Nous sommes le Lun 16 Juin, 2025 17:20
Supprimer les cookies

Page 19 sur 23Précédent 1 ... 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23 SuivantReporters Sans Frontières critique la loi Sarkozy

Le Libre soulève de nombreuses questions, notamment sur la vente liée, les verrous numériques, les libertés numériques.., Parlons-en avec écoute et respect de l'autre.

Lun 19 Mars, 2007 15:42

Vladi a écrit:
leto_2 a écrit:
Vladi a écrit:Tu veux jouer sur le mot "délinquant"


Non Vladi, en droit comme ailleurs, les mots ont un sens. On ne peut pas être fiché comme délinquant dans le Stic.
Tu te plains des assimilations hâtives entre le fait d'y figurer et le fait d'avoir été reconnu coupable.
Mais ta remarque montre que tu es le premier à assimiler les deux. Ce n'est pas mon cas.

C'est consternant de mauvaise foi. Tu es le premier à ma connaissance à affirmer que cette information ne peut pas être contenu dans le Stic.

Un article ( http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=10538 ) suivi d'un rapport tres officiel qui mettra fin à tes affirmations. Le racolage est inscriptible dans le stic. Question : le racolage est-il un délit ?
Mais je suis donc le premier à assimiler les deux...


3.3 Une justice policière
L’absence de poursuite à l’issue de la garde à vue est une situation de plus en plus
fréquente, notamment depuis la jurisprudence de la Cour de cassation, qui a
strictement défini les éléments légaux de l’infraction de racolage. Elle ne signifie
toutefois pas l’absence de sanction. De nombreuses procédures s’achèvent ainsi par
un « rappel à la loi » à la sortie du commissariat. Au bois de Boulogne, ce rappel est
parfois assorti d’une interdiction de fréquenter le bois pour une durée de deux mois
à un an.
En effet, le parquet accepte fréquemment le « rappel à la loi » à l’issue des
procédures. L’article 41-1 du code de procédure pénale prévoit cette possibilité.
L’application de cet article permet en réalité de valider par téléphone des procédures
qui n’auraient sans doute jamais prospéré devant une juridiction de jugement. Le
rappel à la loi devait s’appliquer à de petites infractions non contestées ; il sert
aujourd’hui à valider des procédures fragiles et contestables.
Les intéressées demeurent fichées au STIC, dans des conditions qui pourront leur
nuire ultérieurement. En effet, même non poursuivie devant la justice, la prostituée
demeure enregistrée comme auteur d’une infraction de racolage.
Ces fiches
pourront lui être opposées à l’occasion de n’importe quelle autre interpellation.
Elles pourront également figurer dans un dossier pénal présenté au juge en cas de
comparution.
Ce système permet de façon totalement artificielle à certaines unités de police de
justifier d’une activité, ainsi que de chiffres d’élucidation élevés : chaque
interpellation est évidemment une « affaire élucidée », au sens policier. Ces gardes à
vue génèrent également en pure perte des frais de justice, lorsque les personnes
retenues exercent leur droit de voir un médecin, un avocat, ou encore lorsque la
présence d’un traducteur est nécessaire.
De fait, une justice policière s’est mise en place : les preuves sont appréciées par la
seule police, la garde à vue joue le rôle d’une courte peine d’emprisonnement, la
confiscation de l’argent tient lieu d’amende, le rappel à la loi de jugement, les
conditions dont il est assorti de mise à l’épreuve, le STIC de casier judicaire.
Dernière édition par Vladi le Lun 19 Mars, 2007 16:35, édité 1 fois au total.
Vladi

Messages : 55

Lun 19 Mars, 2007 16:27

Vladi a écrit:
leto_2 a écrit:Non Vladi, en droit comme ailleurs, les mots ont un sens. On ne peut pas être fiché comme délinquant dans le Stic.
Tu te plains des assimilations hâtives entre le fait d'y figurer et le fait d'avoir été reconnu coupable.
Mais ta remarque montre que tu es le premier à assimiler les deux. Ce n'est pas mon cas.

C'est consternant de mauvaise foi. Tu es le premier à ma connaissance à affirmer que cette information ne peut pas être contenu dans le Stic. Et ma fiche personnelle ne se trouve plus seulement non mise à jour. Maintenant, elle est aussi illégale... pff...


être de mauvaise foi, c'est être le premier ou te contredire ? ;-)
Tu peux le tourner dans tous les sens : c'est dans le casier judiciaire que tu peux être fiché comme délinquant (après un jugement de condamnation), pas dans un fichier administratif.


Vladi a écrit:Tu as bien compris qu'il s'agissait d'un cas précis. Le seul fichier connu aujourd'hui qui aurait pu contenir des informations sur l'enquête qui a concerné wiko est le stic. Je n'vois pas ce que cette façon de faire a d'inconvénient.

tu vois que finalement tu y arrives : contenir des informations sur l'enquête, oui, le ficher comme délinquant, non.

Vladi a écrit:
leto_2 a écrit:"qu'un employeur de société de gardiennage devait pouvoir accèder aux casiers judiciaires", moi non plus je ne sais où tu l'as lu, mais il est possible que ce soit à nouveau dans ton imagination des réponses.

C'était seulement pour appuyer que ...


ok, voilà qui est mieux.

Vladi a écrit:
Vladi a écrit:
CNIL a écrit:Ces propositions pourraient permettre [...] que les extraits du casier judiciaire dits bulletins n° 2, dont les services préfectoraux sont en droit d'obtenir communication pour l'accès à certaines professions de sécurité ou certains emplois publics, soient alimenter dans des délais satisfaisants et donc « à jour ».


Ce que propose la CNIL, c'est le recours à un casier judiciaire plus efficace (à jour) pour éviter le détour par les fichiers de police.

