Page 1 sur 21, 2 SuivantPas de Capes externe de japonais et refus sur nationalité !

[setsuko]

Bonjour,

à bac +4 mon souhait est d'être traductrice et enseignante de japonais. Malheureusement pour moi le capes externe de japonais n'existe pas pour des raisons très techniques (presque absurdes) alors qu'il y a des demandeurs (professeurs et élèves). Seule l'agrégation existe mais là c'est la panique : le niveau est très élevé, une seule place est attribuée tous les deux ans environ sans avoir la garantie d'un poste actif et bien sûr la concurrrence est rude avec en plus des postulants japonais. Le capes interne n'arrive que tous les deux ou trois ans (voire plus) pour un ou deux postes et qui dit interne dit travailler dans l'administration scolaire depuis au moins 3 ans.
A Paris, les écoles privées ne veulent ou ne peuvent pas se permettre d'ouvrir une section (pourtant le nombre d'étudiants en fac de japonais ne cesse d'augmenter). Et je suis bien placée pour le savoir car j'ai fait des demandes actives en donnant chiffres, états des lieux et programmes. Pour l'instant je suis professeur à domicile mais là encore je n'ai pas d'élèves (nous sommes en été, c'est normal) donc pas de salaire...

Savez-vous comment il serait possible de stimuler les écoles privées pour ouvrir une section ?

Autre chose : j'ai postulé pour un emploi de professeur de japonais dans un tout nouvel institut et la directrice m'a répondu qu'ils ne prenaient que des professeurs japonais pour le moment. J'ai pourtant une maîtrise, un stage court en classe de japonais et une expérience de prof à domicile.
Ne serait-ce pas de la discrimination ça ? J'ai lu sur une brochure (dans un centre rmi) qu'il était interdit de refuser un candidat sous prétexte de sa nationnalité même pour des cours de langue.
La directrice était certes bien aimable, mais je me sens lésée...

Quel recours puis-je avoir à cette réponse ?


Merci de m'aider !^^

[korova08]

T'adresser à des syndicats enseignants te ferait surement rencontrer des interlocuteurs plus combatifs et mieux armés pour ce qui t'intéresse...

Bon courage dans ton projet !

[setsuko]

Je vais suivre ton conseil en cherchant ces syndicats!

Merci beaucoup ! ^^

[Mikelenain]

perso, je ne pense pas que ce soit du à la nationalité.
au contraire, je penserais que la nationalité japonaise serait un plus pour enseigner le japonais.

non, je pense surtout que l'administration est très .... frileuse pour se lancer dans l'aventure.
imagine : ils ouvrent une classe, ils n'ont pas d'élèves ... ils sont dans la mouise.
d'un autre coté, les élèves qui souhaitent faire du japonais vont d'abord regarder s'il existe des classes. ils vont pas faire pression sur l'administration pour ouvrir une classe spécifique. surtout que même s'il y a qq élèves qui veulent apprendre, cela suffira-t-il pour créer un tissu suffisamment dense ....


bref, je pense que c'est surtout un problème de communication. je pense qu'il faudrait montrer au rectorat local que la demande existe. et là, effectivement, les syndicats pourraient t'aider dans tes démarches

[korova08]

Attention ! Il y a 2 prblème différents !
1) Enseigner dans le public (passer le CAPES ou l'agreg pour être titulaire). Là, il faut obligatoirement avoir la nationalité française (c'est indispensable pour être fonctionnaire)
2) Enseigner dans une structure privée, et là le droit du travail "classique" s'applique, qui dit qu'il est interdit de discriminer (c'est à dire d'engager quelqu'un en fonction de criètre de nationalité, sexe, orientation sexuele, etc - voir le jugement il y a peu d'une coiffeuse condamnée pour discrimination car elle n'a pas voulu engager une coiffeuse africaine dans son salon), et là on peut évidemment se dmeander si refuser des candidats non japonais n'est pas discriminatoire.

[Mikelenain]

oui, mais il faut aussi qu'il y ait demande pour qu'il y ait offre.
donc il faut que l'administration sache qu'il y a des élèves intéressés, pour proposer des postes
(bon, c'est pas parce-qu'ils sauront ça qu'ils ouvriront les vannes, mais c'est la première étape)
et là, les syndicats peuvent aider

[setsuko]

J'ai écrit un long mail explicatif au SNES donc j'attends impatiemment une réponse.
Je suis d'accord sur le fait qu'il faille absolument un professeur français et un japonais (dans ce cas présent) pour enseigner une langue mais dans ce qui m'est arrivé, la directrice (japonaise) m'a bien dit qu'elle ne prenait que des professeurs japonais. Et cet institut privé n'avait pas encore de professeur français (je ne sais toujours pas si il en a). Donc il y a bien discrimination. Mais pour ça aussi j'attends la réponse du syndicat.

En ce qui concerne le rectorat, il est bien au courant car du côté des professeurs de japonais qui enseignent au lycée ou à la fac, il y a eu du mouvement l'an dernier mais pour l'instant c'en est resté là... Et lors de mes démarches auprès d'écoles privées, j'ai bien montré à l'aide de chiffres qu'il y avait une demande.

Merci pour tous vos commentaires ! N'hésitez pas à en rajouter ! Tous les avis m'intéressent dans ma quête désespérée !^^

[Orphée]

bonjour,

bon, je ne suis pas du tout spécialiste de la question et si ça se trouve je vais etre complètement hs. en fait je voudrais juste donner une piste : on enseigne pas mal le japonais ds les ecoles d'ingenieurs. ça fait pas 10 millions de postes, mais c'est peut-etre une piste... apres je ne sais pas du tout si ce sont des fonctionnaires ou quoi...

++

[setsuko]

merci du tuyau !!! ^^

[frenchy]

Hello setsuko,

Concernant le japonais il suffit de regarder le succès de la japanisation auprès des jeunes français (revues sur la 'culture' japonaise, mangas, japanimation en VO sous-titré, etc...) pour comprendre qu'il y a une forte demande ...

Le mieux serait de faire directement un sondage auprès des élèves d'un (ou plusieurs) collèges/lycèes mais je doute que ce soit possible.

En attendant que l'EN se réveille, dans ma petite ville de L'Est, c'est la boutique locale de manga qui vend des cours aux jeunes ...

Concernant ta directrice japonaise si elle se sent "comme au Japon" ça va être problématique : les japonais donnent toujours priorité aux japonais et les étrangers ont *beaucoup* de mal pour s'intégrer au japon où ils ne sont les bienvenus que s'ils sont 'de passage'.