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Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Mar 04 Juil, 2006 15:26

Des cd gravés comments, car la durée de vie des media pressés et gravés n'est pas la meme donc ce n'est pas le meme produit qui est envoyé. Cela pourrait etre attaqué comme vente d'un produit ayant un vice caché.

Pour l'usine cela marche que si la fuite à lieu avant la sortie et si le lieu de distribution des media est different de celui de production. Par contre une fois vendu à des milliers d'exemplaire il n'y a plus d'individualisation.
Bourgpat

Messages : 392

Mar 04 Juil, 2006 15:42

Bourgpat a écrit:Des cd gravés comments

Un CD gravé, pas pressé (ça serait encore moins rentable sinon).

Bourgpat a écrit:Pour l'usine cela marche que si la fuite à lieu avant la sortie et si le lieu de distribution des media est different de celui de production. Par contre une fois vendu à des milliers d'exemplaire il n'y a plus d'individualisation.

Tout à fait. Le but est de piéger l'usine ou le grossiste, pas le consommateur, et encore, uniquement avant la commercialisation. C'est pour ça que ça me paraît relativement éthique et efficace.
dupont54

Messages : 104

Mer 05 Juil, 2006 08:24

dupont54 a écrit: Le but est de piéger l'usine ou le grossiste, pas le consommateur, et encore, uniquement avant la commercialisation. C'est pour ça que ça me paraît relativement éthique et efficace.


Sauf que cette technique supprime l'anonymat de l'œuvre pour le consommateur aussi.

Parceque, grâce à des techniques de Watermarking (un code d'identification caché à l'intérieur de l'œuvre et lié à celle-ci), il devient possible de tracer l'œuvre : nombre de lecture, fréquence d'utilisation, etc. Cela rend possible le concept d'œuvre jetable, favorisant la location face à l'achat.

Contrairement à toi, je ne suis pas certain, que les Sociétés de l'Industrie Musicale ne l'utilisent pas aussi pour contrôler les consommateurs (leurs clients).
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Mer 05 Juil, 2006 09:24

Saint-Chinian a écrit:Contrairement à toi, je ne suis pas certain, que les Sociétés de l'Industrie Musicale ne l'utilisent pas aussi pour contrôler les consommateurs (leurs clients).


cela ne fait même aucun doute...
arfelas

Messages : 383

Mer 05 Juil, 2006 12:34

Saint-Chinian a écrit:Parceque, grâce à des techniques de Watermarking (un code d'identification caché à l'intérieur de l'œuvre et lié à celle-ci), il devient possible de tracer l'œuvre : nombre de lecture, fréquence d'utilisation, etc. Cela rend possible le concept d'œuvre jetable, favorisant la location face à l'achat.
Contrairement à toi, je ne suis pas certain, que les Sociétés de l'Industrie Musicale ne l'utilisent pas aussi pour contrôler les consommateurs (leurs clients).

Je pense que tu mélanges différentes techniques. Le watermark, c'est une information caché, indétectable dans l'oeuvre, résistantes aux transcodages/pertes de qualité grâces à ses propriétés mathèmatique. Seul l'éditeur peut relire cette information quand il trouve l'oeuvre quelque part.
Bien que nul en juridique, je pense que ce n'est d'ailleurs pas une MTP au sens de DADVSI : ça n'a pas de rôle "effectif" pour empêcher la copie ou la lecture, ça ne gère aucun droit. Quand l'information watermarké est une identification de l'utilisateur, c'est juste une sorte de "pseudo-preuve" pour que l'ayant-droit sache sur qui lâcher les avocats. Mais on peut aussi watermarké des informations plus inoffensives pour l'utilisateur, comme l'usine de pressage (pour pièger l'usine) ou le nom de l'oeuvre (pour un système de filtrage ou de statistiques) ; dans ces cas, du point de vue utilisateur, l'oeuvre est toujours anonyme.

