Je suis à la fois auteur et photographe. Mes photographies sont protégées par le Code de la Propriété Intellectuelle. Je suis très attachée à la notion de droits d'auteur, lesquels ont une grande importance pour beaucoup d'artistes.
Je suis membre de l'UPC (Union des Photographes Créateurs) et pas encore (cela ne serait tarder) de la SAIF (Société des Auteurs des Arts Visuels et de l'Image Fixe). Ces deux groupements ont signé la charte de l'Alliance Public-Artistes et sont favorables à la Licence Globale. Comme elles, je pense qu' "il n'y a pas de "pirates" amateurs d'images fixes ou animées, ou de musique. Il n'y a que des amateurs qui font de la copie privée".
Par contre, je suis contre la notion de 'libre de droits" qui est de plus en plus répandue dans le domaine de la photographie car derrière chaque œuvre, il y a un artiste dont le travail doit être respecté et rémunéré à sa juste valeur.
Je travaille avec MacOS X et divers logiciels de retouche d'images dont bien entendu Photoshop. Pour le moment… Car je compte bien passer à The Gimp lorsque celui-ci saura gérer couleurs et profils colorimétriques de façon à ce que je vois sur mon écran corresponde à mon original et surtout à ce que je sors sur mon imprimante.
J'ai l'avant-dernière version de Photoshop et je ne compte pas acheter la suivante surtout depuis qu'Adobe propose aux utilisateurs des liens directs vers des banques d'images nord-américaines donnant accès à plus de 230 000 photographies "libres de droit". Sachant que, courant mars 2005, j'ai reçu un courrier d'Adobe dont je vous fais part de quelques extraits entre guillemets:
"Objectif droits d'auteur"
"Diffuser une photo sans payer de droits à son auteur est illégal, alors pourquoi un photographe n'achèterait-il pas à son concepteur le droit d'utiliser un logiciel?"
"Ce n'est pas à vous, photographe, que j'apprendrai l'importance des droits d'auteur…
Les indépendants aussi, doivent se mettre en conformité avec la loi. Et la règle est simple: chaque logiciel utilisé doit être acquis licitement.
Respecter cette règle, c'est tout simplement respecter les outils de production dont vous profitez, ainsi que le travail de ceux qui créent ces logiciels.
BSA, la principale association consacrée à la lutte contre le piratage, vient de publier les résultat d'un certain nombre de contrôles qui ont été effectués dans des entreprises de votre secteur.
En tant que représentant de l'un des principaux éditeurs de logiciels, mon rôle est de vous alerter sur les risques que vous pourriez encourir. Sans parler de votre responsabilité juridique.
Pour prévenir tout désagrément, je ne saurais donc que vous conseiller de maîtriser au mieux vos licences. Adobe peut vous y aider. Une bonne nouvelle, le prix d'Adobe Photoshop CS vient de baisser de 15%."
"Avis aux contrevenants"
"Adobe est membre de BSA, l'association de lutte contre le piratage informatique. BSA entrepend des actions judiciaires à l'encontre des contrevenants, entreprises ou indépendants, afin de faire respecter la loi sur la propriété intellectuelle dans le domaine des logiciels."
En résumé: je dois respecter les droits d'auteur d'Adobe mais Adobe est libre de faire ce qu'il veut avec les droits d'auteur des photographes…
De plus, Adobe impose à ses utilisateurs des procédures d'enregistrement de plus en plus compliquées et contraignantes. Il est à noter que l'UPC a rompu son partenariat avec Adobe.
J'ai eu connaissance de ce site depuis le jour où j'ai lu l'article "Il faut tuer le soldat DADVSI" d'André Salaün sur le site "Pour des informations impartiales" que je consulte régulièrement et qui est naît après le battage médiatique de la campagne du Référundum sur le projet de constitution européenne. D'ailleurs, je me demande bien ce que l'Europe d'aujourd'hui peut nous apporter de positif dans l'avenir. Je suis une citoyenne en colère tant par la politique qui est menée en France que par les injonctions de la Commission Européenne et je suis contre DRM et toute breuvetabilité des logiciels.
-
agnès
- Messages : 15