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Page 3 sur 4Précédent 1, 2, 3, 4 SuivantUne solution pour les DRM qui peut fonctionner

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Sam 07 Jan, 2006 10:15

Une fois le fichier décrypté, quoi qu'il arrive, le shéma classique des logiciels DRM actuels s'applique, avec ses faiblesses intrinsèques.


Correction : ce n'est pas le shema clasique des logiciels DRM qui s'applique, mais le shéma classique de lecture d'un format de fichier audio protégé.

En fait, je voudrais préciser, pour que ce soit très clair, que ce système n'est pas du DRM, mais une simple authentification de l'auditeur. Ce n'est pas très différent de l'écoute d'un CD audio, si ce n'est que lorsque l'on va sur un nouveau lecteur matériel, il faut transférer sa clef de licence la première fois en même temps que les fichiers qu'on voudra écouter. Ensuite la clef de licence est mémorisée (le lecteur matériel peut enregistrer jusqu'a 8 clef (où autre limite qu'on voudra bien donner, c'est vrai qu'il y a des familles nombreuses de 13 personnes)) et il n'y a plus jamais à la rentrer.

ça, c'est la famille pleine de sous.
maintenant, tu m'explique comment on va gerer tes clés privé/publique la dedans... vas y, explique...

Comme écrit ci-dessus, tu transfères les clefs de chaque membre 1 fois dans les lecteurs de la famille, et après tu ne t'en préocupes plus, sauf à la fournir à chaque achat en ligne (quoique ce dernier point pourrait être automatisé et totalement transparent pour l'utilisateur).

Je n'ai pour ma part entendu dans tes propos q'une proposition de cryptage iréalisable avec 99,9% des materiel audio portables actuellement sur le marché.....

C'est vrai pour l'existant, a moins de flasher les firmwares des matériels qui n'ont pas été prévus pour ça, mais faut pas rever...
Le système n'est réalisable que dans l'avenir. Après le matos évolue en permanence, les gens en changent. Aujourd'hui 80% des gens qui ont acheté un adaptateur TNT pourront le mettre à la poubelle s'ils veulent regarder canal+ avec parce que le CSA n'a tranché sur le système de cryptage qu'au mois de septembre dernier, soit 6 mois après le lancement, et un grand nombre d'adaptateur n'a pas de module de décryptage. C'est naze, mais c'est la réalité de la vie...quand personne n'est d'accord sur des standards on crée des conneries.

voila... pour ma part, ton compromis, bof... je ne vois qu'une enorme serrure, une clé qui va se perdre, et au final un utilisateur frustré qui auras acheté un morceau et qui ne pourras l'utiliser a sa convenance.
Il va cette fois s'orienter vers le P2P, non pour trouver un vieux titre introuvable chez les majors ou pour ecouter avant d'acheter, mais bel et bien pour se venger d'etre pris pour une bille...


Ben ok, pourquoi pas. Je suis contre la pénalisation du téléchargement, et si ça peut apporter des solutions aux carences des majors pourquoi pas. Notes qu'avec le système en question que si l'auteur d'un fichier "introuvable" n'est pas publié par les majors, il peut passer par une association d'artistes (pour une question de couts) qui dispose d'une plateforme de publication pour proposer son fichier, ou mettre en oeuvre sa propre plateforme s'il a les moyens et l'envie de mettre ses mains dans le cambouis. On pourra éventuellement voire aparaître des plateformes de ventre en ligne prêtes à l'emploi : tu installes sur le serveur et ça marche. C'est techniquement faisable.

A mon avis la licence globale est un peu utopique, et quoi qu'il arrive les DRM sont là, et ils sont là pour rester, au même titre que le P2P qu'on ne pourra pas faire disparaitre. La question, c'est est-ce qu'on aura les DRM qu'on subit (une multitude de plateformes non compatibles avec plein de restrictions pour l'utilisateur) ou les DRM qu'on choisit (sans restrictions pour le consommateur, mis à part une nécessaire identification, à l'exception du problème de compatibilité matériel pendant quelques années peut-être) ?
albanc

Messages : 13

Sam 07 Jan, 2006 13:13

Albanc propose en fait une PKI nationale. C'est une organisation assez lourde à mettre en place, mais un jour ça existera, par exemple pour authentifier les accés à nos futurs dossiers administratifs en ligne avec une future carte d'identité supportant nos certificats personnels (je ne dis pas que je suis favorable à ce genre de chose, mais ça risque d'arriver un jour).

Un avantage par rapport aux DRM actuels, c'est que les certificats ne sont plus délivrés (ou au moins contrôlés) par les editeurs/diffuseurs de contenus et que ça peut permettre l'intéropérabilité (à supposer que tout le monde se mette d'accord). Mais comme cette intéropérabilité va rendre assez facile le décryptage des fichiers (il suffit d'avoir la clé privée)
je voie mal les diffuseurs accepter une technologie qu'ils ne contrôlent pas.

Il y a d'ailleurs une contradiction profonde entre DRM et intéropérabilité, et je ne vois pas comment la loi DADVSI (si elle passe) pourra garantir cette dernière.
Patrick
Sub

Messages : 255
Géo : Ile de France

Sam 07 Jan, 2006 15:37

albanc a écrit:oui je sais ce qu'est un logiciel libre, j'en ai même développé un
albanc a écrit:Et pour la précision, libre ne veut pas nécessairement dire open source...
Ah !
Et, pour la précision, libre, ça veut dire quoi ?
albanc a écrit:Le disque est mort, y'a pas photo, et je ne vois pas ce que les chinois ont a voir là-dedans.
Les chinois : rien, le coût de production à l'unité : tout.
Et tu as bien raison, « le disque est mort » ! ... si on adopte ton système qui oblige à les produire (ou à les graver) à l'unité. Par contre, si on le laisse vivre, l'objet culturel (CD, DVD, Livre, ...) n'est pas près de s'éteindre, même en cohabitant avec le P2P.
Ma mère sait fort bien (et même ma grand mère savait) choisir et acheter des livres et CD, elle sais aussi les utiliser dans son salon, sa voiture ou à la plage, elle sait aussi les ranger joliment dans les étagères qui décorent son salon.
Ma mère ne sait pas, et ne saura jamais, utiliser les ordinateurs que nous, ses enfants, mettons pourtant à sa portée, elle ne téléchargera jamais (légalement ou illégalement) un morceau ou un livre, elle ne gérera jamais sa bibliothèque virtuelle et ses clés de décryptage.
Elle est comme ça ma maman, comme des millions de personnes bien réelles et actuelles, elle ne s'intéresse pas aux univers dématérialisés, aux espaces virtuels en deux ou 3D.
Mais ma grand mère, ma mère, et plein de millions de ces gens, pourraient te dire, comme elles me l'ont enseigné, qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler en public, ça évite de balancer à l'emporte pièce des énormités comme tes deux précédentes citations.

