bonjour
j'ai lu plein de choses sur le fameux droit a la copie privée.
Beaucoup ne sont pas reellement fausses, simplement et dès le départ il y a un beau melange des lois dans deux domaines d'application, privé et public.
par exemple la (photo)copie des ouvrages & magazine d'une bibliotheque, pris comme exemple du droit a la copie privée pour tous les supports.
Effectivement chaque bibliotheque s'acquitte d'une redevance au CFC (
http://www.cfcopies.com ) afin de permettre la photocopie des document qu'elle possede, et ce pour le service de ses usagers, inscrits ou non.
Mais on ne peut pas appliquer le meme raisonnement pour un dvd ou un cd emprunté à la bibliotheque.
Pour en revenir au droit de copie dont les bibliotheques s'acquittent d'une redevance je vous rappelle que
Art. L. 122-10 :
(L. n° 95-4 du 3 janvier 1995, art. 1er)
La publication d'une œuvre emporte cession du droit de reproduction par reprographie à une société régie par le titre II du livre III et agréée à cet effet par le ministre chargé de la culture. Les sociétés agréées peuvent seules conclure toute convention avec les utilisateurs aux fins de gestion du droit ainsi cédé, sous réserve, pour les stipulations autorisant les copies aux fins de vente, de location, de publicité ou de promotion, de l'accord de l'auteur ou de ses ayants droit. A défaut de désignation par l'auteur ou de son ayant droit à la date de la publication de l'œuvre, une des sociétés agréées est réputée cessionnaire de ce droit.
La reprographie s'entend de la reproduction sous forme de copie sur papier ou support assimilé par une technique photographique ou d'effet équivalent permettant une lecture directe.
Ce que cette loi permet aux usagers d'un etablissement qui s'est acquitté de la redevance c'est uniquement la copie par
reproduction papier.
On ne peut l'utilser en aucun cas pour invoquer la reproduction à usage privé d'autres supports tels que les dvd et les cd.
Ca ne veut pas dire que c'est regle pour tout ce qui est imprimé que ça procede de la meme façon pour l'audiovisuel et la musique.
Quid de la copie privée de ses supports ?
Une bibliotheque paye un droit de consultation et/ou de pret pour les dvd. Si un dvd est vendu avec les deux droits (pret a domicile et consultation personnelle sur place) vous avez un prix d'au moins 50 €/dvd. La ou ça coince pour les dvd c'est que les editeurs audiovisuels ne sont pas tous d'accord pour vendre ces droits sur les dvd. Ca explique pourquoi les mediatheques ont une offre moindre qu'un loueur.
Grand mystere pour les cd, pour le moment, il n'y aucune droit de pret/consultation sur place comme les livres et les dvd a rajouter au prix de vente commercial pour en faire l'achat par un etablissement public.
et maintenant la DAVDSI
Elle permet aux etablissements publics de reproduire des documents a titre de conservation et diffusion. (art 1, alinea 7)
Concretement au niveau de la copie privee de la personne physique, La DAVDSI n'interdit NI n'autorise quoi que ce soit.
Du coup, il y a des juristes (Eric Heilmann, prof a lUniversite de Strasbourg II notamment) qui disent que oui, dans la mesure ou une personne a payé son abonnement a la mediatheque, elle peut faire une copie privee de ce qu'elle emprunte.
C'est aux juges d'interpreter la loi, et il tous les decrets d'application ne sont pas encore sortis.
D'ici je ne peux que rectifier des idees fausses telles que :
on peut photographier des peintures, c'est gratuit pourquoi pas copier des cd/dvd.
Comme l'a fait remarquer un posteur, s'il s'agit d'une oeuvre tombée dans le domaine public... oui. Mais tant que les delais des droits patrimoniaux ne sont pas ecoulés, l'auteur/interprete a droit a sa remuneration, quel qu'en soit le biais. Et c'est 50 à 70 ans d'exploitation commerciale APRES le deces d'un auteur.