Ca pourrait le permettre dit-elle. Mais, en fait, je ne vois pas dans la propositions de la cnil ce qui les y contraindrait.


oui, c'est pour ça que ça s'appelle une proposition. Quelqu'un avait prétendu le contraire ?

Vladi a écrit:
Vladi a écrit:
Vladi a écrit:Mais non ! il faut absolument poser la question pour continuer sur sa position d'expert de la justice.

Certes, on est toujours l'expert de quelqu'un d'autre. ;-)
Après, j'ai posté un peu plus de 1300 messages sur le forum, je t'encourage à en lire quelques uns, et tu verras que je ne me suis jamais désigné comme tel.

dans ce topic mêem, il me semble que quelqu'un le fasse pour toi.

tu devrais pourtant être bien placé pour savoir qu'il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce qui se dit. ;-)
Ce quelqu'un, est-ce moi ?

Oui. C'est dans ce topic même que tu dis que ça fait un certain temps que tu fais du droit...


oui, et cela revient-il à s'auto-proclamer expert de la justice ? Tous les gens qui font de l'informatique depuis un certain temps ne se considèrent pas nécessairement comme des experts. Je crains là encore que tu n'aies l'extrapolation facile (et au passage, ne confond pas droit et justice...)

Vladi a écrit:
Vladi a écrit:De plus, je ne vois pas pourquoi je devrais consulter quelques uns de tes 1300 messages sur ce forum, étant donné que j'ai précisé d'entrée être venu sur le votre en tombant sur ce débat. Les messages que tu as donc posté dans ce topic me suffisent amplement.

Bien sûr, c'était seulement si tu voulais avoir un avis plus objectif (ce qui n'est pas une obligation).

Merci. Mais je t'ai dit, les posts contenus dans ce topic me suffisent.


oui, et encore, pas tous... voir ce qui suit

Vladi a écrit:
Vladi a écrit:
leto_2 a écrit:hé ben, rien que ça. :-)

En quelle année de droit as-tu appris l'existence du Stic ?
Comme je me doute de la réponse à cette première question, en quelle année de droit crois-tu que l'enseignement de cette pierre angulaire du "système judiciaire français" est au programme ?

Ne soit pas déçu/surpris par la réponse : on enseigne à l'Université d'autres choses plus "fondamentales" et (plus "judiciaires" qu'un fichier administratif), après, les praticiens (en droit pénal) ont tout loisir de découvrir les heurs et malheurs de leur discipline.

Ta réaction épidermique me laisse penser que ta connaissance du monde (pré)judiciaire provient de ta confrontation personnelle à ces questions : me trompe-je ?

Quel rapport ?Le rapport, comme indiqué : c'est le sentiment que j'ai en te lisant.
Si tu ne souhaites pas entrer dans les détails (ce que je peux aisément comprendre), un oui suffira.
Pour les 2 autres questions précédentes, un chiffre suffira.



J'ai donc répondu plus haut.

ok, donc j'avais visé juste...

Vladi a écrit:Pour les 2 autres ? Ha, y'a de quoi rire.

mais pas de quoi répondre...

Vladi a écrit:c'évident que ma réaction sur la comparution immédiate s'inscrivait dans l'état du débat tel qu'il était. Or wiko parlait d'avoir filmé après un long post où tu venais d'aborder la questions des 7 délits/crimes concernés par le happy slapping. Faut repréciser à chaque fois le contexte avec toi ??


non, seulement parler de crime quand tu veux parler de crime, et non de délit et de Tribunal correctionnel. Je t'assure qu'ainsi la communication sera meilleure.

Vladi a écrit:
leto_2 a écrit:De plus, le juge d'instruction ne fait pas la justice, il instruit l'affaire, lorsqu'elle le nécessite (obligatoire en matière de crime, facultative en matière de délit). C'est le Tribunal correctionnel qui te juge en matière de délits, et la Cour d'assises en matière de crimes.

Et alors je te montre que tu n'apprends rien (oui je sais, et alors ? ;-)).

Vladi a écrit:
Si ce n'est pas sur le Stic,
si ce n'est pas sur les conditions d'application de la comparution immédiate,
si ce n'est pas sur le régime procédural des crimes,
quelle méconnaissance fondamentale du système judiciaire français désirais-tu relever ?

Que tu parles du stic sans en connaitre les informations qui peuvent être contenus. Mieux, tu en exclus des données du champs d'application sans avancer la moindre preuve.


sur ce quiproquo, voir ce qui suit.
Sur le caractère fondamental du Stic, je te renvoie à mon message précédent (celui qui contient les questions auxquelles tu ne réponds pas).

Vladi a écrit:
leto_2 a écrit:
Vladi a écrit:
Bref, j'ai l'impression que tes attaques sont aussi excessives que maladroites, tu te trompes de cible. Qu'as-tu fait, Vladi, contre cet article 222-33-3 ?

Argument qui ne vaut pas une cacahuette. Je t'ai dit dès le départ que, pour moi, cette article faisait parti d'une loi liberticide plus générale. Maintenant, je pourrais te dire ce que je fais, mais qu'est-ce que ça changerait ??


Ca ferait de toi un acteur constructif. Donc ?

Pas spécifiquement sur cet article précis. C'est tout ce que tu as besoin de savoir.


et c'est suffisant éloquent, merci.

Vladi a écrit:
Vladi a écrit:
Je ne suis pas l'auteur de cette loi,
je ne suis pas le SAV de cette loi,
je me suis prêté à ce jeu de juridique-fiction, en proposant 2 moyens (en amont et en aval) de neutraliser les effets de bords potentiels de cet article 222-33-3 du Code pénal,

Tu as oublié un troisième.... Tu en parles plus haut, tu as oublié déjà ?


tu parles de l'auto-dénonciation ? Ca ne neutralise pas l'application de la loi. Au contraire, le but est d'en provoquer l'application, afin d'avoir de la juger sur pièce (et non sur des chimères).

Voir juste en dessous.


bien, tu vois que finalement ça ne faisait pas 3.


