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yannbb
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Pour les nostalgiques et les curieux, il reste toujours possible de consulter les discussions mais c’est maintenant le forum
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Sans rentrer dans la technique, actuellement, sur eMule, on peut voir les différents titres donnés par chacune des sources à un fichier donné facilement (même hash). L'argument que tu utilises est le même que celui qui rend caduque le système souhaité par le ministre à un détail près : dans le cas d'une licence globale, l'utilisateur collabore avec la puissance publique (ou ses représentants) pour assurer la transparence et la cohérence du système et participe à l'efficacité de la répartition.yannbb a écrit:Je dirais plutot que c'est la license globale qui semble infiniment plus utopique. Il faudrait déjà s'assurer que tous les fichiers correspondent bien au titre qu'ils portent. Or ce n'est souvent pas le cas. Ces titres sont modifiables à l'infini, il suffit de déposer un fichier dans le dossier incoming(pour emule,je ne connais pas les équivalents) avec le nom que l'on veut pour le mettre à disposition sur le réseau. Comment alors prétendre pouvoir effectuer une répartition juste des revenus aux artistes/maisons de disques/producteurs?
Le sondage est justement ce que dénonce des organismes comme la SACEM qui - à juste titre je pense - argumente sur le manque d'équité qui risque d'en résulter pour les "petits" artistes. Je crois plus en des méthodes mixtes (qui incluent peut-être aussi des sondages) qui mettraient en avant des statistiques récoltés auprès des grands serveurs, via des plugins sur les clients P2P, ... éléments qui seraient collectables dans la mesure où l'internaute, licencié, serait consentant et participerait.*genium* a écrit:La diffusion des oeuvres sur les ondes radios permet une rémunération des artistes sans l'identifiction numérique des oeuvres. Cela me semble plutôt évident; l'industrie pourrait redéfinir les termes de licence pour les droits des oeuvres qu'ils détiennent par une "licence collective volontaire"Ce principe à permis de diffuser légalement les oeuvres sur les ondes radio et payer les auteurs depuis 70 ans! Cela permettrait d'éviter les poursuites, tout en collectant les paiements forfaitaires; j'ai entendu ici ou là de calculs basées sur des sondages... Il me semble necessaire d'étudier toutes les possiblités permettant la juste rémunération des artistes sans pour autant légiférer de manière liberticide. Kazza avait tenté d'obtenir ce type de licence par le passé. Napster aussi en 2001. Toutes les demandes ont été jusqu'ici refusées...
Joël de Rosnay (Interview) a écrit: La propriété intellectuelle paraît en danger dans le cadre de l’ancien modèle économique s’appuyant sur la gestion de la rareté telle que je l’ai décrite dans une réponse précédente. La société de l’information conduit à une gestion de l’abondance informationnelle. On n’est plus dans un cadre malthusien, mais dans un effet de synergie. Dans une logique d’amplification autocatalytique de l’information par l’information. C’est dans cette optique qu’il faut considérer l’intérêt des auteurs à faire connaître leurs oeuvres, même par des moyens promotionnels permettant d’accéder à des extraits, voire à la totalité d’oeuvres textuelles, musicales ou audiovisuelles sur une base de gratuité, pour créer du flux, des débats, des discussions, et évidemment, du bouche-à-oreille qui les fera mieux connaître et se répercutera dans des retombées financières indirectes correspondant à la commercialisation traditionnelle d’oeuvres sous droits d’auteur.
Il faut donc comprendre que la vision dichotomique et la logique d’exclusion qui sont souvent mises en avant dans ce genre de débat ne correspondent plus à la complexité du problème posé par la propriété intellectuelle dans la société du numérique. D’où la nécessité de présenter une palette de mesures et des moyens d’accompagnement qui permettent de créer des effets de synergie pour assurer aux auteurs des rémunérations justifiées, mais permettre en même temps à tous les pronétaires utilisateurs d’Internet d’avoir accès à des oeuvres textuelles, musicales ou audiovisuelles
sur une base de très faible rémunération, voire de gratuité, qui, amplifiée par des millions de connexions et de regards croisés, créera une base susceptible de changer radicalement les modèles économiques traditionnels. En résumé, entre la sanction (ce sont tous des pirates) et la licence globale (il n’y en aura jamais assez pour les auteurs), il est indispensable d’inventer, de manière collaborative la plus large possible entre auteurs, industriels, politiques et surtout pronétaires, les nouveaux modèles économiques correspondant à la civilisation numérique de demain.
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