Nous sommes le Sam 28 Juin, 2025 00:35
Supprimer les cookies

Page 1 sur 21, 2 SuivantUn CD EMI boosté aux DRM au brésil

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Sam 25 Mars, 2006 00:50

Le CD de la méga star Marisa Monte produit par EMI ("Infinito Particular" and "Universo ao Meu Redor") inclus des DRM qui ne peuvent pas être désinstallés, demande à l'acheteur d'accepter un contrat qui n'est pas traduit en portugais, et même si on refuse le contrat le "malware" de gestion des DRM est installé sur la machine. Le CD refuse d'être lu sous Linux ou sous MacOS et ne peut être transféré vers un iPod. Cette "affaire" survient alors que le gouvernement brésilien vient de lancer une campagne "des ordinateurs pour tous" de distribution d'un million de PCs équipés de Linux.

plus de détails dans l'article en anglais recopié ci dessous, trouvé sur boingboing.net

EMI releases Brazilian DRM CDs that totally hose their customers
Brazilian mega-star Marisa Monte's new CDs from EMI ("Infinito Particular" and "Universo ao Meu Redor") come with DRM that can't be uninstalled, and requires you to "agree" to a contract that isn't published in Portuguese. Even if you disagree, the malware is installed. The DRM blocks you from playing the CD on Linux and MacOS, and from loading it onto an iPod. This, just as the Brazilian government has launched a Computers for All initiative to distribute 1,000,000 Linux PCs, seems particularly contemptuous of the Brazilian people. Ronaldo sez,

When you insert the CD in your computer, it automatically opens a window with the "License Agreement" of the CD. This is a very large contract in Portuguese, but it is very difficult to read. The agreement is opened in window programmed in flash, so it is impossible to cut and paste the text into another program. In some computers, when you try to scroll down the contract using the arrows, the text slides completely out of control, making it impossible to read.

After taking some time to read the agreement, the first thing that called my attention is that the text says that a full copy of the contract is available at the address "www.emimusic.info/". That is NOT TRUE. If you go to the "Brazil" link at the page, there is no copy of the agreement whatsoever at the website, contrary to what the agreement itself expressly says.

The text of the agreement says that the CD will install software in your computer in order to make the cd playable. However, it says that the user must acknowledge the fact that "certain files and folders might remain in your computer even after the user removes the digital content, the software and/or the player".

Additionally, it says ***spam***: "This contract has been originally drafted in English. The user waives any and all rights that he or she might have under the laws of his or her own country or province, in regard of this contract drafted in any other language".

Finally, my favorite part. There are two buttons below the agreement. The first reads "Accept the Agreement" the second reads "Reject it". After reading all the above, I decided to reject it, and pressed the "reject" button. Immediately a screen with the word "Initializing" appeared, the proprietary software was installed, and the music started to play in my computer using the proprietary EMI player, as if I had "accepted" the whole thing.
http://www.boingboing.net/2006/03/24/emi_releases_brazili.html
Izzie

Messages : 37

Sam 25 Mars, 2006 10:54

Izzie a écrit:DRM qui ne peuvent pas être désinstallés, demande à l'acheteur d'accepter un contrat qui n'est pas traduit en portugais, et même si on refuse le contrat le "malware" de gestion des DRM est installé sur la machine. Le CD refuse d'être lu sous Linux ou sous MacOS et ne peut être transféré vers un iPod.


1° pourquoi parler des cd avec DRM
2° pourquoi ne pas parler des auteurs avec cd sans DRM pour changer
3° comme je suis sous linux et que je vais bientot avoir un parc info 50/50 soit Linux/Mac + certainement un IPOD, ben c'est réglé.
4° c'est excellent, sans DRM, en promo (en plus); mangez en
http://www.katebush.com/ :P
jazzride2006

Messages : 206

Sam 25 Mars, 2006 11:45

Izzie : c'est une info ters interessante, a diffuser largement.
Hoper

Messages : 151

Sam 25 Mars, 2006 12:46

Cette "affaire" survient alors que le gouvernement brésilien vient de lancer une campagne "des ordinateurs pour tous" de distribution d'un million de PCs équipés de Linux.
:)
Shnoulle

Avatar de l’utilisateur
Messages : 731
Géo : Roubaix

Sam 25 Mars, 2006 14:48

jazzride2006 a écrit:1° pourquoi parler des cd avec DRM
2° pourquoi ne pas parler des auteurs avec cd sans DRM pour changer
3° comme je suis sous linux et que je vais bientot avoir un parc info 50/50 soit Linux/Mac + certainement un IPOD, ben c'est réglé.
4° c'est excellent, sans DRM, en promo (en plus); mangez en
http://www.katebush.com/ :P


1° Parce qu'il est important de savoir ce qui se passe sur le sujet des DRM dans le reste du monde, ça peut servir dans une argumentation à propos des DRM et des dérives qui leur sont associées.
2° Les DRM ne sont pas une question d'auteurs, à ma connaissance ce ne sont pas les artistes qui sont à l'origine des DRM et qui les mettent dans les supports.
4° voir le cas artic monkeys: http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?t=14200
Izzie

Messages : 37

Sam 25 Mars, 2006 15:24

Bonjour,

On peut effectivement supposer que les artistes sont considérés comme la dernière roue du carrosse, malgré ce qu'on nous a seriné.

Néanmoins, la seule et unique solution pour régler ce problème reste de refuser d'acheter de tels produits, ou de se les faire rembourser lorque l'on s'en aperçoit après coups.

J'insiste sur ce sujet, mais les MAJORS ne sont pas des philanthropes.
Si il ne vende plus les CDs, ils abandonnerons ces techniques de protections, certes devenues légales par des pressions anti-démocratiques, mais intolérables dans leurs procédés et liberticides.

Les artistes n'ont guère de choix, peut-être, sauf de refuser que leur oeuvre soit diffusée dans ces conditions.
J'espère que l'un d'eux aura un jour le courage de vendre ses oeuvres directements par internet et SANS DRM !

Cordialement
philouD

Messages : 63

Sam 25 Mars, 2006 17:35

@philoud
es artistes n'ont guère de choix, peut-être, sauf de refuser que leur oeuvre soit diffusée dans ces conditions.
J'espère que l'un d'eux aura un jour le courage de vendre ses oeuvres directements par internet et SANS DRM !


oui
j'ai écrit un post là dessus :
en réponse à ce post :

http://forum.framasoft.org/viewtopic.ph ... highlight=

le problème qui se pose c'est que ces artistes ont généralement signé un contrat de cession partielle ou totale de leurs droits patrimoniaux avec les maisons de disque en question.
S'ils l'ont fait, c'est pour une raison simple : ils estiment que grâce à ces maisons de disques, leur pouvoir de promotion et de financement, ils pourront eux-mêmes obtenir une notoriété satisfaisante pour leur égo, et, éventuellement, pour les plus chanceux d'entre eux, et si tel est leur désir, devenir riches en touchant des cachets élevés sur les concerts ou des droits d'auteurs ou d'interprètes.
L'artiste qui signe sur une major sacrifie la commercialisation, la diffusion de son oeuvre, en la cédant à un autre, qui en échange lui assure un soutien financier (il est évident que seul, l'artiste ne pourrait obtenir une telle couverture médiatique, produire autant de disques, etc.. à moins d'être déjà très riche : ce qui fait d'ailleurs que certains artistes, une fois qu'ils se sont enrichis, peuvent prendre à leur compte la production de leurs oeuvres - et toucher le jackpot à tous les niveaux)

Dans la pratique, la maison de disque achête l'artiste en lui donnant une avance sur ses royalties : la somme est proportionnelle à l'investissement que fait la maison de disque et ce qu'elle espère tirer en terme de bénéfices. Cet argent évidemment n'est qu'une avance : et il arrive bien souvent, en cas de ventes insuffisantes, que l'artiste soit obligé de produire un autre disque pour renfllouer ses dettes auprès de son employeur.
Un article de l'excellent Steve Albini explique très bien tout cela.
http://www.negativland.com/albini.html
en français : http://reimspunknroll.free.fr/download/ ... raduit.rtf

Bref, tout ça pour dire que l'artiste a cédé tout ou partie de ses droits sur son oeuvre à la maison de disque, selon le contrat qu'il a signé, et qu'il n'est évidement pas en mesure, la plupart du temps, ces contrats étant souvent exclusifs, de négocier quoi que ce soit avec les diffuseurs ou les mélomanes par la suite.

Les petits labels ou mirco labels (cf. http://www.another-record.com/mfsp/ ont des pratiques souvent très différentes. Les contrats, quand il y en a, ne concernent que l'exploitation de quelques morceaux, sont signés album par album (la pratique des grosses maisons est plutôt de signer pour 5 disques) et sont rarement "exclusifs".
Chez anoher record par exemple, ce n'est qu'un exemple, le contrat d'exploitation n'est pas exclusif : l'artiste conserve le droit de faire ce qu'il veut de son oeuvre, en tant que label on se contente de commercialiser et promouvoir quelques centaines de copies (évidemment notre investissement est proportionnellement à celui des majors : microscopique Smile - et de tou(es façons, la majorité de notre catalogue est sous licence CC nc nd ou CC nc )

Pour avoir l'exclusivité sur l'exploitation d'une oeuvre, il faut tout de même, ou bien avoir à faire à des artistes très naïfs, ou bien débourser une somme correcte.

Donc, pauvre Camille, je crains qu'elle soit pieds et mains liés par contrat dans cette histoire (mais elle l'a bien cherché : nul n'est obligé de signer un contrat)
dana

Messages : 251
Géo : uzbekistan

Sam 25 Mars, 2006 17:54

c'est surtout assez marrant que ça survienne au bresil, alors que justement dans ce pays tu achete des copies dans la rue avec la copie conforme de la jacquette, et le CD imprimé comme le vrai a 2$!!!!!!
http://www.loolidays.com
joshua

Messages : 3198
Géo : Nice

Lun 27 Mars, 2006 12:16

Izzie a écrit:
jazzride2006 a écrit:1° pourquoi parler des cd avec DRM
2° pourquoi ne pas parler des auteurs avec cd sans DRM pour changer
3° comme je suis sous linux et que je vais bientot avoir un parc info 50/50 soit Linux/Mac + certainement un IPOD, ben c'est réglé.
4° c'est excellent, sans DRM, en promo (en plus); mangez en
http://www.katebush.com/ :P


1° Parce qu'il est important de savoir ce qui se passe sur le sujet des DRM dans le reste du monde, ça peut servir dans une argumentation à propos des DRM et des dérives qui leur sont associées.
2° Les DRM ne sont pas une question d'auteurs, à ma connaissance ce ne sont pas les artistes qui sont à l'origine des DRM et qui les mettent dans les supports.
4° voir le cas artic monkeys: http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?t=14200



oui en fait mon 1° était pas complet, je pensais à "pourquoi faire meme négativement de la pub pour les CD avec DRM" , perso je préfere faire état des oeuvres de qualité fonctionnant " de maniere traditionnelle" ou avec un plus (opendisc) et ne pas perdre de temps à parler de cd avec DRM. De meme que je trouve sympa le fait d'aller se faire rembourser en masse en magasin, je trouve au quotidien plus efficace et plus vivable le fait de ne tout simplement PAS acheter un cd avec systeme.

De meme qu'au lieu de faire la guéguerre sans cesse au systeme win je préfere faire connaitre Linux, sans agressivité aucune, faire aimer ce systeme, ne pas donner l'impression de l'imposer, et choisir DEFINITIVEMENT pour mon "parc info" , Linux et Mac OS X. (Attitude résolument positive et pas, négative: "pourquoi je choisis Linux et mac Os X" et pas "pourquoi je ne prends pas windows"... d'ailleurs en ce qui me concerne, m'intéressant tout particulierement à la musique + n'ayant pas envie de passer ma vie entière à mettre a jour mon systeme à gds coups de SPacks, la question ne se pose meme pas... :D ) D'ailleurs la quasi totalité de ma famille a adopté Linux, je pense que j'ai été convaincant :)

En ce qui me concerne le pb est réglé, je regarderai chq pochette , une par une et ne prendrai que des CD sans systeme de ce genre... je suis pret a parier que les firmes elles memes vont prendre conscience du fait que la solution n'est pas là...

Donc j'en remets une couche,

c'est excellent, sans DRM, en promo (en plus); mangez en
http://www.katebush.com/
et de meme , emilie simon a sorti un super opus.
Ne comptez pas sur moi pour faire la critique de la "soupe musicale" , je n'y perdrai meme pas une minute de ma vie.

Si un artiste choisit/doit sortir un CD avec DRM, ben en ce qui me concerne, tant pis, nonobstant sa qualité intrinsequement artistique, il en fera les frais, je ne vais pas me torturer pour me demander pour chq CD, si j'ai le droit ou pas de lire le cd sur mon lecteur portable, puis sur mon lect de salon, enfin sur mon pc portable qui est sous linux et peut etre un jour sur un Mac. Je ne vais pas violer la loi et risquer pour un morceau de musique des condamnations absolument invraisemblables... et donc me tourner vers des éditeurs "confiants envers leurs clients" et les produits d'occase.
jazzride2006

Messages : 206

Lun 27 Mars, 2006 13:21

Je me suis essayé à la traduction et je publie également cette information sur le forum de Ratiatum (au passage, oui, il est important de communiquer sur les DRM, ne serait-ce que pour la majorité d'utilisateurs qui en ignorent tout et achètent sans savoir) :

EMI sort des CD brésiliens DRMisés qui prennent en otages leurs clients

Les nouveaux CD EMI de la méga star brésilienne Marisa Monte ("Infinito Particular" et "Universo ao Meu Redor") sont distribués avec des DRM qui ne peuvent être désinstallés, et exigent que vous "soyez d'accord" avec un contrat qui n'est pas rédigé en Portugais. Même si vous n'êtes pas d'accord, le malware est installé. Le DRM vous empêche d'écouter le CD sur Linux ou Mac et de le transférer sur un iPod. Ceci, juste au moment où le gouvernement brésilien a lancé une initiative "Des ordinateurs pour tous" consistant à distribuer un million de PC équipés de Linux, semble particulièrement méprisant envers le peuple brésilien.

'Ronaldo sez':
Quand vous insérez le CD dans un ordinateur, il ouvre une fenêtre avec le "contrat de licence" du CD. C'est un très long contrat en portugais, mais il est très difficile à lire. Le contrat est ouvert dans une fenêtre programmée en flash, il est donc impossible de copier-coller le texte dans un autre programme. Sur certains ordinateurs, quand vous essayez de dérouler le texte vers le bas en utilisant les flèches, le texte défile sans aucun contrôle, ce qui rend le texte impossible à lire.

Après avoir pris le temps de lire l'accord, la première chose qui a attiré mon attention est que le texte dit qu'une copie du contrat est disponible à l'adresse "www.emimusic.info/". C'est FAUX. Si vous allez au lien "Brazil" de la page, il n'y a aucune copie du contrat, contrairement à ce que le contrat, lui-même, explique.

Le texte du contrat dit que le CD installera un logiciel dans votre ordinateur afin de rendre le CD lisible. Cependant, il déclare que l'utilisateur doit avoir connaissance du fait que "certains fichiers et dossiers doivent rester dans votre ordinateur, même après que l'utilisateur ait supprimé le contenu numérique, le logiciel et/ou le lecteur".

De plus, il est spécifié que "Ce contrat a été rédigé initialement en anglais. L'utilisateur abandonne tout droit que lui ou elle pourrait avoir en vertu des lois de son propre pays ou province, à l'égard de ce contrat rédigé en n'importe quelle autre langue".

Enfin, ma partie favorite. Il y a deux boutons sous cet accord. Le premier est "Accepter le contrat", le second "Refuser le contrat". Après avoir tout lu, je décide de le refuser, et presse le bouton "refuser". Immédiatement, un écran avec le mot "Initialisation" est apparu, le logiciel propriétaire s'est installé, et la musique a commencé à jouer dans mon ordinateur en utilisant le lecteur propriétaire EMI, comme si j'avais "accepté" tout le bazar.
hawkins

Messages : 47

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit