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Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Jeu 08 Juin, 2006 22:42

desesperatly a écrit:
Saint-Chinian a écrit:La convention de Berne à laquelle tu fais allusion, n'a jamais été ratifiée en France

http://www.wipo.int/treaties/fr/Remarks.jsp?cnty_id=952C
Mais ce doit être une manipulation des majors. Je ne vois que ça.


Ratifiée certes, la France ayant participé à son élaboration, mais pas été intègrée dans le Code de la Propriété Intellectuelle en tous les cas.

Où alors nous n'en avons pas la même lecture.

Pourrais-tu me citer l'article du Code de la Propriété Intellectuelle, tel qu'il est encore applicable en France actuellement, qui ferait état de ce fameux "test en 3 étapes" prévu dans la Convention de Berne ?

Merci.

Sinon, le projet de loi DADVSI, n'aurait pas besoin de modifier le Code de la Propriété Intellectuelle pour restreindre le Droit à la Copie Privée !
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Jeu 08 Juin, 2006 22:49

Saint-Chinian a écrit:Pourrais-tu me citer l'article du Code de la Propriété Intellectuelle, tel qu'il est encore applicable en France actuellement, qui ferait état de ce fameux "test en 3 étapes" prévu dans la Convention de Berne ?

Apparemment tu ne sais pas comprendre autre chose que la prose de pcimpact.
Je ne vais pas réécrire cinquante fois ce que j'ai écris plus haut. Si ça dépasse les limites de ton entendement, tant pis.

Tu es atterrant de fatuité.
desesperatly

Messages : 625

Jeu 08 Juin, 2006 23:00

desesperatly a écrit:
Saint-Chinian a écrit:Pourrais-tu me citer l'article du Code de la Propriété Intellectuelle, tel qu'il est encore applicable en France actuellement, qui ferait état de ce fameux "test en 3 étapes" prévu dans la Convention de Berne ?

Apparemment tu ne sais pas comprendre autre chose que la prose de pcimpact.
Je ne vais pas réécrire cinquante fois ce que j'ai écris plus haut. Si ça dépasse les limites de ton entendement, ce n'est pas mon problème.

Tu es tout de même le mec le plus atterrant de fatuité de ce forum.


Quand on a plus rien à répondre, pratiquer l'insulte gratuite, n'est pas forcément le meilleur des arguments à utiliser, pour avoir raison, ou le dernier mot.

Je suis encore une fois désolé de te le rappeler, mais jusqu'au vote définitif de la loi DADVSI et de sa promulgation au JO, le Code de la Propriété Intellectuelle, tel qu'il existe aujourd'hui reste encore applicable.

La ratification du traité de Berne par la France, n'ayant jamais amené sa transposition dans la loi française, c'est à dire la modification des articles du Code de la propriété Intellectuelle, concernant le droit à la copie privée !

Je pense que tes amis et toi, devez croisez les doigts, afin que la loi DADVSI (transposition d'une Directive Européenne -obligatoire pour que cette Directive soit applicable en France-) soit définitivement votée avant que ces fameux arrêts de Cassation, concernant la Copie Privée, ne soient renvoyés devant les Cours d'Appel concernées ; sinon, vous pourriez avoir quelques surprises sur votre interprétation des Conventions Internationales, qui s'opposeraient à un Code de Loi National.




:wink:
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Ven 09 Juin, 2006 02:16

desesperatly a écrit:
http://www.wipo.int/treaties/fr/Remarks.jsp?cnty_id=952C
Mais ce doit être une manipulation des majors. Je ne vois que ça.

Il s'agit sur ce lien de la convention de 1974 et pas de la révision de 1996 de l'OMPI. Celle-ci n'est applicable qu'une fois ratifiée par les états membres.
Forest Ent

Messages : 391

Ven 09 Juin, 2006 09:06

Forest Ent a écrit:
desesperatly a écrit:
http://www.wipo.int/treaties/fr/Remarks.jsp?cnty_id=952C
Mais ce doit être une manipulation des majors. Je ne vois que ça.

Il s'agit sur ce lien de la convention de 1974 et pas de la révision de 1996 de l'OMPI. Celle-ci n'est applicable qu'une fois ratifiée par les états membres.