Vladi a écrit:Tu avances des arguments. Et, en plus, les autres ne parlent que de chimères... Sauf que... n'oublie, le seul qui est parti d'un cas chimérique de nous deux ( le policier qui ferait disparaitre la preuve vidéo, appui pratique de toute ta démonstration ou presque ), c'est toi.

(re)lis les messages, et rend à César ce qui appartient à Forest Ent. ;-)
Symptomatique de ta lecture superficielle... je t'en prie, passe un peu plus de temps à lire les messages, réfreines tes ardeurs premières, et tu verras qu'une bonne partie de la discussion aurait pu être évitée par une lecture plus attentive.

Vladi a écrit:
leto_2 a écrit:
Vladi a écrit:
Une loi se juge à son application, et il arrive fréquemment qu'elle connaisse un sort qui n'est pas celui qu'on avait cru pouvoir lui prédire...

Fréquement ?? Tu as des exemples précis en tête ?? Pas qu'un seul hin... fréquent, c'est fréquent...

Oui, mais pour cela tu vas devoir lire des messages qui sortent de ce fil.
Si ce hors-piste ne t'effraie pas, il te suffit par exemple de cliquer sur le lien compris dans le passage que tu cites (voir le message de Nico).

Pas trouvé de post de Nico dans le topic présenté.


dans celui-ci, le seul que tu concèdes de lire.

Vladi a écrit:Ha, c'est clui-ci le post de Nico...

quand je te disais que tu lisais trop vite...

Vladi a écrit:C'est toujours à la justice de préciser au final le champs d'application d'une loi. Pas besoin de remonter avant la 5ème république pour le comprendre.


si les exemples historiques te chiffonnent, tu peux les zapper, j'en ai mis pour tous les goûts pour montrer que ce n'était pas un phénomène nouveau.

Vladi a écrit:De fait, un juge peut juger que les articles qui incriminent une personne ne sont pas applicable. Pour des tas de raisons, vices de formes de procédures, circonstances exceptionnelles...

hum, je n'oserai te demander le sens juridique de ces notions, mais j'ai saisi l'idée générale.


Vladi a écrit:Dans cette affaire, la question du champs d'application est donc posée, et elle le sera.


oui

Vladi a écrit:Chaque fois, le juge aura liberté de rendre son jugement, en fonction de l'affaire qui lui est soumise...


hum, ce n'est pas aussi simple que cela. J'ai montré par des exemples précis des hypothèses où le juge avait pu composer avec la loi, mais ne vas pas croire que c'est le principe.

Vladi a écrit:D'ailleurs, n'ai je pas écrit qu'en pareils cas je pourrait ptet attendre sa clémence et sa compréhension ?

la clémence suppose la culpabilité, tu serais donc considéré comme coupable.

Vladi a écrit:Ce sera donc bien le juge qui tranchera, c'est bien effectivement une volonté de Nicolas Sarkozy.


ça fait quelques siècles que le juge est chargé de trancher en appliquant la loi, il n'a attendu personne pour ça.

Vladi a écrit:Mais cette fois, la loi n'est pas tres compliqué à appliquer. C'est seulement tout un monde de renvoyer devant la justice alors que s'ils étaient journalistes professionnels...

?

Vladi a écrit:Un article ( http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=10538 ) suivi d'un rapport tres officiel qui mettra fin à tes affirmations. Le racolage est inscriptible dans le stic. Question : le racolage est-il un délit ?
Mais je suis donc le premier à assimiler les deux...


j'espère que cet exemple te permettra de comprendre que l'on ne parle pas de la même chose.
Le racolage est-il un délit ? oui
Est-ce qu'il peut être noté dans le Stic que M. X ou Mme Y est un(e) délinquant(e) ? Pour pouvoir écrire cela, il faut un jugement de condamnation. Or comme tu le sais, ce ne sont pas les enquêteurs qui rendent la justice...
leto_2

Messages : 2305

Lun 19 Mars, 2007 16:41

j'espère que cet exemple te permettra de comprendre que l'on ne parle pas de la même chose.
Le racolage est-il un délit ? oui
Est-ce qu'il peut être noté dans le Stic que M. X ou Mme Y est un(e) délinquant(e) ? Pour pouvoir écrire cela, il faut un jugement de condamnation. Or comme tu le sais, ce ne sont pas les enquêteurs qui rendent la justice...


Non, je ne le sais pas. Ce que je sais, c'est que depuis 1995 au moins, la police ( plutot l'OPJ ) possède un pouvoir de sanction, aujourd'hui inscrites dans le stic.
On peut être dans le stic comme AUTEUR de l'infraction du racolage, même sans avoir été jugé. Voilà ce que je sais. Voir mon edit plus haut. Et ça ne concerne pas que et uniquement que cette infraction de racolage. Faut quand même pas non plus halluciner, mais 25% d'erreurs constatées, ça fait 75% d'informations justes et à jour. Prédire qu'aucune ne concerne des condamnations après jugement et corrections dans les modalités définies relève d'un domaine que je ne maitrise pas.Ton affirmation qu'on ne peut figurer comme délinquant sur le stic n'est pas fondée, elle est contredit par les faits ( là encore, je suis parti sur quelque chose de reel ). Non, vraiment, si ce n'est pas de la mauvaise foi, qu'est-ce donc : explique moi.

Pour cela :

(re)lis les messages, et rend à César ce qui appartient à Forest Ent. Clin d'oeil
Symptomatique de ta lecture superficielle... je t'en prie, passe un peu plus de temps à lire les messages, réfreines tes ardeurs premières, et tu verras qu'une bonne partie de la discussion aurait pu être évitée par une lecture plus attentive.

