Pour rappel, Aurélien D. avait été relaxé par le TGI de Rodez puis par la Cour d'appel de Montpellier sur le fondement de la copie privée. Mais la Cour de cassation avait cassé l'arrêt de Montpellier, le 30 mai 2006, au motif qu'il ne répondait pas à la question de savoir si la copie privée pouvait s'appliquer lorsque la source de la copie est illicite. Elle a ensuite renvoyé l'affaire vers les magistrats d'Aix en Provence.
Ironie du sort, ces derniers ne répondent pas non plus à cette fameuse question. Non, ils n'y répondent pas car ils ont déterminé d'autres éléments de faits dans l'affaire qui les ont fait conclure à l'absence d'usage privé des copies réquisitionnées. L'équation est simple : pas d'usage privé = pas de copie privé. Et sur la question de la licéité de la source... on pourra se reporter à d'autres affaires. Mais celle-ci est encore loin d'être résolue !
N'en déplaise au Blog du Film Français qui interprète toute cette jurisprudence à sa manière : "La chambre criminelle de la cour de cassation avait, en 2006, cassé la décision de la cour d'appel de Montpellier, en rappelant que l'exception de copie privée n'était recevable que si la copie était licite. Sur renvoi de la cour de cassation, les juges d'Aix-en-Provence ont donc rendu un arrêt dans ce sens." : http://blog.lefilmfrancais.com/index.php?2007/09/12/7168-justice-le-telechargement-illicite-n-est-pas-de-la-copie-privee.
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