kebra a écrit:mais aussi qu'ils reçoivent surtout des réactions d'hostilité suite à leur vote dont il me met des copies en pièces jointes. Ces réactions d'hostilité semblent toutes s'appeler "la fin de la création musicale en france (nom de l'auteur)" et venir d'un jeune auteur compositeur craignant d'être mis sur la paille par la légalisation du p2p. Alors, s'agit-il d'une réaction organisée comme ici mais dans le but opposé ou de mail bidons envoyés par Universal & co ?
Il s'agit des membres de la SCPP - "Société Civile des Producteurs Phonographiques" (14, Boulevard du Général Leclerc • 92527 Neuilly sur Seine Cedex).
"Près de 800 producteurs sont actuellement membres de la SCPP, qui réunit de nombreux producteurs indépendants ainsi que les sociétés internationales comme BMG, EMI, Sony, Universal et Warner."
Une affaire qui se porte plutot bien, compte tenu de son rapport annuel 2004 que l'on peut consulter en ligne : "En 2004, la SPPF a perçu 11 925 260 €uros HT de droits contre 11 784 134 €uros HT en 2003". Les sous entrent donc, en hausse, malgré la pretendue piraterie par des P2P...
http://www.scpp.fr/
Une liste des membres, signataires "anti-licence globale" se trouve ici:
http://72.14.203.104/search?q=cache:UWQ ... lnk&cd=3&c
Dans les "questions - reponses" un edifiant chapitre sue les DRM, et notamment l'affirmation suivante:
" Pourquoi a-t-on inventé les DRM ?"
Reponse (je cite la SCPP) : "Il paraît évident qu’il est préférable pour la société de prévenir les actes de piraterie par des moyens techniques que de sanctionner, par des décisions de justice, des actes de piraterie déjà effectuées. Les DRM auraient pu se limiter à des mesures techniques anti-copie, mais ils ne seraient alors pas des DRM, mais de simples systèmes de protection anti-copie. En effet, les DRM permettent de définir une très grande variété de règles d’utilisation d’un fichier numérique."
Pour la SCPP, les DRM sont donc clairement un moyen extra-judiciaire de limitation de l'utilisation des oeuvres. Il ne s'agit donc pas de la lutte contre la piraterie ou la "copie illicite", mais d'un moyen de "paiement à l'acte", pour visualisation, utilisation ou consultation selective. Le reve ultime des editeurs...
Lors du debat à l'Assemblée le 15 mars (1re seance), Mme Martine Billard a leve le lievre en detectant cette difference entre "les limitations à la lecture d'une œuvre" et "les limitations à la copie". "Cela change tout ! C'est un glissement très important ! Cela mériterait d'être précisé." Bien entendu, aucune "précision" ne lui a pas été fournie par les promoteurs de projet de la Loi...