Faisons taire ceux qui disent que tout a été fait, l'art n'est pas mort, la démarche de l'art libre sera bénéfique à l'humanité. Art baroque, romantique, humaniste, surréaliste puis capitaliste, l'art est un phénix : admirez le renaître art communautaire.
J'ai fait le rêve que tous pouvaient accéder à la culture, que les jeunes de banlieues comme les nantis avaient les mêmes chances. Qu'aucun homme désireux d'avoir accès à toutes les expressions artistiques ne s'en retrouve empéché à cause de l'argent.
Comme d'autres artistes, philosophes, musiciens, écrivains, déssinateurs, chanteurs, vidéastes, j'ai cru à l'enrichissement mutuel, à la construction non pas d'un mur, mais d'un mausolée des arts, au creusement non pas d'un fossé mais d'un tunnel reliant les classes sociales.
J'ai fait le rêve que tous ensembles, les artistes ouvraient les yeux, remarquant la bibliothèque d'Alexandrie rebâtie sous le nom d'Internet, qu'ils se levaient contre l'industrie de la culture actuelle et qu'ils empéchaient l'incessant incendie qu'elle s'apprète à créer contre l'Internet.
J'ai fait le rêve que nul homme ne renonce à émanciper son penchant artistique à cause des critiques des industries. J'ai trop entendu de chants, trop lu de textes, trop vu d'images émouvants et de qualité étouffés par l'économiquement viable, interdits par le politiquement correct.
Qui sont ces juges autoproclamés qui attribuent une valeur monétaire aux créations et en empochent le centuple, qui ôtent toute saveur à la découverte des arts en choisissant nos goûts à notre place, et en nous gavant avec leurs produits, sous le masque de la mode ?
J'ai aussi fait le rêve qu'aucun cadenas, numérique ou législatif ne scelle les hommages à nos idoles, n'interdise la reproduction, la diffusion ou l'augmentation des travaux déjà réalisés et qu'ainsi, tout artiste aurait la protectionet la reconnaissance de la communauté toute entière.
J'ai fait le rêve que nul n'était Dieu devant son oeuvre, que tous laissaient mûrir et s'épanouïr leurs travaux commes ils laissent grandir en les accompagnant jusqu'à l'âge adulte un enfant. Et qu'enfin ceux-ci soient fiers de leurs créations, de celles qu'ils diffusent ou engrangent.
J'ai également fait le rêve que demain, les amateurs, les fans, rats de bibliothèque comme mélomanes comme cinéphiles seront traités avec respect et diligence pour leurs avis critiques et éclairés ; que l'exploitation de leur passion par les industries laisse place à la considération qu'ils méritent.
Je vous invite à partager mon rêve et jamais ne vous y obligerai, venez consolider nos fondations en écoutant, lisant et diffusant les travaux sous licence art libre, voire à les augmenter ou même à proposer les votres. Offrez les aux générations futures, et laissez les s'épanouïr.
-Nuit de dimanche 18 à lundi 19 decembre 2005.
--FrihD (Di Cioccio Lucas)
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