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Page 5 sur 6Précédent 1, 2, 3, 4, 5, 6 SuivantDADVSI : retour sur une success story à la française

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Lun 17 Juil, 2006 14:17

pas grave, je vais pas polluer le topic :D
arfelas

Messages : 383

Lun 17 Juil, 2006 14:42

deguisé comme cela il resemble à douste blasy.

Par contre sur canal ils repassent en partie les questions des internautes aux differents invités.
dupontel qui avoue avoir regarde des seances de cinemas en fraudant disait qu'aujourd'hui il telechargerait surement.

Par contre j'aimerai bien savoir si il reecrivent les questions comme pour fogiel. Une question à dujardin etait tres manicheene ("jai telechargé oss 117 sur internet et c'est pas mal. response de dujardin "connard")
Bourgpat

Messages : 392

Lun 17 Juil, 2006 22:09

Par contre j'ai pas saisi si c'est juste une parodie ou s'il veut vraiment se présenter !?
mmu_man

Messages : 419

Mar 18 Juil, 2006 06:29

mmu_man a écrit:Par contre j'ai pas saisi si c'est juste une parodie ou s'il veut vraiment se présenter !?


C'est un site de promotion pour un film qui devrait sortir le 20 decembre et ou il tiendra le rôle du chef de l'état.
Tatanne

Messages : 113

Mar 18 Juil, 2006 08:20

Ah oui c'est vrai je me rappelle... mais je suis sur qu'il a ce qu'il faut pour se présenter quand même :D
mmu_man

Messages : 419

Ven 15 Déc, 2006 11:39

«Cet aspect de la décision [du conseil constitutionnel] illustre à quel point le vote de la loi fut rocambolesque, belle illustration du pouvoir des lobbies de l'industrie musicale et informatique». La décision du 27 juillet 2006 du conseil Constitutionnel, par Céline Castets-Renard, maître de conférences à l'Université des Sciences sociales de Toulouse, à propos du refus du CC de juger le retrait de l'article 1 anti-constitutionnel
Linux : il y a moins bien, mais c'est plus cher
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antistress

Messages : 3854
Géo : Ile de France

Ven 22 Déc, 2006 02:24

Souvenez-vous : il y a un an, le Ministre de la Culture et de la Communication Renaud Donnedieu de Vabres - qui blanchit l'argent à ses moments perdus et fait pression sur les directeurs d'information le reste du temps - tentait un passage en force de la loi DADVSI au Parlement à la veille des vacances de Noël, dans un hémicycle presque désert...
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Messages : 3854
Géo : Ile de France

Ven 22 Déc, 2006 11:53

et à l'époque la pétition eucd.info venait de démarrer. Les initiateurs se déclaraient "surpris" d'avoir dépassé les 50.000 signatures...

un an après, la revue juridique DALLOZ analyse DADVSI:
eucd.info a écrit:Nous nous sommes procurés le cahier Droit des affaires du recueil Dalloz consacré au DADVSI (14 septembre 2006 - n°31 / 7260). Plus de quarante pages rédigées par d'éminents juristes. Et que disent-ils ? Souvent la même chose qu'EUCD.INFO, à savoir : le Conseil Constitutionnel a rendu une décision particulièrement orientée, l'exception pédagogique et celle de décompilation seront vraisemblablement inutilisables, la publication du code source d'un logiciel interopérant avec une mesure technique sera interdite sauf si cette dernière relève de «l'informatique de confiance», l'exigence de rémunération pour les informations essentielles à l'interopérabilité posée par le Conseil Constitutionnel n'est pas pertinente au regard de la directive sur les programmes d'ordinateurs, la portée de l'amendement Vivendi version pénale est tout sauf prévisible, d'où insécurité juridique pour les entreprises françaises, mais cet article sera par contre sans effet sur la diffusion de logiciels d'échange en général. Florilège ...


en complément, un aussi bon article de Veni Vidi Libri :
VVL a écrit:Nombreux et complexes, les changements opérés au sein du droit d’auteur par la Loi DADVSI sont pour beaucoup « révolutionnaires ». Un nouvel équilibre est créé où les titulaires de droit sur les mesures techniques forment une nouvelle catégorie et où les accords collectifs et la régulation s’immiscent.

Sans prétendre à l’exhaustivité, mais en tâchant de faire le point sur ce qu’il faut réellement attendre de cette Loi, le présent article tâche de présenter de façon pragmatique les nouvelles notions ainsi que celles qui furent modifiées dans la foulée.


