les petits labels (comme le mien) ne donne évidemment pas d'argent : comment le pourrait-on ? On refile un certain nombre de scuds que l'artiste peut comercialiser s'il le souhaite, ce qui lui permet au mieux de s'acheter un jeu de cordes de guitare neuves.
Les plus gros labels avancent de l'argent. Mais : à l'issue de la commercialisation de son disque, on fait les comptes : si le scud n'a pas rapporté assez, eh bien, c'est l'artiste qui doit rembourser le label (et généralement il en est quitte pour un second disque)
c'est souvent comme ça que ça marche
Steve Albini a très bien expliqué ce système :
http://www.negativland.com/albini.html
Après évidemment vous avez quelques exceptions, des grosses stars signées sur des majors, qui éventuellement touchent des grosses roayalties sur les ventes. mais bon.. ça c'est vraiment l'exception.
La plupart des musiciens que je connais outre-atlantique, bossent dans des pizzérias ou font les gardiens d'hotel pour vivre, ce qu les empêchent pas de temps en temps d'avoir leur gueule dans les inrocks ou de faire une tournée européenne.
Je me souviendrais toujours cette causerie avec le leader de l'Altra, un de mes groupes américains fétiches. Je l'avais croisé lors d'un concert en espagne à santander. Pour moi, j'étais alors naïf, je croyais que c'était une grosse star. Tu parles ! Il me dit : tu vois là, avec les cachets de concerts, on se fait trois mois de tournée en Europe, après je rentre chez moi, et pendant 6 mois je vais bosser dans un motel. Ensuite, on essaie d'économiser pour le prochain scud, et si tout se passe bien on revient en europe l'année prochaine.
ça c'est la réalité.
de la plupart des musiciens dans le monde.
Johnny, zazie, madonna, c'est des EXCEPTIONS !
-
dana
- Messages : 251
- Géo : uzbekistan