Le traité de l'OMPI sur le droit d'auteur n'est pas une révision de la Convention de Berne mais un "arrangement particulier" au sens de l'article 20 de la Convention (article premier du traité). Une révision exige l'unanimité, pas un arrangement particulier. Les traités de 1996 ne sont effectivement pas ratifiés par la France ; elle aura lieu une fois que tous les Etats membres de l'UE auront transposé la directive de 2001.

Il n'existe pas de convention de 1974. Le lien donné fait référence à la Convention de Berne telle que révisée par l'Acte de Paris en 1971. Or c'est lors de cette révision qu'a été introduit le test en trois étapes. La législation française doit donc être conforme au test en trois étapes depuis 1974 (entrée en vigueur, en France, de l'Acte de Paris).
desesperatly

Messages : 625

Ven 09 Juin, 2006 10:24

Pour essayer de revenir sur le sujet, il me semble que ce que la cour de cassation reproche aux cours précédentes, c'est de ne pas avoir motivé leurs décisions en fonction du "test en 3 étapes". D'où renvoie du procés en appel pour faire ce boulot. Par contre, la cour ne dit pas si dans ce cas précis, les copies respectaient le test ou pas. Il me semble au lycée avoir appris que la cour de cassation ne jugeait que la forme, pas le fond.

Donc en fait aujourd'hui, le problème n'est pas vraiment que toute copie/transcodage/download est interdit, mais c'est plutôt le fait que personne ne peut dire ce qu'est une copie privée et ce qui ne l'est pas.
- Un rip de CD (original, que l' a toujours chez soi) en MP3 respecte-t-il ce test ? J'aurais pu racheter les mêmes morceaux en fichiers numériques...
- Transcoder un DVD pour le regarder sur PSP, est-ce de la copie privée ? Là aussi, j'aurais pu acheter l'UMD en plus...
- Faire une copie d'un CD pour le laisser dans la voiture ? J'aurais pu en acheter deux...
- La présence DRM indique-t-il forcément que toute copie est estimée causer du tort aux ayants-droits ?

C'est à se demander si la copie privée n'a jamais existé... Du coup, c'est facile pour le DADVSI de la préserver...

Ce qui me fait très peur, c'est que avant, quand je déambulais à la FNAC, c'était un plaisir. Maintenant, j'ai l'impression d'être dans un champ de mines technique et juridique... Et bizarrement, je dépense moins...
dupont54

Messages : 104

Ven 09 Juin, 2006 11:10

Bref, la Cour de Cassation à cassé l'Arrêt de la Cour d'Appel de Montpellier en application du « test en trois étapes », déjà utilisée par elle dans l'affaire Mulholland Drive.
Nous sommes d'accord que test est une démarche juridique issue de la Convention de Berne. En vertu de son principe, il peut y avoir reproduction à usage privé d'un film, d'une musique que si trois conditions sont remplies :
1. Il doit s'agir de cas spéciaux
2. la copie autorisée ne doit pas porter atteinte à l'exploitation normale de l'oeuvre
3. ni ne causer de préjudice injustifié aux intérêts légitimes de l'auteur...


Dans l'Affaire Mulholland Drive, la Cour de cassation avait précisé de manière péremptoire que la condition liée à « l'atteinte à l'exploitation normale de l'œuvre » devait s'apprécier « au regard des risques inhérents au nouvel environnement numérique quant à la sauvegarde des droits d'auteur et de l'importance économique que l'exploitation de l'oeuvre, sous forme de DVD, représente pour l'amortissement des coûts de production cinématographique. »

Cette condition imposée par la Cour de Casation, impose dorénavant que les tribunaux doivent toujours tenir compte de l'environnement numérique (facilité des copies numériques) et de l'importance économique du secteur (financement du cinéma) avant de trancher ou non en faveur de la copie privée.
Il n'en a pas été tenu compte dans l'arrêt de la Cour d'Appel de Montpellier, celui-ci a donc été cassé.

Je vais citer les commentaires de Lionel Thoumyre à propos du dernier arrêt de la Cour de Cassation.

" Il ne suffit plus qu'une exception soit mentionnée dans le Code de la propriété intellectuelle pour pouvoir en bénéficier, encore faut-il que celle-ci passe l'épreuve du test. Sa transposition littérale en droit français donne au juge la possibilité de déterminer la légitimité d'une exception au cas par cas en fonction de ces critères ".

" Ce test ne permet pas à un utilisateur de déterminer clairement, par lui-même, si l'utilisation qu'il fait d'une oeuvre est ou non licite ".