Je vais essayer de faire une petite projection dans l'avenir.
Imaginons que dans un futur proche ton système est adopté, puis dans un futur pas trop lointain il est appliqué.
Toutes nos vieilleries actuelles (baladeurs, mini-chaînes, maxi-chaînes de salon, autoradios, ordinateurs, ...) ayant été remplacés par des appareils dernier cri, n'acceptant plus les vieux CD ou DVD devenus aussi ringards que nos vieilles photos papier, mais gérant fort bien la collection de 8 (ou 13) paires de clés publiques et privées.
Bref, nous avons tous plusieurs mois de crédits sur le dos et plus un sou en poche pour acheter du contenu culturel,
Quelques mois (années pour les moins riches) passent et, nos comptes en banque renfloués, nous commençons à refaire nos stocks de musique, images, films, littérature, ... chèrement dédicacés avec notre clé fétiche.
Tout rentre dans l'ordre et tout est à nouveau pour le mieux dans le meilleur des mondes dématérialisés et cryptés.
Même pour les artistes. En fin, pour ceux qui ont survécu à la période de disette économique due aux dépenses massives des ménages en remplacement du mathos plutôt qu'en budget culture.
Qu'à cela ne tienne, positivons et faisons marcher le commerce de la culture" désormais protégé des méchants pirates adeptes du partage.

Cinq minutes passent encore et ... catastrophe !
Voilà-t'y pas que des oeuvres piratées envahissent par millions nos réseaux aseptisés.
Font-elles du naturisme ? Sont-elles dévêtues et sans "protections" ?
Non, au contraire, elles sont accompagnées de leurs clés publiques et même privées.
Arrrg ! Mais quelle est donc cette vermine qui pourrit de l'intérieur notre magnifique système collaboratif de protection et surveillance DRMisé et consentant ?
Des parias, des flibustiers, des inconscients (comme tu dis si joliment) qui utilisent des armes de destruction massive de mondes virtuels à la traçabilité assumée et acceptée.
Mais quelles sont elles ces armes ?
Des trucs infâmes, des logiciels (libres probablement) capables de fabriquer à volonté des paires de clés (publiques et privées) de contrebande/contrefaçon, de vrais-fausses clés-licences que n'importe qui peut fabriquer sans rien demander ni cafarder à notre "service public des clés en carton".

« Nouvelle race de pirates à l'horizon ! » crie la vigie du haut de son mat.
Un nouveau danger mortel menace le fragile équilibre de notre (industrie de la) culture !
Sus aux trafiquants !
Interdisons les outils de cryptage à usage privé qui sont une malédiction, une menace tout aussi grave que le P2P pour notre beau système économico-culturél tout neuf (et, accessoirement, un bon moyen pour éviter d'offrir aux RG tout ce que nous ne souhaitons pas lui dévoiler).

Notre beau système n'était pas assez efficaces, pas assez protégé, pas assez assez moderne.
Inventons-en un nouveau, encore plus-mieux (plus restrictif quoi !), jetons aux oubliettes nos gadgets électroniques tout neufs (et pas encore amortis) et déjà obsolètes, achetons les nouveaux appareils qui garantiront encore mieux la juste rémunération de nos artistes (les revoivi, les revoilà !).

Et surtout, scrutons bien l'horizon à la recherche de la prochaine race de pirates qui, le sabre entre les dents, viendront prochainement saborder notre joli rafiot de la culture.
Tendons l'oreille et soyons prêts à réagir comme un seul homme au prochain cri « pirates à l'horizon ! »

albanc a écrit:Ca va bien la parano ?
Elle va bien, merci.
Je la soigne et la cultive et, en échange, elle protège mon insouciance.

Quand quelqu'un, comme toi par exemple, vient me décrire un monde merveilleux aux couleurs pastel, un nouveau monde dématérialisé mais bien encadré par des DRM rose bonbon, peuplé d'écervelés qui accepteraient, dans la joie de la consommation, de crypter eux mêmes ce qu'ils achètent ou offrent, qui seraient rassurés de savoir qu'un "organisme public" conserverait précieusement la liste exhaustive de toutes les oeuvres que nous nous serions procurées, sous prétexte qu'en cas de perte il nous suffirait de montrer nos papiers, ...

Oui, dans ces cas là ma parano se réveille et me susurre à l'oreille : « écoute bien ce gars là, vois comme il est parti d'un postulat absurde (il faut mettre en place les DRM) pour construire un monde virtuel peuplé de marionnettes dont la liberté ne tient qu'à un fil »


PS : petit aparté gdowinien rapport à ta métaphore politique.
albanc a écrit:Avec la licence globale, on passe d'un extrême ultraliberal qui est la solution des majors a un autre extrême qui est une vision communiste de la culture
Je suis toujours amusé par cette inconscience du langage qui nous fait utiliser "communiste" comme une insulte alors que "libéral" doit être précédé par "ultra" ou "néo" pour le devenir.
Elle est coquine ma parano, elle a un don pour les blagues qui me font toujours sourire.
birin

Messages : 600
Géo : Gironde

Sam 07 Jan, 2006 15:44

+1 pour birin !
Pilou

Messages : 25

Sam 07 Jan, 2006 15:55

+1 pour birin...
http://www.loolidays.com
joshua

Messages : 3198
Géo : Nice

Sam 07 Jan, 2006 23:10

Et pour la précision, libre ne veut pas nécessairement dire open source...
Ah !
Et, pour la précision, libre, ça veut dire quoi ?

Libre veut dire libre de droits, ça veut dire que tu peux utiliser et redistribuer un logiciel sans devoir d'acquiter d'une quelconque somme pour rémunérer des droits d'auteurs, mais sans nécessairement avoir accès au code source. La plupart du temps les logiciels libres sont open source, mais ce n'est pas nécessairement une règle.

Le disque est mort, y'a pas photo, et je ne vois pas ce que les chinois ont a voir là-dedans.
Les chinois : rien, le coût de production à l'unité : tout.
Et tu as bien raison, « le disque est mort » ! ... si on adopte ton système qui oblige à les produire (ou à les graver) à l'unité. Par contre, si on le laisse vivre, l'objet culturel (CD, DVD, Livre, ...) n'est pas près de s'éteindre, même en cohabitant avec le P2P.
Ma mère sait fort bien (et même ma grand mère savait) choisir et acheter des livres et CD, elle sais aussi les utiliser dans son salon, sa voiture ou à la plage, elle sait aussi les ranger joliment dans les étagères qui décorent son salon.

