birin a écrit:on peut méditer cet exemple :
Il était une fois un pays faisant partie d'un continent où les nobles s'étaient arrogés tous les droits, surs de leur toute puissance ils avaient poussé l'injure aux droits humains jusqu'à s'accorder le droit de courte cuisse (c'était le noble, et non le marié, qui passait la première nuit, la nuit de noces, au près de la mariée, pour tous les mariages sur leur territoire, si la mariée était à leur goût bien sur).
Difficile de méditer cet exemple. Pour le chercheur en histoire médiévale que je suis, cela fait partie des clichés véhiculés par l'histoire. Ce que tu relates a existé mais est extrêmement minoritaire. L'exploitation totale des paysans par la noblesse est un cliché. La réalité sociale de l'époque est beaucoup plus compliquée que cela.
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Pour simplifier, on est dans une relation d'inter-dépendance entre la noblesse (qui a besoin de sa main d'oeuvre pour assurer son train de vie et les investissements de la seigneurie) et la paysannerie (qui a besoin de la noblesse pour garantir son outil de travail), avec la bourgeoisie et les institutions religieuses qui accaparent peu à peu les pouvoirs et droits seigneuriaux.
Bref, nous avons :
- la noblesse qui possède le pouvoir juridique et foncier mais pas toujours et même peu souvent le pouvoir financier (les frasques de Versailles ne sont permises que grâce à de larges prêts venant de la bourgeoisie commerçante - ces frasques ne représentent d'ailleurs pas l'ensemble de la noblesse, dont une grande partie avait un train de vie plutôt modeste),
- l'église qui est constituée en forte partie de nobles, qui possède un pouvoir foncier assez important, un pouvoir financier assez conséquent mais un pouvoir juridique plutôt faible,
- la bourgeoisie qui possède un pouvoir financier trés important, mais aucun pouvoir juridique,
- enfin, les paysans qui obtiennent de la noblesse leur outil de travail, celle-ci étant propriétaire des domaines exploitées, et qui via le système juridique parfois est en mesure de faire valoir ses droits.
La fortune du noble vient du travail des paysans, donc il n'a pas vraiment d'intérêt à les asticoter, les opprimer. Cela a cependant existé mais n'est à prendre pour une généralité. Ce problème de la richesse existe depuis longtemps. Dans la première moitié du XIIIéme siècle et encore plus aprés, suite à de mauvaises récoltes et une économie frileuse, de nombreux seigneurs sont obligés de vendre leur domaine ou de l'hypotéquer pour rembourser la bourgeoisie. Les devoirs que le noble a envers l'armée ou la religion (croisades, pélerinages) coutent entre autres trés chers et accentuent les problèmes.
Tout ça pour dire que l'histoire est remplie de clichés qu'il vaut mieux éviter de prendre en compte. Le téléfilm récent, par exemple,
Les rois maudits est truffé d'ereurs et de clichés et ne fait qu'accentuer ce problème.
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Désolé pour cette longue bafouille, mais impossible de ne pas corriger... Pour un médiéviste, c'est comme logiciel libre = gratuiciel.
Ceci dit, Birin, je suis tout à fait d'accord avec toi sur le viol que constitue les DRM. RDDV ne compte d'ailleurs pas s'arrêter là dans sa surveillance de l'internet, par exemple au niveau des blogs. Ce que je reproche, c'est l'aspect "chien dans un jeu de quilles" du PPF, qui tient des propos extrêmes sans véritablement les expliquer et risque de décridibiliser tous ceux qui se battent depuis de longs mois, voire des années pour la liberté d'expression. Cela sent l'amateurisme à plein nez, les quelques représentants-posteurs que nous avons croisés sur les forums semblant d'ailleurs être une réminiscence des
lamers genre "je débarque et je vais vous en mettre plein la vue"...
Tux, il a eu ton âme... Il aura ta femme !
Hadopi Hadoptée ? Et Haprès ?