Il s'agit d'une mesure peu en harmonie avec le principe constitutionnel qui veut qu'une norme pénale doit être claire et précise.

Ce que je trouve bizarre c'est que si le législateur avait souhaité que ce test en 3 étapes soit éxigé préalablement à l'exercice du Droit à l'exception pour copie privée, tel qu'il résulte du Code de la propriété Intellectuelle, il l'aurait ajouté dans le texte de loi. Ce qui n'a pas été le cas.


Heureusement que la loi DADVSI, lorsqu'elle aura été votée interdira clairement le droit à la copie privée. Les copies autorisées, dont le nombre pourra être égal à zéro, seront déterminées par un "organisme spécial", qui j'en suis bien certain n'autorisera pas ces copies privée.

[source PCInpact.]
Saint-Chinian, parti

Messages : 2239
Géo : Paris

Ven 09 Juin, 2006 18:24

desesperatly a écrit:Le traité de l'OMPI sur le droit d'auteur n'est pas une révision de la Convention de Berne mais un "arrangement particulier" au sens de l'article 20 de la Convention (article premier du traité). Une révision exige l'unanimité, pas un arrangement particulier. Les traités de 1996 ne sont effectivement pas ratifiés par la France ; elle aura lieu une fois que tous les Etats membres de l'UE auront transposé la directive de 2001.

Il n'existe pas de convention de 1974. Le lien donné fait référence à la Convention de Berne telle que révisée par l'Acte de Paris en 1971. Or c'est lors de cette révision qu'a été introduit le test en trois étapes. La législation française doit donc être conforme au test en trois étapes depuis 1974 (entrée en vigueur, en France, de l'Acte de Paris).


Heureusement que tu clarifies la situation toi. Tout le monde est actuellement unanime a reconnaître que la Cour de cassation dans ses 2 réçents arrêts n'a pas du tout clarifié la jurisprudence sur la copie privée...

On ressent surtout, qu'on attend avec impatience le vote de la loi DADVSI, pour que soit très clairement définie la suppression pure et simple du droit à la copie privée...


http://www.zdnet.fr/actualites/imprimer ... 438,00.htm



La Cour de cassation ne clarifie pas la jurisprudence sur la copie privée

Par Estelle Dumout
ZDNet France
Vendredi 9 juin 2006

Juridique - Dans son arrêt du 30 mai, la Cour de cassation reproche aux juges en appel de ne pas avoir répondu à la question des plaignants: la source d’une vidéo, d’un morceau doit-elle être licite pour pouvoir être copiée? Et renvoie l’affaire sans trancher.

L'arrêt de la Cour de cassation sur le téléchargement et la copie privée est enfin public. Il y a deux jours, ZDNet.fr avait appris que la plus haute instance juridique française avait annulé un jugement de la cour d'appel de Montpellier, rendu en mars 2005. Les juges avaient relaxé un internaute, poursuivi pour avoir téléchargé ou copié à partir de DVD prêtés, environ 500 films.

Ils avaient estimé que ces actes étaient couverts par l'exception pour copie privée, décrite dans le code de la propriété intellectuelle. La Cour de cassation les a rappelé à l'ordre, car ils n'ont pas répondu, dans leurs attendus, à l'un des principaux points soulevés par les plaignants: la source d'un fichier, d'un morceau, d'une vidéo doit-elle être licite pour que le particulier puisse en faire une copie à titre privée?

Parmi ces plaignants figurent le syndicat de l'édition vidéo (SEV), la Fédération nationale des distributeurs de films et des studios de cinéma.

«Sans s'expliquer sur les circonstances dans lesquelles les œuvres avaient été mises à disposition du prévenu (...), la cour d'appel n'a pas justifié sa décision», peut-on lire dans l'arrêt de la Cour de cassation, rendu le 30 mai. «Elle n'a pas répondu aux conclusions [des plaignants] qui faisaient valoir que l'exception pour copie privée (...) suppose, pour pouvoir être retenue, que sa source soit licite et nécessairement exempte de toute atteinte aux prérogatives des titulaires de droits sur l'œuvre».

Un impact très important, selon l'avocat des parties plaignantes

La Cour de cassation ne se prononce pas elle-même sur cette problématique: elle a décidé de renvoyer l'affaire devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, pour un nouvel examen.

