Universal casse les prix de la musique en ligne
MARIE-CÉCILE RENAULT.
Publié le 01 novembre 2006
Actualisé le 01 novembre 2006 : 08h12
La filiale de Vivendi propose 1 500 albums en ligne au prix de 7 euros chacun.
UNIVERSAL MUSIC a décidé de frapper fort. Le numéro un mondial du disque, filiale de Vivendi, lance une vaste campagne de baisse des prix pour le téléchargement de 1 500 albums. Cette nouvelle offre débute aujourd'hui et permet aux consommateurs d'avoir accès sur Internet aux artistes les plus populaires pour un prix inférieur de 30 % au tarif actuel. Le prix en ligne d'un de ces 1 500 albums, appartenant au fonds du groupe hors nouveautés, tombe aux environs de 7 eur contre 10 eur actuellement.
« Aujourd'hui, dans le numérique, un titre est à 1 euro et un album à 10 euros. Tout cela révèle un manque de subtilité total. Il faut arriver dans le numérique à une diversité des prix, comme dans le monde physique, explique Pascal Nègre, président d'Universal Music France. Les nouveaux albums doivent rester à 10 euros, car il y a des frais à amortir. Mais les plus anciens peuvent être proposés à un prix moindre. Le but à terme est d'arriver à une gamme de prix. »
Cette campagne est basée sur le principe de réduction des prix de gros de ces 1 500 albums qui permettra aux services de musique en ligne de proposer à leurs clients des prix de détail plus bas.
Au coeur de cette offre numérique, se distinguent notamment les albums des artistes allant de Buddy Holly (The Chirping Crickets), Dusty Springfield (Dusty in Memphis) à the Who (The Who ***spam*** Out, Quadrophenia), en passant par Bob Marley and the Wailers (Natty Dread, Rastaman Vibration), R.E.M. (Reckoning) et the Cure (17 Seconds).
Des best-sellers en ligne
Universal Music a commencé par basculer de nombreuses références internationales pour que le catalogue puisse être exploité par toutes les plates-formes Internet dans le monde. Ce catalogue contient des best-sellers et tous les albums déjà en « mid-price » dans les magasins. La campagne porte sur 1 500 albums au départ mais va s'étendre progressivement. Elle va être enrichie de références locales pays par pays. À terme, en France, l'objectif est d'avoir 50 % de références internationales et 50 % de références françaises. Mais y figurent déjà des classiques de la chanson française comme Gainsbourg, Brel et Bardot...
« Le marché du numérique est en train de se construire, de se structurer. Une initiative comme celle d'Universal y contribue. C'est la première fois qu'une maison de disques pratique cette démarche. Le but est toujours d'avoir l'offre la plus riche et la plus différenciée non seulement en terme de genres musicaux mais aussi de prix », assure Pascal Nègre. Le plus grand des quatre majors mondiales du disque, avec une part de marché évaluée à 25,6 %, redouble d'imagination pour trouver une parade à la baisse des ventes de disques compacts.
Lutter contre le piratage
La filiale de Vivendi avait déjà été la première à mettre en ligne des disques qui ne sont plus disponibles. Disparus des bacs en raison de ventes trop faibles, certains retrouvent leur public grâce au Net. « En tant que première maison de disques du marché numérique, nous nous engageons à développer fortement ce secteur, affirme Max Hole, Executive Vice President Marketing d'Universal Music. Le groupe a réalisé 10 % de son chiffre d'affaires dans le numérique sur les six premiers mois de l'année. L'objectif d'Internet a toujours été de rendre l'accès à la musique plus facile grâce à de nouveaux procédés et des prix abordables ». Baisser les prix est aussi une façon de lutter contre le téléchargement pirate de musique sur Internet, un phénomène de société qui fait l'objet d'une véritable croisade de l'industrie du disque. Selon l'association représentant l'industrie du disque, l'IFPI, le piratage sur Internet représente environ 40 % de la musique téléchargée.
Au-delà du piratage, le téléchargement de musique sur Internet a un bel avenir. Selon l'IFPI, la vente de morceaux en ligne aux États-Unis a augmenté de 89 % en un an pour atteindre 144 millions de morceaux à la fin mars.
©LeFigaro
"Universal Casse les prix" est une expression un peu exagèrée, cela relève de l'euphémisme ...
Monsieur Nègre, faîtes SVP encore un petit effort sur les prix.
7 Euros l'album, pour de la musique en ligne de qualité moyenne, c'est encore trop cher pour lutter efficacement contre ce que vous appelez le "Piratage".
Mais surtout, supprimez ces DRM, qui ne dérangent que vos clients honnêtes ...

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