Ok je suis peut être un peu rapide pour dire que le disque est mort. Le fait est que j'ai mes 300 cds numérisés dans mon media center et qu'a l'utilisation c'est extrêmement confortable, car je n'ai plus besoin de chercher pendant 5 minutes le cd qui est au milieu des 300, d'ouvrir la boite, de mettre le cd dans le lecteur. Je ne raye plus non plus mes cds.
C'est vrai, c'est loin d'être le cas de tout le monde aujourd'hui, mais dans dix ans, crois-moi, ça le sera. Quand j'ai dit "le disque est mort", j'ai pris un racourci, parce que je regarde un peu plus loin qu'aujourd'hui.
Aujourd'hui, bien sûr c'est une réalité et ça compte. Bien sûr qu'il y a des tas de gens qui peinent encore a faire fonctionner leur magnétoscope. Mais ce n'est pas le cas de nos enfants. On parle ici de lois qui vont régir notre futur et celui de nos enfants. Libre à toi de tronquer ta vision au maximum à 5 années en avant, mais ne me le reproches pas !
Depuis le temps qu'on sent pointer le vent des DRM, nos législateurs, qui sont censés être avertis des enjeux futurs, aurraient du réfléchir et débatre sur ce thème depuis déja longtemps, au lieu de se retrouver aujourd'hui dos au mur, avec un projet examiné en urgence et sans débat (j'entends bien qu'il y a eu une volonté de faire passer un projet de loi liberticide en douce, en catimini, juste avant noel, mais quand même, depuis le temps qu'on parle du P2P, on a eu le temps d'y réfléchir et de faire autre chose que n'importe quoi à la dernière minute...)


Ma mère ne sait pas, et ne saura jamais, utiliser les ordinateurs que nous, ses enfants, mettons pourtant à sa portée, elle ne téléchargera jamais (légalement ou illégalement) un morceau ou un livre, elle ne gérera jamais sa bibliothèque virtuelle et ses clés de décryptage.
Elle est comme ça ma maman, comme des millions de personnes bien réelles et actuelles, elle ne s'intéresse pas aux univers dématérialisés, aux espaces virtuels en deux ou 3D.

Et moi ma mère, elle à bientôt 60 ans et elle a appris depuis 2 ans a utiliser word et a envoyer des emails. Ca n'a pas été facile, mais maintenant elle fait ça tous les jours.
Quand quelquechose de nouveau sort, on apprend, on s'adapte. Ca a été le cas pour le téléphone, la tv, les magnétoscopes, les lecteurs CDs, les ordinateurs...
Ok les ordinateurs c'est très compliqué, mais l'ergonomie des interfaces homme/machine, ça se travaille. Si demain on te donne ta licence numérique sur une clef USB et que tout ce qu'on te demande de faire pour acheter un morceau ou la transférer dans le lecteur (une platine de salon), c'est d'insérer cette clef USB dans un port USB, elle pourra le faire ta mère, ou elle est aussi handicapée des deux bras ?

Mais ma grand mère, ma mère, et plein de millions de ces gens, pourraient te dire, comme elles me l'ont enseigné, qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler en public, ça évite de balancer à l'emporte pièce des énormités comme tes deux précédentes citations.

Si proposer une idée neuve, que personne n'a développé avant, c'est une énormité, alors il faut tous qu'on arrette d'avoir des idées et surtout d'en parler.

T'est un peu faschisant dans ton genre aussi, non ?

Quant aux 2 "énormités" que j'ai eu la vulgarité de dire en public, tu as ma réponse ci-dessus.

Je vais essayer de faire une petite projection dans l'avenir.
Imaginons que dans un futur proche ton système est adopté, puis dans un futur pas trop lointain il est appliqué.
Toutes nos vieilleries actuelles (baladeurs, mini-chaînes, maxi-chaînes de salon, autoradios, ordinateurs, ...) ayant été remplacés par des appareils dernier cri, n'acceptant plus les vieux CD ou DVD devenus aussi ringards que nos vieilles photos papier, mais gérant fort bien la collection de 8 (ou 13) paires de clés publiques et privées.
Bref, nous avons tous plusieurs mois de crédits sur le dos et plus un sou en poche pour acheter du contenu culturel,
Quelques mois (années pour les moins riches) passent et, nos comptes en banque renfloués, nous commençons à refaire nos stocks de musique, images, films, littérature, ... chèrement dédicacés avec notre clé fétiche.
Tout rentre dans l'ordre et tout est à nouveau pour le mieux dans le meilleur des mondes dématérialisés et cryptés.
Même pour les artistes. En fin, pour ceux qui ont survécu à la période de disette économique due aux dépenses massives des ménages en remplacement du mathos plutôt qu'en budget culture.
Qu'à cela ne tienne, positivons et faisons marcher le commerce de la culture" désormais protégé des méchants pirates adeptes du partage.

Cinq minutes passent encore et ... catastrophe !
Voilà-t'y pas que des oeuvres piratées envahissent par millions nos réseaux aseptisés.
Font-elles du naturisme ? Sont-elles dévêtues et sans "protections" ?
Non, au contraire, elles sont accompagnées de leurs clés publiques et même privées.
Arrrg ! Mais quelle est donc cette vermine qui pourrit de l'intérieur notre magnifique système collaboratif de protection et surveillance DRMisé et consentant ?
Des parias, des flibustiers, des inconscients (comme tu dis si joliment) qui utilisent des armes de destruction massive de mondes virtuels à la traçabilité assumée et acceptée.
Mais quelles sont elles ces armes ?
Des trucs infâmes, des logiciels (libres probablement) capables de fabriquer à volonté des paires de clés (publiques et privées) de contrebande/contrefaçon, de vrais-fausses clés-licences que n'importe qui peut fabriquer sans rien demander ni cafarder à notre "service public des clés en carton".

« Nouvelle race de pirates à l'horizon ! » crie la vigie du haut de son mat.
Un nouveau danger mortel menace le fragile équilibre de notre (industrie de la) culture !
Sus aux trafiquants !
Interdisons les outils de cryptage à usage privé qui sont une malédiction, une menace tout aussi grave que le P2P pour notre beau système économico-culturél tout neuf (et, accessoirement, un bon moyen pour éviter d'offrir aux RG tout ce que nous ne souhaitons pas lui dévoiler).

Notre beau système n'était pas assez efficaces, pas assez protégé, pas assez assez moderne.
Inventons-en un nouveau, encore plus-mieux (plus restrictif quoi !), jetons aux oubliettes nos gadgets électroniques tout neufs (et pas encore amortis) et déjà obsolètes, achetons les nouveaux appareils qui garantiront encore mieux la juste rémunération de nos artistes (les revoivi, les revoilà !).

Et surtout, scrutons bien l'horizon à la recherche de la prochaine race de pirates qui, le sabre entre les dents, viendront prochainement saborder notre joli rafiot de la culture.
Tendons l'oreille et soyons prêts à réagir comme un seul homme au prochain cri « pirates à l'horizon ! »


Un des fondements de la république, c'est la liberté. Et on dit que la liberté des uns s'arrette là ou commence celle des autres.
La liberté d'un artiste quant il crée un contenu, c'est de choisir ce qu'il en fait, comment il le distribue, et quel revenu il souahite en tirer. La culture n'est pas un "service public", et c'est pour ça qu'elle marche si bien, qu'elle est si diverse et abondante, avec ses perles et daubes, il y en a pour tout le monde. Faciliter l'accès à la culture, c'est vrai c'est important, parce que ça nous apprend des choses et ça nous ouvre des horizons.

Mais si on nationalise la culture avec une licence globale, si on prive l'artiste de son droit d'auteur, pour satisfaire ton droit à toi d'hyperconsommateur blasé qui se gave de contenu jusqu'a en être repu, on aura probablement des tas d'effets pervers.

Par exemple, si demain pour être rémunéré il suffira d'être téléchargé, alors on risque de voir émerger une surabondance de l'offre ou n'importe quel ado avec son PC publiera sa musique pour se faire 3 sous et diluera dans la masse des contenus les vrais jeunes artistes emergents et talentueux (pas ceux qui ont un major derrière eux pour faire leur pub) que le public ne pourra plus identifier à cause du phénomène de la masse des contenus, ou parce que ce public sera trop blasé par la quantité de contenu ingurgitée, et finalement ce morceau de talent ne sera qu'un morceau parmis tant d'autres, vite téléchargé, vite écouté... Alors nos jeunes artistes de talent ne pourront pas gagner assez avec leur musique pour vivoter quelques années, dévellopper leur talent et se faire connaitre. Quels artistes le public écoutera-t-il alors ? Ceux dont on lui aurra rabaché 50 fois le nom à grand renfort de pub et de collusion des différents médias (radio, tv, papier...), ceux que les majors vont nous pousser gentiement....

On aurra aussi un système ou les artistes les plus médiocres pourront s'offrir les services de sociétés qui téléchargeront leur morceaux par milliers avec des IPs changeant sans cesse, histoire de faire monter leurs statistiques et de toucher leur sacro sainte rétribution. Comment tu vas contrôler ça tiens ? On arrive même pas a endiguer le spam !

Birin, je ne sais pas ce que tu fais dans la vie. Moi je réalise des sites Internet. Il me faut parfois 6 mois de travail intense, souvent avec l'aide de plusieurs travailleurs freelances, pour mettre au point un site. Une fois réalisé, ce site qui a nécessité des centaines d'heures de travail, il pèse rarement plus de 3 Méga Octets. C'est facile à copier. Est-ce que j'ai pour autant envie de le distribuer librement ? L'utilisation n'est pas la même qu'un morceau de musique, mais au nom de quoi devrais-je tolerer que des milliers de gens le copient et s'en servent librement pour en faire leur site Internet si j'estime ne pas recevoir une rétribution juste pour le travail que j'ai fourni? C'est mon droit de choisir a qui je vends ce site et a quel prix je le vends, parce que c'est avec ça que je bouffe.

Le fait que mon travail soit une oeuvre purement intellectuelle, virtuelle, immatérielle, copiable avec facilité, ne justifie nullement le fait que tout le monde puisse se l'approprier. Et pour un artiste c'est pareil.
Et la boulimie de consommation du public ainsi que la possibilité technique de partager des fichiers ne justifient en rien qu'on prive les artistes de leur liberté de décider comment ils distribuent leur contenu, et quel niveau de rétribution ils en attendent.
Tu trouves que la musique est trop chére ? N'en achètes pas !
Mais ne fais pas assumer aux artistes les conséquences de ton insatiable désir d'écouter de la musique avec une licence globale.

Ca va bien la parano ?
Elle va bien, merci.
Je la soigne et la cultive et, en échange, elle protège mon insouciance.

Quand quelqu'un, comme toi par exemple, vient me décrire un monde merveilleux aux couleurs pastel, un nouveau monde dématérialisé mais bien encadré par des DRM rose bonbon, peuplé d'écervelés qui accepteraient, dans la joie de la consommation, de crypter eux mêmes ce qu'ils achètent ou offrent, qui seraient rassurés de savoir qu'un "organisme public" conserverait précieusement la liste exhaustive de toutes les oeuvres que nous nous serions procurées, sous prétexte qu'en cas de perte il nous suffirait de montrer nos papiers, ...

Oui, dans ces cas là ma parano se réveille et me susurre à l'oreille : « écoute bien ce gars là, vois comme il est parti d'un postulat absurde (il faut mettre en place les DRM) pour construire un monde virtuel peuplé de marionnettes dont la liberté ne tient qu'à un fil »


Mon postulat de départ "absurde" ce n'est pas "il faut mettre en place des DRM", mais "il faut pouvoir fournir aux artistes le moyen de limiter la diffusion des contenus a un cercle raisonnable".
Avant tu pouvais faire des copies librement parce que ça ne posait pas trop de problèmes. Il fallait 1 heure pour copier un vinyl, 2 jours pour l'envoyer a un pote au bout de la france, et tout ça demandait de ta part un investissement financier conséquent (cassette vierge + frais de poste) pour obtenir une copie qui se dégradait au fur et à mesure qu'on la recopiait.

Aujourd'hui c'est un problème car il faut 5 minutes pour numériser un album, quinze minutes pour le balancer sur le FTP de ton pote qui est a mexico, que ça te coute pas un rond, et que pour ce prix là tu peux dupliquer a l'infini des copies parfaites.

Dans le système que je propose, il n'y a pas de Gestion des droits, mais une simple identification de l'auditeur. Ce système permet de s'assurer que la personne qui écoute le contenu a bien payé la juste rémunération a son auteur, au moins à l'origine. Après la personne qui a acheté le morceau en fait CE QU'ELLE VEUT. Ce système ne limite pas le nombre de fois ou tu peux utiliser le contenu, ne t'empèches pas de faire des copies de ton contenu, ne t'empèches pas de passer un morceau a un pote pour lui faire écouter (faudra que tu lui passes ta clef, mais c'est ça c'est ton problème de confiance), et ce sytème ne te dis pas sur quel type de matériel tu as le droit ou non d'utiliser ce contenu (mais le materiel doit accepter la norme de decryptage et c'est vrai ça peu être pénible pendant les années de transition). Mais si tu penses que ce système est du DRM, tu ne l'as visiblement pas très bien compris...

.
albanc

Messages : 13

Dim 08 Jan, 2006 03:06

Albanc, tu as oublié de suivre le conseil de ma grand mère, tu as oublié de tourner sept fois ta langue dans ta bouche !
albanc a écrit:Libre veut dire libre de droits, ça veut dire que tu peux utiliser et redistribuer un logiciel sans devoir d'acquiter d'une quelconque somme pour rémunérer des droits d'auteurs, mais sans nécessairement avoir accès au code source. La plupart du temps les logiciels libres sont open source, mais ce n'est pas nécessairement une règle.
N'as tu pas remarqué que Framasoft est un site dédié au libre, et au logiciel libre en particulier ?
En affirmant une telle énormité (désolé, c'en est bien une) sur Framasoft tu es en train de te ridiculiser.
Ne connais-tu vraiment pas la différence entre "logiciel libre" et "logiciel libre de droits" ?
Je n'avais pas osé, dans mon précédent message, te faire l'affront de t'expliquer ce qu'est un "logiciel libre" car, pour les Framasoftiens, c'est le B-A-BA.
Parmi les quatre libertés nécessaires, je te conseille de lire plus particulièrement la 1) et la 3), ça te permettra probablement de comprendre ce que je tentais de t'expliquer.
En complément d'info, un "logiciel libre de droits" est un logiciel dans le domaine public, dont l'auteur a renoncé à tout droit de propriété et qui n'appartient donc plus à personne.

albanc a écrit:Ok les ordinateurs c'est très compliqué, mais l'ergonomie des interfaces homme/machine, ça se travaille. Si demain on te donne ta licence numérique sur une clef USB et que tout ce qu'on te demande de faire pour acheter un morceau ou la transférer dans le lecteur (une platine de salon), c'est d'insérer cette clef USB dans un port USB, elle pourra le faire ta mère, ou elle est aussi handicapée des deux bras ?
Albanc, que ma mère soit ou non handicapée des deux bras ne change rien à l'affaire.
Il y a des gens qui apprécient les univers virtuels et dématérialisés, ou, plus prosaïquement, les Go de données bien classées et accessibles en quelques clicks (comme toi ou moi), et d'autres (comme ma mère) qui se foutent de savoir ce qu'est une interface homme machine, que ça n'amuse pas, et qui n'utilisent la technologie que si ça leur paraît plus commode.
Mais là n'est pas l'essentiel de mon propos, l'essentiel c'est que les objets ont, pour la plus part des gens, une valeur par eux mêmes, une valeur qui les rend souvent irremplaçables, sans même parler de les remplacer par de l'immatériel.
Tu ne comprends pas l'importance d'une photo en papier ou du bouquin sur ma table de chevet ? tu ne comprends pas l'importance d'un beau CD avec sa jaquette et sa boite ?
J'ai une belle-soeur musicienne, elle a des CD par centaines, elle se débrouille très bien avec son ordinateur, mais elle ne remplacera jamais sa flûte traversière par un synté, même si, un synté, c'est vachement plus mieux pour faire de la zique.
C'est comme ça, il y a des goûts et des couleurs, et c'est heureux.
Alors, à mon humble avis, décréter la mort du CD, tout remplacer par des fichiers sous prétexte que c'est mieux, c'est bien une énormité.
Mais ce n'est que mon avis.

albanc a écrit:Si proposer une idée neuve, que personne n'a développé avant, c'est une énormité, alors il faut tous qu'on arrette d'avoir des idées et surtout d'en parler.

T'est un peu faschisant dans ton genre aussi, non ?
Nous n'avons apparemment pas la même définition de "idée neuve" ou de "fascisant".
Nous pourrir la vie avec un système de PKI généralisé au grand public et un organisme public de certification, c'est vrai que c'est neuf comme idée.
Quant à fascisant, pour toi, c'est une insulte ? même si ce n'est pas précédé de "néo" ou d'"ultra" ?

albanc a écrit:Un des fondements de la république, c'est la liberté. Et on dit que la liberté des uns s'arrette là ou commence celle des autres.
La liberté d'un artiste quant il crée un contenu, c'est de choisir ce qu'il en fait, comment il le distribue, et quel revenu il souahite en tirer.
L'ennui albanc, c'est loin d'être aussi simple. Comme tu le dis toi même, ce n'est que l'un des fondements.
Un autre fondement est que, dans une société, il n'y a pas que des libertés, il y a aussi des règles, des règles qu'impose la société elle même, pour être une société, tout simplement.
Ca n'a pas que des inconvénients, la société fournit aux artistes (comme à tout un chacun) un cadre de vie, un milieu où il peut diffuser ses oeuvres et en vivre.
Une société peut très bien imposer que certaines choses ne se vendent pas, ou pas à n'importe qui, ou pas à n'importe quel prix ou à n'importe quelles conditions ; parce que ce ne serait pas acceptable pour l'équilibre de la société.
La drogue, par exemple, il n'est pas permis de la vendre, sauf sous des conditions draconiennes.
Obliger tout le monde à payer tous les usages de toutes les oeuvres, ce n'est peut être pas acceptable pour l'équilibre de la société dans laquelle vivent les artistes.
Tout ça se discute et se relativise, et ce n'est pas aussi simple (j'aurais tendance à dire simpliste) que « la liberté des uns et des autres ».

albanc a écrit:La culture n'est pas un "service public", et c'est pour ça qu'elle marche si bien, qu'elle est si diverse et abondante, avec ses perles et daubes, il y en a pour tout le monde.
C'est une amusante affirmation. Elle est d'ordre scientifique ou religieux ?

albanc a écrit:Mais si on nationalise la culture avec une licence globale, si on prive l'artiste de son droit d'auteur, pour satisfaire ton droit à toi d'hyperconsommateur blasé qui se gave de contenu jusqu'a en être repu, on aura probablement des tas d'effets pervers.
J'espère que, bien que tu écrives à la deuxième personne, tu ne parles pas réellement de moi.
Sinon, relis tout ce que je t'ai écrit et cite moi les passages qui te permettent de dire de moi que je suis hyperconsommateur, blasé, gavé, ...
Et si tu ne parles pas de moi, c'est que tes propos ne concernent en rien mes arguments, ils ne servent qu'à me prêter des propos que je n'ai pas tenus.
Quant est-ce que j'ai parlé de gavage d'hyperconsommation ?
En gros, tu es parti en roue libre sur tes phantasmes là.

Là, aussi d'ailleurs :
albanc a écrit:Mais si on nationalise la culture avec une licence globale, si on prive l'artiste de son droit d'auteur
La licence globale ne nationalise pas la culture (au passage, ça a l'air d'être ton système de valeurs : public ou nationalisé c'est mal, privatisé c'est bien) et ne dépossède nullement l'artiste de son droit d'auteur, ça ne rend pas ses oeuvres "libres de droits".
L'artiste peut toujours vendre des CD, DVD, bouquins, ... faire des concerts, passer au cinéma ou au théâtre, ... c'est toujours son oeuvre. Et en plus il est rémunéré parce que ses fans se donnent du mal pour copier des fichiers, les mettre en forme, les graver ou imprimer, lui faire sa promo, ...
C'est plutôt ça la licence globale, ça ne ressemble guère à ton enfer communiste.

albanc a écrit:Quels artistes le public écoutera-t-il alors ? Ceux dont on lui aurra rabaché 50 fois le nom à grand renfort de pub et de collusion des différents médias (radio, tv, papier...), ceux que les majors vont nous pousser gentiement....
J'ai du louper l'épisode où ton système changeait quoi que ce soit à ce problème précis.

albanc a écrit:Comment tu vas contrôler ça tiens ? On arrive même pas a endiguer le spam !
Avais-je oublié de te préciser que je ne suis pas un fervent défenseur de la licence globale ? Etais-ce bien utile ? je ne me souviens pas t'avoir précisé que j'en étais un partisans, pour la bonne et simple raison que ce n'est pas le cas. Moi, tu sais, je ne suis même pas communiste, en fait je suis un "ultra-néo".
Au fait, le contrôle généralisé, ça ne fait pas partie de mes buts dans le vie, ça, je crois bien te l'avoir déjà dit.
Tu as une fâcheuse tendance à contrer des arguments que tu prêtes à tes interlocuteurs alors qu'ils ne te les ont jamais énoncés.
Ca n'empêche que je trouve assez cocasse que tu proposes un système de flicage volontaire et généralisé en arguant que la licence globale pourrait être difficile à contrôler.

albanc a écrit:Birin, je ne sais pas ce que tu fais dans la vie. Moi je réalise des sites Internet. Il me faut parfois 6 mois de travail intense, souvent avec l'aide de plusieurs travailleurs freelances, pour mettre au point un site. Une fois réalisé, ce site qui a nécessité des centaines d'heures de travail, il pèse rarement plus de 3 Méga Octets. C'est facile à copier.
Je fais du logiciel et j'en vis. Je me donne un mal de chien pour que mon système (de billetterie, client serveur) pèse moins de 4Mo, puisse même être joint à un simple email, s'installe en 30 secondes (montre en main) par poste, moteur de base de données et base vide compris, totalement indépendant de quoi que ce soit d'autre que l'OS, ... bref, tu prends le fichier de 3,6Mo, un ordinateur, une imprimante thermique, et en 30 secondes tu n'as plus qu'à entrer tes paramètres et ta saison pour vendre des billets, gérer ta clientelle et ta compta.
Tout ça je le vends, avec la formation l'assistance, ... le service au tour quoi.
Mes clients ne le copient pas, ils préfèrent disposer du service que je leur fournis.
S'ils le copiaient ça ne m'amuserait pas, il me faudrait changer mon modèle économique (et je ne suis pas doué en économie, gestion, marketing, ...), ça n'empêche que je n'ai mis aucune protection technique sur mon logiciel, et qu'il ne me viendrait pas à l'idée d'imposer des "infections techniques de protection" à mes clients en les soupçonnant à priori d'être d'infâmes pirates.

albanc a écrit:... Avant tu pouvais faire des copies librement parce que ça ne posait pas trop de problèmes ...
L'argument n'a rien de nouveau, un changement tout aussi radical a, par exemple, déjà eu lieu lors de l'invention du piano mécanique et ses partitions sur carton perforé.
Rends toi compte : plus besoin d'artiste, plus besoin de musiciens, il suffisait de percer un tans de trous dans un bout de carton et n'importe qui pouvait faire des représentations publiques, des bals de village de rue et de cartier !
A-t-on interdit les pianos mécaniques ? A-t-on interdit le carton ? A-t-on interdit les trous ? a-t-on empoisonné tout ça avec des DRM ?
Non bien sur, ça aurait été absurde d'interdire ce nouveau moyen de diffusion de la culture (les artistes ont pourtant essayé !), on leur a simplement imposé deux cents de "licence globale" !
Mais aujourd'hui on nous explique sans broncher que la seule solution au « danger du numérique » (zéro et un, trou et pas de trou) c'est de mettre au pas tous les pirates potentiels à grands coups de DRM généralisés. Et c'est ça qui est qualifié de "raisonnable".

albanc a écrit:Alors si tu dis que ce système est du DRM, tu n'as visiblement rien compris...
En parlant de "comprendre", tu aurais pu avoir la courtoisie de lire mon message précédent, celui auquel tu réponds, ça t'aurait certainement permis de comprendre ce que que je t'y expliquais : ton système n'est pas du DRM, c'est un flicage généralisé et volontaire qui ne sert à rien d'autre qu'a empoisonner l'existence de ceux qui se prêtent au jeu. Pour ce qui est de protéger quoi que ce soit, ton système ne fonctionne pas !
birin

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Géo : Gironde

Lun 09 Jan, 2006 14:17

N'as tu pas remarqué que Framasoft est un site dédié au libre, et au logiciel libre en particulier ?
En affirmant une telle énormité (désolé, c'en est bien une) sur Framasoft tu es en train de te ridiculiser.
Ne connais-tu vraiment pas la différence entre "logiciel libre" et "logiciel libre de droits" ?
Je n'avais pas osé, dans mon précédent message, te faire l'affront de t'expliquer ce qu'est un "logiciel libre" car, pour les Framasoftiens, c'est le B-A-BA.
Parmi les quatre libertés nécessaires, je te conseille de lire plus particulièrement la 1) et la 3), ça te permettra probablement de comprendre ce que je tentais de t'expliquer.
En complément d'info, un "logiciel libre de droits" est un logiciel dans le domaine public, dont l'auteur a renoncé à tout droit de propriété et qui n'appartient donc plus à personne.


Ok je l'admets, sur ce point tu as raison. Je n'ai pas fait la nuance, qui est importante.
L'idée dans ce système est que la partie soft soit controlée par un consortium "libre d'accès" (j'éspère que je vais pas me faire ramasser en disant ça !) et ouvert a tous les professionels, pas seulement les majors, Microsoft, apple...Avec des obligations définies dans les règles de l'organisme, comme protéger/préserver les droits du consommateur


Alors, à mon humble avis, décréter la mort du CD, tout remplacer par des fichiers sous prétexte que c'est mieux, c'est bien une énormité.
Mais ce n'est que mon avis.