Au delà des considérations juridiques et techniques, il n'y a pas encore de véritable étude sur les dessous de cette campagne, juste quelques signes de ça de là :

- DADVSI : une lobbyiste de Vivendi Universal décorée :
pc-impact a écrit:Alors que le débat faisait rage à l’Assemblée et au Sénat autour de la loi DADVSI, il y a des cérémonies qui répondent avec un tact relatif aux critiques des opposants au texte. Ce 20 juin, ont été remis les somptueux insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite à Mme Sylvie Forbin. La cérémonie a été organisée par Mme Catherine Colonna, la ministre déléguée aux Affaires européennes. Le discours rappelle la carrière exemplaire de l’intéressée dans les hautes sphères publiques, et se conclut par son passage dans le privé, chez Vivendi Universal en tant que directrice des Affaires institutionnelles et européennes.

« J’en suis bien consciente, les dirigeants de Vivendi Universal n’ont pas fait appel à vous pour que vous leur expliquiez enfin les mystères de la codécision ou que vous leur révéliez les secrets de la comitologie » plaisante la ministre avant d'expliquer sans nuance « ils vous ont appelée avant tout pour votre compétence et votre influence ». Et la ministre, ancienne directrice Générale du Centre National de la Cinématographie, de préciser encore « ce travail d’influence, vous avez eu l’occasion de l’accomplir récemment sur un sujet qui a mobilisé la France entière, de Charles Aznavour à l’internaute militant. Je veux bien entendu parler du projet de loi relatif aux droits d’auteur et droits voisins dans la société de l’information, la loi 'iPod' comme l’appelle le Herald Tribune ».

La ministre ne donnera pas plus de détails sur cet important travail d’influence si ce n’est que « vous étiez tout à fait dans votre élément puisqu’il s’agissait d’abord, on ne l’a pas assez dit, de transposer une directive européenne de 2001. Votre engagement dans ce débat vous a valu quelques titres de gloire : le Herald Tribune, toujours lui, voit en vous, je cite, une «lobbyiste dynamique », ce que l’on peut considérer comme un véritable compliment de sa part ». Ou une erreur, le terme étant quelque peu galvaudé à l’étranger puisque l’interopérabilité dessinée est très peu menaçante pour Apple.

(...)

Lors des débats précédant le vote d’adoption de la loi DADVSI, le ministre de la culture et de la communication déclarait « le texte qui vous est soumis repose sur deux principes fondamentaux... » avant d’être coupé dans le feu de l’action par Didier Mathus « Le premier, Vivendi, le second, Vivendi ! »

- Lobbying et développement du cyber-lobbying en France : faut-il réglementer ?
Du point de vue théorique, Emiliano Grossman rappelle le contraste qui existe entre, d’une part, la tradition Rousseauiste, qui voit dans les groupements intermédiaires des obstacles particularistes à l’intérêt général et des barrières à l’accomplissement de l’idéal démocratique républicain, et d’autre part, la pensée pluraliste de James Madison aux Etats-Unis qui défend une vision de la démocratie fondée sur les groupes sociaux, dont la compétition perpétuelle évite les excès d’un groupe dominant qui serait contraire à l’intérêt général.

Dans les deux cas, le principe de l’intérêt général semble préservé. L’important pour l’auteur n’est donc pas de savoir laquelle de ces deux philosophies politiques est la meilleure. La réalité semble imposer la reconnaissance de l’existence des lobbys et l’obligation d’en tirer toutes les conséquences. Une interdiction stricte de ceux-ci n’aurait pour seule conséquence que de créer une situation favorisant les actions illicites.

Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire. Les expériences des pays anglo-saxons montrent que cela ne revient pas à laisser les relations entre l’Etat et les groupes de pression s’organiser seules.

Longtemps qualifiée d’étatiste ou de dirigiste en comparaison des autres situations internationales, le contexte français tend à se rapprocher de ceux de ses voisins. A la seule différence que la France ne dispose d’aucune réglementation.

Partout le rôle de l’Etat diminue, les groupes demandent de plus en plus à être associés à la décision (de manière plus ou moins transparente aujourd’hui), la participation électorale se transforme en participation citoyenne et associative « non-conventionnelle » et contextuelle. C’est dans ce contexte que les petits et les grands lobbys semblent pouvoir jouer un rôle de contrôle et d’intermédiaire notamment en alertant l’opinion publique via des actions grassroot. Les jeux d’influence autour de la loi DADVSI et les mobilisations offline et online des différents camps n’en sont qu’un exemple parmi d’autres.

L’Etat rousseauiste semble désormais confronté à la question de l’organisation d’un égal accès des groupes à la concertation et à la réflexion à l’issue desquelles naîtra la décision. A partir de cette constatation, tout reste à faire. Si le chemin de la réglementation est pris, il faudra préciser les modes de désignation, les procédures de consultation (offline et online), un éventuel financement et le contrôle de ces règles. Tout cela en tentant d’éviter ou de minimiser au maximum les biais de ce nouveau modèle d’organisation.


- Le lobbying à l’épreuve de la démocratie française
pierre jean duvivier a écrit:Le lobby est un hall d’entrée ou d’attente. Le terme "lobbying" vient donc de ces antichambres où patientent les hommes d’influence avant de rencontrer les hommes de pouvoir.

(...)

L’étude laisse supposer que la pratique lobbyiste se substituerait davantage au phénomène de corruption qu’elle ne le provoquerait, même si les chercheurs avouent qu’ils ne sont pas arrivés à bien mesurer les interactions complexes entre les différentes type de corruption et de pratiques lobbyistes.

En effet, en revenant en France, et au regard des derniers débats autour de la DADVSI par exemple, il devient urgent de définir clairement les attitudes admises.

Est-ce que procéder à des démonstrations de vente en ligne au sein même de l’Assemblée nationale est une attitude admise ? Est-ce que menacer des députés de leur couper les subventions pour leurs manifestations culturelles locales fait partie des attitudes admises ? Est-ce que citer au sein même de l’hémicycle une jurisprudence américaine pour justifier une loi française est une attitude admise ?

Il conviendrait en particulier de créer dans le droit français une définition claire de l’activité de lobbyiste en allant, pourquoi pas, jusqu’à la création d’une accréditation auprès des instances législatives, pour les sociétés qui en vivraient .

Le débat actuellement en France est faussé, car peu -ou pas- de sociétés affichent clairement l’objet même de leur travail, laissant planer un flou qui laisse en suspension une odeur de corruption nuisible à la crédibilité de nos institutions, tout en compliquant finalement aussi leur travail de lobbying.

Il est utopique de croire qu’on isolera nos législateurs dans une bulle de conscience hermétique aux pressions diverses exercées par l’opinion publique et/ou certains cabinets d’influence.


bref, un bon article de fond sur cette petite histoire reste à écrire ...
LS.

Messages : 3602

Ven 22 Déc, 2006 12:32

C'est aussi l'anniversaire du vote de la licence globale :
A lire en ligne ici :
Un an après, la licence globale...
Il y a un an et un jour, au soir du 21 décembre 2005, la représentation nationale posait les premières pierres qui devaient bâtir la libéralisation de la diffusion numérique de la culture en France. Un an plus tard la licence globale a disparu des tables de la loi mais elle reste plus que jamais présente dans les esprits.
.../...
Par 30 voix contre 28, le téléchargement devenait un acte de copie privée autorisé par la loi. La surprise était totale. On ne peut aujourd'hui imaginer l'émotion intense qui fut ce soir là ressentie derrière leur écran par des milliers d'internautes connectés sur le même flux vidéo de l'Assemblée nationale et sur les mêmes forums de discussion.

"Bonheur". Le mot n'est pas trop fort pour désigner le sentiment de ceux qui, depuis de trop nombreux mois, étaient assimilés à des criminels par une industrie du disque qui usait alors des pires méthodes pour se faire entendre. L'acte démocratique devait mettre fin à ces procès infâmes intentés par les représentants des artistes contre leur propre public. C'était la victoire du bon sens. Une bouffée d'air de justice arrachée à un océan de mépris voire de haine.

Dans les couloirs de l'industrie du disque, il sifflait un air de Waterloo.
.../...
La suite, nous la connaissons. Le 7 mars 2006, la licence globale n'était plus qu'un souvenir. Le projet de loi DADVSI continua sa déroute jusqu'à la censure partielle du Conseil Constitutionnel. La loi finale est tellement inapplicable qu'aucun décret d'application n'a encore été publié, près de cinq mois après sa promulgation.
.../...


Tout reste effectivement à reécrire et à revoter...
" Software is like ***spam***... It's better when it's free. " - Linus Torvalds
L'utilisateur Saint-Chinian a définitivement quitté Framagora
Saint-Chinian, parti

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Géo : Paris

Mar 26 Déc, 2006 02:15

Le Conseil constitutionnel joue sa crédibilité

une réaction tardive du Conseil.
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