Pour le coup de contrôler le nombre de lecture, fréquence de lecture, etc... il faut d'autres systèmes, pour le coup vraiment "effectif".
- Soit une chaîne de transmission totalement fermé, type HDCP ou Trusted Computing, géré par un consortium qui ne donnent les clés nécessaires aux fabricants que s'ils s'engagent à scrupuleusement respecté les instructions du DRM. Et avec les messages de révocations de clé qui circulent tels des virus dans les médias (CD, DVD) ou les broadcast, les éditeurs peuvent décider de désactiver tel ou tel équipement qui aurait été compromis ou mal implémenté.
- Soit un système de serveur d'autorisation, type iTunes, Fnac, Virgin ou Steam. Là aussi, les applications sont relativement fermés (comme dans le 1er cas), mais en plus, elles n'ont pas tous les élèments nécessaires pour décrypter un fichier : elles doivent demander la clé manquante (qui va dépendre de l'id de l'utilisateur et d'une autre valeur représentant son hardware) à un serveur distant, qui va décider si oui ou non, il autorise la lecture/copie/etc...)

La grosse différence entre les 2 systèmes c'est que l'un est plutôt statique (on peut pas trop changer les conditions d'utilisation d'une oeuvre après la vente - par contre on peut détruire un matériel), alors que l'autre est plutôt dynamique (les conditions d'utilisations peuvent changer rapidement suivant la fréquence des contacts avec le serveur d'autorisation).

Bref, le watermark ne contrôle rien du tout, c'est juste une menace juridique permanente. Après, rien n'empêche de mélanger les 2 systèmes (merci l'INA !).
dupont54

Messages : 104

Mer 05 Juil, 2006 12:59

dupont54 a écrit:Je pense que tu mélanges différentes techniques. Le watermark, c'est une information caché, indétectable dans l'oeuvre, résistantes aux transcodages/pertes de qualité grâces à ses propriétés mathèmatique. Seul l'éditeur peut relire cette information quand il trouve l'oeuvre quelque part.


Ben justement, il ne s'agit de rien d'autre, que de ce que l'on appelle une Mesure Technique de Protection "MTP" au sens de la loi DADVSI...

:wink:
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Mer 05 Juil, 2006 13:17

Saint-Chinian a écrit:Ben justement, il ne s'agit de rien d'autre, que de ce que l'on appelle une Mesure Technique de Protection "MTP" au sens de la loi DADVSI...
:wink:

Je ne pense pas, car il me semble qu'elle n'est pas effective: concrètement, elle ne fait rien pour t'empêcher de faire des bêtises, elle n'essaye même pas. A moins que le critère d'effectivité (qui n'a rien à voir avec l'efficacité) ait giclé de la loi depuis.
Ceci dit, c'est quand même une belle saloperie (si l'information caché permet d'identifier l'utilisateur final).
dupont54

Messages : 104

Mer 05 Juil, 2006 13:23

dupont54 a écrit:
Saint-Chinian a écrit:Ben justement, il ne s'agit de rien d'autre, que de ce que l'on appelle une Mesure Technique de Protection "MTP" au sens de la loi DADVSI...
:wink:

Je ne pense pas, car il me semble qu'elle n'est pas effective: concrètement, elle ne fait rien pour t'empêcher de faire des bêtises, elle n'essaye même pas. A moins que le critère d'effectivité (qui n'a rien à voir avec l'efficacité) ait giclé de la loi depuis.
Ceci dit, c'est quand même une belle saloperie (si l'information caché permet d'identifier l'utilisateur final).


Mais ce n'est pas la définition d'une MTP d'empêcher de faire des bétises ....
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Mer 05 Juil, 2006 13:29

dupont54 a écrit:Bien que nul en juridique, je pense que ce n'est d'ailleurs pas une MTP au sens de DADVSI : ça n'a pas de rôle "effectif" pour empêcher la copie ou la lecture, ça ne gère aucun droit.

Pas si nul que ça. Le watermarking n'est pas une MTP en tant que tel. ça rentre dans la catégorie de l' "information sur le régime des droits", également protégée par la loi DADVSI (les systèmes qui lisent le tatouage et en fonction de ce qu'il y a dedans peuvent néanmoins être une MTP).
desesperatly

Messages : 625

Mer 05 Juil, 2006 13:43

desesperatly a écrit:Le watermarking n'est pas une MTP en tant que tel. ça rentre dans la catégorie de l' "information sur le régime des droits", également protégée par la loi DADVSI (les systèmes qui lisent le tatouage et en fonction de ce qu'il y a dedans peuvent néanmoins être une MTP).


Tout a fait. Et pour rappel tout ce que tu nous avais déjà déclaré sur cette question ici sur ce forum :
http://forum.framasoft.org/viewtopic.ph ... =watermark


desesperatly a écrit:Ce n'est pas clair, ni dans le texte du projet de loi, ni dans la directive. En réalité, les techniques de marquage sont, en tant que telles, passives et ne peuvent être qualifiées de mesures techniques de protection. Ceci dit, dès lors qu'elles sont utilisées dans le cadre d'un système de protection plus vaste (exécutant ou n'exécutant pas certaines tâches en fonction de la présence ou non du marquage), on peut considérer qu'elles font partie d'une mesure technique et sont protégées en tant que telles.

De toute façon, les techniques de marquages rentrent dans le champ de la protection des mesures techniques d'information (information sur le régime des droits). Elles seront sans doute plutôt protégées à ce titre. La modification ou la suppression du marquage est de ce fait interdite.



desesperatly a écrit:Le temps de calcul pour trouver un tatouage est actuellement très élevé (enfin, surtout lorsqu'il s'agit de retrouver un tatouage dans un fichier qui a été compressé, filtré, coupé etc.; en principe le tatouage peut résister, mais il est plus long de le retrouver). On ne peut pas le mettre en oeuvre pour filtrer le p2p (on se tourne plutôt vers des systèmes d'indexation de contenus, comme snocap : une signature correspond au signal de l'oeuvre est mis dans une base de données ; la signature des oeuvres qui transitent est calculée en temps réel et comparée à celles de la BDD). On peut toutefois mettre en oeuvre conjointement le watermarkking et l'indexation de contenus.



desesperatly a écrit:Un excellent article de vulgarisation sur le watermarking (pdf) : The first 50 years of electronic watermarking (Ingemar J. Cox, Matt L. Miller).


desesperatly a écrit:Le fingerprinting, tel que je le connais, est une application du watermarking (on insère des données liées à une transaction particulière dans le contenu, par tatouage).

En ce qui concerne les métatags, je ne comprends pas non plus. Le watermarking permet d'insérer tout type d'informations dans le signal. Ces informations peuvent être, pour un phonogramme, le nom du morceau, le nom de l'auteur, le nom du producteur, l'année de création, un identifiant etc.. Pour moi, ce sont des "métatags" (et, plus juridiquement, de l'information sur le régime des droits). Je ne vois pas quelle distinction tu fais avec les applications visant à prouver qu'on a les droits sur une image. Une fois que les infos sont tatouées, on en fait ce qu'on veut : elles peuvent être utilisées par un lecteur multimédia pour afficher les infos sur l'oeuvre, par un DRM pour interdire/autoriser telle ou telle utilisation, par un humain pour prouver l'origine de l'oeuvre etc..



desesperatly a écrit:Sur le fingerprinting, il y a effectivement plusieurs acceptions : celle que je cite, celle que tu cites (je te crois sur parole pour l'appellation, ou d'autres en crypto aussi (il me semble). Ce dont je suis sûr, c'est que lorsque, dans le domaine du tatouage, on parle de fingerprinting, c'est ce que j'évoquais.

S'agissant de la technique que tu décris, ça me fait beaucoup penser à Snocap, qui utilise effectivement une technologie d'"audio fingerprinting" permettant d'identifier les morceaux qui circulent en comparaisant leur signature (calculée à la volée) avec celles contenues dans la base de données. ça fonctionne très bien (et c'est ce que les majors comptent notamment utiliser pour faire du p2p légal (avec ou sans l'amendement VU)). J'ai l'habitude d'appeler ça de l'indexation de contenu, mais bon.

Il est clair que les techniques d'indexation sont plus adaptées au contrôle en temps réel (en fait, on utilise parfois le watermarking pour confirmer l'identification, dans un second temps. Ex.: un contenu tatoué va être recherché par un robot, utilisant une technologie d'indexation de contenu; une fois que la signature du contenu est reconnue, on cherche le tatouage pour confirmer).



Le seul inconvénient, pour les distributeurs de phonogrammes ou de vidéogrammes, à utiliser cette Mesure Technique de Protection est son coût !
Dernière édition par Saint-Chinian, parti le Mer 05 Juil, 2006 13:45, édité 1 fois au total.
Saint-Chinian, parti

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