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VOD : vers davantage de complexité pour le consommateur
Les fournisseurs d'accès à Internet et les professionnels du cinéma n'ont pas encore signé d'accord pour encadrer la vidéo à la demande (VOD) en France. Le déblocage pourrait se faire ce mois-ci, mais au détriment d'une visibilité claire de l'offre pour les consommateurs...
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Le 20 décembre, l'accord de 2005 a pris fin et les négociations pour le proroger ont échoué. Depuis, le Centre National de la Cinématographie (CNC) et Renaud Donnedieu de Vabres s'activent pour tenter de trouver une issue positive. La prochaine réunion doit avoir lieu le 22 décembre, et le CNC proposera alors aux participants un projet d'accord incluant un préambule sur la lutte contre la piraterie, et comportant différentes options relative aux délai d'exploitation des oeuvres en VOD. Satellifax, qui a eu copie du projet d'accord, en révèle ce matin la teneur. S'il est adopté en l'état, les consommateurs risquent de ne plus rien y comprendre.
"Est-ce qu'on peut louer le film ce soir chéri ? - Non, il passe à la TV lundi"
L'accord pourrait apporter une distinction entre les oeuvres que l'on peut proposer à la location dématérialisée, et celles que l'on peut proposer uniquement à la vente dématérialisée (en téléchargement définitif). Pour la location, il faudra peut-être attendre toujours 33 semaines, alors que la vente est déjà permise depuis 6 mois après la sortie en salle. Mais surtout, les chaînes de télévision et en particulier Canal Plus craignent cette concurrence qu'est la VOD à leurs propres antennes, et imposent des obstacles.
Ainsi, l'accord semble proposer que les oeuvres préfinancées par un éditeur de service de télévision (France Télévisions, M6, TF1, Canal Plus...) ne puissent plus être proposées à la location dématérialisée pendant les quelques semaines ou les quelques mois qui entourent l'exploitation des films à la télévision. Lorsqu'une chaîne payante comme Canal Plus a financé la création d'un film, la chaîne pourra exiger que celui-ci disparaisse des services de VOD pendant une période qui pourra débuter plus de 12 mois révolus et s'achevant moins de 24 mois révolus à compter de la sortie en salles. Pour les éditeurs de service de télévision gratuit, les suspensions pourront débuter après 24 mois et jusqu'à 2 mois après la première diffusion du film. Une nouvelle suspension pourra intervenir au moment de la seconde diffusion, un an et demi plus tard.
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L'industrie du cinéma chercherait-elle à contrer le développement de la VoD ? La distribution sur internet d'une offre légale pour la vidéo, représentait pourtant, selon les propres termes de RDDV la solution pour lutter contre le téléchargement illégal ...
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