C'est un plaisir, Toulousain
Maintenant qu'on a peu dégrossi la chose, et ce pour être clair et précis, utilisons les termes définis par la licence CeCILL (valables pour les licences Copyleft)
Module: désigne un ensemble de fichiers sources y compris leur documentation qui permet de réaliser des fonctionnalités ou services supplémentaires à ceux fournis par le Logiciel.
Module Externe: désigne tout Module, non dérivé du Logiciel, tel que ce Module et le Logiciel s'exécutent dans des espaces d'adressages différents, l'un appelant l'autre au moment de leur exécution.
Module Interne: désigne tout Module lié au Logiciel de telle sorte qu'ils s'exécutent dans le même espace d'adressage.
Garulfo a écrit:1. si on utilise un logiciel sous licence copyleft (ex : Python, PostgreSQL, GTK+) afin de créer de toute pièce un nouveau logiciel, que l'on génère respectivement du code, une base de donnée ou une interface graphique,... nous avons toute liberté du choix de la licence (Propriétaire, Libre,...).
Exact, tu les utilises pour programmer. Il s'agit d'une utilisation logique d'un langage. On va dire qu'en développant ton propre logiciel grâce à ces langages, tu crées un module externe à ceux-ci.
Garulfo a écrit:2. si on intègre du code ("une brique") d'un logiciel sous licence copyleft, la contamination ne vaut q lorsque le code utilisé est indispensable au fonctionnement du logiciel crée (même si on utilise 3 lignes de code sur un total de plusieurs milliers).
Le copyleft ne s'applique qu'en cas de "Module Interne". Il faut être capable de démontrer que le module développé n'est pas un module interne, qu'il n'y est pas de code commun entre ceux-ci, que tu ne fais appel au module externe que par des fonctions "basiques".
Garulfo a écrit:Je n'ai pas tout à fait saisie ceci :
Ton code ne doit pas influer sur le code originel
La « brique » ne doit pas modifier, de quelques manière q ce soit, les données du code originel. N'est ce pas?
Pour être libre du choix de ta licence, il faut que la brique ne soit pas modifiée, et qu'elle ne soit pas une partie intégrante de ton logiciel. La communication entre ton programme et cette brique ne doit pas être autre que "basique".
Garulfo a écrit::idea: Avant de te poser de nouvelles questions je tiens à t'exposer succinctement mon projet (en terme de licence) :
- Créer un logiciel propriétaire "clef en main" adressé à des professionnels travaillant seuls ou en partenariat (clients les plus importants ; peu ou pas de développement spécifique)
- Proposer à des entreprises du secteur publique ou privé d'adapter ce logiciel à leurs besoins spécifiques (minorité des clients ; développement spécifique nécessaire, tout du moins paramétrages complexes)
- Développer un réseau d'utilisateurs qui participeraient à l'évolution de ce logiciel par la création de nouvelles fonctionnalités sous licence libre "copyleft".
- Open Office & ThunderBird seront des compléments (non nécessaires) à ce logiciel

Cette solution, de mélanger licence propriétaire et libre, m'est venue après la lecture de ton post. Je ne suis pas encore arrêté. Y a t il un moyen d'imposer q ces extensions soient sous licence libre "copyleft" ? Ce pour 2 choses :
Que les extensions crées ne puissent être sous licence propriétaire ce qui va à l'encontre de la ''philosophie'' du projet & que la diffusion de ses extensions ne puissent être payante (c'est un corollaire). Mais cela est peut être aussi un avantage ?
Le choix de la licence Copyleft garantit que tout travail dérivé sur ton œuvre, ou la redistribution de celui-ci devra être sous la licence originale.
Je ne voies pas personnellement l'intérêt d'aller payer un logiciel si celui-ci est disponible gratuitement autre part sur Internet

En ce qui concerne les extensions qui pourraient être développées, rien n'oblige à fournir celles-ci sous telle ou telle autre licence, gratuite ou non. Et ce, que ce soit une licence libre et même propriétaire (dans la très grande majorité des cas).
Garulfo a écrit: 
Lorsqu'un client demande un développement spécifique, à qui appartient le code développé ? A celui qui l'a pensée ou à celui qui l'a réalisée ? Est ce différent suivant la licence du logiciel originel ?
Tout dépend du contrat que tu passes avec le client, ainsi que de la licence choisie

Là, il faut savoir être carré pour éviter les malentendus. Il faut spécifier par écrit (donc dans le contrat) que tout travail développé pour le client par tes soins - ou ceux de tes collaborateurs - sont ta propriété. Si la licence est de type copyleft, seule se joue la paternité du code. Si la licence est de type propriétaire, le client n'aura, vraisemblablement, pas le droit de modifier. Le cas de développement de modules externes est donc le principal point à négocier.
Garulfo a écrit: Nombreuses sont aujourd'hui les sociétés de services qui proposent uniquement du logiciel libre et qui ne fournissent que la prestation de suivi, installation, développement propre. Il faut voir si ton logiciel s'y prête, et si tu es prêt à l'envisager sous cet angle
Tes arguments pour la licence libre sont intéressants, mais je ne vois pas (encore) les avantages à ne pas être propriétaire de son logiciel lorsque l'on en est l'auteur. Mon équipe informatique est réduite, et ma crainte est q d'autres q "nous" puissent commercialiser ce logiciel. Des entreprises informatiques importantes existent dans un secteur d'activité proche de celui des professionnels auxquels ce logiciel sera adressé. Nous seront donc beaucoup moins réactifs dans le développement et dans les services q nous proposerons. D'autant plus si le logiciel est libre et sachant q les "clients cibles" n'ont pas, à priori, des goûts prononcés pour le développement informatique. Bien q mon souhait soit toujours, à moyen terme, q ce logiciel soit dans le domaine du libre, à court terme j'hésite encore.

Mais peut être je passe à côté de certaines choses ?
Quel que soit le type de licence choisie, il est bon de savoir que tu en restes l'auteur et le propriétaire.
Le fait de placer un logiciel sous licence Copyleft n'enlève rien à tes droits d'auteurs. Tu es reconnu comme son propriétaire, détenteur des droits patrimoniaux.
La commercialisation de ton logiciel par tes concurrents est tout à fait possible si tu choisis de le mettre sous libre. Ton programme est protégé par les droits d'auteurs.
Le problème qui peut se poser est effectivement celui de la mise en place d'un tel système, d'un suivi client efficace, si tes moyens humains sont limités, comparés à tes concurrents.
Une solution que je vois est de proposer un "partenariat" avec tes concurrents afin de limiter leur dominance en terme humains. Ainsi leur proposer une formation à ton outil. Tu pourrais ainsi tirer avantage de leurs expériences, et glaner un peu de fonds pour combler le manque à gagner de la diffusion de ton soft par leurs propres moyens.
Cela est envisageable dans la mesure où tout nouveau logiciel proposé doit avoir fait ses preuves, et demande un temps important d'analyse, avant de pouvoir être prooposé aux clients et de savoir comment le modifier.
Au Point du vue client, tu as une arme par rapport aux concurrents : tu es l'auteur du logiciel, tu es donc le meilleur contact possible pour améliorer efficacement le logiciel. Une entreprise cherche en priorité l'efficité et la sécurité, tu es à même de les apporter par rapport à tes concurrents.
Autre possibilité, choisir une licence te permettant de conjuguer au mieux utilisation porfessionnelle et personnelle : par exemple, la licence MySQL est une licence libre, pour utilisation d'un programme sous GPL. Pour l'utilisation professionnelle, ou l'utilisation de MySQL dans un programme fermé, l'acquisition d'une licence est nécessaire.
Garulfo a écrit: 
Quelques précisions sur Python :
- lorsque tu dis qu'il y a parfois incompatibilité entre la licence Python et celle GPL, y a t il des cas précis ? (je n'ai pas trouvé ces informations sur le site officiel).
Les licences de Python, jusqu'à la version 1.6a2 et 2.0.1, 2.1.1 et suivantes sont compatibles avec la licence GPL.
Ceci est noté sur
le site GNU.
Cela n'a d'influence que si utilises la licence Python pour ton programme, pas pour coder.
Garulfo a écrit:- Est ce q lorsque l'on transforme "des lignes de code Python" en un ".exe", la licence s'applique de la même manière ?
Si tu ne fais qu'utiliser le langage de programmation, aucune influence. Cela n'influe que si tu choisis de distribuer une brique ou programme sous licence Python.
Garulfo a écrit:Si je souhaite utiliser non une extension déjà développée mais son idée originale (je reprendrai l'exemple d'une extension FireFox) ; 2 Hypothèses :
- Cette extension est sous licence propriétaire : je suis dans l'obligation de demander à l'auteur son autorisation pour utiliser ou l'intégrer & s'il y a accord, il y a généralement une contre partie, le plus souvent financière.
Pour avoir de meilleures informations, il faut se plonger dans la licence du programme concerné.
Il faut s'assurer de : utilisation, intégration et diffusion. La contre-partie est décidée par l'auteur.
Garulfo a écrit:- Cette extension est sous licence libre copyleft : Quelles doivent être mes démarches auprès de l'auteur ? & mes obligations ?
Libre : Les contraintes sont purement "éthiques". Imagine que ton soft soit placé sous licence libre. Demain, tu découvres qu'un autre logiciel utilises quelques parties de ton soft (et qui respecte la licence). Quelle sera ta réaction ? Applique simplement les mêmes actions que tu souhaiterais qui te soient rendues.
Tu utilises une partie de programme placée sous licence libre ? Informe l'auteur. Cela ne te prend pas plus de temps, et cela fait plaisir à l'auteur.
Garulfo a écrit:En l'occurrence, il me faudra récrire cette extension totalement en Python avec certaines modifications ; une des conséquences est qu'elle ne sera plus utilisable sous FireFox, ce qui est problématique. Quand bien même, je serais heureux de pouvoir livrer le fruit de mon travail à la communauté du libre. En même temps, je m'interdis tout plagiat et je souhaiterai pouvoir utiliser un dérivé d'une extension existante tout en apportant ma contribution au monde libre ; Y a t il un moyen de concilier légalement ces 2 aspirations ?
Je ne comprend pas bien ta question, en tout cas tes 2 aspirations...
"Je m'interdis tout plagiat" : tu fais référence à ce que tu fais, toi, en rapport avec l'existant, ou d'une copie possible par une autre personne ?
Tolosano