Son arrêt satisfait toutefois Jean Yves Mirski, le délégué général du SEV, qui y voit une justification des arguments que son syndicat défend. «Tout le monde interprète les choses de façon bizarre actuellement, il est bon que la Cour de cassation rappelle le droit: la copie privée ne peut s'exercer que si les ayants droit l'ont autorisée, et les juges ont rappelé que la source doit être licite.»

Cette décision «va avoir un impact très important, car il positionne clairement l'exception pour copie privée dans le paysage juridique français et interagit avec le premier arrêt déjà rendu par la cour de cassation», affirme de son côté Me Soulié, l'avocat des parties civiles.

En février dernier, elle a déjà cassé un premier arrêt, dans l'affaire Mulholland Drive, en indiquant que les protections anticopie installées sur les supports vidéo n'ont pas l'obligation de permettre à l'utilisateur de réaliser ne serait-ce qu'une seule copie.

Selon lui, l'exception pour copie privée se comprend donc de la façon suivante: «Il faut que la source soit licite, et ne porte pas atteinte à l'exploitation normale de l'oeuvre.» Ce qui explique, d'après son analyse, qu'un DVD acheté légalement en magasin, ne puisse pas être copié, «au vu des risques de mise en circulation sur les réseaux peer-to-peer, d'une copie parfaite de l'oeuvre».

«Le champ d'interprétation de la cour d'appel d'Aix-en-Provence est donc restreint, compte tenu de l'esprit qui dominent dans les deux arrêts de la cour de cassation», conclut l'avocat.

Tout est à refaire pour la cour d'appel

Un avis que ne partage pas Lionel Thoumyre, responsable nouvelles techniques à la Spedidam (*) et coordinateur de l'Alliance Public-Artistes. Une asociation favorable au concept de licence globale pour les téléchargements sur internet et opposée à la généralisation des DRM (systèmes de gestion numérique des droits) «Ça n'est pas le coup de tonnerre annoncé, pas même un orage. En tout cas, ça n'est pas la décision qu'attendaient les producteurs, car la cour de cassation n'est pas assez explicite», explique-t-il.

«Il y a tout à refaire au niveau de la cour d'appel, qui a une grande marge d'interprétation», selon lui. «On temporise, le temps que le législateur fasse quelque chose» avec le projet de loi Dadvsi (droit d'auteur et droit voisin dans la société de l'information). Ce texte doit être validé par une commission mixte paritaire, après avoir été adopté en des termes différents par l'Assemblée nationale et le Sénat.

Le juriste rejette fermement l'idée qu'une source doit être licite pour qu'on puisse la copier: «Cela n'est dit dans aucun texte en France, même pas dans la Dadvsi, qui parle d'accès licite à une œuvre, de façon à continuer à jouer sur les mots et sur l'interprétation», martèle-t-il.

«On ne peut de toute façon pas demander à un particulier de vérifier la licéité de la source». Il s'appuie sur l'exemple des webradios pour illustrer ses arguments: comment un internaute, qui enregistre un morceau via une webradio, peut-il s'assurer que celle-ci détient bien toutes les autorisations pour la diffusion de musique, demande Lionel Thoumyre.

Pour régler la question, il faut que «l'exception pour copie privée couvre, avec une présomption de bonne de foi, les copies réalisées à partir de toutes les sources», conclut-il.

(*) Spedidam: société de gestion collective des droits des artistes interprètes

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:wink:
Saint-Chinian, parti

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Sam 10 Juin, 2006 14:00

L'arrêt est sur juriscom.
desesperatly

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Sam 10 Juin, 2006 15:40

desesperatly a écrit:L'arrêt est sur juriscom.


Merci. Mais beaucoup de questions sont restées dans l'ombre....

La source d'un fichier, d'un morceau, d'une vidéo doit-elle être licite pour que le particulier puisse en faire une copie à titre privée?

La Cour de Cassation, dans son arrêt, n'a pas tranché sur ce point.

Le Code de la Propriété Intellectuelle est muet sur ce point. Qu'est ce qui empêchait le Législateur de le préciser, s'il avait eu l'intention de limiter l'exception pour copie privée à une source "licite" ?

Ce sera donc à la Cour d'Appel d'Aix en Provence qu'il appartiendra de la faire, à moins que d'ici là la loi DADVSI ne soit applicable...

Je pense que tout le monde va " jouer la montre", afin que la loi DADVSI soit votée d'ici là...


:twisted:
Saint-Chinian, parti

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