FAHRENHEIT 715 ? (par Michel Rocard, Valérie Peugeot, Philippe Aigrain, Patrick Viveret et Jacques Robin)
"Les représentants d’éditeurs-producteurs de musique, de la SACEM et des fournisseurs d’accès à Internet viennent de signer une charte de lutte contre les échanges de fichiers. [...] On pourrait former le voeu que le conseil constitutionnel casse les dispositions de cette réforme qui autorisent les détenteurs de droits à constituer des registre de police privés pour les besoins de leur commerce."
http://www.vecam.org/article.php3?id_article=335Ce texte est paru le 29/07/04 dans le journal "Libération" mettait déjà en avant les risques d'exploitation commerciaux liés à l'usage des données personnelles.
Il est vrai que c'est le risque que nous courrons lorsque la compétence policière est transférée à des entreprises.
La loi DADVSI pose beaucoup plus de problèmes que cela : cette loi nous fait courrir un risque de vol de nos données personnelles présentes sur nos ordinateurs, que ce vol puisse être le fait de société nationales ou étrangères.
En effet, rien empêche aux sociétés éditrices de DRM d'intégrer dans ces dispositifs des petits logiciels espions destinés à collecter nos données à notre insu (ce sont des logciels que nous nommons communément des virus).
La loi DADVSI permet aux majors de l'industrie du son et du logiciel d'imposer, dans la pratiques, des DRM propriétaires (propriétaire signifie que le code source - ou texte du programme humainement lisible - n'est pas diffusé).
De plus, les outils de décompilation ne permettent généralement pas d'obtenir le code source du programme à partir du programme exécutable (le mot exécutable peut être remplacé ici par binaire, ou encore compilé). Or seul le code source nous permet de connaître les actions possibles du programme (ces actions pouvant être de tout ordre : fonctions de protection, de collecte de données, ...)
De fait, la loi DADVSI donne les moyens aux principaux éditeurs de DRM de collecter quelques données que ce soient sur nos ordinateurs, et ce à l'insu de notre plein gré.