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Page 5 sur 7Précédent 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 SuivantUne floppée d'artistes qui défendent le téléchargement !

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Lun 06 Fév, 2006 15:28

Je dirais plutot que c'est la license globale qui semble infiniment plus utopique. Il faudrait déjà s'assurer que tous les fichiers correspondent bien au titre qu'ils portent. Or ce n'est souvent pas le cas. Ces titres sont modifiables à l'infini, il suffit de déposer un fichier dans le dossier incoming(pour emule,je ne connais pas les équivalents) avec le nom que l'on veut pour le mettre à disposition sur le réseau. Comment alors prétendre pouvoir effectuer une répartition juste des revenus aux artistes/maisons de disques/producteurs?
yannbb

Messages : 24

Lun 06 Fév, 2006 15:30

On peut mener des perquisitions sur la base de présomptions importantes, pas forcément sur des preuves produisibles au cours d'un procès.
Evidemment que l'on peut détecter des personnes au hasard sur Kazaa, eMule & Co en remontant l'IP d'un internaute qui semble particulièrement prolifique avec toutes les chances de le coincer. C'est parfait pour fournir des exemples à la presse et effrayer le public (à moins d'une relaxe, mais bon...).

Par contre, dans le cadre d'une mesure "graduée", l'automatisme est beaucoup plus ardu. Il y a déjà eu de nombreux cas d'internautes "accusés" d'avoir téléchargé des oeuvres n'ayant aucun rapport avec ce qu'ils téléchargeaient effectivement (il suffit de parcourir les forums où l'on parle des "avertissements" transmis par les FAI pour le constater).

Par ailleurs, il y a déjà eu des malentendus assez graves aux Etats-Unis où la repression est beaucoup plus active. En l'absence de perquisitions et de preuves "matérielles", la justice me semble donc difficile à appliquer.
gutenberg

Messages : 411

Lun 06 Fév, 2006 15:41

yannbb a écrit:Je dirais plutot que c'est la license globale qui semble infiniment plus utopique. Il faudrait déjà s'assurer que tous les fichiers correspondent bien au titre qu'ils portent. Or ce n'est souvent pas le cas. Ces titres sont modifiables à l'infini, il suffit de déposer un fichier dans le dossier incoming(pour emule,je ne connais pas les équivalents) avec le nom que l'on veut pour le mettre à disposition sur le réseau. Comment alors prétendre pouvoir effectuer une répartition juste des revenus aux artistes/maisons de disques/producteurs?
Sans rentrer dans la technique, actuellement, sur eMule, on peut voir les différents titres donnés par chacune des sources à un fichier donné facilement (même hash). L'argument que tu utilises est le même que celui qui rend caduque le système souhaité par le ministre à un détail près : dans le cas d'une licence globale, l'utilisateur collabore avec la puissance publique (ou ses représentants) pour assurer la transparence et la cohérence du système et participe à l'efficacité de la répartition.
gutenberg

Messages : 411

Lun 06 Fév, 2006 16:08

Quelqu'un pourrait il détailler techniquement le mode opératoire des e-milices? Qui sont-elles? Vont elles collaborer avec d'éventuels "mouchards" introduits dans les systèmes? Avec des DRM nouvelles générations? Quelles sont les implications pour notre démocratie, le respect des libertés privées, la sécurité des entreprises, des administrations? S'agit il d'une privatisation des missions de police et du justice? Qu'en pensent les policiers, les juges...?
*genium*

Messages : 382

Lun 06 Fév, 2006 16:37

La difficulté pour toutes les solutions (DADVSI, licence globale) est l'identification des oeuvres téléchargées :
- Pour la DADVSI, c'est nécessaire pour éviter les mesures "graduées" appliquées injustement,
- Pour la licence globale, ça l'est pour effectuer une répartition équitable.

Bref, si une licence globale est "impossible" pour cette raison là, l'application des mesures "graduées" l'est tout autant. En revanche, comme je l'expliquais au-dessus, cette difficulté se présente différemment suivant la solution adoptée :
- pour DADVSI, le contrôle devra être effectué entièrement par la puissance publique et/ou, eventuellement, des milices privées avec tous les soucis que cela entraîne. Les pirates modifieront leurs pratiques de manière à rendre leurs agissements de plus en plus opaques, en modifiant les noms des fichiers, en cryptant les échanges, ... et il deviendra de plus en plus difficile de contrôler le P2P.
- pour la licence globale, la légalité des échanges renforcera les sites de liens (illégaux dans la version DADVSI), développera les outils anti-fakes (quel intérêt les P2Pistes auront-ils à masquer leurs activités ?) et facilitera la coopération avec les serveurs P2P

En gros, la difficulté des identifications restant la même, on a le choix entre légiférer contre les internautes et s'installer dans un système repressif ou légiférer avec les internautes et ériger un système où chacun participe à la bonne gestion de l'ensemble.
gutenberg

Messages : 411

Lun 06 Fév, 2006 17:01

La diffusion des oeuvres sur les ondes radios permet une rémunération des artistes sans l'identifiction numérique des oeuvres. Cela me semble plutôt évident; l'industrie pourrait redéfinir les termes de licence pour les droits des oeuvres qu'ils détiennent par une "licence collective volontaire" ;-) Ce principe à permis de diffuser légalement les oeuvres sur les ondes radio et payer les auteurs depuis 70 ans! Cela permettrait d'éviter les poursuites, tout en collectant les paiements forfaitaires; j'ai entendu ici ou là de calculs basées sur des sondages... Il me semble necessaire d'étudier toutes les possiblités permettant la juste rémunération des artistes sans pour autant légiférer de manière liberticide. Kazza avait tenté d'obtenir ce type de licence par le passé. Napster aussi en 2001. Toutes les demandes ont été jusqu'ici refusées...
*genium*

Messages : 382

Lun 06 Fév, 2006 17:39

*genium* a écrit:La diffusion des oeuvres sur les ondes radios permet une rémunération des artistes sans l'identifiction numérique des oeuvres. Cela me semble plutôt évident; l'industrie pourrait redéfinir les termes de licence pour les droits des oeuvres qu'ils détiennent par une "licence collective volontaire" ;-) Ce principe à permis de diffuser légalement les oeuvres sur les ondes radio et payer les auteurs depuis 70 ans! Cela permettrait d'éviter les poursuites, tout en collectant les paiements forfaitaires; j'ai entendu ici ou là de calculs basées sur des sondages... Il me semble necessaire d'étudier toutes les possiblités permettant la juste rémunération des artistes sans pour autant légiférer de manière liberticide. Kazza avait tenté d'obtenir ce type de licence par le passé. Napster aussi en 2001. Toutes les demandes ont été jusqu'ici refusées...
Le sondage est justement ce que dénonce des organismes comme la SACEM qui - à juste titre je pense - argumente sur le manque d'équité qui risque d'en résulter pour les "petits" artistes. Je crois plus en des méthodes mixtes (qui incluent peut-être aussi des sondages) qui mettraient en avant des statistiques récoltés auprès des grands serveurs, via des plugins sur les clients P2P, ... éléments qui seraient collectables dans la mesure où l'internaute, licencié, serait consentant et participerait.

Je pense que les solutions ne manquent pas. Le problème est au niveau de la volonté. RDDV ayant décrété - sous influence - que la licence globale est, par essence, "impossible", aucune étude sérieuse ne sera menée sur le sujet.
gutenberg

Messages : 411

Mar 07 Fév, 2006 12:52

Que penses-tu de la vision de Joël de Rosnay? -- Source-- Ref: La révolte du pronetariat--
Joël de Rosnay (Interview) a écrit: La propriété intellectuelle paraît en danger dans le cadre de l’ancien modèle économique s’appuyant sur la gestion de la rareté telle que je l’ai décrite dans une réponse précédente. La société de l’information conduit à une gestion de l’abondance informationnelle. On n’est plus dans un cadre malthusien, mais dans un effet de synergie. Dans une logique d’amplification autocatalytique de l’information par l’information. C’est dans cette optique qu’il faut considérer l’intérêt des auteurs à faire connaître leurs oeuvres, même par des moyens promotionnels permettant d’accéder à des extraits, voire à la totalité d’oeuvres textuelles, musicales ou audiovisuelles sur une base de gratuité, pour créer du flux, des débats, des discussions, et évidemment, du bouche-à-oreille qui les fera mieux connaître et se répercutera dans des retombées financières indirectes correspondant à la commercialisation traditionnelle d’oeuvres sous droits d’auteur.
Il faut donc comprendre que la vision dichotomique et la logique d’exclusion qui sont souvent mises en avant dans ce genre de débat ne correspondent plus à la complexité du problème posé par la propriété intellectuelle dans la société du numérique. D’où la nécessité de présenter une palette de mesures et des moyens d’accompagnement qui permettent de créer des effets de synergie pour assurer aux auteurs des rémunérations justifiées, mais permettre en même temps à tous les pronétaires utilisateurs d’Internet d’avoir accès à des oeuvres textuelles, musicales ou audiovisuelles
sur une base de très faible rémunération, voire de gratuité, qui, amplifiée par des millions de connexions et de regards croisés, créera une base susceptible de changer radicalement les modèles économiques traditionnels. En résumé, entre la sanction (ce sont tous des pirates) et la licence globale (il n’y en aura jamais assez pour les auteurs), il est indispensable d’inventer, de manière collaborative la plus large possible entre auteurs, industriels, politiques et surtout pronétaires, les nouveaux modèles économiques correspondant à la civilisation numérique de demain.
*genium*

Messages : 382

Mar 07 Fév, 2006 13:31

J'en pense qu'il est regrettable que ce type de personnalité (dont la réputation n'est plus à faire) n'ait pas davantage de poids dans le débat actuel et que l'on préfère écouter les avis forcément partiaux des représentants des majors et de la SACEM.

Sinon, sur le fond, la licence globale est évidemment avantageuse pour les auteurs et c'est ce que ses défenseurs mettent en avant depuis le départ. Est-ce qu'elle l'est trop, comme semble le suggérer Joël de Rosnay ? Ca, je n'en suis pas aussi sûr. Pour faire fonctionner le "Star-System" actuel, nul besoin de licence globale effectivement : les concerts, CD, DVD et tous les produits dérivés suffisent largement à les rémunérer comme l'explique bien de Rosnay. En revanche, une licence globale ne me semble pas superflue pour les "petits" artistes, pas forcément prêts à s'investir dans la scène ou le marketing.

Vu l'angle sous lequel est traité la licence globale dans la presse ("utopique"), l'opinion de Joël de Rosnay - qui va bien au-delà (la licence globale est une évolution, ce qu'il propose est une révolution) - risque d'être prise pour une hérésie absolue...
gutenberg

Messages : 411

Mar 07 Fév, 2006 14:40

Pourquoi vouloir péréniser absolument le "Star-System" actuel et ne pas laisser leur chance à la création artistique?
Garlik

Messages : 80

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