Bon, c'est vrai que la réponse était un poil légère...

L321-1 CPI a écrit: Les sociétés de perception et de répartition des droits d'auteur et des droits des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes sont constituées sous forme de sociétés civiles.
Les associés doivent être des auteurs, des artistes-interprètes, des producteurs de phonogrammes ou de vidéogrammes, des éditeurs, ou leurs ayants droit. Ces sociétés civiles régulièrement constituées ont qualité pour ester en justice pour la défense des droits dont elles ont statutairement la charge.
Les actions en paiement des droits perçus par ces sociétés civiles se prescrivent par dix ans à compter de la date de leur perception, ce délai étant suspendu jusqu'à la date de leur mise en répartition.
L321-3 a écrit: Les projets de statuts et de règlements généraux des sociétés de perception et de répartition des droits sont adressés au ministre chargé de la culture.
Dans les deux mois de leur réception, le ministre peut saisir le tribunal de grande instance au cas où des motifs réels et sérieux s'opposeraient à la constitution d'une de ces sociétés.
Le tribunal apprécie la qualification professionnelle des fondateurs de ces sociétés, les moyens humains et matériels qu'ils proposent de mettre en oeuvre pour assurer le recouvrement des droits et l'exploitation de leur répertoire ainsi que la conformité de leurs statuts et de leur réglement général à la réglementation en vigueur.
Le ministre chargé de la culture peut, à tout moment, saisir le tribunal de grande instance pour demander l'annulation des dispositions des statuts, du règlement général ou d'une décision des organes sociaux non conformes à la réglementation en vigueur dès lors que ses observations tendant à la mise en conformité de ces dispositions ou cette décision n'ont pas été suivies d'effet dans un délai de deux mois à compter de leur transmission, ou de six mois si une décision de l'assemblée des associés est nécessaire.
Vous trouverez bien sûr la suite dans le CPI, par exemple ici : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/Vi ... h1=1&h3=32
Donc, oui, la SACEM n'est qu'une société civile, et son monopole est de fait. Néanmoins, elle est si bien installée qu'il me semble utopique de voir émerger une concurrente dans une période proche.
Celà dit, c'est une chose qui devrait, je le pense, pouvoir se faire si la vocation n'était pas tout à fait la même (une chance pour une prise en compte du Libre ? À suivre...).
(Désolé de poster une réponse essentiellement juridique, mais la frontière est tenue...)
Librement,
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http://venividilibri.org
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ben_san
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