Saint-Chinian a écrit:yza33 a écrit:Question : à quoi pourra bien servir un drm matériel sur un ordi qui tourne sous linux ou même windaube pour un utilisateur qui n'utilise le peer-to-peer que pour télécharger des oeuvres en licence Créatives commons ou Art libre ou cpyleft ? Ou même n'utilise pas le peer-to-peer mais juste un vulgaire download de base. Il va s'ennuyer ferme, non le drm materiel

Et, il pourrait même refuser de se lancer ton logicel... Ou plus exactement ta machine DRMisée, pourrait refuser de l'ouvrir, considérant cette application, comme "non autorisée".
D'accord alors je ferai comme pour la musique : je vais m'intéresser uniquement au label garanti sans drm comme eux :
http://www.fadingwaysmusic.com/ ou
http://www.musique-libre.org et donc aux bécanes garanties sans drm.
Je sais qu'un vent de pessimisme souffle aujourd'hui sur ce forum mais je pense que tous les problèmes techniques et éthiques que représente le DRM ne font que précipiter la chute du modèle économique qui l'utilise.
Je n'en ai pour preuve que mon propre exemple mais il me suffit : je suis sous windows (encore oui je sais... pas taper) et il y a encore un an et demi j'étais persuadée que les logiciels payants étaient les seuls garants de qualité, qu'il était nomral de renouveler son parc logiciel régulièrement. Pour moi le logiciel libre c'était pour les geeks, pas beau pas ergonomique et des fonctionnalités bien moins intéressantes qu'excel word pour la bureautique...
le peer-to-peer j'ai consommé avec modération, pas longtemps et arrêté pour cause de virus et bande passante saturée.
Et puis un jour j'ai voulu acheter légalement un morceau en téléchargement payant et je n'ai jamais réussi à récupérer sur mon ordi au prix de 2 sms donc plus de 2 euros je crois. Je ne l'ai pas eu car il me semble que je n'ai pas accepté le DRM qui allait avec, enfin je crois. La procédure était lourde et compliquée par l'acceptation de la licence avec limitation du nombre de copies autorisées et impossibilité de placer le morceau sur mon lecteur mp3 (j'en avais besoin pour un cours de chant, c'était urgent) ... j'ai pesté, juré que l'on ne m'y reprendrait plus...
et puis un jour j'ai découvert que des artistes pouvaient déposer de la musique en téléchargement (gratuit ou pas) sans être sacémisés sur des sites américains comme zazle ou lulu je ne sais plus. De fil en aiguille je suis tombée sur musique-libre.org j'ai découvert le paradis des licences libres CC art libre et cie... de fil en aiguille j'ai découvert EUCD.info... de fil en aiguille j'ai découvert framasoft...de fil en aiguille j'ai découvert firefox, thunderbird, openoffice, et j'en oublie... il me reste à installer audacity the gimp et j'en oublie...de fil en aiguille j'ai récupéré une bécane pour tester Ubuntu...et la suite reste à écrire.
Il y a encore moins de 2 ans j'étais windaubiennne et fier de l'être. Aujourd'hui c'est quasiment tout le contraire, voilà pourquoi je suis plutôt optimiste.
Et aussi pour une autre raison toute simple : les drm et autre barrières à l'entrée (absence d'intéropérabilité ...) vont à l'encontre d'un des éléments qui fait le succès du modèle économique liberal : la libre circulation des biens et des services. Illustration : pourquoi je ne vais plus utliliser le téléchargement payant :
1. je ne peux pas lire la musique sur le support que j'ai choisi.
2. je ne peux pas lire la musique autant de fois que je le veux
3. je ne veux pas que le logiciel contrôle mais faits et gestes.
Vous pouvez en rajouter les mettre dans l'ordre que vous voulez mais ces trois motifs me suffisent et je crois avoir lu beaucoup de posts ici et ailleurs qui me permettent d'affirmer que je ne suis pas la seule et que nous serons forcément de plus en plus nombreux.
Si on s'en tient à l'aspect purement économique, comme certains l'ont déjà compris (voir plus haut) en développant une offre alternative SANS DRM alors je ne donne pas cher de l'avenir économique du modèle AVEC DRM.
Mais ce n'est que mon humble avis.

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En attendant, comme dis LS., il faut expliquer expliquer et ré-expliquer, aux pauvres windaubiens comme moi, que la vérité et surtout la liberté sont [s]ailleurs[/s] ici.