Son exemple est le sien oui. Mais c'est bien celui-ci qui te sert d'application pratique dans ton argumentation. Remarque déjà faite : de cette réponse à cet exemple, tu passes d'un seul coup à tous les autres articles envisagés par l'article 222-33-3, comme s'il y avait matière à généraliser.
C'est cela que je veux dire quand je parle d'exemples chimériques. Les miens ne l'étaient pas. Même la vidéo sur l'excision est de nouveau disponible. Ma question de savoir si elle entre dans le champs d'application de l'article dont nous discutons n'est visiblement pas légitime pour toi puisque j'attend toujours tes réponses. Mais moi, faut que je speede pour répondre aux tiennes, lire d'autres topics où tu t'exprimes, etc...

Pour l'histoire de wiko qui se plaint en concluant ( et tout ça pour avoir filmé ), je te renvoie à ta propre argumentation qui ne faisait pas de tout cela des affaires simples.
Donc, pas de comparution immédiate. Seulement quand c'est simple, traduit en correctionnelle, et que tu as admis les faits. Quel exemple comme ce dernier cas de figure a été évoqué dans ce débat ??
Dernière édition par Vladi le Mar 20 Mars, 2007 20:43, édité 3 fois au total.
Vladi

Messages : 55

Lun 19 Mars, 2007 17:01

leto_2 a écrit:plusieurs conditions sont requises pour que l'infraction soit constituée :
1- le fait d'enregistrer des images
2- sciemment
3- relatives à la commission de ces infractions

Tout ceci paraphrase précisément l'expression plus courante "filmer exprès une baston". Appeller cela des "conditions" est exagéré, c'est en fait une simple définition formalisée du fait de filmer.

Donc nous sommes bien d'accord. Pour la première fois vient d'être créé un délit consistant en tout et pour tout à filmer (exprès un délit), sans aucun présupposé d'aucune réalisation d'autre délit, ni connexité (d'intention, moyen, organisation, ...) avec un aucun autre délit. C'est bien un délit de filmer. Et il applicable sauf en circonstances définies, donc tous les autres cas, par tous les autres gens avec toutes les autres intentions imaginables.

Tu vas à nouveau me répondre que c'est inapplicable en pratique. Acceptons-en l'augure. On verra bien , mais je me méfie beaucoup. Ici, c'est plus une question de principe. Comment peut-on en arriver à écrire que filmer est un délit ?

Nous aurions exactement la même discussion sur le mot "diffuser".
Forest Ent

Messages : 391

Mar 20 Mars, 2007 03:50

En MP on veut donc apaiser.
Comme ça signifie de laisser le débat en l'état, je m'absente quelque temps. Cool ce phpBB, on peut même être prévenu des nouvelles réponses didon. :P
C'est bien plus que "pas nécessairement", c'est pas du tout. Être fiché comme délinquant suppose une condamnation devenue définitive, ce n'est donc ni dans le stic, ni dans le judex, mais dans le casier judiciaire que tu peux être fiché comme délinquant.
Vladi

Messages : 55

Mer 21 Mars, 2007 01:42

Vladi a écrit:En MP on veut donc apaiser.
Comme ça signifie de laisser le débat en l'état, je m'absente quelque temps.


mais non, mais non, je t'ai dit que l'on pouvait mener une discussion apaisée ici-même, comme tu as su le faire en MP ! :-)

Vladi a écrit:
j'espère que cet exemple te permettra de comprendre que l'on ne parle pas de la même chose.
Le racolage est-il un délit ? oui
Est-ce qu'il peut être noté dans le Stic que M. X ou Mme Y est un(e) délinquant(e) ? Pour pouvoir écrire cela, il faut un jugement de condamnation. Or comme tu le sais, ce ne sont pas les enquêteurs qui rendent la justice...


Non, je ne le sais pas. Ce que je sais, c'est que depuis 1995 au moins, la police ( plutot l'OPJ ) possède un pouvoir de sanction, aujourd'hui inscrites dans le stic.


quelle sanction ? (<-- question pour comprendre ce que tu désignes ainsi, pas d'extrapolation ! :-)


Vladi a écrit:On peut être dans le stic comme AUTEUR de l'infraction du racolage, même sans avoir été jugé. Voilà ce que je sais. Voir mon edit plus haut. Et ça ne concerne pas que et uniquement que cette infraction de racolage. Faut quand même pas non plus halluciner, mais 25% d'erreurs constatées, ça fait 75% d'informations justes et à jour. Prédire qu'aucune ne concerne des condamnations après jugement et corrections dans les modalités définies relève d'un domaine que je ne maitrise pas.Ton affirmation qu'on ne peut figurer comme délinquant sur le stic n'est pas fondée, elle est contredit par les faits ( là encore, je suis parti sur quelque chose de reel ). Non, vraiment, si ce n'est pas de la mauvaise foi, qu'est-ce donc : explique moi.


oui :

- après condamnation judiciaire, le casier judiciaire peut dire que Machin a commis tel délit
- avant condamnation judiciaire, un fichier administratif (Stic, Judex, ou autre) ne peut que dire que Machin a été mis en cause dans une affaire de (tel délit).

http://www.cnil.fr/index.php?1813 :

la CNIL a écrit:Il recense à la fois les personnes mises en cause dans ces procédures et les victimes des infractions concernées. Il facilite la constatation [ce n'est pas lui qui est chargé de les déclarer] des infractions à la loi pénale, le rassemblement des preuves de ces infractions et la recherche de leurs auteurs. Il permet également d’élaborer des statistiques.


- pour revenir au cas cité par wiko, la question se pose en outre car pour figurer au Stic (comme personne mise en cause dans tel vol, et non comme délinquant reconnu coupable de vol), cela concerne, comme tu l'as rappelé, "les personnes, sans limitation d'âge, à l'encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu'elles aient pu participer, comme auteurs ou complices, à la commission des infractions mentionnées" (article 21 II de la loi du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure).

Tu enchainais alors en disant que
Vladi a écrit:C'est le port d'un blouson dans une affaire de braquage. autrement dit, de près ou de loin mélé à un fait grave.

