A noter également que l’industrie informatique dans son ensemble étudie les enjeux de l’identité numérique et la "nécessaire" création d’un méta-système pour sa gestion. Il faut être conscient que l’identité numérique concerne l’humain comme les « choses ». Il s’agit d’un ensemble d’éléments (authentification, autorisation, attributs…) qui caractérise un sujet numérique (un humain, une chose…) dans le monde numérique. Les discussions entre professionnels ont conduit à l’énoncé de 7 « lois » sur ces notions d’identité numérique :
1 Contrôle et consentement de l’utilisateur: Les systèmes d'identité doivent indiquer l'information identifiant un utilisateur uniquement avec son consentement.
2 Divulgation minimale pour un usage défini : Le système d'identité doit divulguer la moins d’information d'identification possible : ce principe garantit la stabilité de la solution à long terme.
3 Présence justifiée des parties en présence : Exemple de l’identification « Passport » de Microsoft dans une transaction entre eBay et un internaute était injustifiée. Totalement injustifiée et donc échec….
4 Support d’identités publiques et privées : Des notions d’identité d’ordre privée comme par exemple une carte géant, carrefour, et dans certains cas d’ordre publique (carte d’identité nationale).
5 Pluralisme des opérateurs et des technologies : Une solution d'identité « universelle » doit favoriser l'interopérabilité entre multiples technologies, conçues par de multiples fournisseurs.
6 Prise en compte de l’humain : Dans les mécanismes de communication « homme-machine », l’humain doit être au centre de la transaction.
7 Expérience cohérente entre les contextes : L’expérience utilisateur doit être positive, et le méta-système cohérent avec l’environnement humain (démocratie…).
De plus, ils ont tiré quelques leçons du passé :
1 Une technologie unique avec un fournisseur unique de solution ne constitue pas une approche que le marché est prêt à accepter
2 Une technologie unique avec de multiples fournisseurs n’a pas, à ce jour, été déployée de manière universelle
3 Plusieurs fournisseurs avec plusieurs technologies impliquent immanquablement peu d’interopérabilité
A noter le support sur Linux, Unix, Apache par Ping Identity (PingSTS) concernant ces travaux, et d’autres plateformes…
Tout ça en fait pour noter que les éditeurs travaillent mais aucune solution de type méta-système n’est encore commercialisée.
C’est encore un vaste chantier !
Or, le projet de loi s’aventure dans des domaines que les experts ne maîtrisent pas encore ! Cela révèle incompétence et irresponsabilités. Je ne suis pas expert dans ce domaine, mais je devine que légiférer en matière de DRM, de police de l’internet et de riposte graduée ne fait que justifier des motivations mercantiles à la solde de certains lobbies.
