Nous sommes le Ven 18 Juil, 2025 23:08
Supprimer les cookies

Page 3 sur 4Précédent 1, 2, 3, 4 SuivantDébat public ?

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Jeu 29 Juin, 2006 11:04

Je crois que dans un débat sérieux, surtout s'il est polémique, il faut disposer de définitions assez claires (ou du moins les mêmes pour tous les intervenants) des concepts de base traités par le débat.
Voici, par exemple, une définition d'un concept aussi basique (et vital) que la pauvreté.
La pauvreté en France
La définition de la pauvreté de l’Insee : "Un individu ou (un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. L’Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d’autres pays (comme les Etats-Unis ou le Canada) ont une approche absolue. Dans l’approche en termes relatifs, le seuil est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. L’Insee le fixe habituellement à 50% du niveau de vie médian tandis qu’Eurostat privilégie le seuil de 60 %du niveau de vie médian." Le niveau de vie médian est celui pour lequel la moitié des personnes ou des ménages gagne moins."

Petite anecdote :
Je confirme, il est tout à fait possible de vivre en bonne intelligence avec son patron.
Je vis en bonne intelligence avec moi même, merci.
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Jeu 29 Juin, 2006 11:11

Merci Birin. Ce qui veut donc dire que la pauvreté est relative au niveau de vie de ses concitoyens, donc que malgré le fait que tout s'améliore, on considèrera toujours qu'il y a des pauvres. Une définition qui fait voir la vie en rose.
isatis39871

Messages : 467

Jeu 29 Juin, 2006 11:36

La vie en rose? non...quand je vois tant de gens démunis
Je verrais la vie en rose quand tous les pauvres auront un logement décent et de quoi manger tous les jours sans mendier ;)
arfelas

Messages : 383

Jeu 29 Juin, 2006 11:42

C'était ironique. Cette définition a de quoi te coller la cafard. Si tout le monde mange a sa faim et a un toit, on considérera qu'il y a encore des pauvres, ce seront ceux qui auront été les classes moyennes de la veille.
isatis39871

Messages : 467

Jeu 29 Juin, 2006 12:09

Tiens, ça me rappelle ce commentaire que j'avais trouvé sur cet billet assez provoc à propos de ces choses qui vont bien en France. L'auteur pointait d'ailleurs du doigt cette même discussion sur la définition du pauvre. Intéressant.

Mais j'en viens donc au commentaire génial :
spaceman a écrit:Non mais il faut être objectif. Si les pauvres payaient plus d'impots, avaient un pouvoir d'achat supérieur et en plus votaient comme s'ils étaient riches on aurait pas ce genre de problèmes de conflits de classes.


Effectivement, dit comme ça...
Veni, Vidi, Libri - Diffuseurs de Licences Libres
http://venividilibri.org
Maps

Avatar de l’utilisateur
Messages : 1691
Géo : Québec

Jeu 29 Juin, 2006 12:22

LOL. ET des riches dans les chaines de montages. Une vision interressante.
isatis39871

Messages : 467

Jeu 29 Juin, 2006 17:05

isiatis39871 a écrit:Merci Birin. Ce qui veut donc dire que la pauvreté est relative au niveau de vie de ses concitoyens, donc que malgré le fait que tout s'améliore, on considèrera toujours qu'il y a des pauvres. Une définition qui fait voir la vie en rose.

« Au pays des aveugles le borgne est roi », tu ne le savais pas ?

isiatis39871 a écrit:Je continue à ne pas cirer les pompes des patrons, CNE ou pas. Quand on se soumet à celà, on le fait aussi en CDI. Et oui, il est possible d'établie des relations cordiales avec son employeur. Oui, il est possible de lui rendre service dans un contexte de bonne entente sans être lèche bote. Oui, il faut lui dire merde si il abuse.

Ce que tu décris là porte un nom, « la loi de la jungle » : peu importent les règles, les forts (en biceps ou en gueule) survivront, les autres ...


isiatis39871, si l'on élimine les règles légales et sociales qui équilibrent (un peu) le rapport de forces employeur – employé, si l'on m'autorise à licencier mes employés sans aucune justification, il me semble probable que d'ici une dizaine d'années je paierai mes employés moitié moins cher qu'aujourd'hui, et j'aurais peut-être même une ou deux secrétaires qui ne le seront que pour leur plastique et leur soumission à mes quatre volontés.
Les lois sont faites (devraient être faites) pour équilibrer la société et éviter de telles situations de disproportion des rapports de force entre individus, les lois comme le CNE, « égalité des chances » ou, encore pire, « l'immigration choisie », font exactement l'inverse en créant et aggravant les conditions de rapports soumission – exploitation.
C'est si difficile à comprendre ?
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Jeu 29 Juin, 2006 18:01

Sans vouloir rentrer dans le débat ou défendre l'une ou l'autre des positions, il me semble que vous oubliez un petit détail qui est la régulation du marché du travail qui se ferait d'elle même.
Je m'explique, en ce moment je suis aux etats unis et je peut vous dire qu'ici on peut être viré sans raison n'importe quand et même en CDI. Pourtant, personne ne gueule pour la simple et bonne raison qu'ils savent que si ils se font virer demain matin, demain après midi ils auront retrouvé un autre boulot.
Ici, la plupart des boîtes tournent en sureffectif car les patrons ne sont pas frileux à engager vu, qu'à rémunération égale, un employé coute moitié moins cher qu'en France et que s'il n'en ait pas satisfait il peut le virer quand il veut.
Je ne fait pas l'apologie du model américain (loin de là) mais je constate juste qu'en France on devrait vraiment se décider à choisir un système et à s'y tenir. Soit on fait du libéral soit du social soit on trouve autre chose mais essayer de "patcher" les dysfonctionnements d'un systeme libéral avec du social ne fait qu'agraver ces derniers.
Tatanne

Messages : 113

Jeu 29 Juin, 2006 20:10

Tatanne a écrit:Sans vouloir rentrer dans le débat ou défendre l'une ou l'autre des positions, il me semble que vous oubliez un petit détail qui est la régulation du marché du travail qui se ferait d'elle même.
Je m'explique, en ce moment je suis aux etats unis et je peut vous dire qu'ici on peut être viré sans raison n'importe quand et même en CDI. Pourtant, personne ne gueule pour la simple et bonne raison qu'ils savent que si ils se font virer demain matin, demain après midi ils auront retrouvé un autre boulot.
Ici, la plupart des boîtes tournent en sureffectif car les patrons ne sont pas frileux à engager vu, qu'à rémunération égale, un employé coute moitié moins cher qu'en France et que s'il n'en ait pas satisfait il peut le virer quand il veut.
Je ne fait pas l'apologie du model américain (loin de là) mais je constate juste qu'en France on devrait vraiment se décider à choisir un système et à s'y tenir. Soit on fait du libéral soit du social soit on trouve autre chose mais essayer de "patcher" les dysfonctionnements d'un systeme libéral avec du social ne fait qu'agraver ces derniers.


Oui mais on est pas aux usa ici, on a pas la même économie d'entreprises, le marché du travail ne se régulerait pas, j'en mets ma main à couper. Et franchement, comme l'angleterre, je ne voudrais pas non plus du modèle américain qui laisse doucement crevé une bonne partie de sa population...
Comme tu le dis, à nous d'inventer un nouveau système et de redevenir le pays des lumières des futures démocratie.
arfelas

Messages : 383

Jeu 29 Juin, 2006 21:07

arfelas a écrit:Oui mais on est pas aux usa ici, on a pas la même économie d'entreprises, le marché du travail ne se régulerait pas, j'en mets ma main à couper. Et franchement, comme l'angleterre, je ne voudrais pas non plus du modèle américain qui laisse doucement crevé une bonne partie de sa population...
Comme tu le dis, à nous d'inventer un nouveau système et de redevenir le pays des lumières des futures démocratie.


Oh ne t'inquiète pas, je me contente juste de donner un exemple, je suis tout à fait d'accord sur le fait que ça ne marcherais pas en France (il faudrait tout changer pour ça) et de plus, le système américain est tout aussi pourri que le français car, pour tout avouer, j'aime bien cet approche libérale mais ils l'ont laissée se pourrir en laissant se développer l'ultra-libéralisme.

A mon sens, l'optique libérale est bonne si elle est bien régulée par l'état c'est à dire que les droits fondamentaux sont reespéctés (ce qui n'est pas toujours le cas) et que l'état ait toute puissance pour faire régner un climat de concurence loyale et propres entre toutes ces entreprises (ce qui veut dire qu'a aucun moment une entreprise peut être plus puissante que l'état).

Sur le papier c'est un système tout ce qu'il y a de plus attractif mais il implique une notion fondamentale pour fonctionner: les hauts fonctionnaires ne peuvent pas être motivés par des interets personnels (oulala ca c'est dur a atteindre)

En conclusion, oubliez le fait que vous vouliez plus de prestations sociales ou moins de charges salariales ou encore qu'on vire les étrangers de France, la condition sine qua non pour qu'un système marche c'est d'abord qu'il ne soit pas faussé par la corruption de ceux chargés d'en maintenir l'intégrité, le reste c'est secondaire.
Regarder les suedois qui ont un systeme que l'on peut qualifier de "modele", las-bas être politicien c'est plus une passion "patriotique" qu'un gagne pain vu la misère qu'ils sont payés. Je suis persuadé que ça aide.
Tatanne

Messages : 113

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit