Explication de Texte, ce matin sur Inter

[S.T.F.]

Ce matin sur France Inter, dans le 7/9 de S. Paoli, une petite enquête, de Cristine Siméone, sur la loi sur les droits d'auteurs a été présentée.
C'est passé vers 7h10 et cela a duré environ 8 minutes...

Je vous fais un petit résumé car c'est assez symptômatique de la façon dont les médias ont parlé du projet de loi.

Ca commence par une présentation de S. Paoli qui explique qu'hier le téléchargeur encourait la prison, mais aujourd'hui ce n'est qu'un amende qui est risquée.

Premier témoignage : Un jeune qui n'a pas achété de CD, ni de DVD depuis 5 ou 6 mois. Mais, en revanche, il a téléchargé une 50aine d'album grâce a des logiciels libres comme emule. Ce jeune nous explique que si dans son entourage plusieurs personne se faisaient chopées, il irait sur des réseau cryptés et puis de toute façon les informaticiens auront toujours une longueur d'avance...

Second témoignage : un développeur de LL.
Lui explique que la loi est suptile car elle autorise tout le monde a contourné les MTP mais interdit a tout le monde d'en fournir le moyen aux autres.

C. Simèone, dans la foulée, explique que les MTP peuvent être contounés par de petits ligiciels... libre. Libre parce qu'ils n'appartiennent à personnes et que cela pose des problèmes juridiques. Qu'Apple va devoir faire en sorte que ses MTP soit utilisables sur tout les balladeurs numériques...

Comme vous pouvez vous en rendre compte, on parle des LL sur Inter.

Je n'ai pas trouvé de liens sur le site de france inter pour écouter cette enquête. Dommage.

[Sythuzuma-Ka]

Le ton général était pro ou anti dadvsi en fin de compte?
France inter, pendant une période j'ai trouvé ca très bien, et dernièrement leur façon de faier de l'info mise en scène et miséreuse proche de TF1 a fini par me repousser...

[Saint-Chinian, parti]

Ce matin sur France Inter, dans le 7/9 de S. Paoli, une petite enquête, de Cristine Siméone, sur la loi sur les droits d'auteurs a été présentée.
C'est passé vers 7h10 et cela a duré environ 8 minutes...

Je vous fais un petit résumé car c'est assez symptômatique de la façon dont les médias ont parlé du projet de loi.

Comme d'habitude les journalistes qui ne sont en général pas très au fait de ce projet de loi, se contentent de "travailler" sur le communiqué de presse qui leur a été commiqué par le Ministère de la Culture (et de l'information).

C'est dommage effectivement.

[gutenberg]

Ce matin sur France Inter, dans le 7/9 de S. Paoli, une petite enquête, de Cristine Siméone, sur la loi sur les droits d'auteurs a été présentée.
C'est passé vers 7h10 et cela a duré environ 8 minutes...

Je vous fais un petit résumé car c'est assez symptômatique de la façon dont les médias ont parlé du projet de loi.

Comme d'habitude les journalistes qui ne sont en général pas très au fait de ce projet de loi, se contentent de "travailler" sur le communiqué de presse qui leur a été commiqué par le Ministère de la Culture (et de l'information).

C'est dommage effectivement.

Le sempiternel internaute qui télécharge massivement sans rien acheter était certes au rendez-vous (on finit par s'y habituer) mais, hormis cette image d'Epinal, le reste était plutôt de bonne facture.

En essayant d'écouter la rubrique avec l'oreille d'un néophyte, j'ai retenu que la loi ne freinerait pas le piratage puisque les internautes iront vers des réseaux cryptés, que la loi était problématique pour le logiciel libre (ça, c'est un peu nouveau car les médias étaient muets sur ce sujet) et qu'il y avait beaucoup d'absurdités dans certaine disposition (le coup du "on a le droit de contourner mais pas les moyens de le faire" était très bien).

Bref, je pense que cela penche plutôt du côté anti-DADVSI...

[acepack]

Je n'ai pas trouvé de liens sur le site de france inter pour écouter cette enquête. Dommage.

http://www.radiofrance.fr/listen.php?pr ... dezvous.ra

[intercepte]

http://www.radiofrance.fr/chaines/franc ... =115020143

La loi sur les droits d'auteur a été adoptée hier par l'assemblée nationale. Cette loi réglemente les téléchargements de musique et de films sur internet et la possibilité de faire des copies de fichiers de disques ou de dvd. Mais son application risque d'être difficile.
Première question : qu'advient-il du téléchargement de musique ou de films par le système du "peer to peer", c'est-à-dire le système d'échange entre internautes, en dehors de toute notion commerciale ?
D'abord qu'est-ce-que le « peer to peer » ? c'est mettre en relation les disques durs des uns et des autres avec un logiciel d'échange. Pour cela nous risquions la prison jusqu'à hier.
Désormais nous sommes passibles d'amendes, mais le principe de la loi c'est que le « peer to peer » est illégal.
Que feront les 10 millions d'internautes concernés ?
Thierry par exemple, 24 ans. Ces trois derniers mois, il n'a pas acheté ni disques ni films. Par contre, il a téléchargé en « peer to peer » 50 albums et 75 films. Il utilise des logiciels libres comme "e mule" par exemple pour échanger. Et bien Thierry, pour résumer sa pensée à la lecture de cette loi, c'est un peu "même pas peur" (interview).
Conclusion, ça va être la course entre les internautes et les services chargés de suivre les oeuvres à la trace sur internet.
Deuxième question : pourra-t-on continuer à faire des copies pour son usage personnel ?
Oui en principe. C'est à un collège de médiateurs qu'il revient d'en juger. Mais pour faire une copie privée, il faut faire sauter les verrous numériques que les fabricants posent sur les oeuvres. Et comment ? Avec des logiciels libres. (On ne les achète pas, on peut les modifier, ils n'appartiennent à personne.) Et c'est là que ça se corse. Car désormais, les concepteurs de logiciels risquent la prison et de fortes amendes. Exemple, télécharger un achat sur une plateforme commerciale comme i-tunes ou déverouiller une oeuvre achetée pour pouvoir la lire. Comment faire ? Explication avec Loic Dachary, concepteur de logiciels libres (interview).
Thierry l'internaute va continuer à télécharger, les éditeurs de logiciels considèrent qu'ils sont dans une insécurité juridique totale. Qu'en est-il des artistes ? On a beaucoup entendu nos grandes vedettes de la chanson et du cinéma plaider pour la défense des droits d'auteurs et contre le téléchargement.
Mais tout le monde n'est pas en haut de l'affiche et beaucoup d'artistes s'étaient aussi prononcés pour la licence globale. Quelques euros par mois, les internautes téléchargent ce qu'ils veulent et les artistes récupèrent l'argent. Pas de licence globale, donc pas de recettes nouvelles. Qu'adviendra-t-il des autres sources de financement pour les artistes et notamment quid de la taxe pour copie privée ? J'achète un cd vierge ou un graveur de dvd, une partie du prix va à la copie privée. Cette taxe finance en partie le spectacle vivant. Pour le Syndicat des artistes-interprètes et enseignants de la musique et de la danse, cette ressource est en péril. C'est ce que dit son représentant Lievin Felio à Mathieu Prost (interview).
Les majors, maisons de disques, comme la SACEM, ou les professionnels du cinéma eux sont plutôt satisfaits. En tout cas rassurés par la loi.
(téléchargement devenu illégal par principe) et les mesures de protection sur les oeuvres renforcées dans leur légitimité. La loi va donc être examinée par le Sénat. Il n'y aura pas de deuxième lecture.

Un dossier de Christine Siméone et Mathieu Prost.

[Sythuzuma-Ka]

merci, pas mal le compte rendu des faits

[ralou]

S'il y a lieu de faire un courrier à france-inter, pourquoi ne pas en
discuter ici, fairez la part des choses, soulever les point sujets à
polémiques et en faire part à la rédaction par mail ou autre, à titre
individuelle ou collectif. Une idée comme ça...

[S.T.F.]

Le ton général était pro ou anti dadvsi en fin de compte?

Plutôt neutre, je dirais.

Mais ce qui m'a vraiment géner, c'est qu'a chaque fois que le terme "Logiciel Libre" était employé, c'était dans un contexte assez négatif.
Le Logiciel Libre permet de télécharger illégalement.
Le Logiciel Libre permet de contourner les MTP.

On ne m'enlèvera pas de l'idée que la vrai cible de DADVSI (et des autres lois sur l'économie numérique), ce sont les LL.

[François D.]

Pour ma part, j'ai aussi entendu ce reportage (en voiture, en allant au boulot).

Pour ce qui est des logiciels libres, il est clair que les journalistes (que pour d'autres raisons j'ai du mal à apprécier) n'y connaissent pas grand'chose, mais sont dans l'impossibilité de le faire savoir : impossible de dire à l'antenne qu'on ne comprend rien à quelque chose alors qu'on prétend « donner des clés pour comprendr le monde » comme disent certains !
Ça donne alors ces raccourcis absurdes : « les logiciels libres n'appartiennent à personne », etc.

Toujours sur France Inter, il m'est arrivé d'entendre Bernard Maris (brillant économiste, à l'opposé de l'insupportable Jean-Marc Sylvestre) expliquer (très correctement) et défendre la notion de logiciel libre, en la présentant sous son jour le plus intéressant, à savoir l'aspect coopératif.