desesperatly a écrit:Et la dernière que l'on ne me pose pas mais à laquelle j'ai tout de même envie de répondre :
4) Oui je suis attéré que des personnes qui ne connaissent strictement rien au droit alignent des "analyses" juridiques toutes plus lamentables les unes que les autres (a fortiori dans un topic dit "juridique")...
Moi je suis atterré quand quelqu'un qui n'est pas ingénieur aligne des affirmations techniques toutes plus lamentables les unes que les autres.
Bref, gardons calme et mesure

. Je ne suis pas non plus juriste, mais il est juste que j'exprime ce que je comprends d'un article de loi même si je n'en comprend que 1% ou que je ne prends pas la peine de regarder-dans-le-dico-les-mots-que-je-comprends-pas...(avis aux amateurs: "programme, programme...je cherche à la lettre P comme 'pourri' ou a la lettre C comme 'co(cho)nnerie' ? Haaaaa.... A la lettre 'T', j'ai trouvé 'télévision' ,-))
Maintenant, une question de techos qui s'adresse aux juristes: dans la rumeur qui enfle, on entend tout et n'importe quoi...
Le logiciel libre dans son ensemble pourrait-il être interdit ?
Ma réponse de techos est "probablement non" (je suis qqun de prudent

). Ca ne m'empêche pas de m'élever avec véhémence devant ce projet de loi qui est absurde pour beaucoup d'autres raisons.
Bref, que pensez vous de la suite (surtout les "juristes libres"

):
1) Noyau
Le noyau linux ne contient pas de code de "contournement" de "mesure de protection". A part des algorithmes de cryptographie llbres, je ne vois pas ce qui pourrait gêner (même si l'algo est libre, la clé de cryptage ne l'est pas...). A priori, c'est également le cas de Free/NetBSD.
2) Logiciels systeme
Les logiciels systeme, outils de développement etc: idem. Je vois pas ou serait la non légalité. Même les daemons utilisés en réseau local sont exempts de menaces (Samba reste légal par exemple ?).
3) Protocoles
Pour la partie web: les protocoles http, ftp, rsync, ssh ... tous les protocoles "bas niveau" sont difficiles a remettre en question: évidemment on peut échanger des données, mais c'est la définition d'un réseau ! Quel intérêt a avoir une super connexion a 20Mbits (je vais etre bientot dégroupé

) si on ne peut rien envoyer, rien recevoir ???? On ne peut donc pas mettre en cause un logiciel utilisant ces protocoles (Mozilla, Firefox, ncftp, ssh, .......!. Mais de toute façon, je ne vois pas comment attaquer un protocole d'échange de données. Il est nullement responsable de ce qui transite en utilisant sa mise en oeuvre (j'ai faux là ?). En clair, pour moi, les RFC sont toujours légales (si si c'est une affirmation !).
4) Le multimedia
Pour la partie multimedia, ca me parait plus évident: mplayer, xine, vlc, kaffeine, gstreamer, (xpdf?) etc. bref tous les "players" => interdit ! ne serait-ce que utiliser DeCSS est déja interdit... Ou en tous cas, ces logiciels ne permettront plus d'accéder a des oeuvres protégées (il faudra mettre du code a la poubelle et distribuer des logiciels libres bridés). C'est la contradiction qui existe entre logiciel libre et publication de la "mesure de protection". Donc ces logiciels ne disparaitront pas pour autant: il seront juste incapables de lire les formats protégés (ca me gêne pas vraiment...je boycotte déjà l'industrie du disque...maintenant, je boycotterai aussi le cinema et le reste...Pas grave, j'ai une grosse bibliothèque qui m'attends, a moins qu'apres 1984 on passe a Fahrenheit 451 : surtout n'ouvrez pas aux pompiers qui vous offrent des calendriers !) C'est évidemment une entrave à la liberté et à l'égalité devant la culture.
5) La lutte anti DRM
Toujours dans le multimedia: comment lutter contre les DRM ? Facile ! Le XVID n'est pas devenu illégal pour autant. Ni le MP3 ... Je ne vois pas ce qui m'empeche d'outrepasser la protection numérique: je suis toujours capable de dupliquer une oeuvre (même s'il faut reprendre un micro et une camera super 8!). En fait, je ne la dupliquerai pas "a l'identique". Mais franchement, les cassettes audio, ca marchait bien

Si je suis un peu vicieux, je copie en analogique un CD protégé et je le renumérise dans la foulée (bon avec 5% de perte, mais de toute facon je vais l'encoder en mp3)! Et hop. Donc le DRM, DLC ! En tous cas pour MES copies privées (certains diffuseraient leurs copies privées, mais là c'est pas bien...).
Donc pour résumer: techniquement, c'est fastidieux mais technologiquement facile (voire accessible a tous si on faisait un petit logiciel libre pour accompagner l'utilisateur dans sa copie analogique privée: je propose "kprivatecopy"(TM)

.
Maintenant, juridiquement, ait-je le droit de "contourner" une "mesure de protection" en enregistrant en analogique ?
<humour color="black">
Heu... si la réponse est oui, c'est super grave. Si l'outil ou procédé de coutournement est illégal, il faudra généraliser les lobotomies à la naissance: le cerveau est a mon avis un sacré enregistreur analogique ! Pour reprendre une idée précédemment exprimée sur ce forum, imaginons 2 secondes (ou 5 pour ceux qui ont déjà été condamnés ->): je fredonne à ma fille le dernier air de la chanson de XXXX: STOP! copie illégale ! Condamné à la lobotomie ! Pfff...Encore ? Ca fait 3 fois ce mois-ci...Fait chier ! Ca me fait furieusement penser a "Idées Noires" de Franquin.
</humour>
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Fin des questions...
Allez et méditez en paix... (surtout à quel nom on va donner a ce logiciel de copie analogique !!! Gniak gniak GNUiak !)