Or, la condition de gravité ne porte pas sur l'infraction concernée, mais sur l'indice.
Est-ce que porter un blouson similaire constitue un indice grave ? Je n'en suis pas du tout convaincu

(et pour l'anecdote, la tenue vestimentaire fait partie des éléments connus en criminologie pour être les moins fiables, l'une des premières choses apprises étant de mettre un blouson facilement repérable focalisant l'attention des témoins pour mieux s'en débarrasser après).


Vladi a écrit:
(re)lis les messages, et rend à César ce qui appartient à Forest Ent. Clin d'oeil
Symptomatique de ta lecture superficielle... je t'en prie, passe un peu plus de temps à lire les messages, réfreines tes ardeurs premières, et tu verras qu'une bonne partie de la discussion aurait pu être évitée par une lecture plus attentive.

Son exemple est le sien oui.


merci

Vladi a écrit:Mais c'est bien celui-ci qui te sert d'application pratique dans ton argumentation. Remarque déjà faite : de cette réponse à cet exemple, tu passes d'un seul coup à tous les autres articles envisagés par l'article 222-33-3, comme s'il y avait matière à généraliser.


non, c'est l'inverse :
I - Rappel : le texte applicable
II - Le texte appliqué


Vladi a écrit: C'est cela que je veux dire quand je parle d'exemples chimériques. Les miens ne l'étaient pas. Même la vidéo sur l'excision est de nouveau disponible.


quand je parle de chimères, je ne vise pas les différentes hypothèses qui ont été soumises, mais leur traitement par la Justice.

Vladi a écrit:Pour l'histoire de wiko qui se plaint en concluant ( et tout ça pour avoir filmé ), je te renvoie à ta propre argumentation qui ne faisait pas de tout cela des affaires simples.
Donc, pas de comparution immédiate. Seulement quand c'est simple, traduit en correctionnelle, et que tu as admis les faits.


quelques points à préciser concernant la comparution immédiate :

- en cas de flagrance, le recours à la comparution immédiate est élargi :
l'article 395 alinéa 1 prévoit qu'elle est possible "si le maximum de l'emprisonnement prévu par la loi est au moins égal à deux ans" ; en cas de flagrant délit, l'alinéa 2 rabaisse ce seuil à "au moins égal à six mois".

- en terme de politique pénale des Parquets, la comparution immédiate est privilégié, le législateur considérant que ce mode de saisine offre une réponse en temps réel à la délinquance

- sur la simplicité, tu disais précédemment qu'elle concernait les faits. Et c'est justement parce qu'en matière de flagrant délit, l'auteur est surpris en train de les commettre, que leur constatation pose moins de difficultés.

La difficulté dont je parlais ne concernait pas les faits (le fait d'être surpris en train de filmer), mais l'élément intentionnel.

- nul besoin de reconnaitre les faits pour être jugé en comparution immédiate. Ce qui est demandé (et ce n'est pas pareil), c'est si le prévenu est d'accord pour faire l'objet d'une comparution immédiate.

En pratique, il accepte, dans la grande majorité des cas. Tout simplement car un refus de sa part signifie généralement qu'il reste détenu jusqu'à la tenue de son procès (jusqu'à 6 semaines, voire jusqu'à 2 mois lorsque la peine encourue est supérieure à sept ans d'emprisonnement).

S'agissant d'une personne qui serait appréhendée en train de filmer une agression, je suis porté à penser qu'elle souhaitera faire entendre ses arguments au plus tôt.


Je termine sur une lecture récente, qui s'interroge comme je le faisais plus haut sur la compatibilité de cette disposition anti happy slapping au regard de normes juridiques hiérarchiquement supérieures, en l'occurence la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales :
http://www.droit-technologie.org/1_2.asp?actu_id=1255
leto_2

Messages : 2305

Mer 21 Mars, 2007 09:18

leto_2 a écrit:
Vladi a écrit:En MP on veut donc apaiser.
Comme ça signifie de laisser le débat en l'état, je m'absente quelque temps.


mais non, mais non, je t'ai dit que l'on pouvait mener une discussion apaisée ici-même, comme tu as su le faire en MP ! :-)

Vladi a écrit:
j'espère que cet exemple te permettra de comprendre que l'on ne parle pas de la même chose.
Le racolage est-il un délit ? oui
Est-ce qu'il peut être noté dans le Stic que M. X ou Mme Y est un(e) délinquant(e) ? Pour pouvoir écrire cela, il faut un jugement de condamnation. Or comme tu le sais, ce ne sont pas les enquêteurs qui rendent la justice...


Non, je ne le sais pas. Ce que je sais, c'est que depuis 1995 au moins, la police ( plutot l'OPJ ) possède un pouvoir de sanction, aujourd'hui inscrites dans le stic.


quelle sanction ? (<-- question pour comprendre ce que tu désignes ainsi, pas d'extrapolation ! :-)


Vladi a écrit:On peut être dans le stic comme AUTEUR de l'infraction du racolage, même sans avoir été jugé. Voilà ce que je sais. Voir mon edit plus haut. Et ça ne concerne pas que et uniquement que cette infraction de racolage. Faut quand même pas non plus halluciner, mais 25% d'erreurs constatées, ça fait 75% d'informations justes et à jour. Prédire qu'aucune ne concerne des condamnations après jugement et corrections dans les modalités définies relève d'un domaine que je ne maitrise pas.Ton affirmation qu'on ne peut figurer comme délinquant sur le stic n'est pas fondée, elle est contredit par les faits ( là encore, je suis parti sur quelque chose de reel ). Non, vraiment, si ce n'est pas de la mauvaise foi, qu'est-ce donc : explique moi.


oui :

- après condamnation judiciaire, le casier judiciaire peut dire que Machin a commis tel délit
- avant condamnation judiciaire, un fichier administratif (Stic, Judex, ou autre) ne peut que dire que Machin a été mis en cause dans une affaire de (tel délit).

http://www.cnil.fr/index.php?1813 :

la CNIL a écrit:Il recense à la fois les personnes mises en cause dans ces procédures et les victimes des infractions concernées. Il facilite la constatation [ce n'est pas lui qui est chargé de les déclarer] des infractions à la loi pénale, le rassemblement des preuves de ces infractions et la recherche de leurs auteurs. Il permet également d’élaborer des statistiques.