On en reparlera dans 10 ans, même jour même heure, même place...

Nous pourrir la vie avec un système de PKI généralisé au grand public et un organisme public de certification, c'est vrai que c'est neuf comme idée.
Quant à fascisant, pour toi, c'est une insulte ? même si ce n'est pas précédé de "néo" ou d'"ultra" ?

Cette idée est neuve pour le débat d'aujourd'hui. A ma connaissance elle n'avait été apportée encore par personne. Maintenant je sais qu'il n'y a rien de nouveau. Comme je le disais dans le premier post, c'est une manière différente d'utiliser les technologies de restriction d'accès au contenu en mettant le droit du consommateur comme préocupation de départ, plutot que les désirs des majors.
Pour en revenir à "néo" et "ultra", je me définis comme quelqu'un de libéral parce que je suis pour l'autodétermination, mais je ne me sens pas proche idéologiquement de gens comme Alain Madelin, Jacques Chirac ou Renaud Donedieu de Vabres qui sont pour moi des "ultraliberaux", même s'ils ne se revendiquent pas forcément comme tels. Les néo-cons. (j'aime bien cette abréviation) aux USA sont en train d'essayer de faire passer des lois encore pire aux USA concernant la musique, ou le simple fait de convertir un signal numérique en analogique serait...sévèrement puni par la loi !

Et si tu ne parles pas de moi, c'est que tes propos ne concernent en rien mes arguments, ils ne servent qu'à me prêter des propos que je n'ai pas tenus.
Quant est-ce que j'ai parlé de gavage d'hyperconsommation ?
En gros, tu es parti en roue libre sur tes phantasmes là.

Ok, j'ai dérappé, tu sais, c'est la passion.... :-)
N'empêche, nombreux sont ceux que ça arrange bien, le tout à dispo gratuit, et nous avons actuellement, globalement, nous tous, des mentalités d'hyperconsommateur, ou nous ne savons plus discerner ce qui est un luxe de ce qui nous est vraiment nécessaire. Je pense que dans ce débat, beaucoup de gens ont tendance a voir en priorité leur petit intéret personnel a pouvoir télécharger tout ce qu'ils veulent, parce que c'est humain...

Mais si on nationalise la culture avec une licence globale, si on prive l'artiste de son droit d'auteur
La licence globale ne nationalise pas la culture (au passage, ça a l'air d'être ton système de valeurs : public ou nationalisé c'est mal, privatisé c'est bien) et ne dépossède nullement l'artiste de son droit d'auteur, ça ne rend pas ses oeuvres "libres de droits".
L'artiste peut toujours vendre des CD, DVD, bouquins, ... faire des concerts, passer au cinéma ou au théâtre, ... c'est toujours son oeuvre. Et en plus il est rémunéré parce que ses fans se donnent du mal pour copier des fichiers, les mettre en forme, les graver ou imprimer, lui faire sa promo, ...
C'est plutôt ça la licence globale, ça ne ressemble guère à ton enfer communiste.


J'aime assez l'idée de licence globale en fait (sincèrement), mais je la trouve incontrolable et trop idéaliste. Y'a pas que de la musique qui s'échange sur le P2P, mais aussi des livres, des BD, des logiciels...est-ce que demain on devra rajouter 6-7 euros à mon abonnement internet pour chacune de ses catégories ? A combien va-t-on fixer le prix de la licence gloable des logiciels, parce qu'il y a des gars qui downloadent des 3dsMAX a 4200€ l'unité ou des Macromedia studio à 1000€ l'unité ?
En outre, je doute que les artistent vendent encore beaucoup de cds dans 10 ans.
Quand on parle de licence globale, on dit que les artistes ne gagneront pas moins, même plus, c'est sans doutes vrai. Mais il ne faut pas oublier qu'entre les 432 millions prévus récoltés par la licence globale et les 1 milliards et quelque de Chiffre d'Affaires de l'industrie du disque, il y a un trou d'environ 550 millions d'euros, qui ne vont pas forcément dans la poche des actionnaires (sinon moi j'achète des actions Virgin tout de suite !!!) Cet argent sert aussi a rémunérer, les graphistes freelance qui font les affiches, les jaquettes, les ingénieurs du son, les prestataires qui fournissent le matos et gèrent les studios d'enregistrement, les gens du marketing, et même les producteurs (des fois ça sert un producteur quand on a pas un rond pour enregistrer un album...). Ce trou de 550 millions d'euros, c'est tout un pan de l'économie sinistré, encore un bon paquet de chômeurs, qu'on payera d'un autre coté avec la hausse de nos cotisations sociales. Faudra aller expliquer les bénéfices de la licence globale a ces gens là...


Comment tu vas contrôler ça tiens ? On arrive même pas a endiguer le spam !
Avais-je oublié de te préciser que je ne suis pas un fervent défenseur de la licence globale ? Etais-ce bien utile ? je ne me souviens pas t'avoir précisé que j'en étais un partisans, pour la bonne et simple raison que ce n'est pas le cas. Moi, tu sais, je ne suis même pas communiste, en fait je suis un "ultra-néo".

Ah, j'avais cru...mais tu proposes quoi alors ? laisser les choses en l'état ? Les majors nous poussent leur systèmes DRM, ils seront bientôt tous dans nos matériels Blue-ray, HDCP ready...
Ca m'étonnerai vraiment qu'on puisse empécher l'arrivée des DRM matériels implémentés à partir de standards mondiaux sur des matériels fabriqués a Taiwan.
Alors on va les laisser faire avec leurs DRM? Ou est-ce qu'on arrete de réver sur nos petits nuages que les multinationales vont prendre le risque de bousiller leur sacro-saint business model au nom de l'exception française ?
Est-ce qu'on accompagne le mouvement et qu'on leur impose nos DRM ?

Au fait, le contrôle généralisé, ça ne fait pas partie de mes buts dans le vie, ça, je crois bien te l'avoir déjà dit.
Tu as une fâcheuse tendance à contrer des arguments que tu prêtes à tes interlocuteurs alors qu'ils ne te les ont jamais énoncés.
Ca n'empêche que je trouve assez cocasse que tu proposes un système de flicage volontaire et généralisé en arguant que la licence globale pourrait être difficile à contrôler.

Je le maintiens. J'ajoute aussi que, l'état étant incapable de maîtriser son budget, notre sécu et nos retraites (1000 milliards d'euros de déficit quand même, nos impots ne servant plus qu'a payer les intérets de la dette), je ne vois pas en quoi on pourrai lui faire confiance quand il s'agirait de gérer correctement la rémunération de nos artistes.

Je fais du logiciel et j'en vis. Je me donne un mal de chien pour que mon système (de billetterie, client serveur) pèse moins de 4Mo, puisse même être joint à un simple email, s'installe en 30 secondes (montre en main) par poste, moteur de base de données et base vide compris, totalement indépendant de quoi que ce soit d'autre que l'OS, ... bref, tu prends le fichier de 3,6Mo, un ordinateur, une imprimante thermique, et en 30 secondes tu n'as plus qu'à entrer tes paramètres et ta saison pour vendre des billets, gérer ta clientelle et ta compta.
Tout ça je le vends, avec la formation l'assistance, ... le service au tour quoi.
Mes clients ne le copient pas, ils préfèrent disposer du service que je leur fournis.
S'ils le copiaient ça ne m'amuserait pas, il me faudrait changer mon modèle économique (et je ne suis pas doué en économie, gestion, marketing, ...), ça n'empêche que je n'ai mis aucune protection technique sur mon logiciel, et qu'il ne me viendrait pas à l'idée d'imposer des "infections techniques de protection" à mes clients en les soupçonnant à priori d'être d'infâmes pirates.

En fait tes clients ne copient pas, mais restent avec toi parce qu'ils sont en état de dépendance et aussi sans doutes apprécient tes services.
Mais je sais une chose : c'est que quand on a le choix entre quelque chose de payant et quelquechose de gratuit sans contrainte externe (telle que le besoin de support technique), on choisi toujours le gratuit. Si demain tes clients n'avoient plus besoin de toi et se mettaient a copier, soit tu devrais te protéger, soit tu devrais changer de métier. C'est ce qui est en train d'arriver à l'industrie du disque.

albanc a écrit:
... Avant tu pouvais faire des copies librement parce que ça ne posait pas trop de problèmes ...
L'argument n'a rien de nouveau, un changement tout aussi radical a, par exemple, déjà eu lieu lors de l'invention du piano mécanique et ses partitions sur carton perforé.
Rends toi compte : plus besoin d'artiste, plus besoin de musiciens, il suffisait de percer un tans de trous dans un bout de carton et n'importe qui pouvait faire des représentations publiques, des bals de village de rue et de cartier !
A-t-on interdit les pianos mécaniques ? A-t-on interdit le carton ? A-t-on interdit les trous ? a-t-on empoisonné tout ça avec des DRM ?
Non bien sur, ça aurait été absurde d'interdire ce nouveau moyen de diffusion de la culture (les artistes ont pourtant essayé !), on leur a simplement imposé deux cents de "licence globale" !
Mais aujourd'hui on nous explique sans broncher que la seule solution au « danger du numérique » (zéro et un, trou et pas de trou) c'est de mettre au pas tous les pirates potentiels à grands coups de DRM généralisés. Et c'est ça qui est qualifié de "raisonnable".

Ben là, avec tout le respect que je te dois, je le trouve bof cet example. Un piano mécanique n'égalera jamais la qualité d'un artiste, parce qu'il n'exprimera tout simplement jamais rien...
On peut restreindre artificiellement les possibilités de diffusion de la musique pour revenir a un niveau que je pense raisonnable, tant que cela ne nuit pas a l'interopérabilité (condition sine qua non sinon tout l'intéret du système s'effondre), et ne pas pénaliser la diffusion sur les réseaux P2P de contenu non-protégé, par contre peut-être pénaliser le hacking des plateformes protégées, puisque cela est injustifiable SI l'interopérabilité est garantie.

ton système n'est pas du DRM, c'est un flicage généralisé et volontaire qui ne sert à rien d'autre qu'a empoisonner l'existence de ceux qui se prêtent au jeu. Pour ce qui est de protéger quoi que ce soit, ton système ne fonctionne pas !

Je ne pense pas que ce soite du flicage, surtout si les licences sont émises par organisme public type CNIL, garant de tes droits, qui interdise le croisement des fichiers, les logs etc...
Pour ce qui est de la protection, aucun système n'est parfait : tu peux faire sauter le coffre d'une banque, perforer le mur d'un bunker avec un obus enrichi a l'uranium, cracker un logiciel, si tu as les moyens, le temps et la détermination.
Ces protections ont en revanche le mérite de limiter les capacités d'intrusion a a un niveau acceptable, tout comme le taux de piratage.
Car ma mère ne sais pas cracker un logiciel, sinon s'il elle en avait la possibilité, peut être qu'elle copierai MS Office, plutôt que de lacher 500€ a Microsoft pour pouvoir rédiger son courrier (je sais depuis peu il y a open office, mais on peut citer le cas pour d'autres logiciels qui n'ont pas d'équivalent libre et de qualité), en tous cas si ce n'est pas elle, toi et moi savons que beaucoup de gens le feraient.

A+
albanc

Messages : 13

Lun 09 Jan, 2006 15:15

A combien va-t-on fixer le prix de la licence gloable des logiciels, parce qu'il y a des gars qui downloadent des 3dsMAX a 4200€ l'unité ou des Macromedia studio à 1000€ l'unité ?


rien que ça c'est une énormité.....

c'est justement grace a ça que des logiciels comme 3DS max, ou tout simplement windows se sont democratisé, et font que les entreprises finissent par etre "obligé" d'acheter des licences... ben oui, il y a tellement de petits jeunes qui ont downloadé ça, et qui savent s'en servir, que ce que l'entreprise paye d'un coté en licence, elle l'economise de l'autre en formation... sans parler de la pub gratuite faite par les utilisateurs pirates... un utilisateur pirate qui a utilisé pendant 3 ans 3DS max pour faire des dessins persos, quand il arrive dans une entreprise qu'est ce qu'il va dire a propos de 3DS max d'aprés toi???
et aussi, le petit jeunes qui DL sauvagement du 3DS max n'aurais jamais acheté une licence a un prix pareil... donc, aucun manque a gagner.......

faudrais remetre l'histoire de petit mou sur le tapis de temps en temps, et voir comment cette petite entreprise c'est devellopé... pourkoi pendant tants d'années, il n'y a eu sur les CD petit mou qu'un simple serial au lieu d'un systeme de protection digne de ce nom.. c'est pas pour rien.....

en clair, ou se laisse copié, on laisse croitre le besoin, et un jour..........


...
http://www.loolidays.com
joshua

Messages : 3198
Géo : Nice

Lun 09 Jan, 2006 15:28

Tu as raison Joshua, c'est une énormité...
...et au vu de ce que tu cites, et qui est vrai, ces éditeurs là seraient en droit de demander rétribution pour ces téléchargements avec un système de licence globale !
albanc

Messages : 13

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