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Page 3 sur 10Précédent 1, 2, 3, 4, 5, 6 ... 10 SuivantLa Cnil autorise la Sacem à surveiller les réseaux

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Sam 08 Déc, 2007 23:49

En tout cas, c'est une loi qui passe comme une lettre à la poste : très peu de réaction...
Comme pour la loi DADVSI, elle passe pendant la période de Noël...

C'est nouveau, la SACEM c'est donc BIG BROTHER : alors que la procédure pour les écoutes téléphoniques est très encadrée, la SACEM va pouvoir faire un peu près n'importe quoi avec nos communications (y compris téléphoniques ?) passant par nos liaisons haut-débit ! Un scandale, qui ne soulève que bien peu de réaction : c'est dingue et ça fait peur !

Même sur Framasoft, il n'y a plus d'appel à écrire à son député, à réagir... La lassitude l'emporte ? :(

Techniquement, je suppose que cela va inciter à développer des réseaux de partage sécurisé comme TOR. Et peut-être même à faire évoluer les box des fournisseurs d'accès vers des liaisons sans fil plus sécurisées ? Le cryptage WEP est cassable, donc un pirate peut utiliser une box ne lui appartenant pas pour télécharger illégalement, sans être pris...
dubdub

Messages : 870

Dim 09 Déc, 2007 01:39

Forest Ent a écrit:
leto_2 a écrit:J'imagine que la Sacem founirait des procès-verbaux dressés par ses agents assermentés, affirmant qu'untel a partagé telle liste de titres correspondant à des oeuvres protégées de ses sociétaires
Les "agents" de la Sacem ne sont pas "assermentés" dans le sens où ils auraient un mandat particulier pour constater des délits comme la PJ. Cette "assermentation", qui me semble être un jeu de mots, signifie qu'ils "font serment", non pas de "ne pas mentir en signalant un délit", mais "de ne pas utiliser les données personnelles collectées de manière contraire aux injonctions de la CNIL". Ca reste la déclaration d'une partie, susceptible de biais, mensonges et erreurs.


Deux choses pour corriger quelques approximations :
1- sur leur serment, sa formule est classique et n'a donc rien d'un "jeu de mots". Elle engage à bien faire leur travail et à être soumis au secret professionnel :

l'article R331-1 du Code de la propriété intellectuelle a écrit:Les agents désignés par le Centre national de la cinématographie, par les organismes professionnels d'auteurs et par les sociétés mentionnées au titre II du présent livre, après avoir été agréés par le ministre chargé de la culture, prêtent serment devant le juge du tribunal d'instance de leur résidence. La formule de serment est la suivante : "Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions et de ne rien révéler ou utiliser de ce qui sera porté à ma connaissance à l'occasion de leur exercice".


2- sur leur pouvoir, ces agents ont bien la faculté de constater des infractions. Ce n'est pas de leur serment qu'ils le tirent, mais de la loi elle-même :

l'article L331-2 du Code de la propriété intellectuelle a écrit:Outre les procès-verbaux des officiers ou agents de police judiciaire, la preuve de la matérialité de toute infraction aux dispositions des livres Ier, II et III du présent code et de l'article 52 de la loi nº 85-660 du 3 juillet 1985 relative aux droits d'auteur et aux droits des artistes interprètes, des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et des entreprises de communication audiovisuelle peut résulter des constatations d'agents assermentés désignés selon les cas par le Centre national de la cinématographie, par les organismes de défense professionnelle visés à l'article L. 331-1 et par les sociétés mentionnées au titre II du présent livre. Ces agents sont agréés par le ministre chargé de la culture dans les conditions prévues par un décret en Conseil d'Etat.


La jurisprudence est venue préciser leur pouvoir et ses limites :

arrêt du 4 avril 2007 de la Chambre criminelle de la Cour de cassation a écrit:les agents assermentés sont habilités à constater la matérialité de toute infraction mettant en cause les droits des ayants droit dont ils sont chargés de surveiller les intérêts ; que toutefois, sur l'internet, les données personnelles qu'ils peuvent recueillir au cours de tels constats ne permettent pas à ces agents de procéder eux-mêmes à l'identification des personnes concernées ; que les services de police pouvant être ultérieurement saisis ne peuvent dès lors, sauf à constater eux-mêmes la commission de nouvelles infractions, que procéder à une identification sur la base du traitement de données personnelles contenues dans le rapport d'enquête et à l'interpellation, si besoin est, des individus identifiés ; que le traitement effectué par l'agent assermenté est donc, relativement aux auteurs présumés de l'infraction constatée, une pièce déterminante de la procédure ;


dubdub a écrit:En tout cas, c'est une loi qui passe comme une lettre à la poste : très peu de réaction...
Comme pour la loi DADVSI, elle passe pendant la période de Noël...


Ce n'est pas une loi. ;-) (et la loi DADVSI a été promulguée le 1er août 2006...).
C'est une autorisation, d'abord refusée, puis donnée par la CNIL après annulation de son refus par le Conseil d'État, accordée à des sociétés telles que la Sacem afin qu'elles puissent réaliser un traitement automatisé de données personnelles (en l'occurrence, relever des adresses IP).

dubdub a écrit:C'est nouveau, la SACEM c'est donc BIG BROTHER : alors que la procédure pour les écoutes téléphoniques est très encadrée, la SACEM va pouvoir faire un peu près n'importe quoi avec nos communications (y compris téléphoniques ?) passant par nos liaisons haut-débit ! Un scandale, qui ne soulève que bien peu de réaction : c'est dingue et ça fait peur !


Tu devrais lire l'article précité de pcinpact, tu comprendras mieux qu'il ne s'agit pas de cela.
Ce qui n'empêche pas ensuite de s'indigner, mais c'est mieux de le faire en connaissance de cause.
leto_2

Messages : 2305

Dim 09 Déc, 2007 13:01

leto_2 a écrit:Deux choses pour corriger quelques approximations :

(...)

La jurisprudence est venue préciser leur pouvoir et ses limites :

arrêt du 4 avril 2007 de la Chambre criminelle de la Cour de cassation a écrit:que les services de police pouvant être ultérieurement saisis ne peuvent dès lors, sauf à constater eux-mêmes la commission de nouvelles infractions, que procéder à une identification sur la base du traitement de données personnelles contenues dans le rapport d'enquête et à l'interpellation, si besoin est, des individus identifiés ; que le traitement effectué par l'agent assermenté est donc, relativement aux auteurs présumés de l'infraction constatée, une pièce déterminante de la procédure ;


Merci beaucoup pour toutes ces précisions, qui ont dû te demander du temps. C'est vraiment très aimable à toi.

Je vais tenter de reformuler cela à ma manière en ré-utilisant l'exemple ultra-traditionnel des radars routiers.

Les sociétés d'assurance automobile embauchent des contrôleurs qui prêtent serment devant le tribunal local. Ils transmettent ensuite des rapports disant : "j'ai vu telle plaque tel jour à telle heure à +50 km/h, à vous de jouer". Pour établir ce "constat", ils ont pu utiliser les machines qu'ils souhaitent, et il n'existe aucune norme ou réglementation concernant ces machines. Il n'y a pas non plus de "photo" au sens analogique classique. La PJ peut soit attendre de retrouver la même plaque, soit les croire sur parole.

C'est bien ça ?

Si c'est le cas, ça me semble poser entre autres au moins le même problème de dépendance vis à vis de la fiabilité des machines que nous avions déjà discuté à propos des machines à voter, et qui se pose d'ailleurs de manière crue à propos des radars routiers. Je suppose que tu vas me répondre que les erreurs seront rares, et qu'il sera toujours possible de procéder à un complément d'enquête. Mais, premier point, l'affaire Thomas me semble montrer qu'un particulier ne peut pas répondre grand chose à une brochette "d'experts". Et, deuxième point, cela constitue à mon sens une fuite en avant vers une dépendance plus grande de la justice vers de plus en plus de privé et de machines. Au moins, les radars routiers sont eux opérés par de vrais flics.

Il y a eu un débat récent sur la fiabilité des radars routiers. Ils sont très sensibles au réglage, je crois de l'ordre de 5km/h d'erreur pour un degré d'erreur d'orientation. Pourrait-on compter sur une société privée pour reconnaitre ce genre de gags?
Forest Ent

Messages : 391

Dim 09 Déc, 2007 14:22

leto_2 a écrit:enfin, je ne suis pas sûr que tu maîtrises le sens de tous les mots que tu emploies (invectice ? invective ?)

effectivement, je me suis trompé de sens .... hummm ... je dois confondre avec un autre mot proche ^^ (un truc du genre "instructions" ou "directives" )

Leto_2 a écrit:d'autre part, il existe des contre-pouvoirs (toutes les normes supra légales),

et si les dits contre-pouvoirs sont aussi aux mains de la majorité ?

Leto_2 a écrit:Qui est l'État pour toi ?

le même dont tu parlais ici :
Leto_2 a écrit:du budget de l'Etat, comme toi si tu es prof.


maintenant, je vais essayer d'en savoir un peu plus sur ces "normes supra légales" .... ça m'intrigue
Une ch'tio peu d'pub :http://www.ina-ich.net/

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Mikelenain

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Dim 09 Déc, 2007 15:50

Forest Ent a écrit:Merci beaucoup pour toutes ces précisions, qui ont dû te demander du temps. C'est vraiment très aimable à toi.


De rien, toutes ces informations étaient disponibles sur le site de legifrance, ça ne prend donc pas beaucoup de temps pour les retrouver.

Forest Ent a écrit:Je suppose que tu vas me répondre (...)

J'en profite pour préciser en préambule que mon objectif est avant tout d'informer dans la mesure de mes connaissances et de ma disponibilité, surtout si je vois des erreurs écrites. Ainsi, lorsque je suis amené à dire quel est le droit applicable, cela ne signifie pas que je l'approuve et que je le défends. Je ne suis pas là pour dire aux autres ce qu'ils doivent penser (certains prescripteurs d'opinions s'en chargent bien ;-), d'autant que je n'ai pas nécessairement un avis tranché sur toute chose.
Seulement, comme je le suggérais à dubdub, je m'efforce de faire en sorte que chacun puisse se faire sa propre opinion en connaissance de cause.

Ceci étant dit, je te donne à présent mon avis.

Forest Ent a écrit:Je vais tenter de reformuler cela à ma manière en ré-utilisant l'exemple ultra-traditionnel des radars routiers.

Les sociétés d'assurance automobile embauchent des contrôleurs qui prêtent serment devant le tribunal local. Ils transmettent ensuite des rapports disant : "j'ai vu telle plaque tel jour à telle heure à +50 km/h, à vous de jouer". Pour établir ce "constat", ils ont pu utiliser les machines qu'ils souhaitent, et il n'existe aucune norme ou réglementation concernant ces machines. Il n'y a pas non plus de "photo" au sens analogique classique. La PJ peut soit attendre de retrouver la même plaque, soit les croire sur parole.

C'est bien ça ?

Si c'est le cas, ça me semble poser entre autres au moins le même problème de dépendance vis à vis de la fiabilité des machines que nous avions déjà discuté à propos des machines à voter, et qui se pose d'ailleurs de manière crue à propos des radars routiers. Je suppose que tu vas me répondre que les erreurs seront rares, et qu'il sera toujours possible de procéder à un complément d'enquête. Mais, premier point, l'affaire Thomas me semble montrer qu'un particulier ne peut pas répondre grand chose à une brochette "d'experts". Et, deuxième point, cela constitue à mon sens une fuite en avant vers une dépendance plus grande de la justice vers de plus en plus de privé et de machines. Au moins, les radars routiers sont eux opérés par de vrais flics.

Il y a eu un débat récent sur la fiabilité des radars routiers. Ils sont très sensibles au réglage, je crois de l'ordre de 5km/h d'erreur pour un degré d'erreur d'orientation. Pourrait-on compter sur une société privée pour reconnaitre ce genre de gags?


Oui, c'est évident que la loi délègue pour partie la constatation de ces infractions à leurs victimes, l'idée avancée étant que les forces de l'ordre n'ont ni le temps ni la technicité requise pour se focaliser sur ces délits.

Cela ne signifie pas pour autant que ces constats seraient incontestables.
Tu prends l'exemple des contrôles autoroutiers. Pour poursuivre dans ce parallèle, le constat consisterait à dire qu'à tel moment, telle IP partageait tel fichier protégé.
L'erreur ne consisterait pas en un pourcentage de vitesse mal appréciée, mais plus radicalement sur l'existence de ce partage. L'erreur serait de prétendre à tort que tu as partagé telle liste de fichiers alors que cela n'est pas vrai.
Rapportée à ton exemple, cela reviendrait à t'accuser d'avoir tel jour au volant de tel véhicule commis tel excès de vitesse, alors qu'en réalité ce n'est pas ton véhicule.

La défense consisterait alors à répondre que l'on n'a jamais eu ce fichier, et que dès lors on n'a encore moins pu le partager. En cas de doutes, un examen de l'ordinateur du prévenu permettrait de démontrer son absence (ce qui répond à l'hypothèse d'un piratage de sa connexion wifi). Si le fichier n'est pas retrouvé et que la partie civile prétend qu'il aurait été effacé par le prévenu, c'est à elle de le démontrer, à ses frais. En cas d'échec, le doute profite au prévenu.

Allons plus loin en corsant l'exemple. Imaginons que tu détiennes bien sur ton ordinateur les fichiers relevés dans le constat (et ce légalement bien sûr), mais que tu ne les as pas partagé. Statistiquement ce doit être rare, mais pourquoi pas. Les vraisemblances jouent contre toi. Mais il suffirait de demander une comparaison entre les fichiers présents sur ton ordinateur et ceux prétendument partagés.
Si effectivement tu dis vrai, il ressortira nécessairement une différence entres ces fichiers (de poids, de nom, de tags, etc), permettant de remettre en cause le constat.

Pire, si l'agent assermenté n'a pas téléchargé les fichiers litigieux pour alimenter son constat, mais s'est contenté de se fier aux noms de fichiers, c'est sa méthodologie qui peut être contestée, surtout si des activistes en jouent comme je le suggérais plus haut en proposant des pots de miels pour leurrer les contrôleurs et discréditer leur méthodologie.

Cela fait beaucoup de si, et j'en arrête donc là, comme je te le disais les raisonnements dans l'absolu touchent vite leurs limites, on ne peut valablement en discuter que sur pièces réelles.

Je n'ai pas de raisons particulières de penser que la Sacem ira inventer des cas de téléchargements fictifs, je pense qu'il y a suffisamment à faire avec les vrais pour qu'il ne soit pas besoin d'en créer de toute pièce, en risquant de jeter le discrédit sur ses constats avérés.

Je n'ai pas non plus de raisons particulières de penser que les juges et les avocats ne feront pas leur travail, comme ils l'ont fait avec les constats d'huissiers sur Internet, et alors même que leur serment et la valeur probatoire de leurs constats est autrement plus forte.
Ainsi, la jurisprudence subordonne leur valeur probante à des conditions rigoureuses telles que le fait que l'huissier ait vidé la mémoire cache et les cookies de l’ordinateur ayant servi à établir le constat, que le premier contenu visité soit le contenu à constater, que la connexion internet soit dépourvue de tout proxy pouvant fausser les résultats, etc. Lorsque des affaires basées sur ces constats des agents assermentés de la Sacem se présenteront, ces questions se poseront.

Mikelenain a écrit:effectivement, je me suis trompé de sens .... hummm ... je dois confondre avec un autre mot proche ^^ (un truc du genre "instructions" ou "directives" )

Il n'y a pas de mal, à présent c'est plus clair.

edit : typo
Dernière édition par leto_2 le Dim 09 Déc, 2007 17:55, édité 1 fois au total.
leto_2

Messages : 2305

Dim 09 Déc, 2007 16:09

leto_2 a écrit:Tu prends l'exemple des contrôles autoroutiers. Pour poursuivre dans ce parallèle, le constat consisterait à dire qu'à tel moment, telle IP partageait tel fichier protégé.
L'erreur ne consisterait pas en un pourcentage de vitesse mal appréciée, mais plus radicalement sur l'existence de ce partage. L'erreur serait de prétendre à tort que tu as partagé telle liste de fichiers alors que cela n'est pas vrai.
Rapportée à ton exemple, cela reviendrait à t'accuser d'avoir tel jour au volant de tel véhicule commis tel excès de vitesse, alors qu'en réalité ce n'est pas ton véhicule.

La défense consisterait alors à répondre que l'on n'a jamais eu ce fichier, et que dès lors on n'a encore moins pu le partager. En cas de doutes, un examen de l'ordinateur du prévenu permettrait de démontrer son absence (ce qui répond à l'hypothèse d'un piratage de sa connexion wifi).

Les juges/avocats sont-ils réellement conscients du fait qu'une connexion wifi est très facilement piratable ?
Je ne pense pas que ce soit (encore) le cas de la majorité d'entre eux (je m'avance peut-être en disant cela, mais j'ai besoin de savoir).

Leto_2 a écrit:Allons plus loin en corsant l'exemple. Imaginons que tu détiennes bien sur ton ordinateur les fichiers relevés dans le constat (et ce légalement bien sûr), mais que tu ne les as pas partagé. Statistiquement ce doit être rare, mais pourquoi pas. Les vraisemblances jouent contre toi. Mais il suffirait de demander une comparaison entre les fichiers présents sur ton ordinateur et ceux prétendument partagés.
Si effectivement tu dis vrai, il ressortira nécessairement une différence entres ces fichiers (de poids, de nom, de tags, etc), permettant de remettre en cause le constat.

Un malhonnête hackers (je parle du méchant, pas du hacker dans le sens noble du terme (1) ou (2) ) pourrait très bien avoir piqué un fichier sur mon pc pour le mettre en libre accès sur des réseaux de p2p et autre. Comment prouver ma bonne foi ?

Leto_2 a écrit:Je n'ai pas de raisons particulières de penser que la Sacem ira inventer des cas de téléchargements fictifs, je pense qu'il y a suffisamment à faire avec les vrais pour qu'il ne soit pas besoin d'en créer de toute pièce, en risquant de jeter le discrédit sur ses constats avérés.

Justement, ils pourraient faire dans le traitement de masse, tellement ils auraient à faire. Imaginons (je dis au hasard, juste pour donner une idée), ils pourraient avoir 250 000 affaires à traiter en un mois. Et par manque de temps, ils ne vérifieraient pas tout et attaqueraient tout le monde, pour gagner du temps.

Leto_2 a écrit:
Mikelenain a écrit:effectivement, je me suis trompé de sens .... hummm ... je dois confondre avec un autre mot proche ^^ (un truc du genre "instructions" ou "directives" )

Il n'y a pas de mal, à présent c'est plus clair.

Merci du signalement, j'ai horreur d'écrire des bêtises
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Mikelenain

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Dim 09 Déc, 2007 16:36

leto_2 a écrit:Cela fait beaucoup de si, et j'en arrête donc là, comme je te le disais les raisonnements dans l'absolu touchent vite leurs limites, on ne peut valablement en discuter que sur pièces réelles.

Mikelenain a écrit:Imaginons (...)

On peut imaginer beaucoup de choses, pour ma part je n'ai ni le temps ni l'envie de discuter droit sur des têtes d'épingles ou des scenarii de série B. Lorsque ces cas se présenteront, la question se posera.

Pour le reste et pour ce que j'en connais, les magistrats, les experts judiciaires en informatique, les avocats et leurs clients ne sont pas plus ignorants que toi sur ces questions.
leto_2

Messages : 2305

Dim 09 Déc, 2007 20:45

leto_2 a écrit:Qui est l'État pour toi ?
C'est une question piège ?

leto_2 a écrit:Le budget de l'État est voté par le Parlement.
Avec le pus grand sérieux !
Il vote aussi celui des partis (en modifiant le règles). Ou celui du califee.
Un gage de sérieux et d'indépendance donc.

leto_2 a écrit:D'une part, c'est le principe de la démocratie que la majorité l'emporte sur la minorité,
Et je trouve que c'est un intéressant principe, tu ne trouves pas ?
Donc, si je te suis bien, en France on est en ...

leto_2 a écrit:d'autre part, il existe des contre-pouvoirs (toutes les normes supra légales)
Moi je sais, moi je sais !
La Constitution, Les traité internationaux, les directives européennes, ...
Les droits de l'homme ?


Sinon, j'aime bien ta manière de recadrer le débat, de séparer le bon grain de l'ivraie, les commentaires sérieux de ceux qui mériteraient un autre fil, ...

leto_2 a écrit:...
enfin, je ne suis pas sûr que tu maîtrises le sens de tous les mots que tu emploies (invectice ? invective ?)
...
... Je ne suis pas là pour dire aux autres ce qu'ils doivent penser (certains prescripteurs d'opinions s'en chargent bien ;-)
J'imagine donc que que quand tu emploies l'expression "prescripteurs d'opinions", tu le fais à bon escient.
Présenter ses opinions, son point de vue, les défendre ... "prescription d'opinions" ?
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Dim 09 Déc, 2007 21:02

birin a écrit:Sinon, j'aime bien ta manière de recadrer le débat, de séparer le bon grain de l'ivraie, les commentaires sérieux de ceux qui mériteraient un autre fil, ...

Merci, comme tu es également sensible à cette problématique, qui tient simplement à la cohérence du sujet initial et non au sérieux supposé des commentaires, je t'invite à tirer les conclusions de tes propres constatations et à ouvrir un fil dédié si tu exposes une idée nouvelle.
leto_2

Messages : 2305

Dim 09 Déc, 2007 22:34

leto_2 a écrit:De rien, toutes ces informations étaient disponibles sur le site de legifrance, ça ne prend donc pas beaucoup de temps pour les retrouver.

Merci beaucoup en tout cas. C'est très instructif. J'aurais eu tendance à faire comme Mike et à imaginer les cas où ce truc va foirer. Mais je comprends que cela soit peu passionnant d'analyser à l'avance des cas qui ne se produiront peut-être jamais.

Je réitère néanmoins mon sentiment de méfiance vis à vis d'une sorte de scientisme qui ferait que les arguments produits, parce que techniques, deviendraient inattaquables. Le risque de dérive de cette loi vers d'autres ne me semble pas négligeable.

J'ai eu l'occasion de citer ici, à l'occasion des machines à voter, une mienne publication sur la fiabilité des machines, que tout le monde a semblé trouver incompréhensible. J'y disais en substance que faire des machines fiables est possible, mais compliqué, long et cher. Ca n'est pas accessible aux bricolos que la SACEM monterait dans l'urgence.

Et je ne peux me retenir de tiquer sur ce passage :

En cas de doutes, un examen de l'ordinateur du prévenu permettrait de démontrer son absence. Si le fichier n'est pas retrouvé et que la partie civile prétend qu'il aurait été effacé par le prévenu, c'est à elle de le démontrer, à ses frais. En cas d'échec, le doute profite au prévenu.


Ca paraitrait le moindre bon sens. Mme Thomas avait changé de HD. On n'a rien trouvé sur le nouveau. Il n'y a eu aucune preuve autre que le constat RIAA. Elle a été condamnée quand même. On est donc allé loin au delà du bon sens. Ceci est-il impossible en France ? J'aimerais le penser.

Ce n'est pas très grave si 3 personnes sont condamnées à tort pour 300 000 coupables avérés ? Ce n'est pas l'idée (naïve) du droit que j'avais.

La DADVSI m'a déjà montré que je n'avais pas le droit de faire chez moi sur mon ordi ce que je voulais de biens que je possédais légalement ("contournement de MTP"). Au fil de ces lois ad hoc, luttant énergiquement contre selon les jours le "piratage", le "terrorisme", la "pédophilie", et ce que la Sacem vient finalement de bien résumer sous le nom "abus de la liberté d'expression", je vois se mettre en place une forme de société qui me rappelle quelques bouquins de science-fiction bons mais pas gais.
Forest Ent

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