- pour revenir au cas cité par wiko, la question se pose en outre car pour figurer au Stic (comme personne mise en cause dans tel vol, et non comme délinquant reconnu coupable de vol), cela concerne, comme tu l'as rappelé, "les personnes, sans limitation d'âge, à l'encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu'elles aient pu participer, comme auteurs ou complices, à la commission des infractions mentionnées" (article 21 II de la loi du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure).

Tu enchainais alors en disant que
Vladi a écrit:C'est le port d'un blouson dans une affaire de braquage. autrement dit, de près ou de loin mélé à un fait grave.

Or, la condition de gravité ne porte pas sur l'infraction concernée, mais sur l'indice.
Est-ce que porter un blouson similaire constitue un indice grave ? Je n'en suis pas du tout convaincu

(et pour l'anecdote, la tenue vestimentaire fait partie des éléments connus en criminologie pour être les moins fiables, l'une des premières choses apprises étant de mettre un blouson facilement repérable focalisant l'attention des témoins pour mieux s'en débarrasser après).


Vladi a écrit:
(re)lis les messages, et rend à César ce qui appartient à Forest Ent. Clin d'oeil
Symptomatique de ta lecture superficielle... je t'en prie, passe un peu plus de temps à lire les messages, réfreines tes ardeurs premières, et tu verras qu'une bonne partie de la discussion aurait pu être évitée par une lecture plus attentive.

Son exemple est le sien oui.


merci

Vladi a écrit:Mais c'est bien celui-ci qui te sert d'application pratique dans ton argumentation. Remarque déjà faite : de cette réponse à cet exemple, tu passes d'un seul coup à tous les autres articles envisagés par l'article 222-33-3, comme s'il y avait matière à généraliser.


non, c'est l'inverse :
I - Rappel : le texte applicable
II - Le texte appliqué


Vladi a écrit: C'est cela que je veux dire quand je parle d'exemples chimériques. Les miens ne l'étaient pas. Même la vidéo sur l'excision est de nouveau disponible.


quand je parle de chimères, je ne vise pas les différentes hypothèses qui ont été soumises, mais leur traitement par la Justice.

Vladi a écrit:Pour l'histoire de wiko qui se plaint en concluant ( et tout ça pour avoir filmé ), je te renvoie à ta propre argumentation qui ne faisait pas de tout cela des affaires simples.
Donc, pas de comparution immédiate. Seulement quand c'est simple, traduit en correctionnelle, et que tu as admis les faits.


quelques points à préciser concernant la comparution immédiate :

- en cas de flagrance, le recours à la comparution immédiate est élargi :
l'article 395 alinéa 1 prévoit qu'elle est possible "si le maximum de l'emprisonnement prévu par la loi est au moins égal à deux ans" ; en cas de flagrant délit, l'alinéa 2 rabaisse ce seuil à "au moins égal à six mois".

- en terme de politique pénale des Parquets, la comparution immédiate est privilégié, le législateur considérant que ce mode de saisine offre une réponse en temps réel à la délinquance

- sur la simplicité, tu disais précédemment qu'elle concernait les faits. Et c'est justement parce qu'en matière de flagrant délit, l'auteur est surpris en train de les commettre, que leur constatation pose moins de difficultés.

La difficulté dont je parlais ne concernait pas les faits (le fait d'être surpris en train de filmer), mais l'élément intentionnel.

- nul besoin de reconnaitre les faits pour être jugé en comparution immédiate. Ce qui est demandé (et ce n'est pas pareil), c'est si le prévenu est d'accord pour faire l'objet d'une comparution immédiate.

En pratique, il accepte, dans la grande majorité des cas. Tout simplement car un refus de sa part signifie généralement qu'il reste détenu jusqu'à la tenue de son procès (jusqu'à 6 semaines, voire jusqu'à 2 mois lorsque la peine encourue est supérieure à sept ans d'emprisonnement).

S'agissant d'une personne qui serait appréhendée en train de filmer une agression, je suis porté à penser qu'elle souhaitera faire entendre ses arguments au plus tôt.


Je termine sur une lecture récente, qui s'interroge comme je le faisais plus haut sur la compatibilité de cette disposition anti happy slapping au regard de normes juridiques hiérarchiquement supérieures, en l'occurence la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales :
http://www.droit-technologie.org/1_2.asp?actu_id=1255


Leto, l'application du droit penal, c'est pas qu'un bouquin.

Ce que j'entend par pouvoir de sanction des policiers ?? :shock: :shock:
Mais non, ce sont des magistrats qui l'expliquent. J'ai déjà mis un lien, je n'vois donc vraiment pas pourquoi il y aurait besoin d'extrapoler. Ces magistrats qui ont le pouvoir de consulter les fiches du Stic te disent que les prostituées y sont inscrites comme Auteur de l'infraction de racolage, que ça peut leur être rappelé plus tard ( donc aux termes, nous parlons de récidive. Récidive d'un acvte non jugé ? Oui, oui, monsieur. ) Ils disent encore tellement de choses, donc si tu commençais par contredire leurs affirmations qu'avec de simples déductions que tu ajoutes aux liens de la cnil, ça serait quand même plus probant non ?

oui :

- après condamnation judiciaire, le casier judiciaire peut dire que Machin a commis tel délit
- avant condamnation judiciaire, un fichier administratif (Stic, Judex, ou autre) ne peut que dire que Machin a été mis en cause dans une affaire de (tel délit).

