein du PS, mais une réponse tout de même : « vote oui ou abstention » lors de la ratification par voie parlementaire.

Zéro questions au sein de nos grands médias, mais une réponse tout de même : « Nos courageux dirigeants vont enfin sortir l'Europe de l'ornière où ces ignorants de français, et hollandais, l'avaient plongée ».

Même l'Huma, pourtant "clairement dans l'opposition", n'a pas "pensé" à faire faire un sondage sur cette non-question.


Et à vrai dire, moi je suis contre un nouveau référendum sur ce traité.
À celui là j'ai déjà dit non, comme la majorité des français et néerlandais, et la moindre des politesses, sinon de considération, serait de concevoir un traité différent avant de nous demander de le valider ou le refuser par un nouveau référendum.
Sans ça, il suffirait de poser, par référendum, la même question tous les ans tant que la réponse ne convient pas à ... ces messieurs. Puis, une fois la "bonne réponse" obtenue, elle serait déclarée définitive ... par ces messieurs.
birin

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Ven 26 Oct, 2007 20:20

birin a écrit:Et à vrai dire, moi je suis contre un nouveau référendum sur ce traité.
À celui là j'ai déjà dit non, comme la majorité des français et néerlandais, et la moindre des politesses, sinon de considération, serait de concevoir un traité différent avant de nous demander de le valider ou le refuser par un nouveau référendum.
Sans ça, il suffirait de poser, par référendum, la même question tous les ans tant que la réponse ne convient pas à ... ces messieurs. Puis, une fois la "bonne réponse" obtenue, elle serait déclarée définitive ... par ces messieurs.

N'est-ce pas ce qui c'est passé au Danemark pour Maastricht ? Si les Français devaient à nouveau se prononcer par référendum, je ne suis pas sûr que le résultat serait le même, tant on nous rabattu les oreilles sur l'erreur commise en France, sur la responsabilité des Français sur le blocage de l'Europe (mais quel blocage ? L'Europe continue à tourner que je sache...)
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Dim 28 Oct, 2007 01:35

Tiens, la réaction de VGE, sur son blog.

Morceaux choisis :

La différence porte davantage sur la méthode que sur le contenu.


Il est vrai que l’inscription dans le Traité constitutionnel de la partie 3, décrivant les politiques de l’Union constituait sans doute une maladresse. L’apparence pouvait faire croire qu’il s’agissait de leur donner une valeur « constitutionnelle », alors que l’objectif était seulement de réunir tous les traités en un seul.


Et l’on supprime du même coup la mention des symboles de l’Union : le drapeau européen, qui flotte partout, et l’hymne européen emprunté à Beethoven. [...] C’est un signal fort de recul de l’ambition politique européenne.


On constate bien, comme je le disais, que le texte des articles du Traité constitutionnel est pratiquement inchangé mais qu’il se trouve dispersé sous forme d’amendements aux Traités antérieurs, eux-mêmes réaménagés. On est évidemment loin de la simplification. Il suffit de consulter les tables des matières des trois traités pour le mesurer ! Quel est l’intérêt de cette subtile manœuvre ? D’abord et avant tout d’échapper à la contrainte du recours au référendum, grâce à la dispersion des articles, et au renoncement au vocabulaire constitutionnel.

Mais c’est aussi, pour les institutions bruxelloises, une manière habile de reprendre la main, après l’ingérence des parlementaires et des hommes politiques, que représentaient à leurs yeux les travaux de la Convention européenne. Ils imposent ainsi le retour au langage qu’ils maîtrisent, et aux procédures qu’ils privilégient, et font un pas de plus qui les éloigne des citoyens.
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