Il existe un
rapport parlementaire sur les AAI (Autorités Administratives Indépendantes) - la CNIL fut, il y a 30 ans, la toute première AAI.
On peut notamment y lire :
M. Patrice GÉLARD, Sénateur a écrit:Recommandation n° 17 :
Envisager la réévaluation progressive des moyens financiers alloués au Conseil de la concurrence, à la CNDS, à la CNIL, au CSA et à la CADA.
Recommandation n° 18 :
Soumettre toute extension des compétences d'une AAI à une étude d'impact budgétaire intégrant les observations de l'autorité concernée.
Recommandation n° 19 :
Rassembler les AAI au sein d'une mission budgétaire « Régulation et protection des libertés » ou ériger en programmes les autorités chargées de la protection des droits et libertés dont le budget atteint une taille critique suffisante (CSA, CNIL, Médiateur, HALDE).
Recommandation n° 20 :
Permettre aux autorités dont le budget et les effectifs le justifient de négocier chaque année leurs crédits au cours d'une conférence budgétaire.
Le même Patrice GÉLARD s'exprimait dans un article du Monde (27 juin 2006) intitulé "CNIL, CSA... 39 autorités sous surveillance" (l'ARMT est la 40ème)
"Une solution de facilité et un effet d'affichage"
(...) En définitive, il considère qu'"il y a à boire et à manger" dans les AAI. "La plupart fonctionnent bien, mais elles sont devenues des électrons libres, estime-t-il. Certaines, comme la CNIL ou le CSA, n'ont manifestement(*) pas assez d'argent, alors que l'Autorité des marchés financiers (AMF) est hyper riche ou que l'Agence française de lutte contre le dopage va récupérer un pactole. Pour certaines, enfin, on se demande pourquoi on maintient une structure aussi lourde pour une activité aussi réduite."
Un article également intéressant dans la Revue Parlementaire :
"Des autorités administratives sous contrôle". On y parle plus du fond, c'est-à-dire de les "objets juridiques" que sont les AAI.
(*) Remarquable : emploi approprié de l'adverbe "manifestement", sur des faits quantifiables et vérifiables.