C'est quoi un "mis en cause majeur" ? Et ce "mis en cause majeur" n'aura jamais été condamné dans une autre affaire ? Et par quel grand mystère ôtes-tu à la police le droit de constater cette information dans leurs fichiers ??
Un Stic lorsqu'il dit que tu as été l'auteur rappelé à loi pour délit de racolage, ou d'usage de stupéfiant, etc, il remplace texto le role du casier judiciaire. Et la Cnil qui a accepté tous les fichiers possibles et imaginables jusqu'à présent le sait.
Evidement que ce n'est pas le Stic qui déclare que tu es auteur d'un acte de racolage. C'est la police, qui après gav et souvent des procédures baclées informe néanmoins le procureur ou son substitut qu'ils en tiennent une, puis inscrit cette mention sur le Stic !! Elle enquête, elle juge, elle punit, quoi d'autre encore ? C'est pas contraire à la séparation des pouvoirs inscrites dans tes bouquins ça ??
On en reparle un peu plus loin, c'est vrai... Mais quand même, t'as déjà assisté à des audiences de comparution immédiate ? Le nombre de mentions au stic peut être rappelé... à charge ! Normal, puisque sur ces dernières années, ce fichier est mieux tenu à jour que tous les casiers judiciaires réunis et autres chaines pénales des prévenus. Et je devrais croire qu'on rappellerait seulement des mises en cause... à charge ?

Regarde ton bouquin, il dit :

""- pour revenir au cas cité par wiko, la question se pose en outre car pour figurer au Stic (comme personne mise en cause dans tel vol, et non comme délinquant reconnu coupable de vol), cela concerne, comme tu l'as rappelé [précision, j'ai jamais rappelé ce qui suit ], "les personnes, sans limitation d'âge, à l'encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu'elles aient pu participer, comme auteurs ou complices, à la commission des infractions mentionnées" (article 21 II de la loi du 18 mars 2003 pour la sécurité intérieure).""

Et la cnil dit :

Pour être fiché au STIC, il faut que soit ouverte une procédure pénale concernant :

* une personne à l'encontre de laquelle sont réunis, pendant la phase d’enquête, des indices oudes éléments graves et concordants attestant sa participation à la commission d'un crime, d'un délit ou d'une des contraventions de 5e classe visées au décret du 5 juillet 2001

Et toi, tu te sers de quoi ? De l'application telle qu'on la connait effectivement. Ou bien de ce qui était prévu lorsque la disposition a été acceptée ?
Ha mais oui, je comprend, il fallait que tu puisses poser cette question :

Or, la condition de gravité ne porte pas sur l'infraction concernée, mais sur l'indice.
Est-ce que porter un blouson similaire constitue un indice grave ? Je n'en suis pas du tout convaincu

:D Es-tu vraiment certain de pouvoir continuer sur le ton amical des MP en recourant à ce type d'argumentation démenties... ni plus ni moins que par les faits finalement ?
La question n'est pas de savoir ce que dit le texte de loi ( la cnil elle-même aurait sonné le tocsin depuis longtemps sinon ), mais de savoir ce qu'on trouve de mentionné dans le stic.
Tu n'as visiblement jamais vu aucune fiche du stic, ni la tienne, ni d'autres. Moi si. Des magistrats également, et ils veulent bien en parler. J'ai donc vraiment de quoi rester pantois devant tes affirmations. De nombreux délits ne dépassent pas le stade du commisariat, et je devrais croire que ça ne fait de nous que des "mis en cause"... ?? Et les mises à jour du procureur, c'est pour qui ??? Et celles que je suis autorisé à faire moi ??

""Les faits ayant donné lieu à l’enregistrement de la personne dans le STIC ont fait l’objet d’une requalification judiciaire (Ex : une procédure pénale à été ouverte pour vol aggravé ; le juge d’instruction ou la juridiction de jugement considère qu’il s’agit d’un vol simple).

2/ La personne concernée a été acquittée ou relaxée

3/ La personne concernée a bénéficié d’une décision de non-lieu ou d’un classement sans suite pour insuffisance de charges

4/ L’intéressé peut demander que la fiche le concernant soit complétée par une référence à cette décision ou soit même effacée. La mise à jour de la fiche est de droit ; en revanche, son effacement relève du pouvoir d’appréciation du procureur de la République qui peut s’y opposer.""
Quel "mis en cause" je met à jour si le procureur s'oppose à son effacement ? Référence à une décision de justice, je sais bien lire. Et il n'y aurait que les non-coupables à disposer de ce droit ?? Le procureur n'a pas droit de faire mettre à jour la fiche "mis en cause" d'un reconnu coupable ?? Ca sort d'où cette règle ??



J'aime bien ce vieil article de la cnil http://www.cnil.fr/index.php?id=1461 au passage... Et banco à celui qui trouve le suivant. Tiens, c'est cadeau ! Et bis

Wiko qui a fait 48 heures de gav sur un simple indice pourrait se demander s'il n'est pas inscrit dans le Stic ??

Allez, même je m'en fiche. Tu avais raison et j'avais tort. Je parlais sans du tout savoir de quoi il résultait. Manipulé par de méchants juges de gauche, j'avais dans l'idée de te donner l'occasion de t'appercevoir de cette grande tragédie de la fin de la séparation des pouvoirs, que tu ne fasses pas tienne cette illusion qu'elle est encore garante de nos droits en France. J'ai eu tort, car tu es intraitable, incollable sur l'interprétation de lignes juridiques. Grace à toi la cnil est démasquée et elle démontre enfin ses manipulations perfides quant à l'information qu'elle nous délivre. Je ne pensais vraiment pas que ce serait aussi facile qu'avec un simple message sur un forum du logiciel libre. J'avais tort, je n'savais rien, j'étais ignorant.

La comparution immédiate ? Et ben j'en ai attendu du temps pour m'entendre dire qu'il n'était nul besoin de reconnaitre les faits. Si j'te met ça et que je te dis que je le savais, tu me crois pas ? Pô grave. J'ai déjà reconnu tous les torts, donc je peux bien en prendre un supplementaire.
Venons-en à la simplicité du délit de filmer certaines images. Cette simplicité serait garantie par le flagrant délit dis-tu. D'la veine !! On y échapperait en ayant filmé la bavure policière. Hé oui, puisque ce n'est pas cette audience qui pourra décréter la bavure policière : pas de délit constaté, pas de complicité. C'est pas ce que tu disais ? Ca marchait comme ça que dans l'hypothèse de la vidéo qui disparait ? Une vidéo comme seule et unique preuve d'une bavure policière alors ?? Quelle bonne blague : que s'est-il passé avant, après ? Ca serait simple à juger pour le tribunal le jour même, avec des policiers qui vous affirment qu'il y a eu rébellion juste avant ?? L'enquête préliminaire indispensable à ce type d'affaire peut-elle être courte ??
Là, et pour beaucoup d'autres cas encore, l'auteur de ce type de délit pris en flagrant délit ou non a tout intérêt à pouvoir prendre le temps de sa défense. Et dans le cas du journaliste-citoyen, un juge d'instruction serait probablement désigné. Aucun intérêt à voir l'affaire jugée immédiatement. Ni pour celui qui filme, ni pour un procureur, pour personne en fait. La difficile reproduction des faits ( on filme pas une bavure tous les jours non plus ) pourrait même avoir tendance à vous libérer. Pour une fois que ça arrive en comparution immédiate, faudrait pas se priver de l'utiliser. Mais comme d'habitude, j'ai tort. :cry:
Mais tant qu'une convention des droits de l'homme veille sur nous, on peut parier ! alors... parions !

Rappel :

Article 10 – Liberté d'expression 1

1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n'empêche pas les Etats de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations.
2. L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire.


L'alinéa 2 de cet article 10 suffirait à mettre un terme définitif à toute tentatives d'invoquer cette convention.
Mode sarkozy on !
La loi en question, ici, c'est la loi française.
Restriction ou sanctions qui constituent des mesures nécéssaires, dans une société démocratique, à... A quoi déjà ?? Pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire ? Génial, ils nous ont dit que ça devait servir de preuves à la justice de filmer ces images. L'Etat ne se doit-il pas de défendre l'ordre et de prévenir le crime ? de protéger la morale ?? Des preuves de justice ne sont-elles pas des informations confidentielles ?? Alors parions, oui. Mode sarkozy off !

Ca va... C'est sarkozy qui parlait... Donc, j'ai tort. Encore une fois. Ben finalement, c'est pas si difficile que ça de le reconnaitre. :P[url]
C'est bien plus que "pas nécessairement", c'est pas du tout. Être fiché comme délinquant suppose une condamnation devenue définitive, ce n'est donc ni dans le stic, ni dans le judex, mais dans le casier judiciaire que tu peux être fiché comme délinquant.
Vladi

Messages : 55

Jeu 22 Mars, 2007 01:02

Forest Ent a écrit:
leto_2 a écrit:plusieurs conditions sont requises pour que l'infraction soit constituée :
1- le fait d'enregistrer des images
2- sciemment
3- relatives à la commission de ces infractions

Tout ceci paraphrase précisément l'expression plus courante "filmer exprès une baston". Appeller cela des "conditions" est exagéré, c'est en fait une simple définition formalisée du fait de filmer.


c'est du droit Forest Ent. Appelle ça comme tu veux, mais chacune de ces 3 conditions renvoie à un sens précis et différent. Une décision de justice qui condamnerait sur ce fondement sans caractériser chacune d'entre elles se verrait réformer.

Forest Ent a écrit:Donc nous sommes bien d'accord. Pour la première fois vient d'être créé un délit consistant en tout et pour tout à filmer (exprès un délit), sans aucun présupposé d'aucune réalisation d'autre délit, ni connexité (d'intention, moyen, organisation, ...) avec un aucun autre délit. C'est bien un délit de filmer. Et il applicable sauf en circonstances définies, donc tous les autres cas, par tous les autres gens avec toutes les autres intentions imaginables.

Tu vas à nouveau me répondre que c'est inapplicable en pratique.


non, je te répondrai que je t'ai déjà donné mon avis là dessus :
leto_2 a écrit:
Forest Ent a écrit:Nous venons de convenir qu'il vient d'être inventé un "délit de filmage", n'est-il pas?


non :
ni une invention, car le fait de filmer (+ d'autres conditions) pouvait déjà constituer une infraction (voir nos discussions précédentes)
ni un délit, car c'est traité comme un acte de complicité, il prend donc la qualification de l'infraction principale (délit ou pire, crime)
ni de filmage, car le filmage n'est pas la seule condition, loin s'en faut.



Forest Ent a écrit:Acceptons-en l'augure. On verra bien.


Tout à fait.
Tu noteras que odebi, dont on ne peut suspecter la collusion avec ceux qu'elle dénonce, n'est toujours pas (et c'est heureux) poursuivie.
leto_2

Messages : 2305

Jeu 22 Mars, 2007 23:09

Voilà quelqu'un qui a de la suite dans les idées et ose dire tout haut ce qu'ici certain ont pensé tout bas.
C'est bien plus que "pas nécessairement", c'est pas du tout. Être fiché comme délinquant suppose une condamnation devenue définitive, ce n'est donc ni dans le stic, ni dans le judex, mais dans le casier judiciaire que tu peux être fiché comme délinquant.
Vladi

Messages : 55

Ven 23 Mars, 2007 00:29

l'est bien grave celui-là...
M'enfin venant d'un militant de sarkozy, on comprend qu'il n'envisage pas que la polcie puisse mal agir...
Roux

Messages : 456
Géo : Paris/Baltimore

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit